Carrefour Kairos - Site personnel d`Hermann Giguèrehttp://www.hgiguere.net/2024-03-29T01:26:41+01:00Webzine Maker46.814776-71.2http://www.hgiguere.net/favicon.icohttp://www.hgiguere.net/var/style/logo.jpg?v=1219314725Homélie pour le 3e dimanche du Carême Année B « Ils se rappelèrent...et ils crurent »2024-02-26T20:14:00+01:00http://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-3e-dimanche-du-Careme-Annee-B-Ils-se-rappelerent-et-ils-crurent_a1165.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/77063329-55904459.jpg2024-02-27T18:00:00+01:00Hermann Giguère
Un ami devenu champion de gymnastique sur barre fixe me disait que pendant sa période de compétition son corps était toute sa vie. Tout tournait autour de son corps : entrainement, alimentation, connaissances, études, repos, relations etc. J’ai pensé à ce fait en entendant aujourd’hui Jésus parler de son corps comme d’un sanctuaire qui remplacerait le sanctuaire du Temple de Jérusalem.
I – Retour sur la scène de l’expulsion des vendeurs du Temple
La scène de l’expulsion des vendeurs du Temple qui vient d’être racontée est l’une des plus violentes dans la vie de Jésus. On peut dire avec justesse que Jésus fait ici une « sainte colère ». Son ardeur et ses gestes ne trompent pas. Il renverse les tables, il disperse les animaux pour les sacrifices, il interpelle les personnes présentes.
Pour comprendre cette interpellation où il dit que les vendeurs de toutes sortes ont profané la Maison du Seigneur, il faut se rappeler que le Temple de Jérusalem qui avait remplacé la Tente du désert où se trouvait l’Arche de l’Alliance de Dieu avec le peuple d’Israël était un lieu sacré. Sa partie la plus secrète qu’on appelait le Saint des Saints abritait la présence de Dieu. Seul le Grand-Prêtre pouvait entrer dans ce Saint des Saints une fois par année. Ainsi le Temple de Jérusalem où se rassemblaient les foules avait comme mission de conserver dans son centre la présence même de Dieu. Jésus dénonce ce qu’on en a fait en disant « Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce ».
Pour Jésus le Temple de Jérusalem est une image, une figure, qui disparaîtra. « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai ». À l'écoute de cette parole la méprise des assistants est totale. Ils se rappellent les travaux de construction qui ont duré 46 ans. Les paroles de Jésus apparaissent comme des paroles en l’air, les propos d’un exalté qu’on déclasse en partant.
« Mais lui parlait du sanctuaire de son corps. » Le vrai temple c’est son corps ressuscité. Les premiers chrétiens après la résurrection ont compris le sens profond des paroles de Jésus. « Ils se rappelèrent et ils crurent ».
Regardons-y de plus près.
II – Mais lui parlait du sanctuaire de son corps
Il n’est pas anodin que, d’entrée de jeu dans les premières pages de son évangile, saint Jean nous place devant ce qui est la révélation fondamentale du Nouveau Testament : Dieu n’est plus dans un temple de pierre bâti de main d’homme, car il s'est manifesté dans le corps d’un humain, né d’une femme, Jésus de Nazareth. Cette condition humaine va permettre au Fils de Dieu fait homme de donner par sa mort un sens nouveau à l’aventure humaine.
Le récit de l’expulsion des vendeurs du Temple permet d'éclairer la prédication de Jésus d’un bout à l’autre, en particulier le fameux discours sur le Pain de vie au chapitre 6 où Jésus après la multiplication des pains annonce que son Corps est une vraie nourriture pour ses disciples (Jean 6, 55).
Les disciples de Jésus et les apôtres comprendront petit à petit que cet homme bien en chair n'est pas un substitut de Dieu, il est Dieu parmi nous. Sans la chair, il n’y a pas d’Incarnation. La Lettre aux Hébreux le dit fort bellement : « Aussi, en entrant dans le monde, le Christ dit : ‘Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as pas agréé les holocaustes ni les sacrifices pour le péché’ ; alors, j’ai dit : ‘Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté…’ Et c’est grâce à cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande que Jésus Christ a faite de son corps, une fois pour toutes ». (Hébreux 10, 5-7.10)
III- Application
Cet épisode de l’expulsion des marchands au Temple de Jérusalem qui ne manque pas de couleur recèle une valeur et une richesse remarquables comme nous avons pu le constater. Il ne faut surtout pas le réduire à une crise de colère de Jésus et faire de lui une manière d’activiste avant la lettre.
Bien sûr, le geste de Jésus dénonce des façons de faire qu’il abhorre. Mais les premières communautés chrétiennes ont surtout retenu que Jésus voyait la fin et la disparition d’un monde déphasé et d’une religion de préceptes éreintants, et qu’il proposait une nouvelle façon de rejoindre Dieu où c’est lui dans son humanité habitée par la présence de Dieu lui-même, lui le Verbe incarné, qui ouvrait la voie vers Dieu.
Jésus propose ainsi un chemin qui libère ses frères et sœurs des lourdeurs et des limites des temples faits de main d’homme et des prescriptions de la Loi de Moïse dont nous parle la première lecture, prescriptions que Jésus ne détruit pas mais qu'il accomplit parfaitement dans son obéissance totale au Père qui le conduit à donner sa vie pour ses frères et soeurs. Les premiers chrétiens s’en réjouissaient. Avec fierté, comme le dit saint Paul dans la deuxième lecture, ils proclamaient « un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes. »
Cet enseignement est fondamental pour notre foi, et des plus importants, pour notre préparation à Pâques. Dans le Carême de cette année, en effet, nous sommes invités à approfondir le mystère de Jésus qui donne sa vie pour nous. Les textes choisis par l’Église veulent nous guider vers les réalités essentielles de notre foi en Jésus qui n’est pas seulement un grand personnage, une inspiration pour les gens, même les non-chrétiens comme Gandhi, mais qui est le Fils de Dieu incarné dans un corps humain, Jésus de Nazareth, le fils de Marie, le Sauveur de l'humanité.
Conclusion
On pourrait dire de Jésus ce que mon ami disait de sa période de compétition en gymnastique : son « corps » est tout pour Lui. Sans son « corps » pas d'incarnation du Fils de Dieu, son « corps » est le nouveau Temple où Dieu habite.
Et ce « corps », pouvons-nous ajouter, est aussi tout pour nous, car le Jeudi Saint en mémoire de sa mort et de sa résurrection, Jésus nous a donné son Corps et son Sang sous les signes du Pain et du Vin consacrés comme moyen par excellence de le suivre et d’aller à Dieu.
Nous recevons ce Corps et ce Sang ensemble en communauté où nous formons le Corps du Christ qui est l’Église dont le Christ est la Tête et dont nous sommes les membres. En recevant dans la communion le Corps de Jésus nous sommes projetés au-delà de nos élans personnels dans l’élan toujours nouveau de l’Amour de Dieu pour l’humanité. C’est le but de chacune de nos messes dominicales.
Laissons cet élan d’Amour nous pénétrer ce matin et recevons dans la foi et avec cœur le Corps du Christ au moment de la communion.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
27 février 2024
LECTURES DE LA MESSE pour le 3e dimanche du Carême Année B
PREMIÈRE LECTURE
La Loi fut donnée par Moïse (Ex 20, 1-17)
Lecture du livre de l’Exode
En ces jours-là, sur le Sinaï,
Dieu prononça toutes les paroles que voici :
« Je suis le Seigneur ton Dieu,
qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte,
de la maison d’esclavage.
Tu n’auras pas d’autres dieux en face de moi.
Tu ne feras aucune idole,
aucune image de ce qui est là-haut
dans les cieux,
ou en bas sur la terre,
ou dans les eaux par-dessous la terre.
Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux,
pour leur rendre un culte.
Car moi, le Seigneur ton Dieu,
je suis un Dieu jaloux :
chez ceux qui me haïssent,
je punis la faute des pères sur les fils,
jusqu’à la troisième et la quatrième génération ;
mais ceux qui m’aiment et observent mes commandements,
je leur montre ma fidélité jusqu’à la millième génération.
Tu n’invoqueras pas en vain le nom du Seigneur ton Dieu,
car le Seigneur ne laissera pas impuni
celui qui invoque en vain son nom.
Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier.
Pendant six jours tu travailleras
et tu feras tout ton ouvrage ;
mais le septième jour est le jour du repos,
sabbat en l’honneur du Seigneur ton Dieu :
tu ne feras aucun ouvrage,
ni toi, ni ton fils, ni ta fille,
ni ton serviteur, ni ta servante, ni tes bêtes,
ni l’immigré qui est dans ta ville.
