Carrefour Kairos - Site personnel d`Hermann Giguèrehttps://www.hgiguere.net/2024-03-29T08:11:19+01:00Webzine Maker46.814776-71.2https://www.hgiguere.net/favicon.icohttps://www.hgiguere.net/var/style/logo.jpg?v=1219314725Homélie pour le 26e dimanche du temps ordinaire Année A : « Se convertir non en paroles, mais en actes »2023-09-26T21:37:00+02:00https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-26e-dimanche-du-temps-ordinaire-Annee-A-Se-convertir-non-en-paroles-mais-en-actes_a1139.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/74927093-52310330.jpg2023-09-26T18:00:00+02:00Hermann Giguère
Les textes des lectures d’aujourd’hui et de l’évangile nous placent au cœur du Royaume de Dieu parmi nous. Ce Royaume n’est plus seulement annoncé par Jésus. Il est là. Il nous revient de le recevoir. Jésus dans l’évangile présente deux façons de le recevoir qu’il applique par la suite à ses interlocuteurs.
I – Deux réponses
Comme souvent, Jésus, ici encore, donne son enseignement en racontant une histoire, une parabole. Celle d’aujourd’hui est très courte et très simple. Elle met en scène deux fils qui répondent de façon différente à leur père qui leur demande d’aller travailler à sa vigne.
Le premier fils se montre récalcitrant devant la demande de son père. Il répond tout de suite qu’il refuse. Mais il n’est pas satisfait de sa réponse. On imagine qu’il mijote les raisons de la demande et qu’il se pose des questions sur sa réponse trop rapide. On pourrait dire qu’il se met en état de discernement face à cet appel qu’il n’attendait peut-être pas. Finalement il change sa réponse pour un oui en allant travailler à la vigne de son père.
Le second est plutôt sympathique au premier abord. Il a l’air généreux et répond sans hésitation à son père qu’il ira faire le travail demandé. Mais une fois cette promesse faite il ne se présente pas sur le terrain. A-t-il oublié ? S’est-il lancé dans d’autres travaux ? L’histoire ne le dit pas. Quoiqu’il en soit, il reste qu’il fait faux bond à son père. Il n’est pas fiable. Il se contente de sauver la face. Il est une manière de « yes man » dans l’argot québécois ou de « béni oui-oui » dans l’argot français. Il s’évertue à plaire aux autorités pour faire belle figure. Il n’y a aucune profondeur dans ses choix. C’est seulement la façade, l’extérieur qui compte.
Le second fils reste dans le monde des apparences. Il ne pense qu’à sauver sa face. Le premier fils est plus mûr. Il hésite. De prime abord, il n’est pas intéressé, mais à la réflexion il passe de la parole de refus à des gestes qui restaurent le lien avec son père et répondent à sa demande.
II – Message de la parabole
Jésus commente ce récit en demandant à ses auditeurs « Lequel des deux a fait la volonté du père? - Le premier, disent-ils ». Et Jésus, en partant de cette réponse qui loue l’attitude du premier fils qui s’est rebuté d’abord mais qui a changé de comportement en faisant la volonté de son père comme celui-ci le désirait, explique à ses auditeurs que le second fils représente les pharisiens qui, comme ce fils, se contentent de sauver la face, qui se complaisent dans les gestes extérieurs sans y mettre leur cœur, qui manquent de cohérence entre ce qu’ils disent et ce qu’ils font.
C’est ce qui le fera les traiter par Jésus de « sépulcres blanchis » (Mathieu 23, 27). Ils ont entendu la prédication des prophètes annonçant la venue du Royaume de Dieu. Ils écoutent celle de Jésus qui leur proclame que le Royaume de Dieu est déjà là, mais ils font la sourde oreille et se réfugient dans leurs pratiques extérieures.
Leur cœur reste fermé, tandis que c’est le contraire chez ceux et celles que Jésus appellent les publicains et les courtisanes, deux catégories de personnes loin des pharisiens. Les publicains souvent volent les gens en collectant les impôts pour les Romains et les courtisanes sont des filles de mauvaise vie.
Jésus les compare ici au premier fils en les louant, non de leurs fautes, mais de leur conversion et de leur acceptation de l’invitation du Père du ciel que représente le père des deux fils. « Je vous le dis en vérité, les publicains et les courtisanes vous devancent dans le Royaume de Dieu. Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous n'avez pas cru en lui; mais les publicains et les courtisanes ont cru en lui; et vous, qui avez vu, vous ne vous êtes pas repentis même par la suite pour croire en lui ». Le prophète Ezékiel fait dire à Dieu quelque chose de semblable dans la première lecture : « Si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. Il a ouvert les yeux et s’est détourné de ses crimes. C’est certain, il vivra, il ne mourra pas ».
