Carrefour Kairos - Site personnel d`Hermann Giguèrehttp://www.hgiguere.net/2024-03-29T07:56:28+01:00Webzine Maker46.814776-71.2http://www.hgiguere.net/favicon.icohttp://www.hgiguere.net/var/style/logo.jpg?v=1219314725Homélie pour la fête de Sainte Marie, Mère de Dieu, le 1er janvier, le Jour de l'An (Luc 2, 16-21)2024-01-09T14:35:00+01:00http://www.hgiguere.net/Homelie-pour-la-fete-de-Sainte-Marie-Mere-de-Dieu-le-1er-janvier-le-Jour-de-l-An-Luc-2-16-21_a1154.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/75838355-53431757.jpg2023-12-27T18:00:00+01:00Hermann Giguère
Trois mots peuvent résumer ce que j'ai préparé comme homélie ce matin en m'inspirant des textes des lectures, de la fête de Marie, Mère de Dieu qui est célébrée le 1 janvier de chaque année et de la Journée mondiale pour la paix qui prend place elle aussi le 1 janvier : bénédiction, méditation et témoignage.
I- Bénédiction pour tous
En ce premier jour de l'année il convient de regarder en avant et demander la bénédiction du Seigneur sur nous et sur toutes les personnes qui nous sont chères ainsi que sur ceux et celles qui sont sans ressources et démunis.
Dans notre culture québécoise, le Jour de l'An a toujours été consacré aux réunions familiales. Parmi les gens d'un certain âge comme moi qui ne se souvient pas, avec un peu de nostalgie sans doute, des repas chez les grands parents, des promenades en traîneau, des jeux avec les cousins et cousines, de la bénédiction du Jour de l'An etc.?
Aujourd'hui, les choses ont bien changées, mais le Jour de l'An pour nous ici rassemblés à l'église est l'occasion de lever nos yeux vers l'Auteur de tout bien, de reprendre les paroles du vieux cantique traditionnel : "Mon Dieu bénissez la nouvelle année, Rendez heureux nos parents nos amis."
Déjà dans l'Ancien Testament, nos pères dans la foi savaient se tourner vers Dieu et solliciter sa bénédiction avec des mots qui sont parvenus jusqu'à nous et que nous pouvons faire nôtres ce matin. Ils sont empruntés à Aaron le frère de Moïse et rapportés dans le livre des Nombres et je les fais miens : "Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu'il se penche vers toi ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu'il t'apporte la paix !" (Nombres 6, 22-27).
III- Méditation avec Marie, Mère de Dieu
Une année bénie par Dieu c'est ce que je nous souhaite à toutes et à tous. Pour savoir comment recevoir cette bénédiction, il y a un modèle, c'est celui de la Vierge Marie "bénie entre toutes les femmes" comme le dit l'Ave Maria. La Vierge bénie de Dieu a accueilli dans la foi et la confiance le don du Fils de Dieu dont elle devient la Mère.
C'est cette situation à nulle autre pareille qui a amené le Peuple de Dieu à lui donner le titre de "theotokos" que le concile d'Éphèse a consacré en 431. Le terme grec veut dire "celle qui donne naissance à Dieu". En effet, Marie est devenue Mère de Dieu par l'enfantement de Jésus, Fils de Dieu et, ce qui en résulte c'est qu'elle est et demeure toujours Mère de Dieu. Le cardinal de Bérulle, un grand spirituel du XVIIe siècle, disait de Marie qu'elle est toujours en "état de Mère". Elle l'est pour son fils et par extension pour ses frères et soeurs que nous sommes car sur la croix son fils Jésus en saint Jean nous a confié à elle : "Femme, voilà ton fils" "Voilà ta mère! (Jean 19, 26-27)
L'évangile que nous venons de lire nous montre Marie toute remplie de ce mystère. Elle "retenait tous ces événements et les méditait dans son coeur". En effet, la beauté de ce rôle de Mère de Dieu ne se crie pas sur les toits, mais il se vit dans le coeur et dans le quotidien. Marie, comme toutes les mères verra à nourrir son enfant, à l'éduquer, à le soutenir, à l'aimer plus que tout. Ce faisant, elle nous montre le visage humain de Dieu qui se fait l'un de nous dans l'incarnation de son Fils.
L'image de la "theotokos", de la Mère de Dieu, a été inspiratrice pour des générations et des générations de chrétiens et elle l'est encore pour nous aujourd'hui. Elle nous révèle la proximité de notre Dieu qui fait alliance avec nous si nous ouvrons la porte comme Marie l'a fait.
Que cette nouvelle année nous trouvent ouverts et disponibles à l'Esprit qui continue de souffler dans nos vies et qui nous inspirera les mots et les gestes à faire.
III- Témoignage pour la paix
Dans la ligne de cette ouverture et de cette disponibilité dont je viens de parler, le témoignage des chrétiens porte avant tout sur la paix dans le monde car l'Église a consacré cette journée à la paix dans le monde et chaque année le pape publie le 1 janvier un message pour la Journée mondiale pour la paix car, voyez-vous, les chrétiens sont dans le monde des témoins de la venue de Jésus qui témoigne de l'amour de Dieu pour l'humanité.
Comme chrétiens, nous sommes appelés à être des témoins du don de la paix, don de Dieu. À travers les obstacles et les lenteurs, remplis de confiance en Dieu, nous pouvons témoigner que la paix est possible dans le monde, dans nos familles, dans nos relations professionnelles, en nous et autour de nous.
Oui! nous pouvons témoigner que c'est possible parce nous voulons mettre nos efforts personnels pour une recherche sérieuse et vraie de cette paix que le monde ne peut donner mais que Dieu lui-même donne. Les guerres en Ukraine et en Palestine nous demandent de faire monter vers Dieu une prière insistante.
Le don de la paix nous le recevons à chaque Eucharistie lorsque le président nous dit "Que la paix soit avec vous". Et par la suite, le président ou le diacre nous invite à poser un geste d'échange de la paix. On se contente souvent d'un petit geste de la main ou d'un regard, mais quel que soit le geste, lorsque nous le faisons, nous montrons que nous voulons construire une paix durable.
Conclusion
Que cette messe aujourd'hui qui nous rassemble dans la foi commune en Jésus, Fils de Dieu et fils de Marie, Mère de Dieu, soit pour nous une ouverture aux surprises de l'Esprit au cours de l'année qui commence. Soyons comme des "portes de miséricorde" qui s'ouvrent à tous ceux et celles qui sont dans le besoin. Et que le Corps du Christ reçu dans la communion soit notre soutien.
Bonne, Heureuse et Sainte année à vous toutes et à vous tous!
Amen!
Mgr Hermann Giguère P. H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
27 décembre 2023
Le titre de Théotokos (du grec Θεοτόκος, « qui a enfanté Dieu »), ou la Mère de Dieu, attribué à la Vierge Marie, apparaît sous la plume d’Alexandre d’Alexandrie en 325, l’année du Premier concile de Nicée, avant celui définitif du concile d'Éphèse(431). Dans l'Église latine, le titre de Mère de Dieu est parfois rendu par deipare [celle qui donne naissance à Dieu] pour éviter toute confusion qui laisserait entendre que Marie précède Dieu et l'engendre.
La fête du 1er janvier qui avant 1974 célébrait la circoncision de Jésus qui l'avait eu comme un bon juif huit jours après sa naissance est devenue sous Paul VI la fête de Marie, Mère de Dieu. Voir l'Exhortation apostolique "Marialis cultus" sur la dévotion mariale du pape Paul VI le 2 février 2074 numéro 5.
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Ils invoqueront mon nom sur les fils d’Israël, et moi, je les bénirai » (Nb 6, 22-27)
Lecture du livre des Nombres
Le Seigneur parla à Moïse. Il dit :
« Parle à Aaron et à ses fils. Tu leur diras :
Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël :
“Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage,
qu’il te prenne en grâce !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage,
qu’il t’apporte la paix !”
