Carrefour Kairos - Site personnel d`Hermann Giguèrehttp://www.hgiguere.net/2024-03-28T22:01:28+01:00Webzine Maker46.814776-71.2http://www.hgiguere.net/favicon.icohttp://www.hgiguere.net/var/style/logo.jpg?v=1219314725Homélie pour la fête du Christ, Roi de l'Univers Année A « ...c'est à moi que vous l'avez fait »2023-12-09T16:32:00+01:00http://www.hgiguere.net/Homelie-pour-la-fete-du-Christ-Roi-de-l-Univers-Annee-A-c-est-a-moi-que-vous-l-avez-fait_a1148.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/75527597-53002380.jpg2023-11-21T18:00:00+01:00Hermann Giguère
Les évangiles donnent à Jésus plusieurs titres. Le plus fréquent est celui dhttps://www.hgiguere.net/admin/list/all/page/e Christ qui veut dire l’Envoyé de Dieu, le Messie. On dit donc couramment Jésus-Christ en parlant de Jésus.
D’autres noms sont aussi utilisés comme Berger, Maître, Serviteur, Fils de l’homme, Fils de Dieu, Agneau de Dieu etc. Aujourd’hui, nous fêtons Jésus sous son titre de Roi. Ce titre il se l’est attribué lui-même lorsque durant sa passion Pilate lui a demandé « Es-tu le roi des Juifs ? » et qu’il lui a répondu : « C’est toi-même qui le dis. » (Marc 15, 2)
La fête du Christ-Roi est donc pour nous une occasion d’entrer plus à fond dans le mystère de Jésus dont nous voulons être des disciples fidèles et sincères.
I - Le sens du titre de Roi dans l’Écriture Sainte
Pour bien recevoir et comprendre le titre de « Roi de l’Univers » appliqué à Jésus, il faut remonter dans le temps et revenir aux rois que le Peuple juif a eus avant Jésus. David et Salomon en sont les plus connus. Jésus se situe dans cette lignée. Il est de la lignée de David dira saint Mathieu au début de son évangile (Mathieu 1, 1 et ss.) C’est dire qu’il en perpétue l’héritage et la mission. Il est le Roi attendu et annoncé par les prophètes.
Dans l’Israël ancien, le Roi est avant tout l’Élu de Dieu. Son pouvoir ne vient pas de lui-même et il ne doit pas l’exercer pour son bénéfice personnel. Le psaume 71 (72) le décrit avec poésie et avec justesse : « Qu'il gouverne ton peuple avec justice, qu'il fasse droit aux malheureux... qu'il sauve les pauvres gens, qu'il écrase l'oppresseur ! Qu'il dure sous le soleil et la lune de génération en génération ! Il délivrera le pauvre qui appelle et le malheureux sans recours. Il aura souci du faible et du pauvre, du pauvre dont il sauve la vie. » (versets 4-5 et 12-13)
Ce portrait s’applique parfaitement à la royauté du Christ. Jésus est le Roi parfait. Élu de Dieu, par sa mort et sa résurrection il donne corps au nouveau Peuple de Dieu. Il y établit son Règne et il en fait son Royaume. « Tout sera sous le pouvoir du Fils, comme dit saint Paul dans la deuxième lecture, lui-même se mettra sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi, Dieu sera tout en tous.»
II – L’évangile d’aujourd’hui
Ceci étant dit, l’évangile choisi pour cette fête du Christ-Roi en cette année liturgique A nous présente notre Roi sous un jour particulier. Dans son Royaume les « grands » et les « nobles » sont les pauvres et les marginaux, ce que nous illustrent les paroles très connues de l’évangile qui vient d’être lu. « Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! » (Mathieu 25, 35-36)
Ces paroles mettent au premier rang du Royaume de Jésus les gens dans le besoin, les pauvres, les marginaux etc. Elles retentissent toujours avec force dans nos assemblées. Elles ne peuvent nous laisser indifférents. C’est elles qui ont inspiré des gens comme saint François d’Assise qui a épousé Dame Pauvreté, comme sainte Mère Teresa qui a donné sa vie pour les mourants et les personnes abandonnées.
Les paroles de l'évangile selon saint Mathieu s’adressent à l’Église et à nous tous et toutes. Elles retentissent en cette fête du Christ Roi comme une invitation à ouvrir la porte pour que le Christ entre dans nos vies de chaque jour à travers des gestes simples et à la portée de toutes et de tous : moments de rencontre et d’amitié, de solidarité et d’aide concrète...en sorte que la célébration de la Solennité de Notre Seigneur Jésus Christ Roi de l’univers se révèle encore plus authentique, selon les mots du pape François.
III – Application
Le message à retenir aujourd’hui en cette fête du Christ, Roi de l’Univers, c’est que nous ne pouvons pas célébrer la Royauté du Christ et son Royaume sans mettre devant nos yeux ceux et celles qui sont sa présence réelle dans le monde.
Nous sommes invités à faire l’effort de les reconnaître autour de nous. Pour ce faire, il nous est donné ce matin un critère que l’Église a reconnu comme étant le signe indissociable de la sainteté des disciples de Jésus lorsqu’il s’agit de procéder à une béatification et à une canonisation : reconnaître la présence de Jésus dans l’autre, en particulier dans le plus démuni et le plus pauvre, en d’autres mots, dans le service du prochain. Il nous est peut-être arrivé d'avoir été sourds à ces invitations et même de ne pas avoir voulu reconnaître Jésus dans cette personne importune, ce visiteur non-désiré, ce jeune délaissé, qui sais-je encore ? C’est l’occasion aujourd’hui d’en demander pardon et de nous relancer sur le chemin de l’accueil inconditionnel que nous propose Jésus.
Le pape François reprend souvent ces invitations avec ardeur. Sa préoccupation pour les réfugiés, les pauvres, les gens des périphéries, les laissés pour compte en fait un modèle à suivre dans nos choix personnels comme disciples-missionnaires.
Conclusion
Le passage de l’évangile qui accompagne la Fête du Christ, Roi de l’Univers cette année nous a permis de découvrir une facette parfois ignorée de la Royauté de Jésus. Le titre de Roi qu’on attribue à Jésus ne le place pas au-dessus de ses frères et sœurs, bien au contraire, il indique une proximité à nulle autre pareille.
Que cette Eucharistie en nous unissant au Christ glorieux toujours vivant pour nous sauver nous aide à reconnaître la présence de Jésus dans les personnes que nous rencontrons, dans celles qui s’adressent à nous, dans celles qui dépendent de nous, dans toute personne dans le besoin : enfants, parents âgés, grands-parents, pauvres, handicapés, malades etc.
Chaque fois que nous le ferons, nous entendrons alors le Roi nous dire : « Venez les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde ».
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
21 novembre 2023
ECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Toi, mon troupeau, voici que je vais juger entre brebis et brebis » (Ez 34, 11-12.15-17)
Lecture du livre du prophète Ézékiel
Ainsi parle le Seigneur Dieu :
Voici que moi-même, je m’occuperai de mes brebis,
et je veillerai sur elles.
Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau
quand elles sont dispersées,
ainsi je veillerai sur mes brebis,
et j’irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées
un jour de nuages et de sombres nuées.
C’est moi qui ferai paître mon troupeau,
et c’est moi qui le ferai reposer,
– oracle du Seigneur Dieu.
La brebis perdue, je la chercherai ;
l’égarée, je la ramènerai.
Celle qui est blessée, je la panserai.
Celle qui est malade, je lui rendrai des forces.
Celle qui est grasse et vigoureuse,
je la garderai, je la ferai paître selon le droit.
Et toi, mon troupeau
– ainsi parle le Seigneur Dieu –,
voici que je vais juger entre brebis et brebis,
entre les béliers et les boucs.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 22 (23), 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6)
R/ Le Seigneur est mon berger :
rien ne saurait me manquer. (cf. Ps 22, 1)
Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche,
il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l’honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m’accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j’habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.
DEUXIÈME LECTURE
« Il remettra le pouvoir royal à Dieu le Père, et ainsi, Dieu sera tout en tous » (1 Co 15, 20-26.28)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères,
le Christ est ressuscité d’entre les morts,
lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis.
Car, la mort étant venue par un homme,
c’est par un homme aussi que vient la résurrection des morts.
En effet, de même que tous les hommes
meurent en Adam,
de même c’est dans le Christ
que tous recevront la vie,
mais chacun à son rang :
en premier, le Christ,
et ensuite, lors du retour du Christ,
ceux qui lui appartiennent.
Alors, tout sera achevé,
quand le Christ remettra le pouvoir royal à Dieu son Père,
après avoir anéanti, parmi les êtres célestes,
toute Principauté, toute Souveraineté et Puissance.
Car c’est lui qui doit régner
jusqu’au jour où Dieu aura mis sous ses pieds tous ses ennemis.
Et le dernier ennemi qui sera anéanti,
c’est la mort.
Et, quand tout sera mis sous le pouvoir du Fils,
lui-même se mettra alors sous le pouvoir du Père
qui lui aura tout soumis,
et ainsi, Dieu sera tout en tous.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Il siégera sur son trône de gloire et séparera les hommes les uns des autres » (Mt 25, 31-46)
Alléluia. Alléluia.
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
Béni soit le Règne qui vient, celui de David notre père.
Alléluia. (Mc 11, 9b-10a)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire,
et tous les anges avec lui,
alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ;
il séparera les hommes les uns des autres,
comme le berger sépare les brebis des boucs :
il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite :
‘Venez, les bénis de mon Père,
recevez en héritage le Royaume
préparé pour vous depuis la fondation du monde.
Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ;
j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
j’étais nu, et vous m’avez habillé ;
j’étais malade, et vous m’avez visité ;
j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’
Alors les justes lui répondront :
‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu...?
tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ?
tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ?
tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
tu étais malade ou en prison...
Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’
Et le Roi leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous l’avez fait
à l’un de ces plus petits de mes frères,
c’est à moi que vous l’avez fait.’
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche :
‘Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits,
dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.
Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ;
j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ;
j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ;
j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’
Alors ils répondront, eux aussi :
‘Seigneur, quand t’avons-nous vu
avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison,
sans nous mettre à ton service ?’
Il leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous ne l’avez pas fait
à l’un de ces plus petits,
c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’
Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel,
et les justes, à la vie éternelle. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Homélie pour la fête du Christ, Roi de l'Univers, Année C : « Il m’a consacré »2022-11-14T13:54:00+01:00http://www.hgiguere.net/Homelie-pour-la-fete-du-Christ-Roi-de-l-Univers-Annee-C-Il-m-a-consacre_a1091.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/68014065-47960529.jpg2022-11-15T18:00:00+01:00Hermann Giguère
J’ai eu l’occasion de prier au sanctuaire du Cristo Rei près de Lisbonne. Nous y trouvons une statue du Christ sur une stèle de plus de 110 mètres. Elle nous fait penser spontanément à la statue du Christ Roi sur la Pain de Sucre à Rio de Rio de Janeiro avec laquelle les jeux olympiques d'été de 2016 nous ont familiarisé. Ces deux immenses statues sont le fruit d’une volonté de rendre visible ce que nous fêtons aujourd’hui : le Christ, Roi de l’Univers.
1- Une fête liturgique récente
La fête du Christ-Roi prend naissance dans un contexte où l’Église est dévalorisée, dépossédée de ses biens au XIXe siècle, et où, au début du XXe siècle, un laïcisme intolérant fait fureur. Elle se présente alors comme une affirmation que cette institution qu’est l’Église, malmenée dans la société, repose sur une base qui la dépasse et qui la rend solide malgré les apparences : son fondateur et maître, le Christ Jésus.
C’est dans ce contexte que l’image de la royauté est de plus en plus utilisée. Le pape Pie XI va favoriser cette dévotion que déjà le pape Léon XIII avait encouragée (Encyclique Immortale Dei 1 novembre 1885) et il instituera la fête liturgique du Christ Roi en 1925 (Encyclique Quas primas 11 décembre 1925). Le fameux chant « Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat » (le Christ est vainqueur, le Christ règne, le Christ commande) devient le chant de ralliement pour des milliers de catholiques dans toutes les régions du monde. Jusqu’à il y a quelques années, il était encore le signal de Radio Vatican.
II- Une image biblique
L’image de la royauté qu’on a ainsi utilisée a eu certes des tonalités très rébarbatives à des esprits imprégnés de démocratie et d’égalité. On s’en tenait à l’image des souverains temporels hélas! Mais comme le montre la première lecture, la royauté dans la Bible est un don de Dieu qui est loin de l’image des souverains habituels. Le roi est un « consacré ». Il a reçu une « onction ».
On le voit bien dans cette lecture tirée du deuxième livre de Samuel, où David reçoit la consécration, l’onction, qui le fait roi, l’élu et le dépositaire de la grâce de Dieu pour guider et conduire son peuple. Cette grâce est destinée à le rendre attentif aux besoins de son peuple, à le soutenir et à le rapprocher sans cesse de son Dieu. David hélas! manquera à cette mission plusieurs fois, mais il reste qu’il sera toujours l’Élu, l’Oint de Dieu.
Ainsi de Jésus qui est Celui que le Père a choisi pour porter la Bonne nouvelle et qui se reconnaît comme Celui qui est l’Élu de Dieu, Consacré et Oint, pour porter la Bonne nouvelle que l’épisode fameux de la lecture du livre d’Isaïe dans la synagogue de Capharnaüm décrit si bien : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur ». (Luc 4, 18-19)
On ne peut parler de royauté du Christ sans mettre de l’avant cette onction qui le fait Prêtre, Prophète et Roi et à laquelle tous les baptisés participent comme nous l’a enseigné le Concile Vatican II, ce que le Catéchisme de l’Église catholique reprend losqu'il dit : « Jésus-Christ est celui que le Père a oint de l’Esprit Saint et qu’il a constitué ‘Prêtre, Prophète et Roi’. Le Peuple de Dieu tout entier participe à ces trois fonctions du Christ et il porte les responsabilités de mission et de service qui en découlent » (numéro 783).
III- Des retombées dans notre vie de tous les jours
On le voit la royauté de Jésus ne nous amène pas sur le terrain de la puissance, du pouvoir et de l’exploitation, mais elle nous tourne vers celui de qui vient toute puissance, toute gloire et toute majesté. : Dieu le Père qui envoie son Fils pour nous sauver et nous amener vers lui.
On en trouve une belle illustration dans l'évangile de ce matin qui rapporte la fameuse scène des larrons sur le Calvaire avec Jésus où le bon larron supplie Jésus en lui disant « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume ». La réponse de Jésus vous est connue : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis ». Dans cette réponse au bon larron, Jésus manifeste la proximité de Dieu avec toutes les personnes quelles qu’elles soient : « Aujourd’hui, tu seras avec moi » dit-il à chacun et à chacune de nous.
Le Christ Roi ne siège pas sur un trône qui le sépare de ses frères et sœurs. Au contraire, parce qu’il est l’Élu de Dieu, il les rend participants et participantes avec Lui pour devenir comme Lui par le baptême prêtres, prophètes et rois par participation.
Ainsi, saint Pierre, dans sa première Lettre qui nous a été conservée, peut dire à la communauté chrétienne à laquelle il écrit : « Vous êtes une descendance choisie, un sacerdoce royal» (I Pierre 2, 9). Citons encore ici le Catéchisme de l’Église catholique qui explicite très bien cette affirmation de la Lettre de saint Pierre lorsqu’il écrit « Le Peuple de Dieu participe enfin à la fonction royale du Christ. Le Christ exerce sa royauté en attirant à soi tous les hommes par sa mort et sa Résurrection. Le Christ, Roi et Seigneur de l’univers, s’est fait le serviteur de tous, n’étant ‘pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour la multitude ‘ (Mathieu 20, 28). Pour le chrétien, ‘régner, c’est le servir ' particulièrement dans les pauvres et les souffrants, dans lesquels l’Église reconnaît l’image de son Fondateur pauvre et souffrant' . Le Peuple de Dieu réalise sa 'dignité royale' en vivant conformément à cette vocation de servir avec le Christ. » (numéro 786).
Conclusion
Que cette fête qui termine l’Année liturgique nous ancre davantage dans notre vocation de prêtres, prophètes et rois au service de l’humanité comme le fut notre Maître et Seigneur élu et choisi par Dieu pour manifester au monde son amour, sa bienveillance et sa miséricorde.
Placés par le baptême « dans le Royaume de son Fils bien-aimé », comme le dit saint Paul dans la deuxième lecture, nous jouissons déjà d’une intimité avec lui « Tête du Corps » et « Tête de l’Église » par laquelle nous sommes unis les uns avec les autres pour servir nos frères et soeurs à l'image du Roi-Serviteur qu'est le Christ Roi.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
15 novembre 2022
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Ils donnèrent l’onction à David pour le faire roi sur Israël » (2 S 5, 1-3)
Lecture du deuxième livre de Samuel
En ces jours-là,
toutes les tribus d’Israël vinrent trouver David à Hébron
et lui dirent :
« Vois ! Nous sommes de tes os et de ta chair.
Dans le passé déjà, quand Saül était notre roi,
c’est toi qui menais Israël en campagne et le ramenais,
et le Seigneur t’a dit :
‘Tu seras le berger d’Israël mon peuple,
tu seras le chef d’Israël.’ »
Ainsi, tous les anciens d’Israël
vinrent trouver le roi à Hébron.
Le roi David fit alliance avec eux, à Hébron,
devant le Seigneur.
Ils donnèrent l’onction à David
pour le faire roi sur Israël.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 121 (122), 1-2, 3-4, 5-6)
R/ Dans la joie, nous irons
à la maison du Seigneur. (cf. Ps 121, 1)
Quelle joie quand on m’a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !
Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un !
C’est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur,
là qu’Israël doit rendre grâce au nom du Seigneur.
C’est là le siège du droit,
le siège de la maison de David.
Appelez le bonheur sur Jérusalem :
« Paix à ceux qui t’aiment ! »
DEUXIÈME LECTURE
« Dieu nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé » (Col 1, 12-20)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens
Frères,
rendez grâce à Dieu le Père,
qui vous a rendus capables
d’avoir part à l’héritage des saints,
dans la lumière.
Nous arrachant au pouvoir des ténèbres,
il nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé :
en lui nous avons la rédemption,
le pardon des péchés.
Il est l’image du Dieu invisible,
le premier-né, avant toute créature :
en lui, tout fut créé,
dans le ciel et sur la terre.
Les êtres visibles et invisibles,
Puissances, Principautés,
Souverainetés, Dominations,
tout est créé par lui et pour lui.
Il est avant toute chose,
et tout subsiste en lui.
Il est aussi la tête du corps, la tête de l’Église :
c’est lui le commencement,
le premier-né d’entre les morts,
afin qu’il ait en tout la primauté.
Car Dieu a jugé bon
qu’habite en lui toute plénitude
et que tout, par le Christ,
lui soit enfin réconcilié,
faisant la paix par le sang de sa Croix,
la paix pour tous les êtres
sur la terre et dans le ciel.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume » (Lc 23, 35-43)
Alléluia. Alléluia.
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.
Béni soit le Règne qui vient, celui de David notre père.
Alléluia. (cf. Mc 11, 9b.10a)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
on venait de crucifier Jésus,
et le peuple restait là à observer.
Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient :
« Il en a sauvé d’autres :
qu’il se sauve lui-même,
s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui ;
s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée,
en disant :
« Si tu es le roi des Juifs,
sauve-toi toi-même ! »
Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui :
« Celui-ci est le roi des Juifs. »
L’un des malfaiteurs suspendus en croix
l’injuriait :
« N’es-tu pas le Christ ?
Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »
Mais l’autre lui fit de vifs reproches :
« Tu ne crains donc pas Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c’est juste :
après ce que nous avons fait,
nous avons ce que nous méritons.
Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
Et il disait :
« Jésus, souviens-toi de moi
quand tu viendras dans ton Royaume. »
Jésus lui déclara :
« Amen, je te le dis :
aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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Homélie pour la fête du Christ, Roi de l'Univers Année B : « Son règne n'aura pas de fin »2021-12-03T22:10:00+01:00http://www.hgiguere.net/Homelie-pour-la-fete-du-Christ-Roi-de-l-Univers-Annee-B-Son-regne-n-aura-pas-de-fin_a1035.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/58887476-43368137.jpg2021-11-16T18:00:00+01:00Hermann Giguère
Ce dimanche est consacré au Christ Roi de l’Univers. C’est le dernier dimanche de l’année liturgique. Dimanche prochain, nous commencerons une nouvelle année liturgique avec le temps de l’Avent.
Les textes proposés à notre méditation aujourd'hui vont nous permettre d’entrer plus à fond dans ce mystère de la royauté de Jésus que celui-ci ne récuse pas lorsqu’il répond à Pilate : « C’est toi-même qui dis que je suis roi ». Jésus laisse Pilate à ses perceptions mais il en profite pour donner l’heure juste sur ce qu’est le mystère de sa royauté.
1- Une royauté, un mystère
Je viens de référer à la royauté du Christ comme à un mystère. Ce n’est pas sans raison. En effet, celle-ci nous propulse sur un autre registre que celui des royautés humaines que nous connaissons bien comme celles des maisons royales d’Occident dont la famille royale britannique est un des exemples les plus connus ou encore comme celle des princes orientaux comme les émirs arabes ou les rois du Cambodge.
En effet, Jésus explique sa réponse à Pilate en disant : « Ma royauté n’est pas de ce monde ; si ma royauté était de ce monde j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. En fait, ma royauté n’est pas d’ici. »
« Ma royauté n’est pas d’ici. » Voilà le mystère.
II – Un arrière-fond biblique impressionnant
En faisant cette déclaration Jésus est bien conscient qu’il est porteur d’une tradition qui plonge ses racines dans l’Alliance de Dieu avec le peuple d’Israël à qui il a donné un roi dans la personne de David, puis de Salomon suivis de nombreux autres.
Le texte de la première lecture souligne cet arrimage et cet enracinement à travers les mots du prophète Daniel qui décrit le vrai Roi d’Israël en l’appelant Fils d’homme à qui est donné « domination, gloire et royauté ; tous les peuples, toutes les nations et les gens de toutes langues le serviront. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite. »
Il ressort de ce texte que la royauté du Fils d’homme dont hérite Jésus et qu’il revendique est une royauté spirituelle qui a comme but de rassembler toute l’humanité autour de lui.
Nous sortons d’une vision limitée pour nous ouvrir sur toutes les contrées, toutes les époques, tous les êtres inanimés et tous les vivants. C’est dans cet esprit que la fête d’aujourd’hui a été désignée comme celle du Christ « Roi de l’Univers ». Rien de moins. La deuxième lecture reprend la même ligne de réflexion et n’est pas en reste. Avec l'image de l’Alpha et de l’Oméga, la première et la dernière lettre de l’alphabet grec, l’auteur du livre de l’Apocalypse montre que Dieu règne sur tout sans limites de temps et d’espace.
Retenons que la reconnaissance du mystère de la royauté du Christ a comme but premier d’affirmer que nous sommes entrés à la suite de Jésus dans un monde nouveau, un royaume qui est éternel et qui n’est pas de ce monde qu'on voit.
III – Retombées spirituelles
Il y a de nombreuses retombées spirituelles rattachées à ce mystère de la royauté du Christ. En voici trois pour notre méditation de ce matin.
Premièrement, reconnaître et vivre le mystère de la royauté du Christ, c’est affirmer la priorité de ce qui est spirituel et invisible pour les yeux dans la vie de foi du chrétien. Le royaume du Christ n’a pas de gardes ou de militaires pour se défendre ou se protéger. Il est un royaume spirituel qui s’établit dans le cœur des personnes d’abord et avant tout. « Mon royaume n’est pas de ce monde » dit Jésus à Pilate.
Deuxièmement, la fête du Christ Roi de l’Univers invite à garder bien vivante à notre esprit l’attraction qu’il exerce sur toute l’humanité. Il s’agit d’un royaume qui n’a pas de limites. Tous et toutes en font partie. Un royaume où les inégalités sont brisées, où les privilèges n’existent pas, où les dignités sont réglées par les Béatitudes vécues et reconnues comme la charte du Royaume : « Bienheureux les pauvres, les assoiffés de justice, les persécutés etc. »
Troisièmement, la fête du Christ Roi de l’Univers nous invite aussi à proclamer ce mystère sans pusillanimité, avec humilité bien sûr, mais avec fierté. Car il s’agit d’un mystère qui met les choses à leur place, qui affiche la suprématie du Christ sur tous les êtres comme saint Paul l’a répété souvent.
« Il est l’image du Dieu invisible, écrit-il, le premier-né, avant toute créature : en lui, tout fut créé, dans le ciel et sur la terre. Les êtres visibles et invisibles, Puissances, Principautés, Souverainetés, Dominations, tout est créé par lui et pour lui. Il est avant toute chose, et tout subsiste en lui. (Colossiens 1, 15-17 cf. aussi Hébreux 2, 8-9). Saint Paul ainsi affirme la puissance, la domination, la gloire du Christ qui mérite d’être célébrées. Nous le faisons à la messe d’ailleurs, en particulier en chantant le dimanche le Gloire à Dieu.
Voilà! Le Royaume du Christ est spirituel, ouvert à tous et à toutes et au-dessus de tous les êtres. On pourrait ajouter encore d’autres caractéristiques de ce mystère de la royauté du Christ, mais celles-ci sont suffisantes, je pense, pour nourrir notre méditation aujourd’hui.
Conclusion
En conclusion, j’aimerais redire notre louange au Christ Roi avec un cantique tiré du livre de l’Apocalypse au chapitre 19 et qui prend place dans la célébration des Vêpres le dimanche. Je vous en lis un extrait.
Célébrez notre Dieu,
serviteurs du Seigneur,
Alléluia !
vous tous qui le craignez,
les petits et les grands.
Alléluia !
Il règne, le Seigneur,
notre Dieu tout-puissant,
Alléluia !
Exultons, crions de joie,
et rendons-lui la gloire !
Alléluia !
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
16 novembre 2021
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Sa domination est une domination éternelle » (Dn 7, 13-14)
Lecture du livre du prophète Daniel
Moi, Daniel,
je regardais, au cours des visions de la nuit,
et je voyais venir, avec les nuées du ciel,
comme un Fils d’homme ;
il parvint jusqu’au Vieillard,
et on le fit avancer devant lui.
Et il lui fut donné
domination, gloire et royauté ;
tous les peuples, toutes les nations et les gens de toutes langues
le servirent.
Sa domination est une domination éternelle,
qui ne passera pas,
et sa royauté,
une royauté qui ne sera pas détruite.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 92 (93), 1abc, 1d-2, 5)
R/ Le Seigneur est roi ;
il s’est vêtu de magnificence. (Ps 92, 1ab)
Le Seigneur est roi ;
il s’est vêtu de magnificence,
le Seigneur a revêtu sa force.
Et la terre tient bon, inébranlable ;
dès l’origine ton trône tient bon,
depuis toujours, tu es.
Tes volontés sont vraiment immuables :
la sainteté emplit ta maison,
Seigneur, pour la suite des temps.
DEUXIÈME LECTURE
« Le prince des rois de la terre a fait de nous un royaume et des prêtres pour son Dieu » (Ap 1, 5-8)
Lecture de l’Apocalypse de saint Jean
À vous, la grâce et la paix,
de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle,
le premier-né des morts,
le prince des rois de la terre.
À lui qui nous aime,
qui nous a délivrés de nos péchés par son sang,
qui a fait de nous un royaume
et des prêtres pour son Dieu et Père,
à lui, la gloire et la souveraineté
pour les siècles des siècles. Amen.
Voici qu’il vient avec les nuées,
tout œil le verra,
ils le verront, ceux qui l’ont transpercé ;
et sur lui se lamenteront toutes les tribus de la terre.
Oui ! Amen !
Moi, je suis l’Alpha et l’Oméga,
dit le Seigneur Dieu,
Celui qui est, qui était et qui vient,
le Souverain de l’univers.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« C’est toi-même qui dis que je suis roi » (Jn 18, 33b-37)
Alléluia. Alléluia.
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
Béni soit le Règne qui vient,
celui de David, notre père.
Alléluia. (Mc 11, 9b-10a)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Pilate appela Jésus et lui dit :
« Es-tu le roi des Juifs ? »
Jésus lui demanda :
« Dis-tu cela de toi-même,
ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? »
Pilate répondit :
« Est-ce que je suis juif, moi ?
Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi :
qu’as-tu donc fait ? »
Jésus déclara :
« Ma royauté n’est pas de ce monde ;
si ma royauté était de ce monde,
j’aurais des gardes
qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs.
En fait, ma royauté n’est pas d’ici. »
Pilate lui dit :
« Alors, tu es roi ? »
Jésus répondit :
« C’est toi-même qui dis que je suis roi.
Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci :
rendre témoignage à la vérité.