La véritable conversion ne se réalise pas par des paroles uniquement, mais par des actes. Jésus dira un jour : « Ce n’est pas en me disant : ‘Seigneur, Seigneur !’ qu’on entrera dans le Royaume des cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux.» (Mathieu 7, 21). C’est que font ces publicains et ces courtisanes convertis par la parole de Jésus.
III – Application
Nous pouvons, à la suite de ce message de Jésus qui s’adresse d’abord aux personnes qui l'écoutent faire un pas de plus et nous demander quelle sorte d’auditeur ou d’auditrice nous sommes.
La question est tout à fait pertinente, car il y a en nous un mélange, dans des proportions variables, des deux fils et de leurs réponses, des pharisiens et des publicains. Nous avons à combattre pour laisser se manifester le meilleur en nous. Saint Paul dira aux chrétiens de Rome qu’il fait le mal qu’il ne voudrait pas et qu’il ne fait pas le bien qu’il voudrait (Romains 7, 19).
La demande du Père du ciel d’aller à sa vigne retentit toujours pour nous. Elle nous est transmise par Jésus lorsqu’il nous dit « Vous êtes le sel de la terre… vous êtes la lumière du monde » (Mathieu 5, 13-14). C’est une invitation qui s’adresse à toutes et à tous quelles que soient nos situations personnelles de péché qui nous éloignent de Dieu. Malgré nos fautes, nos erreurs, nos petitesses, Dieu nous regarde et nous dit comme le père des deux fils : « Allez à ma vigne ».
Cette invitation nous est faite avec douceur, avec miséricorde, car c’est le cœur que Dieu regarde et il n’est jamais trop tard pour aller à sa vigne, pour faire sa volonté.
Conclusion
Cette Eucharistie que nous célébrons ensemble nous met en action pour entrer de mieux en mieux dans la volonté de Dieu sur nous et sur le monde. Nous sommes soutenus dans cette démarche par la certitude de la présence réelle de Jésus qui, ressuscité, est toujours vivant.
À travers les signes du Pain et du Vin nous le recevons comme le Fils Premier-Né qui nous donne l’exemple de l’accomplissement parfait de la volonté de notre Père des cieux non seulement en paroles, mais en actes. C’est ce que je nous souhaite à toutes et à tous.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
26 septembre 2023
LECTURES DE LA MESSE pour le 26e dimanche du temps ordinaire Année A
PREMIÈRE LECTURE
« Si le méchant se détourne de sa méchanceté, il sauvera sa vie » (Ez 18, 25-28)
Lecture du livre du prophète Ézékiel
Ainsi parle le Seigneur :
« Vous dites :
‘La conduite du Seigneur n’est pas la bonne’.
Écoutez donc, fils d’Israël :
est-ce ma conduite qui n’est pas la bonne ?
N’est-ce pas plutôt la vôtre ?
Si le juste se détourne de sa justice,
commet le mal, et meurt dans cet état,
c’est à cause de son mal qu’il mourra.
Si le méchant se détourne de sa méchanceté
pour pratiquer le droit et la justice,
il sauvera sa vie.
Il a ouvert les yeux
et s’est détourné de ses crimes.
C’est certain, il vivra, il ne mourra pas. »
Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.
Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse,
ton amour qui est de toujours.
Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse ;
dans ton amour, ne m’oublie pas.
Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.
DEUXIÈME LECTURE
« Ayez en vous les dispositions qui sont dans le Christ Jésus » (Ph 2, 1-11)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens
Frères,
s’il est vrai que, dans le Christ, on se réconforte les uns les autres,
si l’on s’encourage avec amour,
si l’on est en communion dans l’Esprit,
si l’on a de la tendresse et de la compassion,
alors, pour que ma joie soit complète,
ayez les mêmes dispositions,
le même amour,
les mêmes sentiments ;
recherchez l’unité.
Ne soyez jamais intrigants ni vaniteux,
mais ayez assez d’humilité
pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes.
Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de ses propres intérêts ;
pensez aussi à ceux des autres.