Ils invoqueront ainsi mon nom sur les fils d’Israël,
et moi, je les bénirai. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 66 (67), 2-3, 5, 6.8)
R/ Que Dieu nous prenne en grâce
et qu’il nous bénisse ! (Ps 66, 2a)
Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse,
que son visage s’illumine pour nous ;
et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut, parmi toutes les nations.
Que les nations chantent leur joie,
car tu gouvernes le monde avec justice ;
tu gouvernes les peuples avec droiture,
sur la terre, tu conduis les nations.
Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ;
qu'ils te rendent grâce tous ensemble !
Que Dieu nous bénisse,
et que la terre tout entière l’adore !
DEUXIÈME LECTURE
« Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme » (Ga 4, 4-7)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Galates
Frères,
lorsqu’est venue la plénitude des temps,
Dieu a envoyé son Fils,
né d’une femme
et soumis à la loi de Moïse,
afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi
et pour que nous soyons adoptés comme fils.
Et voici la preuve que vous êtes des fils :
Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs,
et cet Esprit crie
« Abba ! », c’est-à-dire : Père !
Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils,
et puisque tu es fils, tu es aussi héritier :
c’est l’œuvre de Dieu.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né. Quand fut arrivé le huitième jour, l’enfant reçut le nom de Jésus » (Lc 2, 16-21)
Alléluia. Alléluia.
À bien des reprises, Dieu, dans le passé,
a parlé à nos pères par les prophètes ;
à la fin, en ces jours où nous sommes,
il nous a parlé par son Fils.
Alléluia. (cf. He 1, 1-2)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem,
et ils découvrirent Marie et Joseph,
avec le nouveau-né
couché dans la mangeoire.
Après avoir vu,
ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé
au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient
de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements
et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ;
ils glorifiaient et louaient Dieu
pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu,
selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième jour,
celui de la circoncision,
l’enfant reçut le nom de Jésus,
le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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Homélie pour la fête de Sainte Marie, Mère de Dieu, le 1er janvier 2023, le Jour de l'An et Journée mondiale pour la paix : «Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage»2023-01-01T16:00:00+01:00http://www.hgiguere.net/Homelie-pour-la-fete-de-Sainte-Marie-Mere-de-Dieu-le-1er-janvier-2023-le-Jour-de-l-An-et-Journee-mondiale-pour-la_a1098.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/69541508-48611779.jpg2022-12-27T18:00:00+01:00Hermann Giguère
Dans un cantique traditionnel au Québec nous chantons « Mon Dieu bénissez la Nouvelle Année. Rendez heureux nos parents nos amis. Elle est toute à vous et nous est donnée pour mériter le paradis. » Ces mots reprennent dans un langage populaire et folklorique la belle bénédiction que nous livre la première lecture : « Que le Seigneur te bénisse et te garde! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce….Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix. »
I – Une nouvelle année
Le début d’une nouvelle année est là. C’est toujours un moment particulier. De quoi l’année sera-t-elle faite? Quels événements se produiront dans nos vies personnelles : maladies, joies, départs, deuils etc. ou dans le monde affrontements, cataclysmes, guerres, remontées économiques peut-être, prospérité etc. ? Que sais-je? Ce n’est pas le temps, ce matin, de jouer aux devins et de se lancer dans les pronostics. Essayons plutôt de voir dans quel esprit nous allons vivre cette nouvelle année. Ici, les textes de la Parole de Dieu d’aujourd’hui nous serons des plus utiles parce qu’il nous donnent une direction. Ils nous orientent vers nos racines.
Vivre une année nouvelle de façon aisée et comblante, c'est laisser tomber ce qui nous appesantit, ce qui peut nous emprisonner et nous limiter pour laisser entrer un air frais et nouveau. C’est ce qu'on voit dans des traditions où le 31 décembre on jette par les fenêtres tout ce qui est vieux ou usagé : meubles, vêtements, etc. Concédons que ces gens n’ont pas tort de marquer ainsi un changement bienvenu.
Et c’est de bon aloi et utile de regarder en avant avec des yeux neufs quand commence une nouvelle année. Mais comme nous le proposent les textes des lectures de ce matin, ce regard tourné vers de nouveaux horizons ne doit pas nous couper de ce qui fait ce que nous sommes. Couper avec ses racines, c’est se condamner à une errance sans fin, à une vie fade et sans consistance.
II- Une présence maternelle irremplaçable
Comment alors garder le lien avec ses racines? Laissons de côté les enjeux politiques réels et regardons plutôt la question du point de vue d’une personne disciple de Jésus.
Pour un chrétien ou une chrétienne, un des nombreux moyens des rester en lien avec ses racines, c’est se laisser animer et habiter par la présence maternelle de Marie. Et c’est ce que la fête de Marie, Mère de Dieu nous permet d’intérioriser.
On peut remercier le pape Pie XI qui a institué la fête de Marie Mère de Dieu qui a été transférée du 11 octobre au 1 janvier après le Concile Vatican II remplaçant la fête de la circoncision de Jésus devenue désuète. Ce faisant, huit jours après la naissance de Jésus, on mettait au premier plan sa mère. Une présence maternelle ne peut que nous rappeler une filiation.
Jésus est bien le fils d'une femme comme le dit saint Paul. Et comme il le proclame dans le reste de la deuxième lecture, nous sommes nous aussi des fils et des filles de Dieu. Et comme Jésus nous avons Marie pour Mère. Vous vous souvenez de ce que Jésus dit sur la Croix à saint Jean qui nous représentent tous et toutes : « Voici ta mère » (Jean 19, 26).
Pour le manifester avec plus d’éclat, le concile Vatican II a proclamé Marie Mère de l’Église. Elle est notre mère à chacun et à chacune. Elle est aussi la mère de l’Église parce qu’elle a donné au monde celui qui vivifie l’Église et qui remplit nos vies.
III – Vénérer la Mère de Dieu
Marie est toujours aux côtés de son fils Jésus. Nous pouvons comme le pape François la vénérer de façon simple par des gestes comme la prière devant son image (ce que le pape fait à la fin de chacune de ses célébrations eucharistique ou avant de partir pour un voyage pastoral en dehors de Rome), par la récitation du chapelet, par la récitation de prières comme le « Souvenez-vous », par des invocations comme « Marie, j'ai confiance en vous », « Marie priez pour nous qui avons recours à vous » etc.
Ces gestes de dévotion à Marie viendront raviver notre dévotion et nous garder proches de nos racines en vivant cette filiation que nous avons avec Dieu mais aussi avec la Mère de Dieu. Nous devenons ainsi à l’exemple des bergers des annonciateurs de la bonté et de l'amour paternel de Dieu et de la bonté et de l’amour maternel de Marie pour chacun et chacune d’entre nous.
« Ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers…. les bergers repartirent, ils glorifiaient et louaient Dieu pour ce qu’ils avaient entendu et vu selon ce qui leur avait été annoncé »
Nous pouvons à l’exemple de Marie nous rappeler les grâces reçues, les méditer dans nos cœurs. « Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur » écrit saint Luc dans l’évangile que nous venons de lire.
Les souvenirs des visites de Dieu dans nos vies nous entraînent sur un chemin d’engagement. Nous les conservons avec amour, pour les relire et en tirer les enseignements pertinents pour aujourd’hui.
Conclusion
Que cette nouvelle années soit remplie pour chacun et chacune de joie, de bonheur et de paix, Et ensemble redisons « Mon Dieu, bénissez la Nouvelle Année ». Que l’Eucharistie où nous partageons le Corps et le Sang du Christ nous serve, tout au long de l’année, de nourriture sur notre route de fils et de filles de Dieu, héritiers de la promesse de vie éternelle avec le Christ ressuscité toujours vivant pour nous sauver (Romains 1, 1).