Car en six jours le Seigneur a fait le ciel,
la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent,
mais il s’est reposé le septième jour.
C’est pourquoi le Seigneur a béni le jour du sabbat
et l’a sanctifié.
Honore ton père et ta mère,
afin d’avoir longue vie
sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu.
Tu ne commettras pas de meurtre.
Tu ne commettras pas d’adultère.
Tu ne commettras pas de vol.
Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain.
Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ;
tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain,
ni son serviteur, ni sa servante,
ni son bœuf, ni son âne :
rien de ce qui lui appartient. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(18b (19), 8, 9, 10, 11)
R/ Seigneur, tu as les paroles
de la vie éternelle. (Jn 6, 68c)
La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.
Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.
La crainte qu’il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :
plus désirables que l’or,
qu’une masse d’or fin,
plus savoureuses que le miel
qui coule des rayons.
DEUXIÈME LECTURE
« Nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les hommes, mais pour ceux que Dieu appelle, il est sagesse de Dieu » (1 Co 1, 22-25)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères,
alors que les Juifs réclament des signes miraculeux,
et que les Grecs recherchent une sagesse,
nous, nous proclamons un Messie crucifié,
scandale pour les Juifs,
folie pour les nations païennes.
Mais pour ceux que Dieu appelle,
qu’ils soient juifs ou grecs,
ce Messie, ce Christ, est puissance de Dieu et sagesse de Dieu.
Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes,
et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai » (Jn 2, 13-25)
Gloire au Christ,
Sagesse éternelle du Dieu vivant.
Gloire à toi, Seigneur.
Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que ceux qui croient en lui aient la vie éternelle.
Gloire au Christ,
Sagesse éternelle du Dieu vivant.
Gloire à toi, Seigneur. (Jn 3, 16)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Comme la Pâque juive était proche,
Jésus monta à Jérusalem.
Dans le Temple, il trouva installés
les marchands de bœufs, de brebis et de colombes,
et les changeurs.
Il fit un fouet avec des cordes,
et les chassa tous du Temple,
ainsi que les brebis et les bœufs ;
il jeta par terre la monnaie des changeurs,
renversa leurs comptoirs,
et dit aux marchands de colombes :
« Enlevez cela d’ici.
Cessez de faire de la maison de mon Père
une maison de commerce. »
Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit :
L’amour de ta maison fera mon tourment.
Des Juifs l’interpellèrent :
« Quel signe peux-tu
nous donner
pour agir ainsi ? »
Jésus leur répondit :
« Détruisez ce sanctuaire,
et en trois jours je le relèverai. »
Les Juifs lui répliquèrent :
« Il a fallu quarante-six
ans pour bâtir ce sanctuaire,
et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.
Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts,
ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ;
ils crurent à l’Écriture
et à la parole que Jésus avait dite.
Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque,
beaucoup crurent en son nom,
à la vue des signes qu’il accomplissait.
Jésus, lui, ne se fiait pas à eux,
parce qu’il les connaissait tous
et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ;
lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
]]>
Homélie pour l'Ascension du Seigneur Année A : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde »2023-06-01T13:13:00+02:00http://www.hgiguere.net/Homelie-pour-l-Ascension-du-Seigneur-Annee-A-Et-moi-je-suis-avec-vous-tous-les-jours-jusqu-a-la-fin-du-monde_a1120.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/71108126-49546094.jpg2023-05-15T18:00:00+02:00Hermann Giguère
Le mystère de l’Ascension du Seigneur est très important pour l’Église. Il marque la fin d’une forme de présence du Seigneur ressuscité pour les disciples qui sont regroupés une dernière fois autour de lui. Il les quitte, alors se fait sentir pour eux l’absence du Maître.
Ils se rappellent toutefois qu’il leur avait indiqué qu’il sera toujours avec eux : «Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ». (Mathieu 28, 20) Comment comprendre ce mystère d’une absence-présence?
I – Les souvenirs au rendez-vous
Mettons-nous à la place des premiers disciples. Ils se rappellent avec joie les années de la vie terrestre de Jésus. Ils se souviennent de sa prédication, puis de sa dernière semaine qui se termine par la crucifixion. Ils savourent les rencontres qu’ils ont eues avec lui quand il leur est apparu après sa Résurrection. Ils le voient toujours vivant et ressuscité comme il l’avait promis.
Dans le sillage de l’Ascension, les disciples prennent conscience de l’absence physique définitive de leur Maître. Il disparaît à leurs regards. Il s’élève dans le ciel. Ils entendent des paroles qui leur disent « Pourquoi regardez-vous vers le ciel? Allez plutôt ans le monde et témoignez de ce que vous vivez maintenant ».
Voilà un départ qui crée une absence, mais qui est aussi rempli de promesses pour l’avenir. Ce départ de l’Ascension ouvre les portes d’une nouvelle forme de présence du Maître. Le message de Jésus a été livré. Sa mission est accomplie. Désormais, ce sont les disciples qui entrent en action, assurés du soutien invisible, mais bien réel, de Jésus Ressuscité, présent d’une façon mystérieuse, mais bien réelle.
Dans l’épisode qui clôt l’évangile de saint Mathieu qui vient d’être lu, les disciples se rappellent une des dernières rencontres avec Jésus Ressuscité où il leur avait dit : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »
II- Le sens de la mission de l’Église
Nous sommes les héritiers des premiers disciples. Comme eux nous avons à nous remémorer l’histoire de notre salut, de notre rencontre avec Jésus Ressuscité. Cette rencontre s’est poursuivie pendant de nombreuses années et se poursuit encore. Elle a parfois connu des moments de nuits et de questionnements, ce qui est normal car nos yeux ne peuvent voir Jésus Ressuscité, nos oreilles ne peuvent l’entendre, nos mains ne peuvent le toucher. Il échappe à nos sens. Comme dans le récit de l’Ascension, il disparaît à nos regards. Nous sommes comme les premiers disciples, un peu désemparés. Regardons-les. Leur façon de réagir est très éclairante pour nous.
Comment ont-ils réagi ?
Dans un premier temps d’appropriation de cette absence de Jésus, comme le raconte la première lecture, ils sont retournés au Cénacle ensemble pour méditer et découvrir le sens de cette absence qui les prenait au dépourvu. Ils avaient cru que leur Maître Ressuscité reprendrait la tête de l’annonce du salut, peut-être qu’il apparaîtrait à des milliers et des milliers de personnes comme il l’avait fait pour eux.
Or il n’en est rien ! Ils se souviennent alors qu’il leur avait dit que c’étaient eux et elles qui étaient choisis pour porter la Bonne Nouvelle aux extrémités de la terre. Alors que faire devant une telle mission? Ils empruntent le chemin de la prière Les Apôtres choisis par Jésus et les autres disciples dont plusieurs femmes se mettent en prière autour de Marie.
Le deuxième temps d’appropriation de cette situation à nulle autre pareille sera vécu dix jours plus tard lorsque l’Esprit Saint se manifestera avec éclat forçant tout le monde à sortir du Cénacle et à annoncer que ce Jésus qui a été crucifié est ressuscité, qu’il est toujours vivant et qu’ils en sont les témoins.
Le témoignage des disciples se fera alors une invitation à la conversion et à la foi en Jésus. L’action de l’Esprit Saint décuplera leurs paroles et plusieurs se joindront à eux pour marquer la beauté de la nouvelle présence de Jésus dans le monde où il se fait présence par ses disciples qui témoignent de lui.
III- Le temps de l’Église
C’est-ce qu’on a appelé le « temps de l’Église » qui est le Corps du Christ, le Christ présent au monde, signe du Salut parmi les nations.
Nous n’avons pas à nous perdre dans les nuages pour trouver Jésus. Il est là dans la communauté des croyants comme on le voit dans les Actes des Apôtres. Il est là aussi toujours présent dans les pauvres, les rejetés, les persécutés, les déplacés, les réfugiés etc. Il est là dans toute personne que je vois désormais comme mon frère et ma sœur.
L’absence vécue au moment de l’Ascension s’est transformée en présence ouverte et universelle. Tous et toutes peuvent rencontrer le Ressuscité.
Cette présence universelle est admirablement signifiée dans le sacrement de l’Eucharistie qui est accessible à toutes les personnes de tous les temps et de tous les lieux. Il n’y a plus de limites de temps et d’espace. Jésus Ressuscité se fait présent à tous ceux et celles qui prennent la peine de le chercher et de le recevoir.