Quiconque appartient à la vérité
écoute ma voix. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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Homélie pour la fête du Christ, Roi de l'Univers Année A « ...c'est à moi que vous l'avez fait »2021-10-07T15:00:00+02:00http://www.hgiguere.net/Homelie-pour-la-fete-du-Christ-Roi-de-l-Univers-Annee-A-c-est-a-moi-que-vous-l-avez-fait_a978.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/48955218-38234132.jpg2020-11-17T18:00:00+01:00Hermann Giguère
Les évangiles donnent à Jésus plusieurs titres. Le plus fréquent est celui de Christ qui veut dire l’Envoyé de Dieu, le Messie. On dit donc couramment Jésus-Christ en parlant de Jésus.
D’autres noms sont aussi utilisés comme Berger, Maître, Serviteur, Fils de l’homme, Fils de Dieu, Agneau de Dieu etc. Aujourd’hui, nous fêtons Jésus sous son titre de Roi. Ce titre il se l’est attribué lui-même lorsque durant sa passion Pilate lui a demandé « Es-tu le roi des Juifs ? » et qu’il lui a répondu : « C’est toi-même qui le dis. » (Marc 15, 2)
La fête du Christ-Roi est donc pour nous une occasion d’entrer plus à fond dans le mystère de Jésus dont nous voulons être des disciples fidèles et sincères.
I - Le sens du titre de Roi dans l’Écriture Sainte
Pour bien recevoir et comprendre le titre de « Roi de l’Univers » appliqué à Jésus, il faut remonter dans le temps et revenir aux rois que le Peuple juif a eus avant Jésus. David et Salomon en sont les plus connus. Jésus se situe dans cette lignée. Il est de la lignée de David dira saint Mathieu au début de son évangile (Mathieu 1, 1 et ss.) C’est dire qu’il en perpétue l’héritage et la mission. Il est le Roi attendu et annoncé par les prophètes.
Dans l’Israël ancien, le Roi est avant tout l’Élu de Dieu. Son pouvoir ne vient pas de lui-même et il ne doit pas l’exercer pour son bénéfice personnel. Le psaume 71 (72) le décrit avec poésie et avec justesse : « Qu'il gouverne ton peuple avec justice, qu'il fasse droit aux malheureux... qu'il sauve les pauvres gens, qu'il écrase l'oppresseur ! Qu'il dure sous le soleil et la lune de génération en génération ! Il délivrera le pauvre qui appelle et le malheureux sans recours. Il aura souci du faible et du pauvre, du pauvre dont il sauve la vie. » (versets 4-5 et 12-13)
Ce portrait s’applique parfaitement à la royauté du Christ. Jésus est le Roi parfait. Élu de Dieu, par sa mort et sa résurrection il donne corps au nouveau Peuple de Dieu. Il y établit son Règne et il en fait son Royaume. « Tout sera sous le pouvoir du Fils, comme dit saint Paul dans la deuxième lecture, lui-même se mettra sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi, Dieu sera tout en tous.»
II – L’évangile d’aujourd’hui
Ceci étant dit, l’évangile choisi pour cette fête du Christ-Roi en cette année liturgique A nous présente notre Roi sous un jour particulier. Dans son Royaume les « grands » et les « nobles » sont les pauvres et les marginaux, ce que nous illustrent les paroles très connues de l’évangile qui vient d’être lu. « Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! » (Mathieu 25, 35-36)
Ces paroles mettent au premier rang du Royaume de Jésus les gens dans le besoin, les pauvres, les marginaux etc. Elles retentissent toujours avec force dans nos assemblées. Elles ne peuvent nous laisser indifférents. C’est elles qui ont inspiré des gens comme saint François d’Assise qui a épousé Dame Pauvreté, comme sainte Mère Teresa qui a donné sa vie pour les mourants et les personnes abandonnées.
Les paroles de l'évangile selon saint Mathieu s’adressent à l’Église et à nous tous et toutes. Elles retentissent en cette fête du Christ Roi comme une invitation à ouvrir la porte pour que le Christ entre dans nos vies de chaque jour à travers des gestes simples et à la portée de toutes et de tous : moments de rencontre et d’amitié, de solidarité et d’aide concrète...en sorte que la célébration de la Solennité de Notre Seigneur Jésus Christ Roi de l’univers se révèle encore plus authentique, selon les mots du pape François.
III – Application
Le message à retenir aujourd’hui en cette fête du Christ, Roi de l’Univers, c’est que nous ne pouvons pas célébrer la Royauté du Christ et son Royaume sans mettre devant nos yeux ceux et celles qui sont sa présence réelle dans le monde.
Nous sommes invités à faire l’effort de les reconnaître autour de nous. Pour ce faire, il nous est donné ce matin un critère que l’Église a reconnu comme étant le signe indissociable de la sainteté des disciples de Jésus lorsqu’il s’agit de procéder à une béatification et à une canonisation : reconnaître la présence de Jésus dans l’autre, en particulier dans le plus démuni et le plus pauvre, en d’autres mots, dans le service du prochain. Il nous est peut-être arrivé d'avoir été sourds à ces invitations et même de ne pas avoir voulu reconnaître Jésus dans cette personne importune, ce visiteur non-désiré, ce jeune délaissé, qui sais-je encore ? C’est l’occasion aujourd’hui d’en demander pardon et de nous relancer sur le chemin de l’accueil inconditionnel que nous propose Jésus.
Le pape François reprend souvent ces invitations avec ardeur. Sa préoccupation pour les réfugiés, les pauvres, les gens des périphéries, les laissés pour compte en fait un modèle à suivre dans nos choix personnels comme disciples-missionnaires.
Conclusion
Le passage de l’évangile qui accompagne la Fête du Christ, Roi de l’Univers cette année nous a permis de découvrir une facette parfois ignorée de la Royauté de Jésus. Le titre de Roi qu’on attribue à Jésus ne le place pas au-dessus de ses frères et sœurs, bien au contraire, il indique une proximité à nulle autre pareille.
Que cette Eucharistie en nous unissant au Christ glorieux toujours vivant pour nous sauver nous aide à reconnaître la présence de Jésus dans les personnes que nous rencontrons, dans celles qui s’adressent à nous, dans celles qui dépendent de nous, dans toute personne dans le besoin : enfants, parents âgés, grands-parents, pauvres, handicapés, malades etc.
Chaque fois que nous le ferons, nous entendrons alors le Roi nous dire : « Venez les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde ».
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
17 novembre 2020
La scène de l’évangile qui rapporte les paroles du bon larron et la réponse de Jésus a été choisie pour la fête du Christ Roi en cette année C. Elle m’a interpellé profondément. De quel Royaume parle le bon larron ? Quel paradis lui promet Jésus?
Essayons de réponde à mes questions. Vous en avez peut-être d’autres. Elles trouveront des réponses, je vous le souhaite, Mais revenons à mes questions.
I – Les lectures
Pour y répondre les deux premières lectures ouvrent des portes suggestives. La lecture du deuxième livre de Samuel nous montre une figure du Christ Roi dans l’Ancien Testament, le roi David.
Il fut choisi pour instaurer la monarchie en Israël et il fut un grand roi avec hélas! des ratés comme son adultère avec la femme d’un de ses généraux, Bethsabée la femme d’Urie le Hittite. Le prophète Samuel sera envoyé par Dieu pour l’inviter à reconnaître son péché et à faire pénitence. David le fera avec humilité (Cf. 2 Samuel 12,7 ) .
Malgré ses limites, le personnage du roi David tel que décrit par le premier livre de Samuel dans la première lecture nous livre un élément essentiel qui est au cœur du Royaume de Dieu. Le Royaume de Dieu n’est pas une récompense ni la propriété du roi. C’est Dieu qui choisit et consacre. « Le Seigneur t’a dit : ‘Tu seras le berger d’Israël mon peuple, tu seras le chef d’Israël. » Le royaume de David n'est pas son royaume à lui. Il est le terrain où Dieu se manifeste et où il étend son règne d’amour.
Il en est ainsi aussi du paradis que promet Jésus au bon larron. C’est le lieu de la rencontre avec Dieu où il se révèle présent dans son amour pour tous ceux et celles qui s’y retrouvent après leur mort.
Vous voyez que cette première lecture nous indique des pistes intéressantes pour bien comprendre ce que signifie la fête du Christ Roi dont le royaume est celui de Dieu dans les cœurs et dans l’univers entier.
II – Quel Royaume?
Pour décrire ce Royaume de Dieu que le Christ instaure, le texte de l’évangile nous donne trois pistes qui se dégagent de la scène du bon larron. Le Christ annonce, ici sur la croix, un royaume où règnent le pardon, la compassion et la miséricorde.
Le pardon. La réponse directe de Jésus au bon larron est l'expression claire du pardon qui lui est accordé. « Aujourd’hui tu seras avec moi ». Le pardon a ceci de particulier qu’il peut changer la situation du tout au tout en un instant. Le pécheur est sauvé par le sang du Christ. C’est ici l’action de Dieu qui est mise de l’avant, celle d'un Dieu qui pardonne et efface les fautes.
La compassion. Le Christ Roi par sa mort sur la croix manifeste de façon paradoxale et spectaculaire la compassion de Dieu pour l’humanité pécheresse. C'est ce qu'il fait pour le bon larron qui le reconnaît lorsqu’il dit à son compagnon de supplice « Lui il n’a rien fait ». « Nous c’est juste d’être punis ». Jésus assume en lui la vie du bon larron. C'est le sens premier du mot compassion qui signifie à l'origine « souffrir avec ». Il offre la vie du bon larron avec la sienne au Père.
La miséricorde. Tout ce mouvement de compassion provient du regard miséricordieux que partage Jésus avec son Père. La miséricorde vient du dedans du cœur. Elle va vers la personne telle qu’elle est. Elle s’émeut même de la voir parfois se perdre. Elle l’attend comme le fait le père de l’enfant prodigue (Cf. Luc 15, 34). Le Christ Roi ressemble à ce père. Il n’exclut personne. Il attend. Son royaume n'est pas de ce monde comme il l'a dit a Pilate (Jean 18, 36).