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
27 décembre 2022
ECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Ils invoqueront mon nom sur les fils d’Israël, et moi, je les bénirai » (Nb 6, 22-27)
Lecture du livre des Nombres
Le Seigneur parla à Moïse. Il dit :
« Parle à Aaron et à ses fils. Tu leur diras :
Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël :
“Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage,
qu’il te prenne en grâce !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage,
qu’il t’apporte la paix !”
Ils invoqueront ainsi mon nom sur les fils d’Israël,
et moi, je les bénirai. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 66 (67), 2-3, 5, 6.8)
R/ Que Dieu nous prenne en grâce
et qu’il nous bénisse ! (Ps 66, 2a)
Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse,
que son visage s’illumine pour nous ;
et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut, parmi toutes les nations.
Que les nations chantent leur joie,
car tu gouvernes le monde avec justice ;
tu gouvernes les peuples avec droiture,
sur la terre, tu conduis les nations.
Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ;
qu'ils te rendent grâce tous ensemble !
Que Dieu nous bénisse,
et que la terre tout entière l’adore !
DEUXIÈME LECTURE
« Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme » (Ga 4, 4-7)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Galates
Frères,
lorsqu’est venue la plénitude des temps,
Dieu a envoyé son Fils,
né d’une femme
et soumis à la loi de Moïse,
afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi
et pour que nous soyons adoptés comme fils.
Et voici la preuve que vous êtes des fils :
Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs,
et cet Esprit crie
« Abba ! », c’est-à-dire : Père !
Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils,
et puisque tu es fils, tu es aussi héritier :
c’est l’œuvre de Dieu.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né. Quand fut arrivé le huitième jour, l’enfant reçut le nom de Jésus » (Lc 2, 16-21)
Alléluia. Alléluia.
À bien des reprises, Dieu, dans le passé,
a parlé à nos pères par les prophètes ;
à la fin, en ces jours où nous sommes,
il nous a parlé par son Fils.
Alléluia. (cf. He 1, 1-2)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem,
et ils découvrirent Marie et Joseph,
avec le nouveau-né
couché dans la mangeoire.
Après avoir vu,
ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé
au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient
de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements
et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ;
ils glorifiaient et louaient Dieu
pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu,
selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième jour,
celui de la circoncision,
l’enfant reçut le nom de Jésus,
le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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Homélie pour la fête de Sainte Marie, Mère de Dieu, le 1er janvier, le Jour de l'An (Luc 2, 16-21)2022-01-02T04:51:00+01:00http://www.hgiguere.net/Homelie-pour-la-fete-de-Sainte-Marie-Mere-de-Dieu-le-1er-janvier-le-Jour-de-l-An-Luc-2-16-21_a1041.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/60004735-43983796.jpg2021-12-27T18:00:00+01:00Hermann Giguère
Trois mots peuvent résumer ce que j'ai préparé comme homélie ce matin en m'inspirant des textes des lectures, de la fête de Marie, Mère de Dieu qui est célébrée le 1 janvier de chaque année et de la Journée mondiale pour la paix qui prend place elle aussi le 1 janvier : bénédiction, méditation et témoignage.
I- Bénédiction pour tous
En ce premier jour de l'année il convient de regarder en avant et demander la bénédiction du Seigneur sur nous et sur toutes les personnes qui nous sont chères ainsi que sur ceux et celles qui sont sans ressources et démunis.
Dans notre culture québécoise, le Jour de l'An a toujours été consacré aux réunions familiales. Parmi les gens d'un certain âge comme moi qui ne se souvient pas, avec un peu de nostalgie sans doute, des repas chez les grands parents, des promenades en traîneau, des jeux avec les cousins et cousines, de la bénédiction du Jour de l'An etc.?
Aujourd'hui, les choses ont bien changées, mais le Jour de l'An pour nous ici rassemblés à l'église est l'occasion de lever nos yeux vers l'Auteur de tout bien, de reprendre les paroles du vieux cantique traditionnel : "Mon Dieu bénissez la nouvelle année, Rendez heureux nos parents nos amis."
Déjà dans l'Ancien Testament, nos pères dans la foi savaient se tourner vers Dieu et solliciter sa bénédiction avec des mots qui sont parvenus jusqu'à nous et que nous pouvons faire nôtres ce matin. Ils sont empruntés à Aaron le frère de Moïse et rapportés dans le livre des Nombres et je les fais miens : "Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu'il se penche vers toi ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu'il t'apporte la paix !" (Nombres 6, 22-27).
III- Méditation avec Marie, Mère de Dieu
Une année bénie par Dieu c'est ce que je nous souhaite à toutes et à tous. Pour savoir comment recevoir cette bénédiction, il y a un modèle, c'est celui de la Vierge Marie "bénie entre toutes les femmes" comme le dit l'Ave Maria. La Vierge bénie de Dieu a accueilli dans la foi et la confiance le don du Fils de Dieu dont elle devient la Mère.
C'est cette situation à nulle autre pareille qui a amené le Peuple de Dieu à lui donner le titre de "theotokos" que le concile d'Éphèse a consacré en 431. Le terme grec veut dire "celle qui donne naissance à Dieu". En effet, Marie est devenue Mère de Dieu par l'enfantement de Jésus, Fils de Dieu et, ce qui en résulte c'est qu'elle est et demeure toujours Mère de Dieu. Le cardinal de Bérulle, un grand spirituel du XVIIe siècle, disait de Marie qu'elle est toujours en "état de Mère". Elle l'est pour son fils et par extension pour ses frères et soeurs que nous sommes car sur la croix son fils Jésus en saint Jean nous a confié à elle : "Femme, voilà ton fils" "Voilà ta mère! (Jean 19, 26-27)
L'évangile que nous venons de lire nous montre Marie toute remplie de ce mystère. Elle "retenait tous ces événements et les méditait dans son coeur". En effet, la beauté de ce rôle de Mère de Dieu ne se crie pas sur les toits, mais il se vit dans le coeur et dans le quotidien. Marie, comme toutes les mères verra à nourrir son enfant, à l'éduquer, à le soutenir, à l'aimer plus que tout. Ce faisant, elle nous montre le visage humain de Dieu qui se fait l'un de nous dans l'incarnation de son Fils.
L'image de la "theotokos", de la Mère de Dieu, a été inspiratrice pour des générations et des générations de chrétiens et elle l'est encore pour nous aujourd'hui. Elle nous révèle la proximité de notre Dieu qui fait alliance avec nous si nous ouvrons la porte comme Marie l'a fait.
Que cette nouvelle année nous trouvent ouverts et disponibles à l'Esprit qui continue de souffler dans nos vies et qui nous inspirera les mots et les gestes à faire.
III- Témoignage pour la paix
Dans la ligne de cette ouverture et de cette disponibilité dont je viens de parler, le témoignage des chrétiens porte avant tout sur la paix dans le monde car l'Église a consacré cette journée à la paix dans le monde et chaque année le pape publie le 1 janvier un message pour la Journée mondiale pour la paix car, voyez-vous, les chrétiens sont dans le monde des témoins de la venue de Jésus qui témoigne de l'amour de Dieu pour l'humanité.
Dans son message pour la 55e Journée mondiale pour la paix du 1 janvier 2022, le pape François propose trois voies pour construire une paix durable. Tout d’abord, le dialogue entre les générations comme base pour la réalisation de projets communs. Deuxièmement, l’éducation en tant que facteur de liberté, de responsabilité et de développement. Enfin, le travail pour une pleine réalisation de la dignité humaine. "Éducation, travail, dialogue entre les générations : des outils pour construire une paix durable" voilà le thème du message du pape François pour cette 55e Journée Mondiale de la Paix qui est célébrée aujourd'hui le 1er janvier 2022.