Conclusion
Que notre célébration eucharistique en ce jour de la Solennité de l’Ascension soit pour nous une nouvelle rencontre avec celui qui, disparu aux regards de ses disciples, continue d’habiter dans son Église et dans le cœur de ceux et celles qui croient en Lui.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
15 mai 2023
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Tandis que les Apotres le regardaient, il s’éleva » (Ac 1, 1-11)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
Cher Théophile,
dans mon premier livre
j’ai parlé de tout ce que Jésus a fait et enseigné
depuis le moment où il commença,
jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel,
après avoir, par l’Esprit Saint, donné ses instructions
aux Apôtres qu’il avait choisis.
C’est à eux qu’il s’est présenté vivant après sa Passion ;
il leur en a donné bien des preuves,
puisque, pendant quarante jours, il leur est apparu
et leur a parlé du royaume de Dieu.
Au cours d’un repas qu’il prenait avec eux,
il leur donna l’ordre de ne pas quitter Jérusalem,
mais d’y attendre que s’accomplisse la promesse du Père.
Il déclara :
« Cette promesse, vous l’avez entendue de ma bouche :
alors que Jean a baptisé avec l’eau,
vous, c’est dans l’Esprit Saint
que vous serez baptisés d’ici peu de jours. »
Ainsi réunis, les Apôtres l’interrogeaient :
« Seigneur, est-ce maintenant le temps
où tu vas rétablir le royaume pour Israël ? »
Jésus leur répondit :
« Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments
que le Père a fixés de sa propre autorité.
Mais vous allez recevoir une force
quand le Saint-Esprit viendra sur vous ;
vous serez alors mes témoins
à Jérusalem,
dans toute la Judée et la Samarie,
et jusqu’aux extrémités de la terre. »
Après ces paroles, tandis que les Apôtres le regardaient,
il s’éleva,
et une nuée vint le soustraire à leurs yeux.
Et comme ils fixaient encore le ciel
où Jésus s’en allait,
voici que, devant eux,
se tenaient deux hommes en vêtements blancs,
qui leur dirent :
« Galiléens,
pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ?
Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous,
viendra de la même manière
que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 46 (47), 2-3, 6-7, 8-9)
R/ Dieu s’élève parmi les ovations,
le Seigneur, aux éclats du cor.
ou : Alléluia ! (Ps 46, 6)
Tous les peuples, battez des mains,
acclamez Dieu par vos cris de joie !
Car le Seigneur est le Très-Haut, le redoutable,
le grand roi sur toute la terre.
Dieu s’élève parmi les ovations,
le Seigneur, aux éclats du cor.
Sonnez pour notre Dieu, sonnez,
sonnez pour notre roi, sonnez !
Car Dieu est le roi de la terre :
que vos musiques l’annoncent !
Il règne, Dieu, sur les païens,
Dieu est assis sur son trône sacré.
DEUXIÈME LECTURE
« Dieu l’a fait asseoir à sa droite dans les cieux » (Ep 1, 17-23)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens
Frères,
que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ,
le Père dans sa gloire,
vous donne un esprit de sagesse
qui vous le révèle et vous le fasse vraiment connaître.
Qu’il ouvre à sa lumière les yeux de votre cœur,
pour que vous sachiez quelle espérance vous ouvre son appel,
la gloire sans prix de l’héritage que vous partagez avec les fidèles,
et quelle puissance incomparable
il déploie pour nous, les croyants :
c’est l’énergie, la force, la vigueur
qu’il a mise en œuvre dans le Christ
quand il l’a ressuscité d’entre les morts
et qu’il l’a fait asseoir à sa droite dans les cieux.
Il l’a établi au-dessus de tout être céleste :
Principauté, Souveraineté, Puissance et Domination,
au-dessus de tout nom
que l’on puisse nommer,
non seulement dans le monde présent
mais aussi dans le monde à venir.
Il a tout mis sous ses pieds
et, le plaçant plus haut que tout,
il a fait de lui la tête de l’Église
qui est son corps,
et l’Église, c’est l’accomplissement total du Christ,
lui que Dieu comble totalement de sa plénitude.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre » (Mt 28, 16-20)
Alléluia. Alléluia.
Allez ! De toutes les nations faites des disciples,
dit le Seigneur.
Moi, je suis avec vous tous les jours
jusqu’à la fin du monde.
Alléluia. (Mt 28, 19a.20b)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
les onze disciples s’en allèrent en Galilée,
à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.
Quand ils le virent, ils se prosternèrent,
mais certains eurent des doutes.
Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles :
« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.
Allez ! De toutes les nations faites des disciples :
baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit,
apprenez-leur à observer
tout ce que je vous ai commandé.
Et moi, je suis avec vous
tous les jours jusqu’à la fin du monde. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
]]>
Homélie pour la Fête-Dieu, le Très Saint Sacrement du Corps du Christ Année B « Ceci est mon Corps...Ceci est mon Sang »2021-06-17T02:44:00+02:00http://www.hgiguere.net/Homelie-pour-la-Fete-Dieu-le-Tres-Saint-Sacrement-du-Corps-du-Christ-Annee-B-Ceci-est-mon-Corps-Ceci-est-mon-Sang_a1011.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/55346659-41453817.jpg2021-06-01T18:00:00+02:00Hermann Giguère
Avez-vous déjà pensé à ce que vous aimeriez laisser à quelqu’un pour que la personne se rappelle de vous quand vous ne serez plus là?
De l’argent ? Une maison ? Peut-être. Des moments où vous lui avez donné de l’amour, de la tendresse? Autre chose?
En tout cas, c’est en se posant cette question qu’on peut comprendre un peu le sens de la fête du Corps et du Sang du Christ que nous célébrons aujourd’hui et qu’on appelle communément la Fête-Dieu.
I – Le dernier repas de Jésus
En effet, regardez l’évangile de ce matin. Avant de mourir Jésus rassemble ses disciples autour d’une table pour un repas. Et il leur dit « Faites-ceci en mémoire de moi ». Ce qu’il veut ainsi c’est que l’on se souvienne de lui autour d’une table où l’on mange bien sûr, mais, vous le savez bien, où l’on parle aussi, où l’on échange, où l’on crée des liens de tendresse d’amour et de partage.
Mais pour le repas de Jésus, dans le « Faites ceci en mémoire de moi » il y a plus qu’un souvenir. Jésus nous dit que lorsque l’on se réunit ensemble dans ce repas que nous appelons l'Eucharistie, son Corps et son Sang sont réellement présents : « Ceci est mon Corps » et « Ceci est mon Sang ». C'est plus qu'un souvenir, c'est luis qui est présent avec nous.
Et alors , Jésus est vraiment là présent dans sa mission de Sauveur, dans son amour pour nous, avec toute sa personne, Corps donné et Sang versé. Il accomplit ainsi ce qui, dans la première lecture, était annoncé par Moïse qui purifiait le peuple par le sang des taureaux.(Exode 24, 8) Jésus est lui-même le Sang de l’Alliance Nouvelle conclue entre Dieu et toute l’humanité et non plus seulement entre Dieu et le peuple d’Israël, il sauve toute l'humanité.
Voyez-vous, c’est quelque chose de spécial qu’aucune religion n’a et que les chrétiens ont. Leur chef, leur fondateur, est toujours vivant et à chaque Eucharistie, il redevient présent parmi nous. Il continue d’accomplir sa mission de salut pour le monde. Il n’est pas seulement un souvenir, il est aussi une présence réelle.
II- Conséquences
Cette conviction est au cœur de notre foi. Elle s’exprime dans le sacrement de l’Eucharistie où le Corps et le Sang du Christ sont reçus et vénérés. Ainsi, à chaque messe nous communions au Corps du Christ.
On a aussi pris l’habitude, après la messe, de conserver dans le tabernacle les hosties qui n’ont pas servies, pour adorer, prier devant la présence réelle du Christ dans le prolongement de la célébration eucharistique. Ce qui a donné naissance à l’adoration eucharistique. On a ainsi dans plusieurs églises des « chapelles d’adoration eucharistique » ouvertes en tout temps et, dans certains lieux publics, le Très-Saint-Sacrement est exposé toute la journée à la vénération des fidèles ou pendant une certaine période comme à la Chapelle Notre-Dame de Lourdes à Montréal où chaque jour, après la messe du midi, le Très Saint Sacrement demeure exposé sur l’autel jusqu’à 16h45, ce qui, malheureusement, ne peut plus se faire en temps de pandémie.