Sur la croix, Pilate avait fait mettre une inscription : « Celui-ci est les roi des Juifs ». Cette inscription se voulait dérisoire. Mais Jésus peut porter ce titre de roi car son Royaume existe même s’il n’a rien de commun avec celui des rois de la terre. Son Royaume en est un de pardon, de compassion et de miséricorde. En un mot un Royaume d’amour.
III – Application
Comme nous y invite saint Paul dans la deuxième lecture, rendons grâce à Dieu de ce Roi et de ce Royaume qu'il nous donne en Jésus Christ. « Rendez grâce à Dieu le Père, qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints, dans la lumière. Nous arrachant au pouvoir des ténèbres, il nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé ». Merci Seigneur de nous avoir « placé dans le Royaume de ton Fils bien-aimé ».
La fête du Christ Roi lors de sa création en 1925 voulait affirmer la suprématie du Christ dont le Royaume ne se définit pas par des projets politiques. Elle a pris parfois hélas! des couleurs politiques, mais depuis le concile Vatican II, on en a fait une fête universelle qui est le sommet du parcours liturgique de l’année pour montrer que sur la terre, dans le cieux, dans les cœurs tout est orienté vers le Christ, Alpha et Omega, chef du Corps de l’Église, image du Dieu invisible, premier-né de toutes créatures et Roi de l’univers (cf. deuxième lecture).
Cette image d’un Christ Roi universel est très riche et peut encore aujourd’hui nous inspirer en la relisant avec les textes des Écritures comme le fait la fête d’aujourd’hui avec la conversation de Jésus avec le bon larron. Nous pouvons ainsi redire avec foi et confiance cette demande de la prière du Notre Père « Que ton règne vienne! ».
Conclusion
Oui, dans notre messe d’aujourd’hui laissons notre prière monter vers le Père en union avec le Christ Roi qui le devient par son obéissance dans la mort sur la croix et que le Père exalte dans la résurrection.
Oui Père! « Que ton Règne vienne! »
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
24 novembre 2019
Lectures de la messe pour la fête de Jésus Christ Roi de l'Univers
Première lecture
« Ils donnèrent l’onction à David pour le faire roi sur Israël » (2 S 5, 1-3)
Lecture du deuxième livre de Samuel
En ces jours-là,
toutes les tribus d’Israël vinrent trouver David à Hébron
et lui dirent :
« Vois ! Nous sommes de tes os et de ta chair.
Dans le passé déjà, quand Saül était notre roi,
c’est toi qui menais Israël en campagne et le ramenais,
et le Seigneur t’a dit :
‘Tu seras le berger d’Israël mon peuple,
tu seras le chef d’Israël.’ »
Ainsi, tous les anciens d’Israël
vinrent trouver le roi à Hébron.
Le roi David fit alliance avec eux, à Hébron,
devant le Seigneur.
Ils donnèrent l’onction à David
pour le faire roi sur Israël.
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 121 (122), 1-2, 3-4, 5-6)
R/ Dans la joie, nous irons
à la maison du Seigneur. (cf. Ps 121, 1)
Quelle joie quand on m’a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !
Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un !
C’est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur,
là qu’Israël doit rendre grâce au nom du Seigneur.
C’est là le siège du droit,
le siège de la maison de David.
Appelez le bonheur sur Jérusalem :
« Paix à ceux qui t’aiment ! »
Deuxième lecture
« Dieu nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé » (Col 1, 12-20)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens
Frères,
rendez grâce à Dieu le Père,
qui vous a rendus capables
d’avoir part à l’héritage des saints,
dans la lumière.
Nous arrachant au pouvoir des ténèbres,
il nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé :
en lui nous avons la rédemption,
le pardon des péchés.
Il est l’image du Dieu invisible,
le premier-né, avant toute créature :ns le ciel et sur la terre.
Les êtres visibles et invisibles,
Puissances, Principautés,
Souverainetés, Dominations,
tout est créé par lui et pour lui.
Il est avant toute chose,
et tout subsiste en lui.
Il est aussi la tête du corps, la tête de l’Église :
c’est lui le commencement,
le premier-né d’entre les morts,
afin qu’il ait en tout la primauté.
Car Dieu a jugé bon
qu’habite en lui toute plénitude
et que tout, par le Christ,
lui soit enfin réconcilié,
faisant la paix par le sang de sa Croix,
la paix pour tous les êtres
sur la terre et dans le ciel.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume » (Lc 23, 35-43)
Alléluia. Alléluia.
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.
Béni soit le Règne qui vient, celui de David notre père.
Alléluia. (cf. Mc 11, 9b.10a)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
on venait de crucifier Jésus,
et le peuple restait là à observer.
Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient :
« Il en a sauvé d’autres :
qu’il se sauve lui-même,
s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui ;
s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée,
en disant :
« Si tu es le roi des Juifs,
sauve-toi toi-même ! »
Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui :
« Celui-ci est le roi des Juifs. »
L’un des malfaiteurs suspendus en croix
l’injuriait :
« N’es-tu pas le Christ ?
Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »
Mais l’autre lui fit de vifs reproches :
« Tu ne crains donc pas Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c’est juste :
après ce que nous avons fait,
nous avons ce que nous méritons.
Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
Et il disait :
« Jésus, souviens-toi de moi
quand tu viendras dans ton Royaume. »
Jésus lui déclara :
« Amen, je te le dis :
aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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Homélie pour la fête du Christ, Roi de l'Univers : faire entrer notre « microréalité » dans la« macroréalité » divine 2017-11-22T04:30:00+01:00http://www.hgiguere.net/Homelie-pour-la-fete-du-Christ-Roi-de-l-Univers-faire-entrer-notre-microrealite-dans-la-macrorealite-divine_a619.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/7190691-11032777.jpg2014-11-19T20:20:00+01:00Hermann Giguère
Une image : deux mots très connus « micro » et « macro ». Je m’explique. Il n’y a pas de « macroréalité » sans « microréalité ». En informatique, par exemple, les Gigabytes sont faits de millions de bytes. Les corps vivants renferment des milliers de cellules. L’univers est constitué de milliards d’atomes.
En utilisant cette image, essayons d'entrer dans le mystère de la Seigneurie de Jésus-Christ, Roi de l'Univers.
I - Le Dessein de Dieu
Il en est du Dessein de Dieu comme d'une « macroréalité » qui met de l’avant l’histoire du salut, le mouvement du monde, de l’humanité, de l’univers tout entier. « La création entière, dans sa propre nature, était remodelée au service de tes décrets pour que tes enfants soient gardés sains et saufs. » nous dit le livre de la Sagesse (18, 14-16).
L’Évangile nous donne une clef pour entrer dans ce grand mouvement dont nous sommes partie prenante à notre niveau de la « microréalité » : se faire petit comme un enfant : "Celui-là qui se fera petit comme cet enfant, voilà le plus grand dans le Royaume des cieux" dit Jésus" (Matthieu 18, 4). Présenter sa pauvreté et sa misère devant Dieu avec humilité comme la veuve dont Jésus fait la louange : " Vraiment, je vous le déclare, cette veuve pauvre a mis plus que tous les autres...elle a pris sur sa misère pour mettre tout ce qu'elle avait pour vivre." ( Luc 21, 3-4).
C'est ainsi qu'en se faisant petit et pauvre, on entre dans ce grand mouvement du Dessein d’Amour de Dieu sur le monde, dans cette « macroréalité » Tout notre être s'ouvre pour accueillir l'irruption de Dieu dans nos vies en développant une attitude d'attente joyeuse comme nous y invite le pape François dans "Evangelii gaudium". [
II - Découvrir le Corps Mystique
À la fin de l’année liturgique nous sommes invités par la liturgie à regarder en avant vers le Christ, Roi de l’Univers dont nous attendons le Retour, à vivre les questionnements de la foi, les inquiétudes de la vie, à faire confiance au jour le jour dans la patience et la persévérance.
Ce faisant, nous entrons dans le mouvement intense, la « macroréalité » du Retour de l'univers à Dieu dont il vient, emportés vers le Christ, « Commencement – Alpha » et « Fin – Omega » de l’histoire comme l’expriment si bellement les inscriptions gravées sur le cierge qu’on bénit lors de la Veillée pascale à Pâques. Sur la cire du cierge il y a une croix rouge. Dans chacun des angles formés par les bras sont inscrits un des quatre chiffres du millésime de l’année. Au-dessus et au-dessous de la croix, la première et la dernière lettre de l’alphabet grec (Alpha et Omega) manifestent que le Christ est commencement et fin de toutes choses.
Cette communion de toutes ces petites réalités, « microréalités », que nous sommes dans un immense mouvement d’amour nous l’appelons à la suite de saint Paul le « Corps Mystique » dont nous sommes des éléments indispensables unis ensemble et au Christ, un Corps où chaque membre, chaque partie, chaque « microréalité » a sa place et sert au bien de l’ensemble, de la « macroréalité ».
III - Application
Souvenons-nous de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus qui, durant sa maladie, offrait ses pas pour un missionnaire qui avait besoin d’énergie pour continuer.
Pensons à tous ces aînés, à nos parents, diminués dans leur santé, qui nous disent parfois « je n’ai rien fait », mais qui ont été, comme Thérèse, une petite personne de la « microréalité » qui constitue toute la beauté de l’univers dans le Dessein de Dieu.
Souhaitons que cette fête du Christ, Roi de l'univers, soit vécue en union à nos frères et sœurs répandus de par le monde et qu'elle nous fasse entrer de plus en plus dans ce mystère de l’attente du Retour du Christ glorieux « jusqu’à ce qu’il vienne » comme dit saint Paul aux Corinthiens en leur décrivant le Repas du Seigneur (I Co 11, 26).