Comme chrétiens, nous sommes appelés à être des témoins du don de la paix, don de Dieu. À travers les obstacles et les lenteurs, remplis de confiance en Dieu, nous pouvons témoigner que la paix est possible dans le monde, dans nos familles, dans nos relations professionnelles, en nous et autour de nous.
Oui! nous pouvons témoigner que c'est possible parce nous voulons mettre nos efforts personnels pour une recherche sérieuse et vraie de cette paix que le monde ne peut donner mais que Dieu lui-même donne.
Cette paix nous la recevons à chaque Eucharistie lorsque le président nous dit "Que la paix soit avec vous". Et par la suite, le président ou le diacre nous invite à poser un geste d'échange de la paix. On se contente maintenant, à cause de la pandémie, d'un petit geste de la main ou d'un regard, mais quel que soit le geste, lorsque nous le faisons, nous montrons que nous voulons, comme nous y invite le pape François, "construire une paix durable".
Conclusion
Que cette messe aujourd'hui qui nous rassemble dans la foi commune en Jésus, Fils de Dieu et fils de Marie, Mère de Dieu, soit pour nous une ouverture aux surprises de l'Esprit au cours de l'année qui commence. Soyons comme des "portes de miséricorde" qui s'ouvrent à tous ceux et celles qui sont dans le besoin. Et que le Corps du Christ reçu dans la communion soit notre soutien.
Bonne, Heureuse et Sainte année à vous toutes et à vous tous!
Amen!
Mgr Hermann Giguère P. H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
le 27 décembre 2021
Le titre de Théotokos (du grec Θεοτόκος, « qui a enfanté Dieu »), ou la Mère de Dieu, attribué à la Vierge Marie, apparaît sous la plume d’Alexandre d’Alexandrie en 325, l’année du Premier concile de Nicée, avant celui définitif du concile d'Éphèse(431). Dans l'Église latine, le titre de Mère de Dieu est parfois rendu par deipare [celle qui donne naissance à Dieu] pour éviter toute confusion qui laisserait entendre que Marie précède Dieu et l'engendre.
La fête du 1er janvier qui avant 1974 célébrait la circoncision de Jésus qui l'avait eu comme un bon juif huit jours après sa naissance est devenue sous Paul VI la fête de Marie, Mère de Dieu. Voir l'Exhortation apostolique "Marialis cultus" sur la dévotion mariale du pape Paul VI le 2 février 2074 numéro 5.
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Ils invoqueront mon nom sur les fils d’Israël, et moi, je les bénirai » (Nb 6, 22-27)
Lecture du livre des Nombres
Le Seigneur parla à Moïse. Il dit :
« Parle à Aaron et à ses fils. Tu leur diras :
Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël :
“Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage,
qu’il te prenne en grâce !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage,
qu’il t’apporte la paix !”
Ils invoqueront ainsi mon nom sur les fils d’Israël,
et moi, je les bénirai. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 66 (67), 2-3, 5, 6.8)
R/ Que Dieu nous prenne en grâce
et qu’il nous bénisse ! (Ps 66, 2a)
Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse,
que son visage s’illumine pour nous ;
et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut, parmi toutes les nations.
Que les nations chantent leur joie,
car tu gouvernes le monde avec justice ;
tu gouvernes les peuples avec droiture,
sur la terre, tu conduis les nations.
Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ;
qu'ils te rendent grâce tous ensemble !
Que Dieu nous bénisse,
et que la terre tout entière l’adore !
DEUXIÈME LECTURE
« Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme » (Ga 4, 4-7)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Galates
Frères,
lorsqu’est venue la plénitude des temps,
Dieu a envoyé son Fils,
né d’une femme
et soumis à la loi de Moïse,
afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi
et pour que nous soyons adoptés comme fils.
Et voici la preuve que vous êtes des fils :
Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs,
et cet Esprit crie
« Abba ! », c’est-à-dire : Père !
Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils,
et puisque tu es fils, tu es aussi héritier :
c’est l’œuvre de Dieu.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né. Quand fut arrivé le huitième jour, l’enfant reçut le nom de Jésus » (Lc 2, 16-21)
Alléluia. Alléluia.
À bien des reprises, Dieu, dans le passé,
a parlé à nos pères par les prophètes ;
à la fin, en ces jours où nous sommes,
il nous a parlé par son Fils.
Alléluia. (cf. He 1, 1-2)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem,
et ils découvrirent Marie et Joseph,
avec le nouveau-né
couché dans la mangeoire.
Après avoir vu,
ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé
au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient
de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements
et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ;
ils glorifiaient et louaient Dieu
pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu,
selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième jour,
celui de la circoncision,
l’enfant reçut le nom de Jésus,
le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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Homélie pour la fête de Sainte Marie, Mère de Dieu, le 1er janvier 2021, le Jour de l'An et la Journée mondiale pour la paix2021-01-01T19:22:00+01:00http://www.hgiguere.net/Homelie-pour-la-fete-de-Sainte-Marie-Mere-de-Dieu-le-1er-janvier-2021-le-Jour-de-l-An-et-la-Journee-mondiale-pour-la_a986.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/51321239-39412974.jpg2020-12-28T18:00:00+01:00Hermann Giguère
Cette fête d’obligation au Canada qui est une mémoire dans les autres pays ouvre habituellement trois pistes à notre méditation : le titre de Mère de Dieu donné à la Vierge Marie, la Journée internationale pour la paix et la bénédiction et les vœux du Jour de l’An. Mais en 2021, on ne peut passer sous silence la présence de la pandémie du Coronavirus COVID-19 qui dure dans nos contrées depuis le mois de mars 2020 et qui s'annonce pour durer encore plusieurs mois, même si les vaccins qu'on a commencé à donner dans plusieurs pays vont nous aider à sortir de cette pandémie. J'aimerais commencer par mes voeux pour la Nouvelle Année.
I – Les vœux pour la Nouvelle Année
L'année qui se termine a demandé chez nous beaucoup d'adaptation, beaucoup d'ajustement pour suivre les règles sanitaires et, dans certains cas, certaines personnes parmi vous ont vécu des deuils imprévus.
Notre accueil de la vie à travers ce contexte nouveau a été remis en question. Nous en avons découvert la richesse et la beauté. Le périodes de confinement nous ont permis, je l'espère, d'aller plus en profondeur dans nos relations et de nous dégager de l'accessoire auquel nous nous arrêtons trop souvent.
Sur cette lancée, je souhaite que l'année 2021 vous trouvent encore plus ouverts aux surprises de l'Esprit et que votre foi s'en trouve raffermie. Je souhaite que vous preniez le temps - même à distance - de dire à vos proches et à vos amies et amis que vous les aimez. Ce sont des mots qui souvent restent là dans notre coeur, mai il est bon, parfois, de les dire de vive voix. Faites-le et vous verrez le regard éclairer les visages, les coeurs s'attendrir et les mots de joie retentir.
Ainsi, 2021, comme chaque nouvelle année, ouvre un espace où se bâtit non seulement un avenir mais où se déroule notre vie présente. Celle-ci sera marquée par les expériences de la pandémie de 2020, mais aussi par celles des années passées.
Les personnes plus âgées se plaisent à faire le point et à revenir sur ce qu’a été leur vie. Ils la revoient avec joie et avec peine parfois. Mais il savent qu’elle n’est pas terminée. Ils la chérissent et ils la reçoivent de Dieu comme un cadeau.
Les plus jeunes, enfants, ados, hommes et femmes d’âge mur sont remplis d'énergie, de projets, de rêves et ils sont souvent emportés dans un tourbillon d'activités. Ils feront bien au cours de la prochaine année de s’asseoir et de tenter de faire un bilan de temps à autre. Les restrictions sanitaires et les restrictions de mouvement les y aideront.