La solennité d’aujourd’hui qui a pris le nom de Fête-Dieu a été marquée dans le passé par la procession avec le Très Saint Sacrement dans les rues des villages et des villes qui exprimait ainsi publiquement cette foi dans la présence réelle de Jésus au Très Saint Sacrement. Les personnes plus âgées parmi nous peuvent se rappeler les cantiques qu’on chantait alors comme le traditionnel « Loué soit à tout moment, Jésus au Saint Sacrement ».
Au Québec, ces processions, sauf à Montréal, ont disparues alors qu’elles sont encore présentes dans de nombreux pays. Je me rappelle avec émotion avoir suivie, il y a déjà plusieurs années, celle de Rome allant de la basilique de Saint Jean-de-Latran vers la basilique de Sainte Marie Majeure conduite par saint Jean-Paul II.
Conclusion
Je souhaite qu’aujourd’hui, en cette fête du Corps et du Sang du Christ, notre foi en l’Eucharistie se manifeste et se raffermisse et que, comme Jésus, nous devenions un pain de vie pour les autres en étant à leur écoute et en les soutenant de notre mieux lorsque l’occasion se présente.
Ainsi, se perpétuera le dernier repas de Jésus qui ne prendra jamais fin ici-bas, mais qui se conclura dans le banquet éternel de la gloire du ciel.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
1 juin 2021
------------------------------------------------------------------------------------
Quelques notes sur la Fête-Dieu tirées de Wikipedia
L’origine de la Fête-Dieu est due à un miracle qui a eu lieu au XIIIe siècle à Bolsena en 1263. Ce miracle est relaté par les fresques de la Cathédrale d’Orvieto. On raconte qu'n prêtre de Bohême, Pierre de Prague, avait fait un pèlerinage et avait de grands doutes spirituels notamment sur la présence du Christ dans l’Eucharistie. Lors d’une messe célébrée par le prêtre, lors de la consécration, l’hostie aurait pris une couleur rosée et des gouttes de sang seraient tombées sur le corporal et sur le pavement. Le prêtre interrompit la messe pour porter à la sacristie les saintes espèces. Le Pape Urbain IV vint alors constater ce qui était survenu. Le pape, ancien confesseur de sainte Julienne de Cornillon institua alors à sa demande la fête du Corpus Domini par la bulle "Transiturus de hoc mundo" le 8 septembre 1264. Il la fixa au jeudi après l’octave de la Pentecôte et confia la rédaction des textes liturgiques à saint Thomas d’Aquin. La Fête-Dieu ne fut reçue dans toutes les églises latines qu'au temps de Clément V, à l'époque du Concile de Vienne (1311 - 1312) où on renouvela la constitution d'Urbain IV.
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Voici le sang de l’Alliance que le Seigneur a conclue avec vous » (Ex 24, 3-8)
Lecture du livre de l’Exode
En ces jours-là,
Moïse vint rapporter au peuple
toutes les paroles du Seigneur et toutes ses ordonnances.
Tout le peuple répondit d’une seule voix :
« Toutes ces paroles que le Seigneur a dites,
nous les mettrons en pratique. »
Moïse écrivit toutes les paroles du Seigneur.
Il se leva de bon matin et il bâtit un autel au pied de la montagne,
et il dressa douze pierres pour les douze tribus d’Israël.
Puis il chargea quelques jeunes garçons parmi les fils d’Israël
d’offrir des holocaustes,
et d’immoler au Seigneur des taureaux en sacrifice de paix.
Moïse prit la moitié du sang et le mit dans des coupes ;
puis il aspergea l’autel avec le reste du sang.
Il prit le livre de l’Alliance et en fit la lecture au peuple.
Celui-ci répondit :
« Tout ce que le Seigneur a dit,
nous le mettrons en pratique, nous y obéirons. »
Moïse prit le sang, en aspergea le peuple, et dit :
« Voici le sang de l’Alliance
que, sur la base de toutes ces paroles,
le Seigneur a conclue avec vous. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(115 (116b), 12-13, 15-16ac, 17-18)
R/ J’élèverai la coupe du salut,
j’invoquerai le nom du Seigneur.
ou : Alléluia ! (115, 13)
Comment rendrai-je au Seigneur
tout le bien qu’il m’a fait ?
J’élèverai la coupe du salut,
j’invoquerai le nom du Seigneur.
Il en coûte au Seigneur
de voir mourir les siens !
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,
moi, dont tu brisas les chaînes ?
Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce,
j’invoquerai le nom du Seigneur.
Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple.
DEUXIÈME LECTURE
« Le sang du Christ purifiera notre conscience » (He 9, 11-15)
Lecture de la lettre aux Hébreux
Frères,
le Christ est venu, grand prêtre des biens à venir.
Par la tente plus grande et plus parfaite,
celle qui n’est pas œuvre de mains humaines
et n’appartient pas à cette création,
il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire,
en répandant, non pas le sang de boucs et de jeunes taureaux,
mais son propre sang.
De cette manière, il a obtenu une libération définitive.
S’il est vrai qu’une simple aspersion
avec le sang de boucs et de taureaux, et de la cendre de génisse,
sanctifie ceux qui sont souillés,
leur rendant la pureté de la chair,
le sang du Christ fait bien davantage,
car le Christ, poussé par l’Esprit éternel,
s’est offert lui-même à Dieu
comme une victime sans défaut ;
son sang purifiera donc notre conscience
des actes qui mènent à la mort,
pour que nous puissions rendre un culte au Dieu vivant.
Voilà pourquoi il est le médiateur d’une alliance nouvelle,
d’un testament nouveau :
puisque sa mort a permis le rachat des transgressions
commises sous le premier Testament,
ceux qui sont appelés
peuvent recevoir l’héritage éternel jadis promis.
– Parole du Seigneur.
SÉQUENCE
« Lauda Sion » (ad libitum) ()
Sion, célèbre ton Sauveur,
chante ton chef et ton pasteur
par des hymnes et des chants.
Tant que tu peux, tu dois oser,
car il dépasse tes louanges,
tu ne peux trop le louer.
Le Pain vivant, le Pain de vie,
il est aujourd’hui proposé
comme objet de tes louanges.
Au repas sacré de la Cène,
il est bien vrai qu’il fut donné
au groupe des douze frères.
Louons-le
à voix pleine et forte,
que soit joyeuse et rayonnante
l’allégresse de nos cœurs !
C’est en effet la journée solennelle
où nous fêtons de ce banquet divin
la première institution.
À ce banquet du nouveau Roi,
la Pâque de la Loi nouvelle
met fin à la Pâque ancienne.
L’ordre ancien le cède au nouveau,
la réalité chasse l’ombre,
et la lumière, la nuit.
Ce que fit le Christ à la Cène,
il ordonna qu’en sa mémoire
nous le fassions après lui.
Instruits par son précepte saint,
nous consacrons le pain, le vin,
en victime de salut.
C’est un dogme pour les chrétiens
que le pain se change en son corps,
que le vin devient son sang.
Ce qu’on ne peut comprendre et voir,
notre foi ose l’affirmer,
hors des lois de la nature.
L’une et l’autre de ces espèces,
qui ne sont que de purs signes,
voilent un réel divin.
Sa chair nourrit, son sang abreuve,
mais le Christ tout entier demeure
sous chacune des espèces.
On le reçoit sans le briser,
le rompre ni le diviser ;
il est reçu tout entier.
Qu’un seul ou mille communient,
il se donne à l’un comme aux autres,
il nourrit sans disparaître.
Bons et mauvais le consomment,
mais pour un sort bien différent,
pour la vie ou pour la mort.
Mort des pécheurs, vie pour les justes ;
vois : ils prennent pareillement ;
quel résultat différent !
Si l’on divise les espèces,
n’hésite pas, mais souviens-toi
qu’il est présent dans un fragment
aussi bien que dans le tout.
Le signe seul est partagé,
le Christ n’est en rien divisé,
ni sa taille ni son état
n’ont en rien diminué.
* Le voici, le pain des anges,
il est le pain de l’homme en route,
le vrai pain des enfants de Dieu,
qu’on ne peut jeter aux chiens.
D’avance il fut annoncé
par Isaac en sacrifice,
par l’agneau pascal immolé,
par la manne de nos pères.
Ô bon Pasteur, notre vrai pain,
ô Jésus, aie pitié de nous,
nourris-nous et protège-nous,
fais-nous voir les biens éternels
dans la terre des vivants.
Toi qui sais tout et qui peux tout,
toi qui sur terre nous nourris,
conduis-nous au banquet du ciel
et donne-nous ton héritage,
en compagnie de tes saints.
Amen.