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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Les éoliennes s'en viennent... - Bulletin d'information SME-Info Vol. 40 n. 1, février 20132013-02-14T00:19:00+01:00http://www.hgiguere.net/Les-eoliennes-s-en-viennent-Bulletin-d-information-SME-Info-Vol-40-n-1-fevrier-2013_a515.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/5179955-7728568.jpg2013-02-06T01:22:00+01:00Webmestre
MOT DU SUPÉRIEUR GÉNÉRAL
Nous avons tous survécu à la fin du monde annoncée pour le mois de décembre dernier… et nous sommes entrés tout doucement dans la nouvelle année. Nous ne savons pas trop ce que nous réserve 2013 pour chacun de nous personnellement, mais à la lecture du présent SME-Info, vous aurez une petite idée des activités qui solliciteront notre attention et même notre présence tout au long de l’année. Ce calendrier n’est toutefois pas complet puisqu’il ne couvre que les mois de février à mai exclusivement. Les activités des Fêtes du 350e occuperont donc une place importante dans notre agenda.
L’année 2013 sera une année importante dans l’histoire du Séminaire puisqu’on inaugurera à la fin du mois de novembre lesparcs éoliens Seigneurie de Beaupré 2 et 3. Actuellement, douze éoliennes sont érigées, une cinquantaine de tours sont complétées et la construction du poste d’interconnexion est presque achevée. La prochaine saison estivale sera un moment intense de construction. Toutes les grues géantes disponibles en Amérique seront sur le territoire du Séminaire pour compléter ces deux premières phases des parcs éoliens de la Seigneurie de Beaupré, soit l’ajout de 114 éoliennes aux douze déjà complétées, pour un total de 126 éoliennes qui produiront 272 MW. Tout en complétant ces deux parcs, les promoteurs commenceront la construction du parc Seigneurie de Beaupré 4 qui sera inauguré à la fin de 2014 et ajoutera une puissance de 69 MW aux parcs existants. Le Comité des fêtes du 350e travaille actuellement à la planification d’une visite de ce chantier gigantesque au cours de l’été. Ce sera une activité à ne pas manquer.
Enfin, autre événement majeur pour 2013, nous mènerons à terme les travaux de mise aux normes du Pavillon Camille-Roy et nous aurons probablement l’occasion d’inaugurer la Salle des Promotions après sa restauration. Cette Salle sera vraiment différente de celle que nous avons connue. Elle reprendra son allure des origines, soit celle d’un grand hall (aula magna) qui pourra être utilisé de multiples façons (concerts, conférences, expositions, salle à manger, etc.).
Voilà ce à quoi nous pouvons nous attendre en 2013. En plus de ces événements, il y a ceux que l’avenir nous réserve, ceux que nous ne connaissons pas et qui sont dans la main de Dieu.
À tous, je souhaite une excellente année 2013.
Jacques Roberge, ptre
DATES À RETENIR
- 11 février 2013 : Célébration de l’Onction des malades à 10 h 30 ;
- 13 février 2013 : Célébration pour le Mercredi des cendres à 16 h 30 ;
- 28 mars 2013 : Concélébration eucharistique pour la Cène du Seigneur ;
- 14 avril 2013: Célébration de l’anniversaire de la fondation du Séminaire de Québec (le 26 mars 1663) par une messe solennelle à la Basilique-Cathédrale présidée par Mgr Gérald C. Lacroix, suivie d’un banquet où les prêtres du Séminaire recevront les Jésuites, les Augustines et les Ursulines, communautés présentes en Nouvelle-France lors de la fondation du Séminaire ;
- 1er mai 2013 : Assemblée du Clergé à la Maison généralice des Sœurs de la Charité
- 6 mai 2013 : Fête liturgique du fondateur du Séminaire, le bienheureux François de Laval.
ACTIVITÉS PASTORALES
MAISON FRANÇOIS-DE-LAVAL À PETIT CAP
- 5 au 17 février : Camp familial - Équipe Notre-Dame
- 8 au 10 mars : Pastorale des ados - Paroisse St-Henri-de-Lévis
CALENDRIER DES FÊTES DU 350E ANNIVERSAIRE DE FONDATION DU SÉMINAIRE DE FÉVRIER À MAI 2013
- 17 FÉVRIER 2013 À 14 H : LES CONFÉRENCES NOTRE-DAME : Dans le cadre de la série « Conférences Notre-Dame », Monsieur Gilles Routhier, professeur titulaire et doyen à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Université Laval prononce une conférence sur le Séminaire de Québec.
- 12 MARS 2013 : CÉRÉMONIE DE SIGNATURE DU LIVRE D’OR À LA VILLE DE QUÉBEC.
- 6 MARS 2013 : UN TRÉSOR ARTISTIQUE NATIONAL. EXPOSITION DES COLLECTIONS BEAUX-ARTS DU SÉMINAIRE DE QUÉBEC : Lancement d’une exposition par le Musée de la civilisation en partenariat avec le Séminaire de Québec mettant en valeur la riche collection beaux-arts du Séminaire de Québec.
- 5 AVRIL 2013 : RÉCEPTION OFFERTE PAR LE SÉMINAIRE AUX REPRÉSENTANTS DE LA MRC DE LA CÔTE-DE-BEAUPRÉ : À cause de la Seigneurie de Beaupré, les liens entre le Séminaire de Québec et les municipalités de la MRC de La Côte de Beaupré sont multiples et anciens. Afin de le souligner, le Séminaire est heureux d’accueillir les maires pour célébrer les 350 ans de l’Institution.
- 14 AVRIL 2013 : CÉLÉBRATION DE L’ANNIVERSAIRE DE LA FONDATION DU SÉMINAIRE LE 26 MARS 1663 : Messe d’action de grâces à la Basilique-Cathédrale présidée par Mgr Gérald C. Lacroix, archevêque de Québec suivie d’une santé et d’un repas de la communauté des prêtres du Séminaire en compagnie des personnes représentant les Jésuites, les Augustines et les Ursulines, communautés qui étaient présentes à Québec lors de sa fondation et avec qui le Séminaire a toujours entretenu de forts liens d’amitié.
- 17 AVRIL 2013 : RÉCEPTION DES AUTORITÉS DE LA VILLE DE QUÉBEC PAR LE SÉMINAIRE .
- 21 AVRIL 2013 : DIMANCHE DES VOCATIONS : Conception et réalisation d’un nouveau feuillet promotionnel du Grand Séminaire de Québec.
SAVIEZ-VOUS …
… quel était le nom du domaine de Maizerets avant 1850 ?
Réponse 1 à la fin du Bulletin.
… combien il y avait de nouveaux séminaristes en 1968 ?
Réponse 2 à la fin du Bulletin.
DÉCÈS DU DOYEN DES PRÊTRES DU SÉMINAIRE DE QUÉBEC, LE CHANOINE MARCEL DROUIN (1914-012)
À l’Hôtel-Dieu de Québec, le mardi 11 décembre 2012, est décédé, à l'âge de 98 ans et 9 mois, monsieur le chanoine Marcel Drouin, membre agrégé de la communauté des prêtres du Séminaire de Québec depuis 1951. Monsieur le chanoine Drouin était le plus vieux prêtre diocésain de Québec et de la communauté des prêtres du Séminaire. Il avait 71 ans de presbytérat et, dans l'histoire de la Société des prêtres du Séminaire de Québec, il était celui qui détenait le record de longévité.
Monsieur le chanoine Drouin a été un professeur de philosophie et de religion. Il a été directeur général du Petit Séminaire de Québec, puis Supérieur général du Séminaire de Québec. En 1979, il devint Chanoine titulaire membre du Chapitre des chanoines de Québec. Il quitta le Chapitre des chanoines en 1986 et on le fit alors chanoine honoraire. Il était retiré à la Résidence Cardinal-Vachon depuis 2006.
Ses anciens élèves gardent de lui le souvenir d’un homme rempli de sagesse, ordonné, efficace et précis. Sa régularité dans son horaire journalier fascinait ses confrères. Il disait qu’il attendait avec abandon l’heure du Seigneur. Il s’est éteint doucement.
Qu’il repose dans la paix.
CÉLÉBRATION POUR L’INSTITUTION AUX MINISTÈRES DE LECTORAT ET D’ACOLYTAT ET POUR LE RITE D’ADMISSION AU GRAND SÉMINAIRE DE QUÉBEC EN LA FÊTE DU CHRIST ROI
Ce dimanche 25 novembre 2012 en la fête du Christ Roi de l'univers, à la chapelle du Pavillon Jean-Olivier-Briand du Séminaire de Québec remplie à pleine capacité, Mgr Gérald C. Lacroix, archevêque de Québec et primat du Canada, a présidé à la célébration traditionnelle pour l'Institution aux ministères.
Quatre séminaristes étaient sur les rangs : Patrick Simard pour l'Institut Pie X et Jean-Philippe Bouliane pour le Diocèse de Québec, séminaristes au Grand Séminaire de Québec, ont été institués lecteurs et Thomas Malenfant et Laurent Petot pour le Diocèse de Québec, séminaristes au Grand Séminaire "Refemptoris Mater", ont été institués acolytes. Comme on le sait, ces ministères sont des étapes pour les futurs prêtres dans leur cheminement vers le diaconat et le presbytérat.
Un autre séminariste a vécu à cette occasion le rite d'admission. Il s'agit de Martin Bolduc du Grand Séminaire de Québec. Ce rite confirme de façon officielle l'acceptation par l'évêque de Martin comme candidat au presbytérat pour le Diocèse de Québec.
Dans son homélie, Mgr Lacroix a commenté en partant des images anciennes du Christ Roi avec couronne en or sur la tête, vêtements étincelants et cour majestueuse. Il a noté que dans l'Évangile la couronne du Roi était la couronne d'épines, le vêtement était un tablier le soir du Jeudi saint et que sa cour était faite de pauvres pêcheurs qui l'ont abandonné lors de sa Passion. Il a continué invitant l’Assemblée à regarder ce que nous sommes aujourd'hui comme Église et comme baptisés.