Je vous souhaite d'avoir une belle année 2021 et d'en profiter au mieux dans les circonstances. Et comme le dit la première lecture « Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! »
Venons-en en second lieu à la fête de Marie Mère de Dieu qui nous est proposée par l'Église ne ce premier jour de l'année.
II- Marie Mère de Dieu
« Marie, Mère de Dieu » : ce titre donné à Marie a été l’objet d’une longue réflexion. C’est un concile œcuménique, le concile de Nicée en 431, qui consacre définitivement le titre de Mère de Dieu (Theotoxos en grec) donné à Marie. Tout le mystère de la maternité divine réside dans la phrase de saint Paul dans la deuxième lecture : « Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme ».
Cette phrase résume de façon concise les deux facettes de la maternité de Marie : « né d’une femme » et « Dieu a envoyé son Fils ».
Né d’une femme, Jésus est pleinement humain. Il a été porté par sa mère comme tous les enfants. Elle l’a mis au monde puis avec saint Joseph elle l’a nourri, élevé et éduqué comme un bon Juif attaché à l’Alliance de Dieu avec son peuple choisi et portant dans sa chair le signe de cette appartenance : la circoncision qui était d’ailleurs fêtée autrefois le premier janvier. Jésus est donc pleinement humain dans son corps, dans sa chair, dans son esprit et Marie est sa mère bénie entre toutes les femmes.
Ce qui la distingue des autres mères de la terre, c’est qu’elle a porté en elle celui qui est le Fils de Dieu, car, comme le dit si bien saint Paul le fils de Marie est le Fils de Dieu : « Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme ». C’est notre foi et nous reconnaissons le Fils de Dieu dans l’enfant de Marie. C’est pourquoi, on peut la vénérer comme la Mère de Dieu, non pas qu’elle ait engendré Dieu, mais parce qu’elle a engendré Celui qui a été reconnu comme le Fils de Dieu envoyé par son Père pour le salut du monde.
Voilà un petit résumé pour expliquer le sens de cette fête de Marie Mère de Dieu fixée au premier janvier de chaque année depuis la réforme liturgique du Concile Vatican II.
III - La journée pour la paix
En troisième lieu pour terminer : un petit mot sur la Journée pour la paix qui est célébrée aujourd'hui. La Journée mondiale pour la paix a été proclamée en 1967 par le pape Paul VI. Cette journée placée au tout début de l’année se veut un rappel pour toute l’année. Nos années ne peuvent se passer sans avoir comme horizon, partagé par des millions de personnes, celui de la paix universelle.
Redisons ensemble, si vous le voulez bien, cette belle prière attribuée à saint François d'Assise que vous connaissez sûrement.
« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.
Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie ».
Conclusion
En terminant, je vous bénis avec ces mots de la première lecture : « Que le Seigneur vous bénisse et vous garde ! Que le Seigneur fasse briller sur vous son visage, qu'il se penche vers vous ! Que le Seigneur tourne vers vous son visage, qu'il vous apporte la paix ! »
Et je complète en faisant le geste du signe de la Croix sur chacun et chacune de vous : « Que Dieu Tout-Puissant vous bénisse au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen!»
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
28 décembre 2020
LECTURES DE LA MESSEour la fête de Sainte Marie, Mère de Dieu, le Jour de l'An 1 janvier 2020
PREMIÈRE LECTURE
« Ils invoqueront mon nom sur les fils d’Israël, et moi, je les bénirai » (Nb 6, 22-27)
Lecture du livre des Nombres
Le Seigneur parla à Moïse. Il dit :
« Parle à Aaron et à ses fils. Tu leur diras :
Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël :
“Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage,
qu’il te prenne en grâce !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage,
qu’il t’apporte la paix !”
Ils invoqueront ainsi mon nom sur les fils d’Israël,
et moi, je les bénirai. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 66 (67), 2-3, 5, 6.8)
R/ Que Dieu nous prenne en grâce
et qu’il nous bénisse ! (Ps 66, 2a)
Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse,
que son visage s’illumine pour nous ;
et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut, parmi toutes les nations.
Que les nations chantent leur joie,
car tu gouvernes le monde avec justice ;
tu gouvernes les peuples avec droiture,
sur la terre, tu conduis les nations.
Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ;
qu'ils te rendent grâce tous ensemble !
Que Dieu nous bénisse,
et que la terre tout entière l’adore !
DEUXIÈME LECTURE
« Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme » (Ga 4, 4-7)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Galates
Frères,
lorsqu’est venue la plénitude des temps,
Dieu a envoyé son Fils,
né d’une femme
et soumis à la loi de Moïse,
afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi
et pour que nous soyons adoptés comme fils.
Et voici la preuve que vous êtes des fils :
Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs,
et cet Esprit crie
« Abba ! », c’est-à-dire : Père !
Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils,
et puisque tu es fils, tu es aussi héritier :
c’est l’œuvre de Dieu.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né. Quand fut arrivé le huitième jour, l’enfant reçut le nom de Jésus » (Lc 2, 16-21)
Alléluia. Alléluia.
À bien des reprises, Dieu, dans le passé,
a parlé à nos pères par les prophètes ;
à la fin, en ces jours où nous sommes,
il nous a parlé par son Fils.
Alléluia. (cf. He 1, 1-2)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem,
et ils découvrirent Marie et Joseph,
avec le nouveau-né
couché dans la mangeoire.
Après avoir vu,
ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé
au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient
de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements
et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ;
ils glorifiaient et louaient Dieu
pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu,
selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième jour,
celui de la circoncision,
l’enfant reçut le nom de Jésus,
le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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Homélie pour la fête de Sainte Marie, Mère de Dieu, le 1er janvier, le Jour de l'An Année A « Et moi, je les bénirai »2019-12-27T13:23:00+01:00http://www.hgiguere.net/Homelie-pour-la-fete-de-Sainte-Marie-Mere-de-Dieu-le-1er-janvier-le-Jour-de-l-An-Annee-A-Et-moi-je-les-benirai_a930.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/39488431-33971181.jpg2019-12-27T18:00:00+01:00Hermann Giguère
Ce premier jour de l'année est une rencontre traditionnelle au Québec. C'est aussi une visite à l'église pour offrir cette nouvelle année au Seigneur. Vous l'avez faite avec joie. Tout en célébrant la venue d'une nouvelle année, nous sommes invités par la liturgie à regarder Marie sous son titre de Mère de Dieu (théotokos en grec) et le pape François nous invite à prier pour la paix dans le monde car c'est aussi la Journée pour la paix.
J'ai trouvé un fil conducteur pour mon homélie où ces trois thèmes sont réunis harmonieusement. Je vous le partage simplement. Ce fil conducteur m'a été inspiré par la première lecture. En effet quoi de plus beau que de commencer l'année en célébrant l'action de Dieu toujours à l'œuvre dans nos vies et dans le monde ici et maintenant.
I – Une présence toujours là
C’est l’essentiel de cette bénédiction de l'Ancien Testament qu’on trouve dans le Deutéronome qu'on vient d'entendre et qui était très appréciée de saint François d'Assise qui en avait fait son passeport pourrait-on dire. « Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! » Il la répétait à tout moment. Il en avait fait un résumé en deux mots qui sont devenus une salutation répandue par la suite « Pax et Bonum » ce qui veut dire « Paix et Bien ».
Je fais ce matin la même chose que saint François et je reprends les mots de l’Écriture et je vous dis, moi aussi, du fond de mon cœur : « Que le Seigneur vous bénisse et vous garde ! Qu’il fasse briller sur vous son visage, qu’il vous prenne en grâce ! Qu’il tourne vers vous son visage de bonté et de miséricorde et qu’il vous apporte la paix dans vos cœurs, dans vos familles et dans notre monde! »
Au cours de cette nouvelle année, vivons dans la foi avec la certitude d’une présence vivante de Dieu qui est déjà là dans nos vies. Remettons-lui la nôtre pour qu’elle devienne porteuse de vie éternelle. C’est ce que je vous souhaite. Amen!