ÉVANGILE
« Ceci est mon corps, ceci est mon sang » (Mc 14, 12-16.22-26)
Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel,
dit le Seigneur ;
si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.
Alléluia. (Jn 6, 51)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
Le premier jour de la fête des pains sans levain,
où l’on immolait l’agneau pascal,
les disciples de Jésus lui disent :
« Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs
pour que tu manges la Pâque ? »
Il envoie deux de ses disciples en leur disant :
« Allez à la ville ;
un homme portant une cruche d’eau
viendra à votre rencontre.
Suivez-le,
et là où il entrera, dites au propriétaire :
“Le Maître te fait dire :
Où est la salle
où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?”
Il vous indiquera, à l’étage,
une grande pièce aménagée et prête pour un repas.
Faites-y pour nous les préparatifs. »
Les disciples partirent, allèrent à la ville ;
ils trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit,
et ils préparèrent la Pâque.
Pendant le repas,
Jésus, ayant pris du pain
et prononcé la bénédiction,
le rompit, le leur donna,
et dit :
« Prenez, ceci est mon corps. »
Puis, ayant pris une coupe
et ayant rendu grâce,
il la leur donna,
et ils en burent tous.
Et il leur dit :
« Ceci est mon sang,
le sang de l’Alliance,
versé pour la multitude.
Amen, je vous le dis :
je ne boirai plus du fruit de la vigne,
jusqu’au jour où je le boirai, nouveau,
dans le royaume de Dieu. »
Après avoir chanté les psaumes,
ils partirent pour le mont des Oliviers.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
]]>
Homélie pour le 3e dimanche du Carême Année B « Ils se rappelèrent...et ils crurent »2021-03-20T02:43:00+01:00http://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-3e-dimanche-du-Careme-Annee-B-Ils-se-rappelerent-et-ils-crurent_a996.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/52628642-40070684.jpg2021-03-02T18:00:00+01:00Hermann Giguère
Un ami devenu champion de gymnastique sur barre fixe me disait que pendant sa période de compétition son corps était toute sa vie. Tout tournait autour de son corps : entrainement, alimentation, connaissances, études, repos, relations etc. J’ai pensé à ce fait en entendant aujourd’hui Jésus parler de son corps comme d’un sanctuaire qui remplacerait le sanctuaire du Temple de Jérusalem.
I – Retour sur la scène de l’expulsion des vendeurs du Temple
La scène de l’expulsion des vendeurs du Temple qui vient d’être racontée est l’une des plus violentes dans la vie de Jésus. On peut dire avec justesse que Jésus fait ici une « sainte colère ». Son ardeur et ses gestes ne trompent pas. Il renverse les tables, il disperse les animaux pour les sacrifices, il interpelle les personnes présentes.
Pour comprendre cette interpellation où il dit que les vendeurs de toutes sortes ont profané la Maison du Seigneur, il faut se rappeler que le Temple de Jérusalem qui avait remplacé la Tente du désert où se trouvait l’Arche de l’Alliance de Dieu avec le peuple d’Israël était un lieu sacré. Sa partie la plus secrète qu’on appelait le Saint des Saints abritait la présence de Dieu. Seul le Grand-Prêtre pouvait entrer dans le Saint des Saints une fois par année. Ainsi le Temple de Jérusalem où se rassemblaient les foules avait comme mission de conserver dans son centre la présence même de Dieu. Jésus dénonce ce qu’on en a fait en disant « Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce ».
Pour Jésus le Temple de Jérusalem est une image, une figure, qui disparaîtra. « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai ». À l'écoute de cette parole la méprise des assistants est totale. Ils se rappellent les travaux de construction qui ont duré 46 ans. Les paroles de Jésus apparaissent comme des paroles en l’air, les propos d’un exalté qu’on déclasse en partant.
« Mais lui parlait du sanctuaire de son corps. » Le vrai temple c’est son corps ressuscité. Les premiers chrétiens après la résurrection ont compris le sens profond des paroles de Jésus. « Ils se rappelèrent et ils crurent ».
Regardons-y de plus près.
II – Mais lui parlait du sanctuaire de son corps
Il n’est pas anodin que, d’entrée de jeu dans les premières pages de son évangile, saint Jean nous place devant ce qui est la révélation fondamentale du Nouveau Testament : Dieu n’est plus dans un temple de pierre bâti de main d’homme, car il s'est manifesté dans le corps d’un humain, né d’une femme, Jésus de Nazareth. Cette condition humaine va permettre au Fils de Dieu fait homme de donner par sa mort un sens nouveau à l’aventure humaine.
Le récit de l’expulsion des vendeurs du Temple permet d'éclairer la prédication de Jésus d’un bout à l’autre, en particulier le fameux discours sur le Pain de vie au chapitre 6 où Jésus après la multiplication des pains annonce que son Corps est une vraie nourriture pour ses disciples (Jean 6, 55).
Les disciples de Jésus et les apôtres comprendront petit à petit que cet homme bien en chair n'est pas un substitut de Dieu, il est Dieu parmi nous. Sans la chair, il n’y a pas d’Incarnation. La Lettre aux Hébreux le dit fort bellement : « Aussi, en entrant dans le monde, le Christ dit : ‘Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as pas agréé les holocaustes ni les sacrifices pour le péché’ ; alors, j’ai dit : ‘Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté…’ Et c’est grâce à cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande que Jésus Christ a faite de son corps, une fois pour toutes ». (Hébreux 10, 5-7.10)
III- Application
Cet épisode de l’expulsion des marchands au Temple de Jérusalem qui ne manque pas de couleur recèle une valeur et une richesse remarquables comme nous avons pu le constater. Il ne faut surtout pas le réduire à une crise de colère de Jésus et faire de lui une manière d’activiste avant la lettre.
Bien sûr, le geste de Jésus dénonce des façons de faire qu’il abhorre. Mais les premières communautés chrétiennes ont surtout retenu que Jésus voyait la fin et la disparition d’un monde déphasé et d’une religion de préceptes éreintants, et qu’il proposait une nouvelle façon de rejoindre Dieu où c’est lui dans son humanité habitée par la présence de Dieu lui-même, lui le Verbe incarné, qui ouvrait la voie vers Dieu.
Jésus propose ainsi un chemin qui libère ses frères et sœurs des lourdeurs et des limites des temples faits de main d’homme et des prescriptions de la Loi de Moïse dont nous parle la première lecture, prescriptions que Jésus ne détruit pas mais qu'il accomplit parfaitement dans son obéissance totale au Père qui le conduit à donner sa vie pour ses frères et soeurs. Les premiers chrétiens s’en réjouissaient. Avec fierté, comme le dit saint Paul dans la deuxième lecture, ils proclamaient « un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes. »
Cet enseignement est fondamental pour notre foi, et des plus importants, pour notre préparation à Pâques. Dans le Carême de cette année, en effet, nous sommes invités à approfondir le mystère de Jésus qui donne sa vie pour nous. Les textes choisis par l’Église veulent nous guider vers les réalités essentielles de notre foi en Jésus qui n’est pas seulement un grand personnage, une inspiration pour les gens, même les non-chrétiens comme Gandhi, mais qui est le Fils de Dieu incarné dans un corps humain, Jésus de Nazareth, le fils de Marie, le Sauveur de l'humanité.
Conclusion
On pourrait dire de Jésus ce que mon ami disait de sa période de compétition en gymnastique : son « corps » est tout pour Lui. Sans son « corps » pas d'incarnation du Fils de Dieu, son « corps » est le nouveau Temple où Dieu habite.
Et ce « corps », pouvons-nous ajouter, est aussi tout pour nous, car le Jeudi Saint en mémoire de sa mort et de sa résurrection, Jésus nous a donné son Corps et son Sang sous les signes du Pain et du Vin consacrés comme moyen par excellence de le suivre et d’aller à Dieu.
Nous recevons ce Corps et ce Sang ensemble en communauté où nous formons le Corps du Christ qui est l’Église dont le Christ est la Tête et dont nous sommes les membres. En recevant dans la communion le Corps de Jésus nous sommes projetés au-delà de nos élans personnels dans l’élan toujours nouveau de l’Amour de Dieu pour l’humanité. C’est le but de chacune de nos messes dominicales.
Laissons cet élan d’Amour nous pénétrer ce matin et recevons dans la foi et avec cœur le Corps du Christ au moment de la communion.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
2 mars 2021
LECTURES DE LA MESSE pour le 3e dimanche du Carême Année B
PREMIÈRE LECTURE
La Loi fut donnée par Moïse (Ex 20, 1-17)
Lecture du livre de l’Exode
En ces jours-là, sur le Sinaï,
Dieu prononça toutes les paroles que voici :
« Je suis le Seigneur ton Dieu,
qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte,
de la maison d’esclavage.