Mgr Hermann Giguère, P.H.
LES GRANDS SÉMINARISTES, FUTURS PRÊTRES, FRANCOPHONES DU CANADA SE RASSEMBLENT À QUÉBEC EN LA FÊTE DU BAPTÊME DU SEIGNEUR POUR CÉLÉBRER LE 350E ANNIVERSAIRE DE LA FONDATION DU SÉMINAIRE DE QUÉBEC
Ce rassemblement national singulier, le premier du genre, de tous les grands séminaristes francophones du Canada était la première activité des Fêtes du 350e anniversaire de fondation du Séminaire de Québec, dont le Grand Séminaire de Québec est l'oeuvre principale née avec lui le 26 mars 1663. Les séminaristes, futurs prêtres ou aspirants à la prêtrise, des trois grands séminaires francophones du Canada, le Grand Séminaire de Montréal (1840), le Grand Séminaire "Redemptoris Mater" de Québec (2009) et le Grand Séminaire de Québec (1663) ont répondu à l'appel du recteur du Grand Séminaire de Québec, monsieur l'abbé Mario Côté, qui les invitait à vivre un moment de rencontre autour de la Parole de Dieu et dans la fraternité.
Ce rassemblement a commencé le vendredi soir 11 janvier 2013. La journée de samedi était animée par l'abbé Pierre-René Côté, professeur retraité de la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l'Université Laval et le rassemblement s'est terminé le dimanche 13 janvier 2013 par une célébration eucharistique solennelle à Basilique-Cathédrale de Québec présidée par Mgr Gérald C. Lacroix assisté de son auxiliaire, Mgr Denis Grondin, et de nombreux prêtres. Tous les membres des équipes de formation des grands séminaires francophones ainsi que tous les séminaristes, au nombre de 39, y participaient. La messe fut suivie d'un repas festif dans le réfectoire du Grand Séminaire de Québec.
Le rassemblement des séminaristes francophones a eu une couverture de presse remarquable. Les témoignages des séminaristes Jean François Lapierre et Mario Desrosiers ont frappé les journalistes et celui du recteur du Grand Séminaire de Québec, l’abbé Mario Côté a donné le ton. Sa référence au « sport extrême de l’engagement humain » a entraîné des titres comme : La prêtrise, un «sport extrême » ou «Le sport extrême» de la foi.
Un rapide sondage auprès de quelques grands séminaristes révèle leur grande satisfaction pour cette idée de rassembler tous les séminaristes. Cette activité leur a permis de se mieux connaître et de raffermir des liens déjà présents puisque, depuis plusieurs années, des sessions intensives réunissent à la fin de l'année scolaire les séminaristes des divers grands séminaires.
Mgr Hermann Giguère, P.H.
EXTRAIT DE L’HOMÉLIE DE MGR PROULX EN LA FÊTE DE SAINT FRANÇOIS DE SALES AU SÉMINAIRE DE QUÉBEC
La fête de saint François de Sales, patron secondaires du Séminaire, y est célébrée avec éclat depuis 2004 reprenant une riche tradition qui avait cours auparavant. Mgr Gaétan Proulx, évêque auxiliaire à Québec, a présidé la célébration eucharistique où les prêtres invités de la région pastorale de Portneuf/Lorette/Louis-Hébert au nombre de 35 s’étaient joints aux prêtres du Séminaire et aux séminaristes qui ont animé la célébration.
Voici un extrait de l’homélie de Mgr Proulx.
Chers frères prêtres, en célébrant saint François de Sales, nous rendons grâce au Seigneur parce qu’il a été ce pasteur selon le cœur de Dieu. Il a été un modèle d’apôtre et de pasteur qui avait accueilli l’amour divin dans sa vie. Cet accueil de l’amour divin l’a aidé non seulement dans sa vie spirituelle, mais aussi dans sa vie sacerdotale et pastorale. « Si j’ai le bonheur de ramener quelques hérétiques, dit-il, c’est la douceur qui en a fait la conquête. L’amour a plus d’emprise sur les âmes – je ne dis pas la rigueur – mais que la force même des raisons ».
Chers frères, s’il y a un langage à adopter pour aujourd’hui, dans notre monde, dans notre Église, dans le contexte de la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne, c’est certainement celui de la charité qui demeurera toujours plus fécond. Ce langage qu’a adopté saint François de Sales, nous invite à nous pencher vers ceux et celles qui sont dans la pauvreté, l’humiliation et la souffrance. « Puisque la personne blessée est l’image de Dieu, ne devrions-nous pas, dit-il, nous jeter sur son visage, le caresser et pleurer d’amour pour elle »? « Le Fils de l’homme est maître du Sabbat ».
RÉPONSES AU SAVIEZ-VOUS… ?
1 - Appelée La Canardière jusqu’en 1850, le Domaine Maizerets est une métairie. Le métayage est un mode d’exploitation agricole sous forme de location de parties de terres où le métayer s’engage à cultiver la terre sous condition d’en partager les fruits et les récoltes avec le propriétaire.
En plus d’être une ferme, le Domaine sert de maison de campagne pour le jour de congé hebdomadaire des pensionnaires du Petit Séminaire et des grands séminaristes. En 1775, cette métairie est incendiée par les Américains et reconstruite dès 1777. De 1932 à 1979, le Domaine a accueilli la Colonie de vacances de Maizerets au cours des mois d’été sous la responsabilité de l’abbé Lucien Godbout de vénérée mémoire. Depuis 1979, le Domaine de Maizerets est devenu la propriété de la Ville de Québec.
2 - La réponse est cinquante-deux (52). En raison de l’introduction du nouveau cursus des études collégiales, l’année du Collégial III étant supprimée les étudiants du Collégial II reçurent leurs diplômes en même temps que leurs confrères de Collégial III. Vingt-six (26) de ces nouveaux séminaristes sont devenus prêtres et trois sont maintenant évêques : Mgr Jean-Pierre Blais, évêque de Baie-Comeau, Mgr Dorylas Moreau, évêque de Rouyn et Mgr Gilles Lemay, évêque d’Amos. Belles retombées, n’est-ce pas ?
Responsabilité : Monsieur le chanoine Jacques Roberge, supérieur général
Rédaction : Mgr Hermann Giguère, P.H.
Mise en page, présentation et diffusion : Martine Duplain, secrétaire de direction
SME-Info BULLETIN D'INFORMATION du Séminaire de Québec Vol. XL – No 1, février 2013
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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Célébration pour l'institution aux ministères de lectorat et d'acolytat et pour le rite d'admission au Grand Séminaire de Québec en la fête du Christ Roi 2013-01-20T17:00:00+01:00http://www.hgiguere.net/Celebration-pour-l-institution-aux-ministeres-de-lectorat-et-d-acolytat-et-pour-le-rite-d-admission-au-Grand-Seminaire_a501.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/4962722-7409644.jpg2012-11-26T14:20:00+01:00Webmestre
Quatre séminaristes étaient sur les rangs: Patrick Simard pour l'Institut Pie X et Jean-Philippe Bouliane pour le diocèse de Québec, séminaristes au Grand Séminaire de Québec ont été institués lecteurs et Thomas Malenfant et Laurent Petot pour le diocèse de Québec, séminaristes au Grand Séminaire "Refemptoris Mater", ont été institués acolytes.
Comme on le sait, ces ministères sont des étapes pour les futurs prêtres dans leur cheminement vers le diaconat et le presbytérat.
Un autre séminariste a vécu à cette occasion le rite d'admission. Il s'agit de Martin Bolduc du Grand Séminaire de Québec. Ce rite confirme de façon officielle l'accepation par l'évêque de Martin comme candidat au presbytérat pour le diocèse de Québec. Martin est bien connu des internautes puisqu'il a vu à la mise sur pied du site de télévision diocésaine ECDQ.tv..
Dans son homélie, Mgr Lacroix a commenté en partant des images anciennes du Christ-Roi avec couronne en or sur la tête, vêtements étincelants et cour majestueuse. Il a noté que dans l'Évangile la couronne du Roi était la couronne d'épines, le vêtement était un tablier le soir du Jeudi Saint et que sa cour était était faite de pauvres pêcheurs qui l'ont abandonné lors de sa Passion. Il a continué en nous invitant à regarder ce que nous sommes aujourd'hui comme Église et comme baptisés.
Pour poursuivre votre méditation :
tiré du Site internet Interbible
par Roland Bugnon, CSSP Fribourg (Suisse)
« "Es-tu le roi des Juifs ?" demande Pilate. Jésus répond : "Ma royauté ne vient pas de ce monde...» Pilate lui dit : "Alors, tu es roi ?" Jésus répond: "C'est toi qui dis que je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité... (Jean 18, 33.36- 37).
Imaginons la scène pour mieux la comprendre ! Jésus est prisonnier, livré sans défense, totalement impuissant, entre les mains de Pilate, pour être condamné à mort. Et c'est à ce moment-là qu'il accepte pour lui-même le titre de roi des Juifs, dont Pilate l'affuble, et qui sera placardé au-dessus de sa tête, au moment de la crucifixion. La dérision sera totale et la foule pourra se gausser de lui en toute impunité en lui criant : «Salut ! Roi des Juifs !» Les scribes et les pharisiens vont pouvoir lui lancer un dernier défi : « Descends de la croix et nous croirons en toi! » Pilate reçoit une réponse à laquelle il ne comprend rien : « Ma royauté n'est pas d'ici! » Une manière abrupte de dire que la royauté à laquelle Jésus peut prétendre, n'a rien à voir avec celle de Pilate ou de tout autre roi terrestre. Et il ajoute : « Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. »....
Comment comprendre ce titre que ce dernier dimanche de l'année liturgique donne à Jésus ? Sa « royauté » n'a rien à voir avec avec les royautés de pouvoir et de domination du monde d'aujourd'hui, celles qui sont intimement liées à la grandeur des palais, la puissance des armes, la richesse des apparats et qui se manifeste comme l'exercice d'une domination sur les autres.
En acceptant ce titre pour lui-même, Jésus en change radicalement le sens. Il se présente lui-même comme le Maître et Seigneur qui s'agenouille devant ses disciples pour leur laver les pieds. Il accepte sa condamnation à mort pour révéler au monde le chemin de l'amour authentique. Il donne sa vie pour que l'homme vive. A ses yeux la seule valeur authentique est celle de l'amour qui va jusqu'au bout de lui-même. La croix n'est pas le signe de sa défaite, mais celui de la puissance de l'amour plus fort que la violence et la mort.
En proclamant Jésus, Christ et Seigneur, les premiers chrétiens n'affirmaient rien d'autre que cela. Le vrai Seigneur n'est pas César et ses armées, mais Jésus en qui est révélée la vérité et la force de l'amour, unique source de salut.
Sommes-nous prêts à entrer dans cette perspective ? La question vaut la peine d'être posée car nous sommes tous habités par des rêves de puissance et domination, de richesses et de fastes ou encore de luxe ou de palais somptueux. Quand donc l'Eglise prendra--t-elle au sérieux le message de Celui qu'elle célèbre, le roi-serviteur ?
La célébration s'est terminé par un buffet dans les locaux du Grand Séminaire.
En la fin de semaine de la fête du Christ-Roi, cette célébration des ministères est préparée habituellement par une récollection qui se tient chez les Ursulines de Loretteville. Cette année les séminaristes des deux grands séminaires diocésains, le Grand Séminaire de Québec et le Grand Séminaire "Redemptoris Mater", étaient réunis pour l'occasion. C'est la théologienne bien connue, madame Thérèse Nadeau-Lacour, qui a donné les entretiens qui portaient sur l'expérience spirituelle de saint Paul où prière et apostolat s'unissent et ne font qu'un pour le missionnaire. Madame Nadeau-Lacour a su rendre saint Paul très actuel et les séminaristes sont sortis enchantés de cette récollection.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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Un jour des Rois pas comme les autres: visite au monastère des Augustines de l'Hôtel-Dieu du Sacré-Coeur à Québec2012-02-24T02:07:00+01:00http://www.hgiguere.net/Un-jour-des-Rois-pas-comme-les-autres-visite-au-monastere-des-Augustines-de-l-Hotel-Dieu-du-Sacre-Coeur-a-Quebec_a448.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/3640327-5327567.jpg2012-01-08T20:16:00+01:00Webmestre
En effet, les Augustines du monastère de l'Hôpital du Sacré-Coeur sont éternellement reconnaissantes aux prêtres du Séminaire de Québec de les avoir aidées au début de 20e siècle à se sortir de l'Impasse financière où elles se trouvaient alors. On se rappellera que c'est la cardinal Taschereau, ancien supérieur du Séminaire de Québec, qui, en 1873, donna son nom actuel à l'hôpital Hôtel-Dieu-du-Sacré-Cœur, puis qui établit en 1876 la confrérie du Sacré-Cœur de Jésus « en la Chapelle de l'Hôpital du Sacré Cœur de Jésus ». En 1903, on construit un monastère afin d’accommoder les sœurs Augustines, qui y consacrent tout leur temps. Voir Le secret de Marie-Louise dans Histoires oubliées .
Soeur Chantal Bergeron A.M.J., prieure, et soeur Lili Richard A,M.J., son assistante, ainsi que toute la communauté se sont retrouvées avec le Supérieur général pour un repas fraternel rempli d'échanges et de partages des plus stimulants.
C'était la dixième fois que l'actuel Supérieur général du Séminaire de Québec faisait cette "visite du Jour de l'An". Après le repas, il a signé le Livre d'Or du monastère pendant que les soeurs chantaient accompagnées au piano par soeur Chantal.
Mgr Giguère a annoncé aux religieuses que les fêtes du 350e anniversaire de la fondation du Séminaire de Québec seraient lancées le 8 décembre 2012 et se continueraient tout au long de l'année 2013 à travers de nombreuses acitivités et divers évênements pour le grand public comme une expostion au Musée de l'Amérique française sur les collections des beaux-arts du Séminaire de Québec et un spectable dans la Cour du Vieux -Séminaire pendant le mois de juillet 2013.
Cette rencontre toujours attendue avec joie témoigne de la vitalité de cette communauté des Augustines du monastère de l'Hôtel-Dieu du Sacré-Coeur et des liens toujours vivants etntre celle -ci et la communauté des prêtres du Séminaire de Québec.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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« La création entière, dans sa propre nature, était remodelée » - Homélie pour le samedi de la 32e semaine du Temps ordinaire Année B2010-11-19T23:04:00+01:00http://www.hgiguere.net/ La-creation-entiere-dans-sa-propre-nature-etait-remodelee-Homelie-pour-le-samedi-de-la-32e-semaine-du-Temps_a309.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/1706188-2306717.jpg2010-11-14T23:40:00+01:00Hermann Giguère
I - Une image
Deux mots très connus vont me servir à tracer un fil conducteur entre la belle lecture du livre de la Sagesse et celle du passage de saint Luc que nous venons d’entendre : « micro » et « macro ». Je m’explique.
Il n’y a pas de « macroréalité » sans « microréalité ». En informatique, par exemple, les Gigabytes sont faits de millions de bytes. Les corps vivants renferment des milliers de cellules. L’univers est constitué de milliards d’atomes.
II - Application
Hé bien! il en est ainsi de la « macroréalité » du Dessein de Dieu que décrit le livre de la Sagesse. Le texte de la première lecture tirée du livre de la Sagesse met de l’avant l’histoire du salut, le mouvement du monde, de l’humanité, de l’univers tout entier. « La création entière, dans sa propre nature, était remodelée au service de tes décrets pour que tes enfants soient gardés sains et saufs. » Et rappelant la traversée de la Mer Rouge, l’auteur du livre de la Sagesse continue : « Et là le peuple entier, que ta main protégeait, traversa en contemplant des prodiges merveilleux…ils chantaient ta louange, Seigneur, toi qui les avais délivrés. »
L’Évangile nous donne une clef pour entrer dans ce grand mouvement dont nous sommes partie prenante à notre niveau de la « microréalité » : comme la veuve de l’Évangile – cette toute petite, exclue. Pour entrer dans ce mouvement intense du Dessein d’Amour de Dieu sur le monde, il faut en réponse à l’invitation de Jésus, comme cette veuve, vivre l’attente sans se lasser, toujours prier sans se décourager, car Dieu peut se faire attendre des siens pour affermir leur foi. Le Royaume de Dieu est déjà là, mais pas encore. C’est pourquoi, Dieu arrive « vite » dans nos vies. Il fait irruption. C’est le sens premier du texte grec qu’on a traduit par « sans tarder » dans la traduction liturgique. Il signifie littéralement « à l’improviste, de façon imprévue, d’une manière soudaine ».
L’attente c’est le « pas encore », c’est le regard en avant. C’est aussi l’inquiétude parfois : viendra-t-il? ne viendra-t-il pas? C’est encore la patience dans la durée, la persévérance, mais c’est toujours l’espérance.
III - Découvrir le Corps Mystique
Nous sommes invités par ces textes à la fin de l’année liturgique à regarder en avant vers le Christ, Roi de l’Univers dont nous attendons le Retour, à vivre les questionnements de la foi, les inquiétudes de la vie, à faire confiance au jour le jour dans la patience et la persévérance.
Ce faisant, nous entrons dans le grand mouvement, la « macroréalité » du Retour de l'Univers à Dieu dont il vient, emportés vers le Christ, « Commencement – Alpha » et « Fin – Omega » de l’histoire comme l’expriment si bellement les inscriptions gravées sur le cierge qu’on bénit lors de la Veillée pascale à Pâques. Sur la cire du cierge il y a une croix rouge. Dans chacun des angles formés par les bras sont inscrits un des quatre chiffres du millésime de l’année. Au-dessus et au-dessous de la croix, la première et la dernière lettre de l’alphabet grec (Alpha et Omega) manifestent que le Christ est commencement et fin de toutes choses.
Cette communion de toutes ces petites réalités que nous sommes dans un immense mouvement d’amour nous l’appelons à la suite de saint Paul le « Corps Mystique » dont nous sommes des éléments indispensables unis ensemble et au Christ, un Corps où chaque membre, chaque partie a sa place et sert au bien de l’ensemble. Souvenez-vous de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus qui, durant sa maladie, offrait ses pas pour un missionnaire qui avait besoin d’énergie pour continuer. Pensez à tous ces aînés, à nos parents, diminués dans leur santé, qui nous disent parfois « je n’ai rien fait », mais qui ont été comme la veuve de l’évangile, une petite personne de la « microréalité » qui constitue toute la beauté de l’Univers dans le Dessein de Dieu.
Conclusion
Chers frères et soeurs, que cette Eucharistie vécue en union à nos frères et sœurs répandus de par le monde nous fasse entrer de plus en plus dans ce mystère de l’attente du Retour du Christ glorieux en refaisant les gestes du Christ et en redisant ses paroles dans la foi « jusqu’à ce qu’il vienne », comme dit saint Paul aux Corinthiens en leur décrivant le Repas du Seigneur (I Co 11, 26).
Amen!
Mgr Hermann Giguère, P.H.
Le 14 novembre 2009.
C’est Heitor da Silva Costa, ingénieur qui a construit le Cristo redentor avec le sculpteur français Paul Landowski. Un concours avait été organisé par l’Église catholique en 1921 afin de célébrer le centenaire de l’indépendance du Brésil, datant de1822. Il est rare à Rio, sauf en pleine rue, entouré de hauts immeubles, qu’on n’ait pas ce Christ monumental dans son champ de vision. C’est un repère, on n’imaginerait plus le "Pain de sucre" sans lui.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net