Je ne peux terminer sur ces vœux qui sont bien de circonstance sans dire un mot des deux autres sujets de cette fête du 1er janvier.
II- Marie, Mère de Dieu
La fête de Marie, Mère de Dieu est une belle occasion de célébrer l’action de Dieu dans le monde par le don de son Fils bien-aimé qui prend corps dans le sein de la Vierge Marie qu’on peut ainsi appeler Mère de Dieu (théotokos en grec).
Quoi de plus beau que ce mystère d’un Dieu qui se fait l’un de nous. Marie a accueilli dans la foi ce don de Dieu en devenant mère. Saint Augustin dit que Marie est Mère de Dieu de deux façons. Tout d’abord parce qu’elle a porté le Fils de Dieu et lui a donné naissance. Ensuite - et il insiste sur ce point - parce qu’elle a eu foi en la Parole de Dieu qui lui annonçait que celui qu’elle portait en elle était le Fils de Dieu.
Elle est Mère de Dieu, dira-il, parce qu'elle a « conçu d'abord dans son cœur et ensuite dans son sein » (Discours, 215, 4). « Marie est plus heureuse de comprendre la foi au Christ, écrit-il, que de concevoir la chair du Christ. Sa liaison maternelle ne lui eût servi de rien, si elle n'avait été plus heureuse de porter le Christ dans son cœur que de le porter dans sa chair ». C’est pourquoi, l’évangile de ce jour nous rappelle que « Marie retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur ».
La foi se développe dans la méditation et la prière. Elle est une voie qui nous fait entrer dans les pensées et le plan de Dieu sur nous et sur le monde. Notre Dieu est celui de qui vient tout bien et toute grâce. Que notre nouvelle année soit marquée par cette foi en son action et en sa présence et à l’exemple de Marie prenons le temps de regarder ce qui se passe et de le méditer dans nos cœurs à la lumière de la Parole de Dieu.
III – La Journée mondiale de la paix
Enfin quoi de plus beau que de voir l’action de Dieu à l’œuvre dans notre monde pour faire surgir un monde meilleur, un monde où les gens s'entendent au lieu de se détruire, où chacun a sa place et son rôle et est respecté, un monde où règne la paix.
Si la paix qu'on souhaite est un don de Dieu, elle est aussi une tâche qui repose sur nos épaules. Sans nous la paix demeure une entreprise illusoire. C'est chacun et chacune de nous qui doit devenir un instrument de paix, tout d'abord en nous, autour de nous, puis dans notre milieu et dans le monde.
Nos prédécesseurs ont mobilisé des millions de personnes pour la protéger cette paix lors des conflits mondiaux de 1914 et 1939. Elle est toujours à risque et nous devons nous rappeler les dangers qui la guette. Que cette année 2020 qui commence nous voit prêts à répondre présents aux appels de la paix autour de nous et dans le monde.
Conclusion
Redisons en terminant cette belle prière de saint François d’Assise que vous connaissez sûrement :
Oh ! Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix :
Où est la haine, que j’apporte l’Amour.
Où est l’offense, que j’apporte le Pardon.
Où est la discorde, que j’apporte l’Union.
Où est le doute, que j’apporte la Foi.
Où est l’erreur que j’apporte la Vérité.
Où est le désespoir, que j’apporte l’Espérance.
Où est la tristesse, que j’apporte la Joie.
Où sont les ténèbres, que j’apporte la Lumière.
Mgr Hermann Giguère P. H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
27 décembre 2019
LECTURES DE LA MESSE pour la fête de Sainte Marie, Mère de Dieu, le 1er janvier, le Jour de l'An Année A
PREMIÈRE LECTURE
« Ils invoqueront mon nom sur les fils d’Israël, et moi, je les bénirai » (Nb 6, 22-27)
Lecture du livre des Nombres
Le Seigneur parla à Moïse. Il dit :
« Parle à Aaron et à ses fils. Tu leur diras :
Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël :
“Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage,
qu’il te prenne en grâce !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage,
qu’il t’apporte la paix !”
Ils invoqueront ainsi mon nom sur les fils d’Israël,
et moi, je les bénirai. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 66 (67), 2-3, 5, 6.8)
R/ Que Dieu nous prenne en grâce
et qu’il nous bénisse ! (Ps 66, 2a)
Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse,
que son visage s’illumine pour nous ;
et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut, parmi toutes les nations.
Que les nations chantent leur joie,
car tu gouvernes le monde avec justice ;
tu gouvernes les peuples avec droiture,
sur la terre, tu conduis les nations.
Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ;
qu'ils te rendent grâce tous ensemble !
Que Dieu nous bénisse,
et que la terre tout entière l’adore !
DEUXIÈME LECTURE
« Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme » (Ga 4, 4-7)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Galates
Frères,
lorsqu’est venue la plénitude des temps,
Dieu a envoyé son Fils,
né d’une femme
et soumis à la loi de Moïse,
afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi
et pour que nous soyons adoptés comme fils.
Et voici la preuve que vous êtes des fils :
Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs,
et cet Esprit crie
« Abba ! », c’est-à-dire : Père !
Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils,
et puisque tu es fils, tu es aussi héritier :
c’est l’œuvre de Dieu.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né. Quand fut arrivé le huitième jour, l’enfant reçut le nom de Jésus » (Lc 2, 16-21)
Alléluia. Alléluia.
À bien des reprises, Dieu, dans le passé,
a parlé à nos pères par les prophètes ;
à la fin, en ces jours où nous sommes,
il nous a parlé par son Fils.
Alléluia. (cf. He 1, 1-2)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem,
et ils découvrirent Marie et Joseph,
avec le nouveau-né
couché dans la mangeoire.
Après avoir vu,
ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé
au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient
de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements
et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ;
ils glorifiaient et louaient Dieu
pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu,
selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième jour,
celui de la circoncision,
l’enfant reçut le nom de Jésus,
le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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Homélie pour la fête de Sainte Marie, Mère de Dieu, le 1er janvier, le Jour de l'An Année C « Que Dieu nous prenne en grâce et qu'il nous bénisse! »2019-01-08T01:55:00+01:00http://www.hgiguere.net/Homelie-pour-la-fete-de-Sainte-Marie-Mere-de-Dieu-le-1er-janvier-le-Jour-de-l-An-Annee-C-Que-Dieu-nous-prenne-en_a872.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/28084708-27916033.jpg2018-12-27T20:00:00+01:00Hermann Giguère
Trois sujets pour commencer notre nouvelle année. Premièrement : des vœux, deuxièmement : la fête de Marie, Mère de Dieu et troisièmement : la Journée Mondiale de la Paix. Un mot sur chacun de ces sujets.
I - Les vœux pour la nouvelle année
Les vœux que je veux vous faire cette année se modèlent sur la première lecture et je vous dis « Que le Seigneur vous bénisse et vous garde ! Que le Seigneur fasse briller sur vous son visage, qu’il vous prenne en grâce ! ».
Mes vœux se veulent une bénédiction pour vous et tous ceux et celles que vous aimez, pour ceux et celles qui sont ici, pour ceux et celles qui sont loin, pour ceux et celles qui en ont besoin et qui luttent, pour qui la nouvelle année est loin de changer leur situation parfois miséreuse et pour ceux et celles qui sont dans le besoin d’amour ou de ressources matérielles.
