Carrefour Kairos - Site personnel d`Hermann Giguèrehttps://www.hgiguere.net/2024-03-28T12:30:01+01:00Webzine Maker46.814776-71.2https://www.hgiguere.net/favicon.icohttps://www.hgiguere.net/var/style/logo.jpg?v=1219314725Homélie pour le 24e dimanche du temps ordinaire Année A : « Pardonner soixante-dix fois sept fois... »2023-09-12T21:51:00+02:00https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-24e-dimanche-du-temps-ordinaire-Annee-A-Pardonner-soixante-dix-fois-sept-fois_a1137.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/74876188-52097582.jpg2023-09-12T18:00:00+02:00Hermann Giguère
Je me suis senti mal à l'aise un moment pour commenter l'épisode de l'évangile de ce dimanche. Pourquoi? Je me le suis demandé.
Est-ce parce qu'il s'agissait de parler de pardon? Je ne le crois pas. À la réflexion, je pense que ce qui m'a dérangé dans le texte c'est la démesure, le caractère invraisemblable de plusieurs détails à commencer par la réponse de Jésus à Pierre : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. »
I - Le récit de saint Mathieu
Reprenons le récit que nous avons entendu. Dans la parabole, la somme demandée au serviteur est exorbitante : dix milles talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent précise la nouvelle traduction de l’évangile). Cette somme correspond à quelques millions de dollars aujourd'hui. On ne voit pas comment le serviteur a pu contracter une telle dette. Même s'il se met en faillite, on est loin du compte.
Puis, plus loin, les cent deniers eux représentent une très, très petite somme, quelques dollars d'aujourd'hui. Une si petite somme ne justifie pas la prison.
Enfin, en conclusion, le maître devant l'attitude du serviteur à l'égard de son collègue n'a aucune pitié. Il le condamne sans appel.
A la réflexion, j'ai compris que ces détails invraisemblables ne sont pas là pour qu'on s'y arrête pour eux-mêmes. Ils sont des images grossissantes qui nous renvoient à une leçon. Ils n'ont d'autre but que de faire ressortir le message de cette parabole. Tout devient clair si on se rappelle que Jésus nous parle ici de la manière d'agir de Dieu avec son peuple, avec nous. Qu'est-ce que Jésus veut qu'on retienne de ce récit? Regardons-y de plus près.
II - Le message de la parabole
Un. S'il est demandé au disciple de pardonner soixante-dix fois sept fois, c’est qu’il ne doit pas attendre la réciprocité de son pardon, la réconciliation effective ou encore la disparition des conflits. Il pardonnera sans attendre de retour. Comme le Père qui pardonne sans cesse, le disciple dans son cœur ne doit jamais laisser la haine, la dureté prendre racine. C’est un regard de compassion, de bonté qu’il doit toujours porter sur ses frères et sœurs.
Deux. Le serviteur de la parabole est en dette de façon si démesurée avec son maître qu’il ne peut s’en tirer que grâce à la bonté, à la miséricorde de celui-ci. Le disciple de Jésus lui aussi, parce qu’il est pécheur, ne peut prétendre se sauver par lui-même. Il a besoin de l’amour, de la compassion, de la miséricorde de son Père du ciel. Dans nos relations avec Dieu on ne peut jouer au donnant-donnant. Tes réalisations humaines, ta bonté d’homme ou de femme, comparée à l’amour de Dieu ne sont rien, dirait saint Jean de la Croix. Il n’y a pas de commune mesure entre Dieu et l’Homme.
III – Application
Voilà pourquoi le disciple doit apprendre à se libérer de ses mesures humaines, calculées avec ses manières de voir et d’agir, pour s’introduire, s’initier, s’adapter aux mesures de Dieu, aux manières d’agir de Dieu. Dans cette histoire, notre attention doit se porter sur le roi miséricordieux, mais non pas sur le comportement du serviteur ingrat et impitoyable. C’est le message d’aujourd’hui bien mis en évidence dans la conclusion du récit que je vous relis : « Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ? » (verset 33)
« Comme moi-même… » Cette invitation à s’adapter de plus en plus aux manières d’agir de Dieu nous donne l’occasion de nous remettre en question. Notre attitude envers les autres restera toujours le meilleur critère de discernement. Agissons-nous à la manière de Dieu ? C’est pour avoir oublié de suivre cette voie que le serviteur est condamné. C’est pour l’avoir oublié qu’au jugement final les uns s’entendront dire « J’ai eu faim et tu ne m'as pas nourri, J’ai eu soif et tu ne m’as pas donné à boire, J’étais malade et tu ne m’as pas visité… » (Mathieu 25, 34-36)
Conclusion
Que cette Eucharistie renouvelle en nous le goût de marcher à la suite de Jésus qui, dans sa vie, n’a eu d’autre attitude que de suivre la manière d’agir de Dieu et qui nous donne par la communion à son Corps et à son Sang la grâce d’y arriver nous aussi.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
12 septembre 2023
b[LECTURES DE LA MESSE pour le 24e dimanche du temps ordinaire Année A]b
PREMIÈRE LECTURE
« Pardonne à ton prochain le tort qu’il t’a fait ; alors, à ta prière, tes péchés seront remis » (Si 27, 30 – 28, 7)
Lecture du livre de Ben Sira le Sage
Rancune et colère, voilà des choses abominables
où le pécheur est passé maître.
Celui qui se venge
éprouvera la vengeance du Seigneur ;
celui-ci tiendra un compte rigoureux de ses péchés.
Pardonne à ton prochain le tort qu’il t’a fait ;
alors, à ta prière, tes péchés seront remis.
Si un homme nourrit de la colère contre un autre homme,
comment peut-il demander à Dieu la guérison ?
S’il n’a pas de pitié pour un homme, son semblable,
comment peut-il supplier pour ses péchés à lui ?
Lui qui est un pauvre mortel, il garde rancune ;
qui donc lui pardonnera ses péchés ?
Pense à ton sort final et renonce à toute haine,
pense à ton déclin et à ta mort,
et demeure fidèle aux commandements.
Pense aux commandements
et ne garde pas de rancune envers le prochain,
pense à l’Alliance du Très-Haut
et sois indulgent pour qui ne sait pas.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 102 (103), 1-2, 3-4, 9-10, 11-12)
R/ Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d’amour. (Ps 102, 8)
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n’oublie aucun de ses bienfaits !
Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d’amour et de tendresse.
Il n’est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches ;
il n’agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.
Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
aussi loin qu’est l’orient de l’occident,
il met loin de nous nos péchés.
DEUXIÈME LECTURE
« Si nous vivons, si nous mourons, c’est pour le Seigneur » (Rm 14, 7-9)
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
Frères,
aucun d’entre nous ne vit pour soi-même,
et aucun ne meurt pour soi-même :
si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ;
si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur.
Ainsi, dans notre vie comme dans notre mort,
nous appartenons au Seigneur.
Car, si le Christ a connu la mort, puis la vie,
c’est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Je ne te dis pas de pardonner jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois » (Mt 18, 21-35)
Alléluia. Alléluia.
Je vous donne un commandement nouveau,
dit le Seigneur :
« Aimez-vous les uns les autres,
comme je vous ai aimés. »
Alléluia. (cf. Jn 13, 34)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander :
« Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi,
combien de fois dois-je lui pardonner ?
Jusqu’à sept fois ? »
Jésus lui répondit :
« Je ne te dis pas jusqu’à sept fois,
mais jusqu’à 70 fois sept fois.
Ainsi, le royaume des Cieux est comparable
à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
Il commençait,
quand on lui amena quelqu’un
qui lui devait dix mille talents
(c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent).
Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser,
le maître ordonna de le vendre,
avec sa femme, ses enfants et tous ses biens,
en remboursement de sa dette.
Alors, tombant à ses pieds,
le serviteur demeurait prosterné et disait :
‘Prends patience envers moi,
et je te rembourserai tout.’
Saisi de compassion, le maître de ce serviteur
le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons
qui lui devait cent pièces d’argent.
Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant :
‘Rembourse ta dette !’
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait :
‘Prends patience envers moi,
et je te rembourserai.’
Mais l’autre refusa
et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait.
Ses compagnons, voyant cela,
furent profondément attristés
et allèrent raconter à leur maître
tout ce qui s’était passé.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit :
‘Serviteur mauvais !
je t’avais remis toute cette dette
parce que tu m’avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour,
avoir pitié de ton compagnon,
comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?’
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux
jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait.
C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera,
si chacun de vous ne pardonne pas à son frère
du fond du cœur. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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Homélie pour le 15e dimanche du temps ordinaire Année C : « Qui est mon prochain? »2022-07-09T04:53:00+02:00https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-15e-dimanche-du-temps-ordinaire-Annee-C-Qui-est-mon-prochain_a1072.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/64228922-46109411.jpg2022-07-05T18:00:00+02:00Hermann Giguère
Vous avez reconnu facilement cette parabole que je viens de lire : la parabole du bon Samaritain. Elle fait partie de notre patrimoine religieux et culturel. C’est une des paraboles de l’évangile qui est la plus connue. Cette histoire - c’est-ce qu’est une parabole - est racontée par Jésus lorsqu’un Docteur de la Loi, un personnage important de son temps, lui pose la question « Qui est mon prochain? ».
I – La réponse de Jésus
Remarquez que Jésus ne donne pas une réponse d’intellectuel, une réponse théorique. Il ne se met pas à parler de la situation économique de son temps etc. Mais il donne une réponse concrète qui est compréhensible et applicable par chaque personne qui l’écoute et par nous encore aujourd’hui.
Commet découvre-t-on son prochain? Pour répondre à cette question, reprenons la parabole que Jésus raconte et mettez-nous à la place du blessé sur le bord de la route.
S’il est encore conscient - l’évangile ne le dit pas - il voit passer des gens qui ne prennent pas la peine de s’arrêter : un prêtre d’abord, puis un lévite (c’est-à-dire quelqu’un qui travaillait au temple de Jérusalem). On peut imaginer qu’il en passe encore d’autres aussi qui ne s’arrêtent pas.
Soudain quelqu’un s’arrête. Qu’est-ce qu’il fait? Il s’approche, panse les plaies du blessé, il le fait monter sur son âne et il le conduit à l’auberge. Il prend soin de lui et il paye même l’aubergiste pour qu’il le garde.
Quand le blessé se sera remis, il ne se demandera pas longtemps qui a été son prochain. Car il se rappellera qu’il était à moitié mort et que c’est cet homme, le Samaritain, qui a pris soin de lui et s’est occupé de lui. C''est lui qui s'est fait proche de lui. C'est lui, le Samaritain, qui est le prochain du blessé sur la route.
II – La leçon à retenir
C'est ce que Jésus veut qu'on retienne. À la fin de l’évangile, Jésus demande au Docteur de la Loi « Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme qui était tombé entre les mains des bandits? » Le Docteur répond « Celui qui a fait preuve de bonté envers lui ». Et Jésus de conclure « Va et toi aussi, fais de même ». Le prochain ce n’est pas seulement les autres, c’est aussi nous qui nous faisons proches.
Revenons à notre blessé. Comment, une fois guéri, va-t-il se comporter? S'il rencontre son bon Samaritain, il va sûrement le remercier. Mais, il ne le reverra probablement jamais. Que lui reste-il à faire?
S'il a du cœur, il ne pourra plus jamais, quand l’occasion se présentera, passer à côté des besoins des autres sans faire ce qu’il peut. Il sera marqué par cette expérience d’avoir été sauvé par quelqu’un et il se fera à son tour un proche, un prochain pour d’autres personnes.
III – Jésus le bon Samaritain
Mes amis, nous sommes tous et toutes ce blessé de la route de Jéricho, nous faisons partie de l'humanité blessée par le péché.. Comme le blessé de la route de Jéricho nous avons besoin de quelqu'un qui s'arrête pour nous sauver. Celui qui s’arrête c’est Jésus. C’est lui le bon Samaritain. Il se fait proche de nous, il se fait notre prochain. Il se penche sur l’humanité blessée. Il multiplie les guérisons et les pardons. Il vient vers nous avec amour et compassion. Il se fait miséricordieux. Malgré nos fautes et nos erreurs, il nous relève et il nous conduit à Dieu.
