Le blogue du 350e du Séminaire de Québec





Lettre - L’Université Laval et (l’oubli de) ses 350 ans d’histoire | Le Devoir Jean-Pierre Gendreau-Hétu

Vendredi 24 Mai 2013

Une opinion d'un lecteur du journal LE DEVOIR, monsieur Jean-Pierre Gendreau-Hétu (Gatineau), le 22 mai 2013 et parue dans l'édition papier du 24 mai 2013 Société / Éducation. " En ces temps où la question de l’enseignement de l’histoire soulève débats et passions, comment interpréter le fait que l’Université Laval ne commémore pas publiquement ses 350 ans ? se demande l'auteur. Et il continue: "On pourrait penser que les difficultés actuelles du monde universitaire québécois exigent précisément de prendre du recul. L’histoire nous offre une belle perspective qui nous permet de respirer par le nez. Cette année devrait aussi en être une de fête : les 350 ans de l’Université Laval sont un grand anniversaire. Doit-on voir dans cet oubli institutionnel un symptôme de déni de soi ou d’une grande « fatigue culturelle » des Québécois ?" Bonne lecture!


Le pavillon Camille-Roy du Séminaire de Québec construit en 1854 pour l'Université Laval où on trouvait la Salle des promotions et le Grand Salon de l'Université.
Le pavillon Camille-Roy du Séminaire de Québec construit en 1854 pour l'Université Laval où on trouvait la Salle des promotions et le Grand Salon de l'Université.

 Le site Web de l'Université Laval, a remarqué monsieur Jean-PIerre Gendreu-Hétu, reste désespérément muet au sujet de cet anniversaire historique. (Pendant ce temps, on apprend que leur Département d’histoire est occupé à devenir celui des « sciences historiques »…"  

Monsieur Gendreau-Hétu se demande pourquoi l'Université Laval n'a pas profité du 350e anniversaire de fondation du Séminaire de Québec qui a obtenu en 1852 une  charte royale de la reine Victoria où celle-ci donnait au Supérieur avec les directeurs du Séminaire de Québec le droit de «conférer des degrés» et «tous les droits, pouvoirs et privilèges d'Université» dans tous les domaines du savoir du temps et à utiliser pour ce faire le nom "Université Laval". Cette situation très particulière fait que l'Université Laval au point de départ et jusqu'en 1970 est tout simplement le Séminaire de Québec qui agit sous ce nom. L'historien Jean Hamelin le décrit très biend ans son Histoire de l'Université Laval lorsqu'écrit :

"Cette charte est un texte juridique qui établit les droits de propriété, les privilèges, les pouvoirs et l'organisation d'une personne morale, appelée coporation, qui, de ce fait, a la capacité d'une personne physique. Dans ce cas-ci, c'est une corporation déjà existante, le Séminaire de Québec, qui reçoit le droit de "conférer des Degrés" et "tous les droits, pouvoirs et privilèges d'université ". La charte ne crée pas une nouvelle corporation, mais étend les droits et privilèges d'une corporation existante. Elle spécifie que, dans l'administration des affaires du Séminaire, le supérieur et les directeurs seront appelés Sémimaire de Québec, mais Université Laval quand, réunis avec d'autres personnes, ils s'occuperont des affaires universitaire. Cettte personne morale peut exercer n'importe quelle activité et poser n'importe quel acte non prohibés par la loi, même si le document royal ne l'y autorise pas explicitement. C'est là un privigège inhérent à une charte royale, alors qu'une coporation qui doit son existence à une loi ne peut exercer que les activités prévues ou ne poser que les actes autorisés par cette loi. La charte stipule, cependant, que les règlements de l'Universtié ne pourront contrevenir aux prescriptitons de la charte, ni modifier les droits du Séminaire de Québec, ni tenir compte de l'appartenance religieuse des étudiants." Lire la suite des observations de Jean Hamelin.

Le site web de l'Université Laval présente bien cette réalité tout à fait unique lorsqu'on y écrit : " L'Université Laval a été la toute première université francophone à voir le jour en Amérique. En 1663, le premier évêque de la colonie, Mgr François de Montmorency-Laval, fonde à Québec le premier établissement d'enseignement de la Nouvelle-France: le Séminaire de Québec. Près de 200 ans plus tard, en 1852, cet établissement crée l'Université Laval, la source de tout l'enseignement supérieur de langue française au Québec, au Canada et en Amérique." Voir Origine et histoire de l'Université Laval. Voici le texte du début de la Charte royale de la reine Victoria de 1852 reconnaissant le Séminaire de Québec comme "Université Laval" :

 
On peut avec raison alors comme le fait monsieur Gendreau-Hétu argumenter à l'effet que l'Université Laval origine en 1663 au moment où naît le Séminaire de Québec comme institution pour la formation des clercs. Monsieur Gendreau-Hétu  fait très justement un parallête avec l'Université Harvard. Il écrit :"C’est en 1663 que le Séminaire de Québec, première désignation de l’institution, voyait le jour. Le rappel n’en vaut-il pas la chandelle ? Harvard ne se gêne pas pour afficher 1636 comme date de fondation. Ces deux institutions pionnières d’Amérique du Nord ont d’abord existé pour former le clergé, avant de devenir des universités en bonne et due forme plus tard dans leur histoire. Si l’Université Harvard revendique sans gêne l’origine cléricale du Harvard College, quel est donc le problème de Laval ? C’est d’autant plus étrange que l’université porte le nom même du créateur du Séminaire de Québec, Mgr François de Laval. Rappelons en outre que l’UdeM a d’abord été une succursale de l’Université Laval à Montréal. Nos deux plus grandes universités trouvent ainsi leur origine en 1663."

Pour lire la lettre au complet, cliquez ici



Jean-Pierre Gendreau-Hétu
 

Jean-Pierre Gendreau-Hétu




Profil
Hermann Giguère
Hermann Giguère
Le Séminaire de Québec (autrefois le Séminaire des Missions Étrangères établi à Québec) fête en 2013 ses 350 ans. En effet, il a été fondé le 26 mars 1663 par Mgr François de Laval, premier évêque de Québec. Mémoire, créativité, efficacité caractérisent au fil des ans son rayonnement social, religieux et culturel notamment dans le domaine de l'éducation et du développement de la francophonie en Amérique.

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