Si je mets mes vœux sous le signe de la bénédiction, c’est parce que j’implore sur vous la bénédiction de Dieu. Et qu’est-ce que la bénédiction? La bénédiction est toujours une reconnaissance que c’est Dieu qui est à l’œuvre comme au début du livre de la Genèse dans la création. « Il y eut un soir, il y eut un matin. Et Dieu vit que cela était bon ». La bénédiction c’est du bien qui sort de Dieu et qui rejoint ceux et celles qu’il a créés humains, êtres vivants et êtres inanimés.
Je souhaite que cette année nous rende de plus en plus conscients que ce que nous sommes nous le tenons de Dieu. Ainsi la bénédiction de Dieu nous incite à tout retourner à Dieu dans l’action de grâces. Je suis béni de Dieu et je bénis Dieu. Voilà le coeur de toute bénédiction et celui de mes vœux cette année.
Recevez ma bénédiction car je vous désire de plus en plus près de celui qui est toute bénédiction et je vous désire des hommes et des femmes de louange et d’action de grâces.
Bien sûr les revers ou les moments difficiles ne nous seront pas épargnés mais ils ne pourront avec la bénédiction de Dieu nous enlever la joie de le reconnaitre et de le louer. Bonne et Heureuse Année!
II – La fête de Marie, Mère de Dieu
Dans ce chemin que sera la nouvelle année pour nous, Marie que nous fêtons aujourd’hui sous le titre de Mère de Dieu, sera celle qui nous conduit et nous ramène toujours vers son Fils Jésus.
Saint Bernard (1090-1153) ce grand docteur de l'Église qui était aussi un grand dévot de Marie utilisait une image pour décrire le rôle qui est le sien dans la vie des chrétiens. Il la présentait comme un aqueduc qui est un conduit qui amène l’eau pour les besoins de toutes sortes. Marie, disait-il, est comme un aqueduc. Mère de Dieu, elle porte et donne Jésus, son fils, comme une eau vivifiante qu’elle nous transmet dans toutes les circonstances de notre vie.
Ce rôle de Mère, d’intercession et d’intermédiaire a été bien mis en évidence par saint Jean lors de son récit des noces de Cana (Jean, 2,1-11) où il rapporte ce que Marie dit aux serviteurs qui constatent qu’il n'y a plus de vin : « Faites tout ce qu’il vous dira ». Et le miracle des urnes remplies de nouveau à pleine capacité de bon vin se produit faisant les invités s’exclamer « On sert d’abord le meilleur vin, mais ici c’est le meilleur qui est pour la fin! ».
Comme un aqueduc, un canal, Marie est pour toute personne baptisée la guide et la lumière qui non seulement nous mène à Jésus, mais elle est aussi, comme Mère de Dieu, celle qui nous donne Jésus. Elle l’a donné une fois à Bethléhem en le mettant au monde, elle continue de le donner à chaque jour à tous ceux et celles qui se confient à elle. Marie a retenu tous les événements entourant la naissance de Jésus de façon spéciale comme le dit l'Évangile et elle les méditait dans son cœur. Elle peut ainsi nous aider à les faire nôtres et à les approfondir sans cesse nous aussi.
A son exemple, méditons les mystères de la vie du Christ (voir l'énumération plus bas) en récitant, si possible à chaque jour, le chapelet ou prenons la résolution de dire au moins quelques « Je vous salue Marie » le soir avant de nous endormir.
III – La Journée Mondiale de la Paix
Le troisième thème de réflexion qui nous est proposé ce matin par le pape est celui de la paix. Comme à chaque année, le pape nous remet une lettre où il nous invite à rechercher par divers moyens que la paix s’instaure de plus en plus dans le monde. Vous comme moi, nous constatons que notre monde en a bien besoin. Les conflits sont monnaie courante dans nos vies, dans nos familles dans nos patries, dans le monde. Mais, ils ne doivent pas prendre le pas sur cette volonté au cœur de toute personne de vivre dans la paix pour pouvoir s’épanouir et se révéler.
Le pape François écrit à l’occasion de cette 52e Journée Mondiale de la Paix, le 1er janvier 2018 : « Il n’y a pas de paix sans confiance mutuelle. Et la confiance a pour première condition le respect de la parole donnée ». Et à partir de là, il développe le thème de cette année qui est : « La bonne politique au service de la paix ».
Même si le thème semble s’adresser uniquement aux personnes qui gouvernent, le pape montre que le service de la paix demande une attitude de dialogue et de respect qui est nécessaire dans toutes les situations et à tous les niveaux politique, social, familial, professionnel. Il cite saint Jean XXIII qui a souvent rappelé la dignité des personnes et il écrit « Nous sommes donc appelés à apporter et à annoncer la paix comme la bonne nouvelle d’un avenir où chaque être vivant sera considéré dans sa dignité et dans ses droits. »
Conclusion
Au début de cette nouvelle année, que la bénédiction du Seigneur descende sur vous et y demeure à jamais et qu’il fasse de vous des gens renouvelés dans leur cœur et dans leur esprit pour sa plus grande gloire.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P. H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
27 décembre 2018
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Lectures de la messe de la fête de Marie, Mère de Dieu
Première lecture
« Ils invoqueront mon nom sur les fils d’Israël, et moi, je les bénirai » (Nb 6, 22-27)
Lecture du livre des Nombres
Le Seigneur parla à Moïse. Il dit :
« Parle à Aaron et à ses fils. Tu leur diras :
Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël :
“Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage,
qu’il te prenne en grâce !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage,
qu’il t’apporte la paix !”
Ils invoqueront ainsi mon nom sur les fils d’Israël,
et moi, je les bénirai. »
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 66 (67), 2b.3, 5abd, 7.8b)
R/ Que Dieu nous prenne en grâce
et qu’il nous bénisse ! (Ps 66, 2)
Que son visage s’illumine pour nous,
et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut, parmi toutes les nations.
Que les nations chantent leur joie,
car tu gouvernes le monde avec justice ;
sur la terre, tu conduis les nations.
La terre a donné son fruit ;
Dieu, notre Dieu, nous bénit.
Que la terre tout entière l’adore !
Deuxième lecture
« Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme » (Ga 4, 4-7)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Galates
Frères,
lorsqu’est venue la plénitude des temps,
Dieu a envoyé son Fils,
né d’une femme
et soumis à la loi de Moïse,
afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi
et pour que nous soyons adoptés comme fils.
Et voici la preuve que vous êtes des fils :
Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs,
et cet Esprit crie
« Abba ! », c’est-à-dire : Père !
Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils,
et puisque tu es fils, tu es aussi héritier :
c’est l’œuvre de Dieu.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né. Quand fut arrivé le huitième jour, l’enfant reçut le nom de Jésus » (Lc 2, 16-21)
Alléluia. Alléluia.
À bien des reprises, Dieu, dans le passé,
a parlé à nos pères par les prophètes ;
à la fin, en ces jours où nous sommes,
il nous a parlé par son Fils.
Alléluia. (cf. He 1, 1-2)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem,
et ils découvrirent Marie et Joseph,
avec le nouveau-né
couché dans la mangeoire.
Après avoir vu,
ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé
au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient
de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements
et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ;
ils glorifiaient et louaient Dieu
pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu,
selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième jour,
celui de la circoncision,
l’enfant reçut le nom de Jésus,
le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Les 20 mystères du Rosaire
Le rosaire en son entier se compose depuis le 16 octobre 2002 : de 20 dizaines de "Je vous Salue Marie" (cf. : Lettre apostolique "Rosarium Virginis Mariae" du Pape Jean-Paul II). Il est coutume de réciter le chapelet qui consiste en cinq dizaines. Chaque dizaine sera dédiée en l'honneur d'un mystère de la vie de Notre Seigneur ou de celle de sa Sainte Mère. Il est recommandé qu'onmédite sur le mystère annoncé, en demandant d'obtenir la grâce du fruit de ce mystère. Les méditations portent sur les mystères joyeux, lumineux, douloureux ou glorieux, et le chapelet de coutume est médité en fonction du jour de la semaine:mystères joyeux les lundi et samedi, lumineux le jeudi, douloureux les mardi et vendredi, et glorieux les mercredi et dimanche.