L’évangile d’aujourd’hui nous invite donc à retenir que si Jésus, le Fils de Dieu, s'est fait proche de nous pour nous sauver et nous conduire à Dieu, comme lui nous devons nous faire proches de nos frères et sœurs pour les aimer comme Lui nous a aimés. C’est là le cœur de son enseignement : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ».
Conclusion
En poursuivant notre célébration, nous demanderons au Seigneur de renouveler notre regard pour que cette semaine nous sachions le reconnaître dans les autres, en particulier ceux et celles qui ont le plus besoin que l’on s’approche d’eux et d’elles par notre aide et notre amitié, par un coup de téléphone, par une visite, par un service, que sais-je ?
Demandons au Seigneur la grâce de nous émouvoir des peines, des blessures et des besoins de nos frères et sœurs pour devenir à notre tour, comme Jésus, des bons Samaritains. C’est ce que je nous souhaite à tous et à toutes,
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
5 juillet 2022
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Elle est tout près de toi, cette Parole, afin que tu la mettes en pratique » (Dt 30, 10-14)
Lecture du livre du Deutéronome
Moïse disait au peuple :
« Écoute la voix du Seigneur ton Dieu,
en observant ses commandements et ses décrets
inscrits dans ce livre de la Loi,
et reviens au Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur et de toute ton âme.
Car cette loi que je te prescris aujourd’hui
n’est pas au-dessus de tes forces
ni hors de ton atteinte.
Elle n’est pas dans les cieux, pour que tu dises :
‘Qui montera aux cieux
nous la chercher ?
Qui nous la fera entendre,
afin que nous la mettions en pratique ?’
Elle n’est pas au-delà des mers, pour que tu dises :
‘Qui se rendra au-delà des mers
nous la chercher ?
Qui nous la fera entendre,
afin que nous la mettions en pratique ?’
Elle est tout près de toi, cette Parole,
elle est dans ta bouche et dans ton cœur,
afin que tu la mettes en pratique. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 68, 14, 17, 30-31, 33-34, 36ab.37)
R/ Cherchez Dieu, vous les humbles
et votre cœur vivra.
Moi, je te prie, Seigneur :
c’est l’heure de ta grâce ;
dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi,
par ta vérité sauve-moi.
Réponds-moi, Seigneur,
car il est bon, ton amour ;
dans ta grande tendresse,
regarde-moi.
Et moi, humilié, meurtri,
que ton salut, Dieu, me redresse.
Et je louerai le nom de Dieu par un cantique,
je vais le magnifier, lui rendre grâce.
Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête :
« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
Car le Seigneur écoute les humbles,
il n’oublie pas les siens emprisonnés.
Car Dieu viendra sauver Sion
et rebâtir les villes de Juda.
patrimoine pour les descendants de ses serviteurs,
demeure pour ceux qui aiment son nom.
OU BIEN
PSAUME
(Ps 18b (19), 8, 9, 10, 11)
R/ Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ! (Ps 18b, 9ab)
La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.
Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.
La crainte qu’il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :
plus désirables que l’or,
qu’une masse d’or fin,
plus savoureuses que le miel
qui coule des rayons.
DEUXIÈME LECTURE
« Tout est créé par lui et pour lui » (Col 1, 15-20)
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens
Le Christ Jésus est l’image du Dieu invisible,
le premier-né, avant toute créature :
en lui, tout fut créé,
dans le ciel et sur la terre.
Les êtres visibles et invisibles,
Puissances, Principautés,
Souverainetés, Dominations,
tout est créé par lui et pour lui.
Il est avant toute chose,
et tout subsiste en lui.
Il est aussi la tête du corps, la tête de l’Église :
c’est lui le commencement,
le premier-né d’entre les morts,
afin qu’il ait en tout la primauté.
Car Dieu a jugé bon
qu’habite en lui toute plénitude
et que tout, par le Christ,
lui soit enfin réconcilié,
faisant la paix par le sang de sa Croix,
la paix pour tous les êtres
sur la terre et dans le ciel.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Qui est mon prochain ? » (Lc 10, 25-37)
Alléluia. Alléluia.
Tes paroles, Seigneur, sont esprit et elles sont vie ;
tu as les paroles de la vie éternelle.
Alléluia. (cf. Jn 6, 63c.68c)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
un docteur de la Loi se leva
et mit Jésus à l’épreuve en disant :
« Maître, que dois-je faire
pour avoir en héritage la vie éternelle ? »
Jésus lui demanda :
« Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ?
Et comment lis-tu ? »
L’autre répondit :
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur, de toute ton âme,
de toute ta force et de toute ton intelligence,
et ton prochain comme toi-même. »
Jésus lui dit :
« Tu as répondu correctement.
Fais ainsi et tu vivras. »
Mais lui, voulant se justifier,
dit à Jésus :
« Et qui est mon prochain ? »
Jésus reprit la parole :
« Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho,
et il tomba sur des bandits ;
ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups,
s’en allèrent, le laissant à moitié mort.
Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ;
il le vit et passa de l’autre côté.
De même un lévite arriva à cet endroit ;
il le vit et passa de l’autre côté.
Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ;
il le vit et fut saisi de compassion.
Il s’approcha, et pansa ses blessures
en y versant de l’huile et du vin ;
puis il le chargea sur sa propre monture,
le conduisit dans une auberge
et prit soin de lui.
Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent,
et les donna à l’aubergiste, en lui disant :
‘Prends soin de lui ;
tout ce que tu auras dépensé en plus,
je te le rendrai quand je repasserai.’
Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain
de l’homme tombé aux mains des bandits ? »
Le docteur de la Loi répondit :
« Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. »
Jésus lui dit :
« Va, et toi aussi, fais de même. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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Homélie pour le 16e dimanche du temps ordinaire Année B : « Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas »2021-07-14T20:16:00+02:00https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-16e-dimanche-du-temps-ordinaire-Annee-B- Alors-a-pied-de-toutes-les-villes-ils-coururent-la-bas_a1017.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/56061127-41817791.jpg2021-07-13T18:00:00+02:00Hermann Giguère
De quoi s’agit-il dans l’évangile d’aujourd’hui? On peut retenir plusieurs choses comme l’invitation à se reposer un peu : « Venez à l’écart », ou la ruée des foules sur Jésus pour l’entendre ou encore le regard de Jésus sur le gens qui est saisi de compassion devant leurs attentes.
Derrière ces scènes charmantes sur le bord du Lac de Galilée, une constante se dégage : Jésus attire les foules. Nous voyons ici comme ailleurs dans l’évangile les gens courir après Jésus au point de lui enlever le temps de repos qu’il était en droit de prendre. Jésus et les apôtres qu’il a envoyés en mission ne peuvent se dérober aux foules qui ont le goût de les entendre de nouveau.
Arrêtons un peu sur ce phénomène, si vous le voulez bien
I – Il leur enseignait longuement
C’est bien sûr la personne même de Jésus qui attire : il fait des miracles, il guérit autour de lui, il est à l’écoute des gens, il ne condamne pas, il va vers les plus démunis et vers les petits.
Jésus a sûrement été une personne fascinante du genre de ce qu'on voit de nos jours avec une personne comme le pape François qui lui aussi attire les foules par sa simplicité, son ouverture et sa proximité avec les plus pauvres.
Mais dans les deux cas, pour juger de leur popularité, il faut aller plus loin que leur personne et nous trouvons la réponse dans l’évangile que nous venons d’entendre.
Ce qui attire les foules c’est l’enseignement, le message qui est livré. De Jésus saint Marc dit « Il se mit à les instruire longuement ». Il leur enseignait longuement. Et, comme Jésus, le pape François marque notre temps par des paroles fortes lors de ses voyages, dans ses homélies quotidiennes ou dans ses encycliques celle sur l’écologie et la protection de la terre, notre demeure commune qui se nomme Laudato si’ .
II – Un message qui ne passera jamais
Quel est cet enseignement? Il ne s’agit pas d’un message théorique, de vérités à croire seulement ou d’une doctrine intellectuelle, mais d’un enseignement qui apporte aux gens une parole d’amour et d’espoir, une parole qui touche ce dont les personnes on le plus besoin. Ce sont des paroles qui sont « esprit et vie » comme dira Jésus dans l’évangile de saint Jean (Jean 6, 63). Jésus n’impose pas de fardeaux, il ne vient pas écraser les personnes, il vient les libérer, les rendre responsables et libres.
Le pape François reprend le même message. Vous vous souvenez de son mot sur les personnes homosexuelles qui a fait le tour du monde « Qui suis-je pour les juger? »
Des paroles qui ouvrent sur la compassion, la bonté et l’amour du prochain qui est le message central de Jésus : « Aimez-vous les uns les autres ».
Nous aujourd’hui comme disciples de Jésus, nous sommes appelés à apporter au monde ces paroles d’espoir, d’amour, de tendresse et de compassion dont il a tant besoin. Laissons-nous émouvoir comme Jésus devant les foules où on nous dit qu’il était pris de pitié devant elles. La pitié dont il est question ici c’est la compassion et la bonté.
Avoir pitié, dans le langage de tous les jours, c’est une phrase qui n’a pas bonne presse, qui ne sonne pas bien : « J’ai pitié de toi, pauvre toi ». « Ils sont dans le trou, j’en ai pitié ». C’est souvent péjoratif, ça paraît comme du mépris. Mais la pitié dont fait état l’évangéliste en parlant du regard de Jésus sur les gens, c’est tout autre chose. La vraie pitié, c’est la bonté, la compassion. Compatir c’est se laisser toucher le cœur, se mettre à la place de l’autre, prendre le temps de le comprendre, de l’écouter, de lui apporter aussi de l’aide quand on peut .
C’est cela que veut dire l’évangéliste saint Marc lorsqu’il note que Jésus regardait les foules avec pitié.
III – Application
Retenons cette leçon si vous le voulez et essayons nous aussi de regarder les gens autour de nous avec pitié c'est-à-dire avec bonté et compassion, Demandons au Seigneur de changer nos cœurs au besoin et acceptons de donner de notre temps parfois pour aider. Ce qui est important c’est que les malheurs des autres ne passent pas inaperçus â coté de nous. Une parole parfois peut apporter beaucoup.
Hélas! notre société invite plutôt à la dureté, c’est pourquoi les catholiques croyants doivent lutter de diverses façons pour que la bonté, la compassion pour les autres soient au rendez-vous dans notre société.
i^^
Conclusion
Que cette Eucharistie nous aide à partager un peu plus ce que nous avons, pas seulement nos ressources, notre argent, mais surtout notre cœur, Je le souhaite pour tous et pour toutes.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
13 juillet 2021
LECTURES DE LA MESSE pour le 16e dimanche du temps ordinaire Année B
PREMIÈRE LECTURE
« Je ramènerai le reste de mes brebis, je susciterai pour elles des pasteurs » (Jr 23, 1-6)
Lecture du livre du prophète Jérémie
Quel malheur pour vous, pasteurs !
Vous laissez périr et vous dispersez
les brebis de mon pâturage
– oracle du Seigneur !
C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur, le Dieu d’Israël,
contre les pasteurs qui conduisent mon peuple :
Vous avez dispersé mes brebis, vous les avez chassées,
et vous ne vous êtes pas occupés d’elles.
Eh bien ! Je vais m’occuper de vous,
à cause de la malice de vos actes
– oracle du Seigneur.
Puis, je rassemblerai moi-même le reste de mes brebis
de tous les pays où je les ai chassées.
Je les ramènerai dans leur enclos,
elles seront fécondes et se multiplieront.
Je susciterai pour elles des pasteurs
qui les conduiront ;
elles ne seront plus apeurées ni effrayées,
et aucune ne sera perdue
– oracle du Seigneur.
Voici venir des jours
– oracle du Seigneur,
où je susciterai pour David un Germe juste :
il régnera en vrai roi, il agira avec intelligence,
il exercera dans le pays le droit et la justice.
En ces jours-là, Juda sera sauvé,
et Israël habitera en sécurité.
Voici le nom qu’on lui donnera :
« Le-Seigneur-est-notre-justice. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 22 (23), 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6)
R/ Le Seigneur est mon berger :
rien ne saurait me manquer. (cf. Ps 22, 1)
Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche,
il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l’honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m’accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j’habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.
DEUXIÈME LECTURE
« Le Christ est notre paix : des deux, le Juif et le païen, il a fait une seule réalité » (Ep 2, 13-18)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens
Frères,
maintenant, dans le Christ Jésus, vous qui autrefois étiez loin,
vous êtes devenus proches par le sang du Christ.
C’est lui, le Christ, qui est notre paix :
des deux, le Juif et le païen, il a fait une seule réalité ;
par sa chair crucifiée,
il a détruit ce qui les séparait, le mur de la haine ;
il a supprimé les prescriptions juridiques de la loi de Moïse.
Ainsi, à partir des deux, le Juif et le païen,
il a voulu créer en lui un seul Homme nouveau en faisant la paix,
et réconcilier avec Dieu les uns et les autres en un seul corps
par le moyen de la croix ;
en sa personne, il a tué la haine.
Il est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix,
la paix pour vous qui étiez loin,
la paix pour ceux qui étaient proches.
Par lui, en effet, les uns et les autres,
nous avons, dans un seul Esprit, accès auprès du Père.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Ils étaient comme des brebis sans berger » (Mc 6, 30-34)
Alléluia. Alléluia.
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia. (Jn 10, 27)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
après leur première mission,
les Apôtres se réunirent auprès de Jésus,
et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné.
Il leur dit :
« Venez à l’écart dans un endroit désert,
et reposez-vous un peu. »
De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux,
et l’on n’avait même pas le temps de manger.
Alors, ils partirent en barque
pour un endroit désert, à l’écart.
Les gens les virent s’éloigner,
et beaucoup comprirent leur intention.
Alors, à pied, de toutes les villes,
ils coururent là-bas
et arrivèrent avant eux.
En débarquant, Jésus vit une grande foule.
Il fut saisi de compassion envers eux,
parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger.
Alors, il se mit à les enseigner longuement.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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Homélie pour le 24e dimanche du temps ordinaire Année A « Pardonner soixante-dix fois sept fois... »2020-09-14T02:03:00+02:00https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-24e-dimanche-du-temps-ordinaire-Annee-A-Pardonner-soixante-dix-fois-sept-fois_a968.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/47684781-37649402.jpg2020-09-08T18:00:00+02:00Hermann Giguère
Je me suis senti mal à l'aise un moment pour commenter l'épisode de l'évangile de ce dimanche. Pourquoi? Je me le suis demandé.
Est-ce parce qu'il s'agissait de parler de pardon? Je ne le crois pas. À la réflexion, je pense que ce qui m'a dérangé dans le texte c'est la démesure, le caractère invraisemblable de plusieurs détails à commencer par la réponse de Jésus à Pierre : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. »
I - Le récit de saint Mathieu
Reprenons le récit que nous avons entendu. Dans la parabole, la somme demandée au serviteur est exorbitante : dix milles talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent précise la nouvelle traduction de l’évangile). Cette somme correspond à quelques millions de dollars aujourd'hui. On ne voit pas comment le serviteur a pu contracter une telle dette. Même s'il se met en faillite, on est loin du compte.
Puis, plus loin, les cent derniers eux représentent une très, très petite somme, quelques dollars d'aujourd'hui. Une si petite somme ne justifie pas la prison.
Enfin, en conclusion, le maître devant l'attitude du serviteur à l'égard de son collègue n'a aucune pitié. Il le condamne sans appel.
A la réflexion, j'ai compris que ces détails invraisemblables ne sont pas là pour qu'on s'y arrête pour eux-mêmes. Ils sont des images grossissantes qui nous renvoient à une leçon. Ils n'ont d'autre but que de faire ressortir le message de cette parabole. Tout devient clair si on se rappelle que Jésus nous parle ici de la manière d'agir de Dieu avec son peuple, avec nous. Qu'est-ce que Jésus veut qu'on retienne de ce récit? Regardons-y de plus près.
II - Le message de la parabole
Un. S'il est demandé au disciple de pardonner soixante-dix fois sept fois, c’est qu’il ne doit pas attendre la réciprocité de son pardon, la réconciliation effective ou encore la disparition des conflits. Il pardonnera sans attendre de retour. Comme le Père qui pardonne sans cesse, le disciple dans son cœur ne doit jamais laisser la haine, la dureté prendre racine. C’est un regard de compassion, de bonté qu’il doit toujours porter sur ses frères et sœurs.
Deux. Le serviteur de la parabole est en dette de façon si démesurée avec son maître qu’il ne peut s’en tirer que grâce à la bonté, à la miséricorde de celui-ci. Le disciple de Jésus lui aussi, parce qu’il est pécheur, ne peut prétendre se sauver par lui-même. Il a besoin de l’amour, de la compassion, de la miséricorde de son Père du ciel. Dans nos relations avec Dieu on ne peut jouer au donnant-donnant. Tes réalisations humaines, ta bonté d’homme ou de femme, comparée à l’amour de Dieu ne sont rien, dirait saint Jean de la Croix. Il n’y a pas de commune mesure entre Dieu et l’Homme.
III – Application
Voilà pourquoi le disciple doit apprendre à se libérer de ses mesures humaines, calculées avec ses manières de voir et d’agir, pour s’introduire, s’initier, s’adapter aux mesures de Dieu, aux manières d’agir de Dieu. Dans cette histoire, notre attention doit se porter le roi miséricordieux, mais non pas sur le comportement du serviteur ingrat et impitoyable. C’est le message d’aujourd’hui bien mis en évidence dans la conclusion du récit que je vous relis : « Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ? » (verset 33)
« Comme moi-même… » Cette invitation à s’adapter de plus en plus aux manières d’agir de Dieu nous donne l’occasion de nous remettre en question. Notre attitude envers les autres restera toujours le meilleur critère de discernement. Agissons-nous à la manière de Dieu ? C’est pour avoir oublié de suivre cette voie que le serviteur est condamné. C’est pour l’avoir oublié qu’au jugement final les uns s’entendront dire « J’ai eu faim et tu ne m'as pas nourri, J’ai eu soif et tu ne m’as pas donné à boire, J’étais malade et tu ne m’as pas visité… » (Mathieu 25, 34-36)
Conclusion
Que cette Eucharistie renouvelle en nous le goût de marcher à la suite de Jésus qui, dans sa vie, n’a eu d’autre attitude que de suivre la manière d’agir de Dieu et qui nous donne par la communion à son Corps et à son Sang la grâce d’y arriver nous aussi.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
13 septembre 2020
LECTURES DE LA MESSE pour le 24e dimanche du temps ordinaire Année A
PREMIÈRE LECTURE
« Pardonne à ton prochain le tort qu’il t’a fait ; alors, à ta prière, tes péchés seront remis » (Si 27, 30 – 28, 7)
Lecture du livre de Ben Sira le Sage
Rancune et colère, voilà des choses abominables
où le pécheur est passé maître.
Celui qui se venge
éprouvera la vengeance du Seigneur ;
celui-ci tiendra un compte rigoureux de ses péchés.
Pardonne à ton prochain le tort qu’il t’a fait ;
alors, à ta prière, tes péchés seront remis.
Si un homme nourrit de la colère contre un autre homme,
comment peut-il demander à Dieu la guérison ?
S’il n’a pas de pitié pour un homme, son semblable,
comment peut-il supplier pour ses péchés à lui ?
Lui qui est un pauvre mortel, il garde rancune ;
qui donc lui pardonnera ses péchés ?
Pense à ton sort final et renonce à toute haine,
pense à ton déclin et à ta mort,
et demeure fidèle aux commandements.
Pense aux commandements
et ne garde pas de rancune envers le prochain,
pense à l’Alliance du Très-Haut
et sois indulgent pour qui ne sait pas.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 102 (103), 1-2, 3-4, 9-10, 11-12)
R/ Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d’amour. (Ps 102, 8)
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n’oublie aucun de ses bienfaits !
Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d’amour et de tendresse.
Il n’est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches ;
il n’agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.
Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
aussi loin qu’est l’orient de l’occident,
il met loin de nous nos péchés.
DEUXIÈME LECTURE
« Si nous vivons, si nous mourons, c’est pour le Seigneur » (Rm 14, 7-9)
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
Frères,
aucun d’entre nous ne vit pour soi-même,
et aucun ne meurt pour soi-même :
si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ;
si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur.
Ainsi, dans notre vie comme dans notre mort,
nous appartenons au Seigneur.
Car, si le Christ a connu la mort, puis la vie,
c’est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Je ne te dis pas de pardonner jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois » (Mt 18, 21-35)
Alléluia. Alléluia.
Je vous donne un commandement nouveau,
dit le Seigneur :
« Aimez-vous les uns les autres,
comme je vous ai aimés. »
Alléluia. (cf. Jn 13, 34)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander :
« Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi,
combien de fois dois-je lui pardonner ?
Jusqu’à sept fois ? »
Jésus lui répondit :
« Je ne te dis pas jusqu’à sept fois,
mais jusqu’à 70 fois sept fois.
Ainsi, le royaume des Cieux est comparable
à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
Il commençait,
quand on lui amena quelqu’un
qui lui devait dix mille talents
(c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent).
Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser,
le maître ordonna de le vendre,
avec sa femme, ses enfants et tous ses biens,
en remboursement de sa dette.
Alors, tombant à ses pieds,
le serviteur demeurait prosterné et disait :
‘Prends patience envers moi,
et je te rembourserai tout.’
Saisi de compassion, le maître de ce serviteur
le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons
qui lui devait cent pièces d’argent.
Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant :
‘Rembourse ta dette !’
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait :
‘Prends patience envers moi,
et je te rembourserai.’
Mais l’autre refusa
et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait.
Ses compagnons, voyant cela,
furent profondément attristés
et allèrent raconter à leur maître
tout ce qui s’était passé.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit :
‘Serviteur mauvais !
je t’avais remis toute cette dette
parce que tu m’avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour,
avoir pitié de ton compagnon,
comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?’
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux
jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait.
C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera,
si chacun de vous ne pardonne pas à son frère
du fond du cœur. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Homélie pour la fête du Christ, Roi de l'Univers Année C : « Quand tu viendras dans ton Royaume »2021-10-07T14:58:00+02:00https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-la-fete-du-Christ-Roi-de-l-Univers-Annee-C-Quand-tu-viendras-dans-ton-Royaume_a921.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/37667147-33178350.jpg2019-11-19T18:00:00+01:00Hermann Giguère
La scène de l’évangile qui rapporte les paroles du bon larron et la réponse de Jésus a été choisie pour la fête du Christ Roi en cette année C. Elle m’a interpellé profondément. De quel Royaume parle le bon larron ? Quel paradis lui promet Jésus?
Essayons de réponde à mes questions. Vous en avez peut-être d’autres. Elles trouveront des réponses, je vous le souhaite, Mais revenons à mes questions.
I – Les lectures
Pour y répondre les deux premières lectures ouvrent des portes suggestives. La lecture du deuxième livre de Samuel nous montre une figure du Christ Roi dans l’Ancien Testament, le roi David.
Il fut choisi pour instaurer la monarchie en Israël et il fut un grand roi avec hélas! des ratés comme son adultère avec la femme d’un de ses généraux, Bethsabée la femme d’Urie le Hittite. Le prophète Samuel sera envoyé par Dieu pour l’inviter à reconnaître son péché et à faire pénitence. David le fera avec humilité (Cf. 2 Samuel 12,7 ) .
Malgré ses limites, le personnage du roi David tel que décrit par le premier livre de Samuel dans la première lecture nous livre un élément essentiel qui est au cœur du Royaume de Dieu. Le Royaume de Dieu n’est pas une récompense ni la propriété du roi. C’est Dieu qui choisit et consacre. « Le Seigneur t’a dit : ‘Tu seras le berger d’Israël mon peuple, tu seras le chef d’Israël. » Le royaume de David n'est pas son royaume à lui. Il est le terrain où Dieu se manifeste et où il étend son règne d’amour.
Il en est ainsi aussi du paradis que promet Jésus au bon larron. C’est le lieu de la rencontre avec Dieu où il se révèle présent dans son amour pour tous ceux et celles qui s’y retrouvent après leur mort.
Vous voyez que cette première lecture nous indique des pistes intéressantes pour bien comprendre ce que signifie la fête du Christ Roi dont le royaume est celui de Dieu dans les cœurs et dans l’univers entier.
II – Quel Royaume?
Pour décrire ce Royaume de Dieu que le Christ instaure, le texte de l’évangile nous donne trois pistes qui se dégagent de la scène du bon larron. Le Christ annonce, ici sur la croix, un royaume où règnent le pardon, la compassion et la miséricorde.
Le pardon. La réponse directe de Jésus au bon larron est l'expression claire du pardon qui lui est accordé. « Aujourd’hui tu seras avec moi ». Le pardon a ceci de particulier qu’il peut changer la situation du tout au tout en un instant. Le pécheur est sauvé par le sang du Christ. C’est ici l’action de Dieu qui est mise de l’avant, celle d'un Dieu qui pardonne et efface les fautes.
La compassion. Le Christ Roi par sa mort sur la croix manifeste de façon paradoxale et spectaculaire la compassion de Dieu pour l’humanité pécheresse. C'est ce qu'il fait pour le bon larron qui le reconnaît lorsqu’il dit à son compagnon de supplice « Lui il n’a rien fait ». « Nous c’est juste d’être punis ». Jésus assume en lui la vie du bon larron. C'est le sens premier du mot compassion qui signifie à l'origine « souffrir avec ». Il offre la vie du bon larron avec la sienne au Père.
La miséricorde. Tout ce mouvement de compassion provient du regard miséricordieux que partage Jésus avec son Père. La miséricorde vient du dedans du cœur. Elle va vers la personne telle qu’elle est. Elle s’émeut même de la voir parfois se perdre. Elle l’attend comme le fait le père de l’enfant prodigue (Cf. Luc 15, 34). Le Christ Roi ressemble à ce père. Il n’exclut personne. Il attend. Son royaume n'est pas de ce monde comme il l'a dit a Pilate (Jean 18, 36).
Sur la croix, Pilate avait fait mettre une inscription : « Celui-ci est les roi des Juifs ». Cette inscription se voulait dérisoire. Mais Jésus peut porter ce titre de roi car son Royaume existe même s’il n’a rien de commun avec celui des rois de la terre. Son Royaume en est un de pardon, de compassion et de miséricorde. En un mot un Royaume d’amour.
III – Application
Comme nous y invite saint Paul dans la deuxième lecture, rendons grâce à Dieu de ce Roi et de ce Royaume qu'il nous donne en Jésus Christ. « Rendez grâce à Dieu le Père, qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints, dans la lumière. Nous arrachant au pouvoir des ténèbres, il nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé ». Merci Seigneur de nous avoir « placé dans le Royaume de ton Fils bien-aimé ».
La fête du Christ Roi lors de sa création en 1925 voulait affirmer la suprématie du Christ dont le Royaume ne se définit pas par des projets politiques. Elle a pris parfois hélas! des couleurs politiques, mais depuis le concile Vatican II, on en a fait une fête universelle qui est le sommet du parcours liturgique de l’année pour montrer que sur la terre, dans le cieux, dans les cœurs tout est orienté vers le Christ, Alpha et Omega, chef du Corps de l’Église, image du Dieu invisible, premier-né de toutes créatures et Roi de l’univers (cf. deuxième lecture).
Cette image d’un Christ Roi universel est très riche et peut encore aujourd’hui nous inspirer en la relisant avec les textes des Écritures comme le fait la fête d’aujourd’hui avec la conversation de Jésus avec le bon larron. Nous pouvons ainsi redire avec foi et confiance cette demande de la prière du Notre Père « Que ton règne vienne! ».
Conclusion
Oui, dans notre messe d’aujourd’hui laissons notre prière monter vers le Père en union avec le Christ Roi qui le devient par son obéissance dans la mort sur la croix et que le Père exalte dans la résurrection.
Oui Père! « Que ton Règne vienne! »
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
24 novembre 2019
Lectures de la messe pour la fête de Jésus Christ Roi de l'Univers
Première lecture
« Ils donnèrent l’onction à David pour le faire roi sur Israël » (2 S 5, 1-3)
Lecture du deuxième livre de Samuel
En ces jours-là,
toutes les tribus d’Israël vinrent trouver David à Hébron
et lui dirent :
« Vois ! Nous sommes de tes os et de ta chair.
Dans le passé déjà, quand Saül était notre roi,
c’est toi qui menais Israël en campagne et le ramenais,
et le Seigneur t’a dit :
‘Tu seras le berger d’Israël mon peuple,
tu seras le chef d’Israël.’ »
Ainsi, tous les anciens d’Israël
vinrent trouver le roi à Hébron.
Le roi David fit alliance avec eux, à Hébron,
devant le Seigneur.
Ils donnèrent l’onction à David
pour le faire roi sur Israël.
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 121 (122), 1-2, 3-4, 5-6)
R/ Dans la joie, nous irons
à la maison du Seigneur. (cf. Ps 121, 1)
Quelle joie quand on m’a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !
Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un !
C’est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur,
là qu’Israël doit rendre grâce au nom du Seigneur.
C’est là le siège du droit,
le siège de la maison de David.
Appelez le bonheur sur Jérusalem :
« Paix à ceux qui t’aiment ! »
Deuxième lecture
« Dieu nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé » (Col 1, 12-20)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens
Frères,
rendez grâce à Dieu le Père,
qui vous a rendus capables
d’avoir part à l’héritage des saints,
dans la lumière.
Nous arrachant au pouvoir des ténèbres,
il nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé :
en lui nous avons la rédemption,
le pardon des péchés.
Il est l’image du Dieu invisible,
le premier-né, avant toute créature :ns le ciel et sur la terre.
Les êtres visibles et invisibles,
Puissances, Principautés,
Souverainetés, Dominations,
tout est créé par lui et pour lui.
Il est avant toute chose,
et tout subsiste en lui.
Il est aussi la tête du corps, la tête de l’Église :
c’est lui le commencement,
le premier-né d’entre les morts,
afin qu’il ait en tout la primauté.
Car Dieu a jugé bon
qu’habite en lui toute plénitude
et que tout, par le Christ,
lui soit enfin réconcilié,
faisant la paix par le sang de sa Croix,
la paix pour tous les êtres
sur la terre et dans le ciel.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume » (Lc 23, 35-43)
Alléluia. Alléluia.
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.
Béni soit le Règne qui vient, celui de David notre père.
Alléluia. (cf. Mc 11, 9b.10a)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
on venait de crucifier Jésus,
et le peuple restait là à observer.
Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient :
« Il en a sauvé d’autres :
qu’il se sauve lui-même,
s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui ;
s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée,
en disant :
« Si tu es le roi des Juifs,
sauve-toi toi-même ! »
Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui :
« Celui-ci est le roi des Juifs. »
L’un des malfaiteurs suspendus en croix
l’injuriait :
« N’es-tu pas le Christ ?
Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »
Mais l’autre lui fit de vifs reproches :
« Tu ne crains donc pas Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c’est juste :
après ce que nous avons fait,
nous avons ce que nous méritons.
Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
Et il disait :
« Jésus, souviens-toi de moi
quand tu viendras dans ton Royaume. »
Jésus lui déclara :
« Amen, je te le dis :
aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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Homélie pour le 16e dimanche du temps ordinaire Année B « Il fut saisi de compassion envers eux »2018-07-16T14:35:00+02:00https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-16e-dimanche-du-temps-ordinaire-Annee-B-Il-fut-saisi-de-compassion-envers-eux_a844.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/22137793-24960825.jpg2018-07-17T20:00:00+02:00Hermann Giguère
Ce qui m’a frappé dans l’évangile d’aujourd’hui c’est l’attirance que Jésus exerce sur les foules. Une vraie star. Nous voyons, ici comme ailleurs dans l’évangile, les gens courir après Jésus au point de lui enlever le temps de repos qu’il était en droit de prendre.
Arrêtons un peu sur ce phénomène, si vous le voulez bien
I – Il leur enseignait longuement
C’est bien sûr la personne même de Jésus qui attire. Il sort du lot : il fait des miracles, il guérit autour de lui, il est à l’écoute des gens, il ne condamne pas, il va vers les plus démunis et vers les petits.
Jésus a sûrement été une personne fascinante. On peut se faire une petite idée de cette fascination lorsqu’on regarde de nos jours une personne comme le pape François qui lui aussi attire les foules par sa simplicité, son ouverture et sa proximité avec les plus pauvres.
Mais dans les deux cas, pour juger de leur popularité, il faut aller plus loin que leur personne et nous trouvons la réponse dans l’évangile que nous venons d’entendre.
Ce qui attire les foules vers Jésus c’est l’enseignement, le message qui est livré. De Jésus saint Marc dit « Il se mit à les instruire longuement ».
II – Un message qui ne passera jamais
Quel est cet enseignement? Il ne s’agit pas d’un message théorique, de vérités à croire seulement ou d’une doctrine intellectuelle, mais d’un enseignement qui apporte aux gens une parole d’amour et d’espoir, une parole qui touche ce dont les personnes on le plus besoin. Ce sont des paroles qui sont « esprit et vie » comme dira Jésus dans l’évangile de saint Jean (Jean 6, 63). Jésus n’impose pas de fardeaux, il ne vient pas écraser les personnes, il vient les libérer, les rendre responsables et libres.
Le pape François reprend le même message. Vous vous souvenez de son mot sur les personnes homosexuelles qui a fait le tour du monde « Qui suis-je pour les juger? »
Des paroles qui ouvrent sur la compassion, la bonté et l’amour du prochain qui est le message central de Jésus : « Aimez-vous les uns les autres ».
III- Application
Nous aujourd’hui comme disciples de Jésus, nous sommes appelés à apporter au monde ces paroles d’espoir, d’amour, de tendresse et de compassion dont il a tant besoin. Laissons-nous émouvoir comme Jésus devant les foules où on nous dit qu’il était pris de compassion devant elles. « Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. »
La compassion? Compatir c’est se laisser toucher le cœur, ne pas s’occuper seulement de nous, ne pas écraser les autres, mais au contraire, se mettre à la place de l’autre, prendre le temps de le comprendre, de l’écouter, de lui apporter aussi de l’aide quand on peut.
La compassion cela ne veut pas dire se sentir coupable et essayer de se faire pardonner. Non c’est quelque chose de gratuit, de désintéressé.
C’est à cela que pense l’évangéliste saint Marc lorsqu’il note que Jésus regardait les foules avec compassion.
Retenons cette leçon si vous le voulez et essayons nous aussi de regarder les gens autour de nous avec avec bonté et compassion, Demandons au Seigneur de changer nos cœurs si besoin est et notre regard. Il est important que les malheurs des autres ne passent pas inaperçus à coté de nous. Une parole parfois peut apporter beaucoup. Acceptons de donner de notre temps pour aider.
Notre société invite plutôt à la dureté, c’est pourquoi les catholiques croyants doivent lutter de diverses façons pour que la bonté, la compassion pour les autres soient au rendez-vous dans notre société.
Conclusion
Que cette Eucharistie nous aide à partager un peu plus ce que nous avons, pas seulement nos ressources, notre argent, mais surtout notre cœur. Je le souhaite pour tous et pour toutes.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
17 juillet 2018
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Canonisation du Frère André - Homélie de Mgr Gérald C. Lacroix : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos »2010-11-24T02:13:00+01:00https://www.hgiguere.net/Canonisation-du-Frere-Andre-Homelie-de-Mgr-Gerald-C-Lacroix-Venez-a-moi-vous-tous-qui-peinez-sous-le-poids-du-fardeau_a367.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/2421968-3395407.jpg2010-10-19T03:28:00+02:00Hermann Giguère
Mgr Gérald Lacroix, administrateur diocésain de l'Archidiocèse de Québec s'est dit convaincu qu’il faut profiter de la canonisation du frère André pour redonner un nouvel élan à la communauté chrétienne du Québec. Il présidait, le dimanche 17 octobre 2010, le jour même de la canonisation du Frère André, une messe en son honneur à la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec. Celle-ci était remplie de fidèles de tout âge. Pendant toute la célébraton, l'intériorité et la joie étaient palpables. La Maîtrise de petits chanteurs de Québec assurait le chant.
Nous vous invitons à lire le merveilleux texte Version PDF que Mgr Lacroix a donné comme homélie. Il en a profité pour dégager des pistes ouvertes pour notre Église diocésaine à la lumière de cet événement exceptionnel que celui de la canonisation du premier saint québécois et canadien. Sainte Marguerite d'Youville, fondatrice des Soeurs grises de Montréal, l'avait précédé en 1990.
Bonne lecture!
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