Ayez en vous les dispositions
qui sont dans le Christ Jésus :
ayant la condition de Dieu,
il ne retint pas jalousement
le rang qui l’égalait à Dieu.
Mais il s’est anéanti,
prenant la condition de serviteur,
devenant semblable aux hommes.
Reconnu homme à son aspect,
il s’est abaissé,
devenant obéissant jusqu’à la mort,
et la mort de la croix.
C’est pourquoi Dieu l’a exalté :
il l’a doté du Nom
qui est au-dessus de tout nom,
afin qu’au nom de Jésus
tout genou fléchisse
au ciel, sur terre et aux enfers,
et que toute langue proclame :
« Jésus Christ est Seigneur »
à la gloire de Dieu le Père.
– Parole du Seigneur.
Ou bien, lecture brève :
OU LECTURE BREVE
DEUXIÈME LECTURE
« Ayez en vous les dispositions qui sont dans le Christ Jésus » (Ph 2, 1-5)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens
Frères,
s’il est vrai que, dans le Christ, on se réconforte les uns les autres,
si l’on s’encourage avec amour,
si l’on est en communion dans l’Esprit,
si l’on a de la tendresse et de la compassion,
alors, pour que ma joie soit complète,
ayez les mêmes dispositions,
le même amour,
les mêmes sentiments ;
recherchez l’unité.
Ne soyez jamais intrigants ni vaniteux,
mais ayez assez d’humilité
pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes.
Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de ses propres intérêts ;
pensez aussi à ceux des autres.
Ayez en vous les dispositions
qui sont dans le Christ Jésus.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« S’étant repenti, il y alla » (Mt 21, 28-32)
Alléluia. Alléluia.
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia. (Jn 10, 27)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple :
« Quel est votre avis ?
Un homme avait deux fils.
Il vint trouver le premier et lui dit :
‘Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.’
Celui-ci répondit : ‘Je ne veux pas.’
Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla.
Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière.
Celui-ci répondit : ‘Oui, Seigneur !’
et il n’y alla pas.
Lequel des deux a fait la volonté du père ? »
Ils lui répondent :
« Le premier. »
Jésus leur dit :
« Amen, je vous le déclare :
les publicains et les prostituées
vous précèdent dans le royaume de Dieu.
Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice,
et vous n’avez pas cru à sa parole ;
mais les publicains et les prostituées y ont cru.
Tandis que vous, après avoir vu cela,
vous ne vous êtes même pas repentis plus tard
pour croire à sa parole. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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Homélie pour le 22e dimanche du temps ordinaire Année B : « Au-delà des pratiques... » 2021-08-24T19:40:00+02:00https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-22e-dimanche-du-temps-ordinaire-Annee-B-Au-dela-des-pratiques_a1023.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/56745165-42187769.jpg2021-08-24T18:00:00+02:00Hermann Giguère
Dans la deuxième lecture, nous avons entendu cette phrase de la lettre de saint Jacques : "Les dons les meilleurs, les présents merveilleux viennent d'en haut, ils descendent tous d'auprès du Père de toutes les lumières...". Je pense que cette belle phrase peut éclairer les discussions de Jésus avec les pharisiens dont fait état l'Évangile.
En effet, le message de l'évangile d'aujourd'hui nous invite à mettre les choses à la bonne place, à laisser de côté ce qui est accessoire et non-essentiel, à dépasser les pratiques de toutes sortes pour aller au fond de l'âme, au fond du cœur des personnes, pour accueillir les « dons les meilleurs » qui viennent d’en haut.
Regardons plus en détail la scène de l'Évangile rapportée par saint Marc.
I- Une discussion
Jésus ici discute avec les autorités du temps (pharisiens et scribes) du lavage des mains avant les repas. On constate avec la pandémie que nous vivons actuellement que ce n'est pas banal. Le lavage des mains est devenu un pratique obligatoire un peu partout maintenant. Et à cause des dangers de contagion de la COVID, on utilise des crèmes ou des produits pour se protéger.
Pour les Juifs du temps de Jésus, il ne s'agissait pas seulement d'une pratique sanitaire, mais aussi d'une prescription religieuse à laquelle on ne peut en aucun cas se soustraire. Ils en faisaient une obligation absolue. Jésus ici apporte une nuance et il n'en fait pas un absolu religieux. Ce qui fait qu'il laisse ses disciples passer par-dessus cette prescription.
Retenons bien ceci : Jésus ici ne dit pas de ne pas se laver les mains, mais il profite de cette discussion pour donner un message; Le voici en deux mots : ce qui est caractéristique de ses disciples – et donc de nous chrétiens d’aujourd’hui – c’est que la religion et la morale vont ensemble. Il n’y a pas de séparation : les rites extérieurs, les comportements extérieurs pour bien faire, cela doit aller avec le cœur, avec l’intérieur
Pourquoi ? Parce que Jésus veut qu’on ajuste ses comportements selon ce qu’on croit, ou encore dit autrement, que ce que l’on croit se manifeste dans notre agir. Il invite à aller au-delà des pratiques et des rites. Comme le dira saint Jacques plus tard dans cette merveilleuse lettre dont on vient de lire un extrait : « Devant Dieu notre Père, la manière pure et irréprochable de pratiquer la religion, c’est de venir en aide aux orphelins et aux veuves dans leur malheur, et de se garder propre au milieu du monde » (Jacques 1, 27).
II – Un message ouvert
Ceci étant dit, il ne faudrait pas, en parlant de ce message de Jésus, juger le monde autour de nous, car parfois les actions extérieures posées peuvent s’expliquer de diverses façons et seul Dieu sonde les reins et les cœurs comme on dit.
Je pense entre autres à tous nos grands-parents qui ont peut-être paru ne faire que des gestes extérieurs, des pratiques religieuses extérieures etc. avant le concile Vatican II, mais je me garderais de les juger, car je suis sûr que le cœur y était pour la plupart. Comme on dit c’est l’intention qui compte, ce qu’il y a dans le cœur. Dieu voit dans le secret.
Jésus dénonce, en passant, les personnes qui laissent leur intérieur s’enténébrer et qui ainsi produisent toutes sortes de comportements malsains. C’est pourquoi on peut dire en terme d’aujourd’hui que Jésus nous invite à réveiller notre conscience et à développer une conscience droite. Trop souvent, on la laisse s’endormir. On agit sans trop se poser de questions. On prône une tolérance excessive, une liberté sans retenue, une spontanéité sans questionnements « Moi je suis comme cela » entend-on…et un point c’est tout.
Or ici Jésus nous montre que toute morale vraiment chrétienne et évangélique c‘est la conscience qui se laisse éclairer et guider par sa foi et par l’évangile.
III- Application
Autrefois il y avait, vous vous en souvenez, les examens de conscience qu’on nous invitait à faire le soir avant de se coucher. Aujourd’hui, il faudrait peut-être penser à restaurer une forme d’examen de conscience. Le pape François y invitait les gens dans une homélie (11 octobre 2014) en disant : "Avoir un cœur recueilli, un cœur dans lequel nous savons ce qui se passe et ici et là, nous pouvons exercer une pratique ancienne mais efficace de l’Église : l’examen de conscience. Qui d’entre nous, le soir, avant de finir sa journée, reste tout seul ou toute seule et se pose la question : qu’est-ce qui s’est passé aujourd’hui dans mon cœur ? Qu’est-il arrivé ? Quelles émotions ont traversé mon cœur ? Si nous ne faisons pas cela, nous ne réussissons pas ni à bien veiller ni à bien protéger notre cœur”.
Si on ne s’arrête pas de temps à autre, on s’endort. On évite de se remettre en question. On prend des habitudes qui nous emprisonnent. Ou encore on remet sans cesse à plus tard.
La Parole de Dieu aujourd’hui nous invite par Jésus à nous arrêter, à nous interroger sur nos motivations pour faire la lumière sur ce qui est à l’intérieur de nous. Ce que Jésus veut c’est qu’on agisse avec une liberté intérieure, par nous-mêmes, en prenant nos responsabilités au sérieux.
Conclusion
Bien sûr, nous n’arriverons pas toujours à agir parfaitement. Il y a tout un cheminement à faire, il y a des fautes, des erreurs, des manquements, des "coches mal taillées », mais ce qui compte c’est d’y aller avec sa conscience éclairée par la Parole de Dieu, d’y mette son cœur.
Que cette messe nous aide à nous ouvrir de plus en plus à la lumière de Celui qui est pour nous est le Chemin, la Vérité et la Vie.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
29 août 2021
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Vous n’ajouterez rien à ce que je vous ordonne… vous garderez les commandements du Seigneur » (Dt 4, 1-2.6-8)
Lecture du livre du Deutéronome
Moïse disait au peuple :
« Maintenant, Israël, écoute les décrets et les ordonnances
que je vous enseigne pour que vous les mettiez en pratique.
Ainsi vous vivrez, vous entrerez, pour en prendre possession,
dans le pays que vous donne le Seigneur, le Dieu de vos pères.
Vous n’ajouterez rien à ce que je vous ordonne,
et vous n’y enlèverez rien,
mais vous garderez les commandements du Seigneur votre Dieu
tels que je vous les prescris.
Vous les garderez, vous les mettrez en pratique ;
ils seront votre sagesse et votre intelligence
aux yeux de tous les peuples.
Quand ceux-ci entendront parler de tous ces décrets,
ils s’écrieront :
‘Il n’y a pas un peuple sage et intelligent
comme cette grande nation !’
Quelle est en effet la grande nation
dont les dieux soient aussi proches
que le Seigneur notre Dieu est proche de nous
chaque fois que nous l’invoquons ?
Et quelle est la grande nation
dont les décrets et les ordonnances soient aussi justes
que toute cette Loi que je vous donne aujourd’hui ? »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 14 (15), 2-3a, 3bc-4ab, 4d-5)
R/ Seigneur, qui séjournera sous ta tente ? (Ps 14, 1a)
Celui qui se conduit parfaitement,
qui agit avec justice
et dit la vérité selon son cœur.
Il met un frein à sa langue.
Il ne fait pas de tort à son frère
et n’outrage pas son prochain.
À ses yeux, le réprouvé est méprisable
mais il honore les fidèles du Seigneur.
Il ne reprend pas sa parole.
Il prête son argent sans intérêt,
n’accepte rien qui nuise à l’innocent.
Qui fait ainsi demeure inébranlable.
DEUXIÈME LECTURE
« Mettez la Parole en pratique » (Jc 1, 17-18.21b-22.27)
Lecture de la lettre de saint Jacques
Mes frères bien-aimés,
les présents les meilleurs, les dons parfaits,
proviennent tous d’en haut,
ils descendent d’auprès du Père des lumières,
lui qui n’est pas, comme les astres,
sujet au mouvement périodique ni aux éclipses.
Il a voulu nous engendrer par sa parole de vérité,
pour faire de nous comme les prémices de toutes ses créatures.
Accueillez dans la douceur la Parole semée en vous ;
c’est elle qui peut sauver vos âmes.
Mettez la Parole en pratique,
ne vous contentez pas de l’écouter :
ce serait vous faire illusion.
Devant Dieu notre Père,
un comportement religieux pur et sans souillure,
c’est de visiter les orphelins et les veuves dans leur détresse,
et de se garder sans tache au milieu du monde.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes » (Mc 7, 1-8.14-15.21-23)
Alléluia. Alléluia.
Le Père a voulu nous engendrer par sa parole de vérité,
pour faire de nous comme les prémices de toutes ses créatures.
Alléluia. (Jc 1, 18)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem,
se réunissent auprès de Jésus,
et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas
avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées.
– Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs,
se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger,
par attachement à la tradition des anciens ;
et au retour du marché,
ils ne mangent pas avant de s’être aspergés d’eau,
et ils sont attachés encore par tradition
à beaucoup d’autres pratiques :
lavage de coupes, de carafes et de plats.
Alors les pharisiens et les scribes demandèrent à Jésus :
« Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas
la tradition des anciens ?
Ils prennent leurs repas avec des mains impures. »
Jésus leur répondit :
« Isaïe a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites,
ainsi qu’il est écrit :
Ce peuple m’honore des lèvres,
mais son cœur est loin de moi.
C’est en vain qu’ils me rendent un culte ;
les doctrines qu’ils enseignent
ne sont que des préceptes humains.
Vous aussi, vous laissez de côté le commandement de Dieu,
pour vous attacher à la tradition des hommes. »
Appelant de nouveau la foule, il lui disait :
« Écoutez-moi tous, et comprenez bien.
Rien de ce qui est extérieur à l’homme
et qui entre en lui
ne peut le rendre impur.
Mais ce qui sort de l’homme,
voilà ce qui rend l’homme impur. »
Il disait encore à ses disciples, à l’écart de la foule :
« C’est du dedans, du cœur de l’homme,
que sortent les pensées perverses :
inconduites, vols, meurtres,
adultères, cupidités, méchancetés,
fraude, débauche, envie,
diffamation, orgueil et démesure.
Tout ce mal vient du dedans,
et rend l’homme impur. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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