Tu n’auras pas d’autres dieux en face de moi.
Tu ne feras aucune idole,
aucune image de ce qui est là-haut
dans les cieux,
ou en bas sur la terre,
ou dans les eaux par-dessous la terre.
Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux,
pour leur rendre un culte.
Car moi, le Seigneur ton Dieu,
je suis un Dieu jaloux :
chez ceux qui me haïssent,
je punis la faute des pères sur les fils,
jusqu’à la troisième et la quatrième génération ;
mais ceux qui m’aiment et observent mes commandements,
je leur montre ma fidélité jusqu’à la millième génération.
Tu n’invoqueras pas en vain le nom du Seigneur ton Dieu,
car le Seigneur ne laissera pas impuni
celui qui invoque en vain son nom.
Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier.
Pendant six jours tu travailleras
et tu feras tout ton ouvrage ;
mais le septième jour est le jour du repos,
sabbat en l’honneur du Seigneur ton Dieu :
tu ne feras aucun ouvrage,
ni toi, ni ton fils, ni ta fille,
ni ton serviteur, ni ta servante, ni tes bêtes,
ni l’immigré qui est dans ta ville.
Car en six jours le Seigneur a fait le ciel,
la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent,
mais il s’est reposé le septième jour.
C’est pourquoi le Seigneur a béni le jour du sabbat
et l’a sanctifié.
Honore ton père et ta mère,
afin d’avoir longue vie
sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu.
Tu ne commettras pas de meurtre.
Tu ne commettras pas d’adultère.
Tu ne commettras pas de vol.
Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain.
Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ;
tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain,
ni son serviteur, ni sa servante,
ni son bœuf, ni son âne :
rien de ce qui lui appartient. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(18b (19), 8, 9, 10, 11)
R/ Seigneur, tu as les paroles
de la vie éternelle. (Jn 6, 68c)
La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.
Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.
La crainte qu’il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :
plus désirables que l’or,
qu’une masse d’or fin,
plus savoureuses que le miel
qui coule des rayons.
DEUXIÈME LECTURE
« Nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les hommes, mais pour ceux que Dieu appelle, il est sagesse de Dieu » (1 Co 1, 22-25)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères,
alors que les Juifs réclament des signes miraculeux,
et que les Grecs recherchent une sagesse,
nous, nous proclamons un Messie crucifié,
scandale pour les Juifs,
folie pour les nations païennes.
Mais pour ceux que Dieu appelle,
qu’ils soient juifs ou grecs,
ce Messie, ce Christ, est puissance de Dieu et sagesse de Dieu.
Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes,
et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai » (Jn 2, 13-25)
Gloire au Christ,
Sagesse éternelle du Dieu vivant.
Gloire à toi, Seigneur.
Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que ceux qui croient en lui aient la vie éternelle.
Gloire au Christ,
Sagesse éternelle du Dieu vivant.
Gloire à toi, Seigneur. (Jn 3, 16)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Comme la Pâque juive était proche,
Jésus monta à Jérusalem.
Dans le Temple, il trouva installés
les marchands de bœufs, de brebis et de colombes,
et les changeurs.
Il fit un fouet avec des cordes,
et les chassa tous du Temple,
ainsi que les brebis et les bœufs ;
il jeta par terre la monnaie des changeurs,
renversa leurs comptoirs,
et dit aux marchands de colombes :
« Enlevez cela d’ici.
Cessez de faire de la maison de mon Père
une maison de commerce. »
Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit :
L’amour de ta maison fera mon tourment.
Des Juifs l’interpellèrent :
« Quel signe peux-tu
nous donner
pour agir ainsi ? »
Jésus leur répondit :
« Détruisez ce sanctuaire,
et en trois jours je le relèverai. »
Les Juifs lui répliquèrent :
« Il a fallu quarante-six
ans pour bâtir ce sanctuaire,
et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.
Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts,
ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ;
ils crurent à l’Écriture
et à la parole que Jésus avait dite.
Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque,
beaucoup crurent en son nom,
à la vue des signes qu’il accomplissait.
Jésus, lui, ne se fiait pas à eux,
parce qu’il les connaissait tous
et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ;
lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
]]>
Homélie pour les fidèles défunts : "Avec tous nos frères et soeurs autour d'un même Père"2015-03-29T14:28:00+02:00http://www.hgiguere.net/Homelie-pour-les-fideles-defunts-Avec-tous-nos-freres-et-soeurs-autour-d-un-meme-Pere_a497.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/4881666-7282246.jpg2012-11-02T16:42:00+01:00Jacques Roberge
Voici un condensé de l'homélie du Supérieur général lors de cette célébration.
Monsieur le chanoine Roberge a commencé par souligner d'entrée de jeu que "si l’Église a été bien inspirée en réunissant en une seule fête le souvenir et la célébration de tous les saints, elle l’a été également en instituant au lendemain de la Toussaint une mémoire ou commémoration de tous les défunts. La liturgie de ce jour nous invite à porter en notre mémoire tous les défunts. Ce n’est pas très difficile de faire mémoire de nos défunts. Nous avons tous fait l’expérience de la mort d’un de nos proches ou d’un ami très cher, et leur départ a laissé certainement un grand vide. Nous avons toujours beaucoup de mal à nous habituer à l’absence de ceux et celles qui nous ont quittés.Toutefois, la liturgie d’aujourd’hui, la commémoration des défunts, n’est pas simplement une cérémonie du souvenir. Nous ne voulons pas nous contenter de rappeler à notre mémoire les êtres chers qui nous ont quittés. Nous savons bien que ces souvenirs ne peuvent que conduire à une certaine mélancolie qui ne mène nulle part, sauf dans le passé. Non, si nous n’étions rassemblés aujourd’hui que pour nous souvenir de nos chers disparus, nous nous ferions plus de mal que de bien en entretenant les douleurs de l’absence des êtres que nous avons aimés."
Après cette introdction, le Supérieur général a poursuivi en développant les raisons pour lesquelles nous sommes réunis aujourd'hui dans cette commémoration des fidèles défunts. Il en a présenté trois: la prière pour les défunts, la communion de tous dans un même Corps mystique et la mémoire du Christ mort et ressuscité.
1) la prière pour les défunts
"Nous devons prier pour nos défunts. Nous les portons dans la prière parce que le Christ a ouvert pour tous les portes du tombeau et qu’il nous appelle tous à la vie en plénitude. La prière pour les défunts est l’expression de notre solidarité avec ces membres de l’Église qui nous précèdent de quelques pas sur la route vers la maison du Père. "
2) le caractère ecclésial de la commémoration des fidèles défunts
" La fête d’aujourd’hui nous permet également de faire mémoire en Église… a continué le Supérieur général. Aujourd’hui, ce sont tous les membres de l’Église qui prient pour ses défunts. Nous ne sommes pas seuls, enfermés chacun dans nos petites pensées ou dans nos petites communautés. Nous croyons que nous formons un seul corps avec toutes les autres communautés chrétiennes à travers le monde. Lorsque nous nous rassemblons en Église, nous célébrons avec l’Église d’hier et celle de demain. Nous sommes unis avec les chrétiens de tous les temps et en tous lieux, ceux que nous ne voyons plus et ceux que nous ne voyons pas. Et notre prière devient une. C’est toute l’Église en route vers le Royaume en union avec l’Église des saints qui prient d’une voix unanime… implorant le Père d’accorder son héritage à tous ceux et celles qui ont mis toute leur confiance en lui. "
3) lien avec le Christ mort et ressuscité
" Enfin, quand nous prions pour nos défunts, nous faisons mémoire de Jésus-Christ, mort et ressuscité. Ici, encore une fois, faire mémoire du Seigneur, ce n’est pas nous tourner vers le passé. « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul. S’il meurt, il porte beaucoup de fruit », disait Jésus quelques jours avant de donner sa vie. » Notre foi nous invite à voir la mort comme quelque chose de dynamique, un passage qui nous amène en avant, qui nous amène dans un monde nouveau qui n’a rien de commun avec ce que nous connaissons maintenant. "
Et le Supérieur général de conclure par ces mots "en célébrant l’Eucharistie, en ce jour de la commémoration de tous les défunts, portons dans notre prière nos parents, amis et confrères défunts, et demandons au Seigneur de raffermir notre foi et notre espérance de la vie éternelle."
2 novembre 2012
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
]]>
En préparation du 350e : Mémoire et souvenirs - vidéo des fêtes du 325e du Séminaire de Québec à Radio-Canada2012-03-22T22:48:00+01:00http://www.hgiguere.net/En-preparation-du-350e-Memoire-et-souvenirs-video-des-fetes-du-325e-du-Seminaire-de-Quebec-a-Radio-Canada_a456.html2012-03-06T22:03:00+01:00Hermann Giguère
Faisons place à un peu de nostalgie et à un retour aux sources toujours bienvenu. La communauté des prêtres du Séminaire de Québec qui ne comptait que cinq prêtres après la Conquête anglaise de 1760, avec audace, entend marcher sur les traces de ces devanciers généreux et clairvoyants pour être aujourd'hui, comme ils le furent, "le sel de la terre et la lumière du monde" dans des circonstances bien différentes, mais tout aussi stimulantes en même temps qu'exigeantes.
Comme les y invite l' Acte de fondation de la communauté des prêtres du Séminaire de Québec le 26 mars 1663, ceux-ci se rendent disponibles pour "aller à toutes rencontres".
Émission "Second Regard" de la Société Radio-Canada le 6 novembre 1988
Lors du 325e anniversaire du séminaire de Québec, des prêtres racontent l`histoire de ses bâtiments et de ses œuvres.
Entrevues avec les abbés Louis Dugal, Jacques Lemieux, Louis Sirois, Jacques Roberge, Alain Pouliot, Réal Grenier et Paul-Hubert Poirier.
Radio-Canada 6 novembre 1988 - 18 min 52 s
Ce document se trouve sur le site des archives de l'émission "Second regard" de Radio-Canada
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
]]>
Les annuaires du Séminaire de Québec2012-02-12T04:22:00+01:00http://www.hgiguere.net/Les-annuaires-du-Seminaire-de-Quebec_a452.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/3783332-5640110.jpg2012-02-06T18:14:00+01:00Hermann Giguère
La collection principale consiste en une série d’annuaires qui vont de 1929 à 1968. Ces annuaires ont un format identique. Le contenu qui a varié avec le temps est par ailleurs des plus intéressants.
Le premier numéro en 1929-1930 a pour titre Annuaire du Séminaire de Québec pour l’Année scolaire 1929-930. Il présente aux pages 5 à 13 l’Histoire du Séminaire, puis ensuite vient une section sur les Officiers, professeurs et élèves du Séminaire de Québec pour l’année 1929-1930 : Autorités, Bienfaiteurs, Grand Séminaire, puis de la page 40 à la fin le Petit Séminaire où on fait état des Conditions pour le pensionnat et l’externat, des Programmes d’études suivis de la liste des élèves et des associations comme la Congrégation mariale, l’Académie Saint-Denis, la Conférence Saint-François de Sales de la Saint-Vincent de Paul, la Société Saint-Jean Berchmans, la Société Saint-Louis de Gonzague, le Cercle Laval ACJC, le Cercle Saint-François de Sales ACJC, le Cercle Laflamme et la Société Orphéonique. L’annuaire se termine avec le palmarès.
Jusqu’en 1956-1957 (numéro 28), le plan reste le même avec peu de différences comme en témoigne l’annuaire de 1954 que m’avait remis le chanoine Lemieux.
Ainsi le numéro 25 de 1953-1954 qui a 123 pages se structure autour du Grand Séminaire et du Petit Séminaire. Il fait précéder ces sections d’un autre intitulé : Les supérieurs du Séminaire. Voici le plan de chacune de ces sections. Les supérieurs du Séminaire : Personnel, Bienfaiteurs; Le Grand Séminaire : Personnel, Prospectus, Horaire, Cercles et Sociétés; Le Petit Séminaire, Personnel, Officiers des associations, Sociétés et Cercles, Prospectus – conditions d’admission, Programme des études, Élèves, Palmarès, Choix des carrières des élèves finissants 1952-1953, Prix du Prince de Galles. S’y ajoute la photo des rhétoriciens devant le cadran solaire en plus de la mosaïque des finissants.
Dans le numéro 26 pour 1954-1955, les armes de François de Laval remplacent l’écusson de la Sainte-Famille sur la couverture qui garde la même mise en page comme on peut le voir dans la photo jointe.
Le départ du Grand Séminaire pour la Cité universitaire en 1959 amènera la disparition de celui-ci dans les annuaires qui vont de 1959 à 1968. L’annuaire du Séminaire a un nouveau titre et une nouvelle couverture qui correspondent mieux au contenu désormais : Petit Séminaire de Québec Annuaire 1959-1960.
Figurent maintenant des textes d’allocutions et apparaissent des photos des activités et des classes d’élèves en plus de celle des rhétoriciens et de la mosaïque des finissants. Notons que, sans changer le contenu, l’annuaire de 1964-1965 et les suivants jusqu’à la fin de cette série d’annuaires reprennent le titre Annuaire du Séminaire de Québec. Pour quelles raison, on ne le sait pas?
En 1967-1968, paraît le numéro 39, denier numéro de cette série d’annuaires du Séminaire de Québec. On suppose que la nouvelle corporation « Le Petit Séminaire de Québec » s’est chargé elle-même de la publication de cet annuaire qui était devenu depuis le numéro 28 (Annuaire 1956-57) l’annuaire du Petit Séminaire de Québec et non plus l’annuaire du Séminaire, même s’il en portait le nom. L’œuvre première, le Grand Séminaire n’y figurait plus. On faisait toutefois une place aux noms de tous les prêtres membres de la communauté des prêtres du Séminaire de Québec dans une section sous ce titre. Pour les prêtres oeuvrant au Grand Séminaire on mettait à côté de leur nom « Université Laval (théologie) », pour ceux de l’Université la mention était « Université Laval » et pour les prêtres du Petit Séminaire de Québec on utilisait la désignation « Petit Séminaire ».
En plus de consulter ces annuaires plus récents dans un histoire de 350 ans, j’ai eu la surprise de voir monsieur Peter Gagné me remettre un volume relié de quelques annuaires anciens dont ceux de 1854 et 1855 et ceux de l’Université Laval de1856 à 1868 dont un de 1868 en anglais. Voici quelques notes sur ces annuaires anciens. Ils portent le titre : Catalogue des officiers et des élèves du Séminaire de Québec. - Celui de 1855 qui a été consulté recense 12 prêtres membres de la communauté des prêtres du Séminaire. Le plan du Catalogue est le suivant : GRAND SÉMINAIRE, PETIT SÉMINAIRE, Liste des élèves, Contenu de l’enseignement, Académie Saint-Denis, Nécrologie. Sur la couverture on voit l’écusson de la Sainte-Famille, patronne du Séminaire. Ce catalogue semble avoir été en usage jusqu’à l’apparition d’un Annuaire du Séminaire de Québec en 1929.
Il était intégré dans l’Annuaire de l’Université Laval en 1858 et après. En effet, dans l’annuaire de 1858-1859, on voit apparaître une partie qui s’intitule les officiers, les professeurs et les élèves du Séminaire de Québec. On peut penser qu’il s’agit de l’annuaire du Séminaire de Québec qu’on intègre dans celui de l’Université Laval. Est-ce que le catalogue des officiers et élèves du Séminaire de Québec continue à être publié séparément? Je n’ai pas pu le vérifier, car pour cette période ancienne, nous avons peu de documents dans les archives nous dit monsieur Gagné.
Dans l’annuaire de 1868, à la fin, on trouve un annuaire en anglais qui décrit les programmes, les collections et l’organisation de l’Université Laval. Le titre de cet annuaire en anglais est : Laval University Calendar 1868-1869.
Mgr Hermann Giguère, P.H.
Supérieur général du Séminaire de Québec
6 février 2012
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
]]>
Homélie pour les fidèles défunts : "Commémoration et communion"2012-01-22T20:45:00+01:00http://www.hgiguere.net/Homelie-pour-les-fideles-defunts-Commemoration-et-communion_a439.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/3413644-4909885.jpg2011-11-07T15:50:00+01:00Hermann Giguère
Ce jour de la commémoration des fidèles défunts revient chaque année nous rappeler ceux et celles qui nous ont quittés. Ici au Séminaire, nous en profitons pour prier pour les confrères disparus. Nous porterons donc dans la commémoration de ce jour, en particulier, monsieur l’abbé Jean-Marie Thivierge, décédé le 24 janvier 2011, monsieur l’abbé Louis?Joseph Lépine décédé le 26 avril 2011 et tous ceux qui nous ont précédés dans cette communauté du Séminaire en y ajoutant nos parents, nos amis, ceux et celles qui nous sont proches.
I- Un souvenir
« Proches » : en effet, la commémoration des fidèles défunts nous invite à vivre « avec » nos défunts. Ce « vivre avec » on le sait est au-delà du cadre habituel de nos vies humaines. Ce « vivre avec » nous laisse avec plein de questions. Ce « vivre avec » est pourtant bien réel. Les défunts ne sont pas morts. La vie n’est pas finie, elle est transformée comme le dit si bien la préface de la messe des défunts.
« Vivre avec » c’est se souvenir. Le 2 novembre c’est selon l’ordo liturgique la « Commémoration des fidèles défunts ». Ce terme de « commémoration » inclut celui de « mémoire ».
Nous sommes invités à faire mémoire de nos défunts. C’est par des gestes comme des visites au cimetière, par des prières ou par des objets que le « faire mémoire » prend forme.
II- Une présence
En faisant la commémoration des fidèles défunts, nous entrons dans un mouvement qui est décrit dans notre profession de foi par les termes de « communion des saints ». « Je crois à la communion des saints. »
Ici encore c’est le « vivre avec » qui déploie toute sa richesse.
« Vivre avec » nos défunts non seulement par la mémoire et le souvenir, mais vivre une rencontre personnelle avec eux dans le cœur de Dieu. Quel mystère et quelle beauté! « Tous ceux que le Père me donne viendront à moi…la volonté de mon Père c’est que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés » (Jean 6, 37.39).
Ce mystère de la communion de saints se vit au quotidien dans le partage, le soutien mutuel, la prière commune. Cet « vivre avec » bien modeste prépare l’éclatement du « vivre avec » le Christ dans la résurrection de tous au dernier jour « car la volonté de mon Père, c’est que tout homme qui voit le Fils et croit en lui obtienne la vie éternelle; et moi, je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6, 40).
Conclusion
Que cette célébration de la commémoration des fidèles défunts renouvelle notre regard sur la mort, sur notre mort.
Et demandons à la Vierge Marie de prier pour nous « maintenant et à l’heure de notre mort ».
« Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous pauvres pêcheurs, maintenant et à l’heure de notre mort ».
Amen !
Mgr Hermann Giguère, P.H.
Supérieur général du Séminaire de Québec
le 2 novembre 2011
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
]]>
Homélie pour les fidèles défunts : « Je crois à la vie éternelle »2016-10-31T14:00:00+01:00http://www.hgiguere.net/Homelie-pour-les-fideles-defunts-Je-crois-a-la-vie-eternelle_a370.htmlhttp://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/2451419-3440285.jpg2010-11-02T14:30:00+01:00Hermann Giguère
En ce jour de la Commémoration des fidèles défunts, nous rappelons le souvenir de trois de nos confrères qui nous ont quittés au cours de la dernière année. Il s’agit, comme vous le savez, de l’abbé Henri Beaumont, décédé le 22 juin 2010, de monsieur le chanoine Jean-Charles Racine, décédé le 15 janvier 2010 et de l'abbé Georges Marceau, décédé le 19 décembre 2009.
I- Une commémoration
La célébration d’aujourd’hui a pour nom officiel « la commémoration de tous les fidèles défunts ».
Comme la mémoire est une faculté qui oublie, dit-on, il n’est pas mauvais qu’au moins une fois par année, nous nous souvenions de ceux et celles qui nous ont quittés. Nous nous souvenons, bien sûr, de nos confrères partis au cours de l’année, mais nous portons aussi dans notre souvenir toutes les personnes qui nous sont chères et qui nous ont laissés depuis des années parfois, et, pour une institution comme la nôtre, pourquoi ne pas ajouter depuis des décennies et des siècles. Les figures de notre histoire sont maintenant près du Seigneur, tous ces prêtres qui furent nos devanciers dans la vigne du Seigneur et qui se sont dévoués dans les paroisses, dans l’éducation et dans la pastorale. À chacun d’entre nous de mettre les noms des personnes qu’il porte aujourd’hui dans sa mémoire.
Moment de silence.
Une commémoration n’est pas seulement un souvenir, c’est aussi un mémorial. Qu’est-ce à dire? La mémoire ne fait pas que nous reporter dans le passé, elle rend aussi présent ce qui l’habite. Les personnes défuntes n’existent pas seulement par leur carte mortuaire, mais elles vivent en nous par ce que nous en gardons et par le lien qui nous unit à elles.
II- Ce que sont les personnes défuntes pour nous
Comment se manifeste ce lien? Les manifestations de ce lien sont très diversifiées dans les cultures : repas sur la tombe des morts, décoration, danses etc.
Parmi ces manifestations, j’en retiens une qui m’a frappé ces derniers jours.
En Pologne, le 2 novembre est une fête de la lumière. Les gens apportent lampions, chandelles, cierges, bougies et lumières de toutes sortes sur les tombes de leurs proches. Ces jours-là, les cimetières baignent dans la lumière de milliers de bougies. Qu'il vente ou qu'il pleuve, jusque tard dans la soirée les abords des cimetières grouillent de visiteurs et de marchands. Les cimetières deviennent des ilots incandescents et sont visibles de partout. On a là une manière de spectacle très vivant et très féérique et en même temps une présence qui se fait sentir non seulement physiquement mais aussi spirituellement.
Associer la lumière aux défunts pour manifester le lien qui nous unit à eux me paraît une très belle façon de montrer qu’ils sont toujours avec nous, mais d’une façon mystérieuse.
Comme la lumière qui guide et éclaire, ils peuvent soutenir et illuminer notre chemin par leurs exemples et par leur vie. Comme la lumière qui dissipe les ténèbres, ils nous montrent que le passage par la mort n’est pas la fin de tout. Comme la lumière qui au lever du jour fait apparaître tout dans sa beauté et sa nouveauté, ainsi ils témoignent de la beauté des « cieux nouveaux et de la terre nouvelle » où ils sont rendus avec le Ressuscité toujours vivant auprès de Dieu.
Voilà ce que ces gestes de lumière de la tradition polonaise peuvent nous inspirer pour approfondir le lien avec nos défunts.
Regardons maintenant ce que sont nos défunts pour Dieu.
III- Ce que sont les personnes défuntes pour Dieu
« La commémoration de tous les fidèles défunts » en centrant notre attention sur les personnes qui nous ont quitté met en évidence le lien qui nous unit à elles, mais cette célébration bien plus encore nous rappelle le lien qui les unit à Dieu.
Les défunts que nous portons dans notre souvenir et dans notre mémorial ce matin sont rendus dans la maison de Dieu. Ils y ont trouvé leur place. La promesse de Jésus que nous venons de lire dans l’évangile de saint Jean : « Dans la maison de mon Père , beaucoup peuvent trouver leur demeure…et là où je suis vous serez vous aussi» (Jn 14, 2-3) est réalisée. Ils sont là où ils doivent être.
L’amour de Dieu qui les a portés de toute éternité, qui les a mis au monde, qui les a accompagnés au fil de leur vie à travers des hauts et des bas, des moments d’intimité avec Lui et des questionnements, des réussites et des erreurs… l’amour de Dieu, dis-je, les prend tout entiers maintenant. Ils ne sont plus à eux-mêmes, mais « à Dieu » comme le dit saint Paul du Christ après la résurrection : « car en mourant, c’est au péché qu’il est mort une fois pour toutes : vivant, c’est pour Dieu qu’il vit » (Rm 6, 10).
De même les fidèles défunts « vivent pour Dieu » totalement et définitivement. Leur lien à Dieu n’est plus un chemin qu’ils empruntent en titubant parfois. Ce n’est plus une montée vers la lumière à travers les nuages. C’est la pleine lumière dans le repas éternel où il n’y a plus de larmes, ni de pleurs. Avec Job, ils peuvent dire : « Je sais que mon libérateur est vivant » (Job 19, 25).
Se souvenir de nos défunts, en faire la commémoration, nous permet d’entrer dans cette vie éternelle qui est déjà commencée et de proclamer avec conviction cet article de notre profession de foi : « Je crois à la vie éternelle ».
Conclusion
Notre célébration eucharistique annonce les réalités à venir à travers les signes du pain et du vin, mais elle nous dit aussi que ces réalités sont déjà présentes et qu’il n’est pas besoin d’attendre pour commencer à vivre maintenant ce que nous vivrons tout le temps.
Dans la lumière de la Toussaint, la commémoration des fidèles défunts est pour les chrétiens l'occasion d'affirmer et de vivre l'espérance en la vie éternelle donnée par la résurrection du Christ.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Supérieur général du Séminaire de Québec
Le 2 novembre 2010
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net