Pour chaque dizaine:
Annoncer le mystère et méditer sur ce mystère au cours de la récitation de la dizaine.
Mystères Fruit suggéré
Joyeux lundi et samedi
1er: Annonciation de l'Ange à Marie Conformité à la Volonté De Dieu, Humilité
2e: Visitation de Marie à sa cousine Elisabeth Charité, oeuvres de miséricorde temporelle
3e: Naissance de Jésus Joie, paix, détachement des biens matériels
4e: Présentation de Jésus au temple Esprit de sacrifice, obéissance
5e: Recouvrement de Jésus au temple Ferveur, réponse à l'appel de Dieu
Mystères Lumineux jeudi
1er: Le Baptême au Jourdain Miséricorde, mission, vocation
2e: Le début des signes à Cana Intercession de Marie
3e: La prédication Écoute de la parole de Dieu, conversion
4e: La Transfiguration Contemplation, prière, union à Dieu
5e: L'institution de l'Eucharistie Adoration eucharistique et action de grâce
Mystères Douloureux mardi et vendredi
1er: Agonie de Jésus au jardin des oliviers Repentir et résignation à la volonté de Dieu
2e: Flagellation de Jésus Mortification
3e: Couronnement d'épines Courage
4e: Portement de la croix Patience dans les épreuves
5e: Crucifiement et mort de Jésus sur la croix Persévérance et pardonner à ses ennemis
Mystères Glorieux mercredi et dimanche
1er: Résurrection de Jésus Foi
2e: Ascension de Jésus Espérance
3e: Descente du Saint Esprit sur les apôtres Dons du Saint Esprit
4e: Assomption de la Sainte Vierge Marie Bonne mort et union avec Jésus
5e: Couronnement de la Sainte Vierge au ciel Dévotion envers Marie
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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Homélie pour la fête de Sainte Marie, Mère de Dieu, le 1er janvier 2018, le Jour de l'An et Journée mondiale pour la paix 2017-12-21T22:27:00+01:00http://www.hgiguere.net/Homelie-pour-la-fete-de-Sainte-Marie-Mere-de-Dieu-le-1er-janvier-2018-le-Jour-de-l-An-et-Journee-mondiale-pour-la_a807.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/17669869-22099957.jpg2017-12-28T20:00:00+01:00Hermann Giguère
Cette fête d’obligation au Canada qui est une mémoire dans les autres pays ouvre trois pistes à notre méditation : le titre de Mère de Dieu donné à la Vierge Marie, le 50e anniversaire de la Journée internationale pour la paix et la bénédiction et les vœux du Jour de l’An.
I- Marie Mère de Dieu
« Marie, Mère de Dieu » : ce titre donné à Marie a été l’objet d’une longue réflexion. C’est un concile œcuménique, le concile de Nicée en 431, qui consacre définitivement le titre de Mère de Dieu (Theotoxos en grec) donné à Marie. Tout le mystère de la maternité divine réside dans la phrase de saint Paul dans la deuxième lecture : « Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme ».
Cette phrase résume de façon concise les deux facettes de la maternité de Marie : « né d’une femme » et « Dieu a envoyé son Fils ».
Né d’une femme, Jésus est pleinement humain. Il a été porté par sa mère comme tous les enfants. Elle l’a mis au monde puis avec saint Joseph elle l’a nourri, élevé et éduqué comme un bon Juif attaché à l’Alliance de Dieu avec son peuple choisi et portant dans sa chair le signe de cette appartenance : la circoncision qui était d’ailleurs fêtée autrefois le premier janvier. Jésus est donc pleinement humain dans son corps, dans sa chair, dans son esprit et Marie est sa mère bénie entre toutes les femmes.
Ce qui la distingue des autres mères de la terre, c’est qu’elle a porté en elle celui qui est le Fils de Dieu, car, comme le dit si bien saint Paul « Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme ». C’est notre foi et nous reconnaissons le Fils de Dieu dans l’enfant de Marie. C’est pourquoi, on peut la vénérer comme la Mère de Dieu, non pas qu’elle ait engendré Dieu, mais parce qu’elle a engendré Celui qui a été reconnu comme le Fils de Dieu envoyé par son Père pour le salut du monde.
Voilà un petit résumé pour expliquer le sens de cette fête de Marie Mère de Dieu fixée au premier janvier de chaque année depuis la réforme liturgique du Concile Vatican II.
II - La journée pour la paix
Cette fête de Marie, Mère de Dieu, se conjugue avec la Journée mondiale pour la paix proclamée en 1967 par le pape Paul VI. Cette journée placée au tout début de l’année se veut un rappel pour toute l’année. Nos années ne peuvent se passer sans avoir comme horizon, partagé par des millions de personnes, celui de la paix universelle. Dans le message du pape François pour la Journée mondiale pour la paix en 2018 celui-ci écrit « Que la paix soit sur toutes les personnes et toutes les nations de la terre ! » Et il consacre son message à tous « ceux qui souffrent le plus de son absence. Parmi ceux-ci, que je porte dans mes pensées et dans ma prière, je veux une fois encore rappeler les plus de 250 millions de migrants dans le monde, dont 22 millions et demi sont des réfugiés ».
Dans les familles ou dans les communautés chrétiennes les tensions dégénèrent souvent en affrontements. Les sentiments de rejets, de refus, de fermeture s’installent alors au détriment d’un climat d’écoute et de compréhension. La paix disparaît. Il nous revient de travailler à être et à devenir selon la belle expression de saint François d’Assise des instruments de paix comme le dit cette prière qui lui est attribuée et que je récite avec vous ce matin en vous demandant de la faire vôtre :
« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.
Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie ».
III – Les vœux pour la Nouvelle Année
Passons maintenant au troisième point de mon homélie celui de la bénédiction et des vœux pour la Nouvelle Année. Chaque nouvelle année ouvre un espace où se bâtit non seulement un avenir mais où se vit notre vie présente.
Celle-ci est marquée par les années passées ou par les années à venir dépendant de nos âges. L’aîné se prend à faire le point et à revenir sur ce qu’a été sa vie. Il la revoit avec joie et avec peine parfois. Mais il sait qu’elle n’est pas terminée. Il la chérit et il la reçoit de Dieu comme un cadeau qu’il lui remettra le moment voulu. Les plus jeunes, enfants, ados, hommes et femmes d’âge mur sont remplis d'énergie, de projets, de rêves et ils sont souvent emportés dans un tourbillon d'activités. Ils feront bien au cours de la prochaine année de s’asseoir et de tenter de faire un bilan de temps à autre.
Ce n’est peut-être pas aujourd’hui même que ce conseil peut se mettre en pratique, mais il fait partie de mes souhaits pour la Nouvelle Année. Pourquoi ne pas décider de se donner du temps cette année pour vivre notre vie non pas toujours à la course mais en y ménageant des moments de pause et de paix avec ses proches, avec ses enfants, avec de nouvelles connaissances etc.? Vous verrez que si vous vous donnez la peine de mettre un peu de bonne volonté, c’est réalisable même si c’est difficile de le faire. Mais cela vaut la peine d’essayer. Et vous ne le regretterez pas.
Conclusion
En terminant, je vous bénis avec ces mots de la première lecture : « Que le Seigneur vous bénisse et vous garde ! Que le Seigneur fasse briller sur vous son visage, qu'il se penche vers vous ! Que le Seigneur tourne vers vous son visage, qu'il vous apporte la paix ! »
Et je complète en faisant le geste du signe de la Croix sur chacun et chacune de vous : « Que Dieu Tout-Puissant vous bénisse au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen!»
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec