Carrefour Kairos - Site personnel d`Hermann Giguèrehttps://www.hgiguere.net/2024-03-29T01:07:42+01:00Webzine Maker46.814776-71.2https://www.hgiguere.net/favicon.icohttps://www.hgiguere.net/var/style/logo.jpg?v=1219314725Homélie pour le 27e dimanche du temps ordinaire Année B : « Ce que Dieu a uni... »2021-09-27T18:24:00+02:00https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-27e-dimanche-du-temps-ordinaire-Annee-B-Ce-que-Dieu-a-uni_a1028.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/57702658-42716111.jpg2021-09-28T18:00:00+02:00Hermann Giguère
En écoutant la première lecture et l’évangile, nous voici ce matin amenés dans un sujet discuté, controversé et palpitant cependant puisqu’il touche toute l’Église et toutes les communautés chrétiennes. Il s’agit du rapport de l’homme et de la femme, de leur union dans le mariage et de leur témoignage dans la société.
I – Des discussions vives autrefois et aujourd’hui
Lorsqu’on s’arrête à l’évangile qui vient d’être lu, on voit que, du temps de Jésus, comme aujourd'hui, des questions concrètes se posaient. Jésus est confronté à celles-ci. Dans le cas qui nous occupe, il s’agit des réglementations concernant le divorce où un mari pouvait renvoyer sa femme. La loi juive donnait des précisions qui sont rapportées ici.
Le temps a passé et ce ne sont plus seulement les juifs qui ont établi des règles pour le divorce. Nos états modernes l’ont fait. Ils ont prévu aussi une protection pour les couples qui ne veulent pas s’engager dans un mariage même civil. D'un autre côté, la question des divorcés remariés suscite de nombreuses interrogations dans l’Église. Le pape François a convoqué en 2015 les évêques pour une réunion, un Synode sur la famille, où la question a été discutée. On y a rappelé la doctrine traditionnelle en ouvrant toutefois à la conscience bien formée des personnes les décisions de fréquenter ou non l’Eucharistie, pour les personnes divorcées et remariées, en faisant un cheminement de discernement.
Nous avons ici dans les paroles de Jésus, sans les précisions que les cas concrets demandent, le rappel de la doctrine traditionnelle de l’Église catholique.
II – Un héritage à conserver et à valoriser
Dans une société comme la nôtre où les situations de couples sont si diversifiées, où existent même des reconnaissances juridiques de couples de même sexe, les paroles de Jésus paraissent à contre-courant. Pourtant, en reprenant ce qu’on trouve dans le récit du livre de la Genèse que nous a rappelé la première lecture, ces paroles de Jésus font état d'un héritage à conserver.
C’est dire la continuité qu’il y a dans la réponse de Jésus. Celui-ci ne se trouve pas autorisé à dire autre chose que ce qui est déjà et il rappelle, avec à-propos, la parole de Genèse : « Ce que Dieu a uni, que homme ne le sépare pas ». Il s’agit ici de ce qu’on a appelé, dans un terme technique, l’indissolubilité du mariage que les premiers chrétiens ont adoptée d’emblée. Saint Paul le dit clairement dans sa lettre aux Corinthiens.
Cet héritage est basé sur une vision de l'être humain dans sa nature d’être sexué, d’homme et de femme, et sur la complémentarité de ceux-ci. Toute cette vision conduit à favoriser le développement d’un amour stable dans le couple chrétien et amène en même temps une richesse très intimement liée à celui-ci dans la famille qui, par les enfants, crée une nouvelle église, pourrait-on dire. En effet les époux chrétiens deviennent comme le dit saint Paul une image des relations du Christ et de l’Église, avec leurs enfants ils forment le noyau d’une église domestique où tous sont accueillis et se soutiennent mutuellement.
Voilà l’héritage et le plan de Dieu pour les époux que les paroles de Jésus nous invitent à proposer.
III- Application
Comme on l’a dit en commençant, les réalisations concrètes souffrent bien des variations et des divergences. Le document final du Synode sur la famille en 2015 le constate lorsqu'il écrit : « Dans la formation à la vie conjugale et familiale, l’approche pastorale devra tenir compte de la pluralité des situations concrètes » (Numéro 34). Il n’est pas dans mon propos ici de juger ces situations, mais j'aimerais toutefois rappeler qu'il y a un principe qui doit toujours être mis de l'avant, c’est celui de respecter les personnes sans les juger.
Ainsi, on peut voir les paroles de Jésus, non pas comme des paroles qui enferment les personnes dans des cadres étouffants, mais plutôt comme des paroles qui rappellent l’héritage et le sens profond de l’union de l’homme et de la femme. Dans les cheminements des couples qui ont la foi, il sera parfois difficile de réaliser pleinement les souhaits des paroles de Jésus, mais il faut toujours être attentif aux valeurs qui, elles, doivent être protégées et développées.
Dans le mariage chrétien comme le dit le Synode sur la famille de 2015 les époux cultivent l’amour et l’entraide mutuelle qui est leur premier but. Ils se donnent l’un à l’autre totalement dans une union corps et âmes et ils acceptent que leur amour se prolonge dans des enfants qu’ils reçoivent comme un cadeau du Seigneur. Ils sont ouverts sur la société qui les entoure et sur les autres auxquels ils ne restent jamais étrangers.
Voici un extrait du document final de ce Synode de 2015 qui le dit bien : « L’homme et la femme accueillent ce don [de l'amour] et en prennent soin afin que leur amour puisse durer toujours. Face à la sensibilité de notre temps et aux difficultés effectives à maintenir des engagements définitifs, l’Église est appelée à proposer les exigences et le projet de vie de l’évangile de la famille et du mariage chrétien. » (Numéro 48) Et plus loin, les membres du Synode continuent en disant : « Selon l’ordre de la création, l’amour conjugal entre un homme et une femme et la transmission de la vie sont ordonnés l’un à l’autre (cf. Genèse 1, 27-28). De cette façon, le Créateur a fait participer l’homme et la femme à l’œuvre de sa création et a en même temps fait d’eux des instruments de son amour, leur confiant la responsabilité de l’avenir de l’humanité à travers la transmission de la vie humaine. » (Numéro 63)
Conclusion
Voilà quelques réflexions choisies parmi plusieurs possibilités. Ce qui est le plus important ce ne sont pas mes réflexions, mais la vie des couples chrétiens. Ils sont sur un chemin où ils s’ouvrent aux appels de Dieu. Chaque couple et chaque famille sont appelés à être à leur façon une image de l’amour et de la fidélité de Dieu pour son Peuple.
N’ayons pas peur de les confier au Seigneur dans une prière fréquente. Les difficultés d’aujourd’hui touchent les jeunes couples en particulier, ils ont besoin de notre soutien et de notre prière.
Que ce repas à la table de la famille de Dieu que forme la communauté chrétienne réunie autour de la Parole de Dieu et du Corps et du Sang du Christ nourrisse tous nos repas familiaux et annonce le repas éternel dans la gloire du ciel auquel nous aspirons toutes et tous et auquel nous sommes toutes et tous appelés.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
28 septembre 2021
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Tous deux ne feront plus qu’un » (Gn 2, 18-24)
Lecture du livre de la Genèse
Le Seigneur Dieu dit :
« Il n’est pas bon que l’homme soit seul.
Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. »
Avec de la terre, le Seigneur Dieu modela
toutes les bêtes des champs et tous les oiseaux du ciel,
et il les amena vers l’homme
pour voir quels noms il leur donnerait.
C’étaient des êtres vivants,
et l’homme donna un nom à chacun.
L’homme donna donc leurs noms à tous les animaux,
aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes des champs.
Mais il ne trouva aucune aide qui lui corresponde.
Alors le Seigneur Dieu fit tomber sur lui un sommeil mystérieux,
et l’homme s’endormit.
Le Seigneur Dieu prit une de ses côtes,
puis il referma la chair à sa place.
Avec la côte qu’il avait prise à l’homme,
il façonna une femme
et il l’amena vers l’homme.
L’homme dit alors :
« Cette fois-ci, voilà l’os de mes os
et la chair de ma chair !
On l’appellera femme – Ishsha –,
elle qui fut tirée de l’homme – Ish. »
À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme,
et tous deux ne feront plus qu’un.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 127 (128), 1-2, 3, 4-6)
R/ Que le Seigneur nous bénisse
tous les jours de notre vie ! (cf. Ps 127, 5ac)
Heureux qui craint le Seigneur
et marche selon ses voies !
Tu te nourriras du travail de tes mains :
Heureux es-tu ! À toi, le bonheur !
Ta femme sera dans ta maison
comme une vigne généreuse,
et tes fils, autour de la table,
comme des plants d’olivier.
Voilà comment sera béni
l’homme qui craint le Seigneur.
De Sion, que le Seigneur te bénisse !
Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie,
et tu verras les fils de tes fils. Paix sur Israël.
DEUXIÈME LECTURE
« Celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés doivent tous avoir même origine » (He 2, 9-11)
Lecture de la lettre aux Hébreux
Frères,
Jésus, qui a été abaissé un peu au-dessous des anges,
nous le voyons couronné de gloire et d’honneur
à cause de sa Passion et de sa mort.
Si donc il a fait l’expérience de la mort,
c’est, par grâce de Dieu, au profit de tous.
Celui pour qui et par qui tout existe
voulait conduire une multitude de fils jusqu’à la gloire ;
c’est pourquoi il convenait qu’il mène à sa perfection, par des souffrances,
celui qui est à l’origine de leur salut.
Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés
doivent tous avoir même origine ;
pour cette raison,
Jésus n’a pas honte de les appeler ses frères,
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » (Mc 10, 2-16)
Alléluia. Alléluia.
Si nous nous aimons les uns les autres,
Dieu demeure en nous ;
en nous, son amour atteint la perfection.
Alléluia. (1 Jn 4, 12)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
des pharisiens abordèrent Jésus
et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient :
« Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
Jésus leur répondit :
« Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui dirent :
« Moïse a permis de renvoyer sa femme
à condition d’établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua :
« C’est en raison de la dureté de vos cœurs
qu’il a formulé pour vous cette règle.
Mais, au commencement de la création,
Dieu les fit homme et femme.
À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme,
et tous deux deviendront une seule chair.
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
Donc, ce que Dieu a uni,
que l’homme ne le sépare pas ! »
De retour à la maison,
les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
Il leur déclara :
« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre
devient adultère envers elle.
Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre,
elle devient adultère. »
Des gens présentaient à Jésus des enfants
pour qu’il pose la main sur eux ;
mais les disciples les écartèrent vivement.
Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit :
« Laissez les enfants venir à moi,
ne les empêchez pas,
car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.
Amen, je vous le dis :
celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu
à la manière d’un enfant
n’y entrera pas. »
Il les embrassait
et les bénissait en leur imposant les mains.
– Acclamons la Parole de Dieu.
OU LECTURE BREVE
ÉVANGILE
« Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » (Mc 10, 2-12)
En ce temps-là,
des pharisiens abordèrent Jésus
et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient :
« Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
Jésus leur répondit :
« Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui dirent :
« Moïse a permis de renvoyer sa femme
à condition d’établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua :
« C’est en raison de la dureté de vos cœurs
qu’il a formulé pour vous cette règle.
Mais, au commencement de la création,
Dieu les fit homme et femme.
À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme,
et tous deux deviendront une seule chair.
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
Donc, ce que Dieu a uni,
que l’homme ne le sépare pas ! »
De retour à la maison,
les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
Il leur déclara :
« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre
devient adultère envers elle.
Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre,
elle devient adultère. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Homélie pour le 27e dimanche du temps ordinaire Année B « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »2018-10-03T19:42:00+02:00https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-27e-dimanche-du-temps-ordinaire-Annee-B-Ce-que-Dieu-a-uni-que-l-homme-ne-le-separe-pas-_a855.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/22786335-25333364.jpg2018-10-02T20:00:00+02:00Hermann Giguère
En écoutant la première lecture et l’évangile, nous voici ce matin amenés dans un sujet discuté, controversé et palpitant cependant puisqu’il touche toute l’Église et toutes les communautés chrétiennes. Il s’agit du rapport de l’homme et de la femme, de leur union dans le mariage et de leur témoignage dans la société.
I – Des discussions vives autrefois et aujourd’hui
Lorsqu’on s’arrête à l’évangile qui vient d’être lu, on voit que, du temps de Jésus, des questions concrètes se posaient. Il est confronté à celles-ci. Dans le cas qui nous occupe, il s’agit des réglementations concernant le divorce où un mari pouvait renvoyer sa femme. La loi juive donnait des précisions qui sont rapportées ici.
Le temps a passé et ce ne sont plus seulement les juifs qui ont établi des règles pour le divorce. Nos états modernes l’ont fait. Ils ont prévu aussi une protection pour les couples qui ne veulent pas s’engager dans un mariage même civil. D'un autre côté, la question des divorcés remariés suscite de nombreuses interrogations dans l’Église. Le pape François a convoqué en 2015 les évêques pour une réunion, un Synode sur la famille, où la question a été discutée. On y a rappelé la doctrine traditionnelle en ouvrant toutefois les décisions de fréquenter ou non l’Eucharistie pour les personnes divorcées et remariées à la conscience bien formée des personnes dans cette situation au cours d’un cheminement de discernement.
Nous avons ici dans les paroles de Jésus, sans les précisions que les cas concrets demandent, le rappel de la doctrine traditionnelle de l’Église catholique.
II – Un héritage à conserver et à valoriser
Dans une société comme la nôtre où les situations de couples sont si diversifiées, où existent même des reconnaissances juridiques de couples de même sexe, les paroles de Jésus paraissent à contre-courant. Pourtant, en reprenant ce qu’on trouve dans le récit du livre de la Genèse que nous a rappelé la première lecture, ces paroles de Jésus font état d'un héritage à conserver.
C’est dire la continuité qu’il y a dans la réponse de Jésus. Celui-ci ne se trouve pas autorisé à dire autre chose que ce qui est déjà et il rappelle, avec à-propos, la parole de Genèse : « Ce que Dieu a uni, que homme ne le sépare pas ». Il s’agit ici de ce qu’on a appelé, dans un terme technique, l’indissolubilité du mariage que les premiers chrétiens ont adopté d’emblée. Saint Paul le dit clairement dans sa lettre aux Corinthiens.
Cet héritage est basé sur une vision de l'être humain dans sa nature d’être sexué, d’homme et de femme, et sur la complémentarité de ceux-ci. Toute cette vision conduit à favoriser le développement d’un amour stable dans le couple chrétien et amène en même temps une richesse très intimement liée à celui-ci dans la famille qui, par les enfants, crée une nouvelle église, pourrait-on dire. En effet les époux chrétiens deviennent comme le dit saint Paul une image des relations du Christ et de l’Église, avec leurs enfants ils forment le noyau d’une église domestique où tous sont accueillis et se soutiennent mutuellement.
Voilà l’héritage et le plan de Dieu pour les époux que les paroles de Jésus nous invitent à proposer.
III- Application
Comme on l’a dit en commençant, les réalisations concrètes souffrent bien des variations et des divergences. Le document final du Synode sur la famille en 2015 le constate lorsqu'il écrit : « Dans la formation à la vie conjugale et familiale, l’approche pastorale devra tenir compte de la pluralité des situations concrètes » (Numéro 34). Il n’est pas dans mon propos ici de juger ces situations, mais j'aimerais toutefois rappeler qu'il y a un principe qui doit toujours être mis de l'avant, c’est celui de respecter les personnes sans les juger.
Ainsi, on peut voir les paroles de Jésus, non pas comme des paroles qui enferment les personnes dans des cadres étouffants, mais plutôt comme des paroles qui rappellent l’héritage et le sens profond de l’union de l’homme et de la femme. Dans les cheminements des couples qui ont la foi, il sera parfois difficile de réaliser pleinement les souhaits des paroles de Jésus,mais il faut toujours être attentif aux valeurs qui, elles, doivent être protégées et développées.
Dans le mariage chrétien comme le dit le Synode sur la famille de 2015 les époux cultivent l’amour et l’entraide mutuelle qui est leur premier but. Ils se donnent l’un à l’autre totalement dans une union corps et âmes et ils acceptent que leur amour se prolonge dans des enfants qu’ils reçoivent comme un cadeau du Seigneur. Ils sont ouverts sur la société qui les entoure et sur les autres auxquels ils ne restent jamais étrangers.
Voici un extrait du document final de ce Synode de 2015 qui le dit bien : « L’homme et la femme accueillent ce don [de l'amour] et en prennent soin afin que leur amour puisse durer toujours. Face à la sensibilité de notre temps et aux difficultés effectives à maintenir des engagements définitifs, l’Église est appelée à proposer les exigences et le projet de vie de l’évangile de la famille et du mariage chrétien. » (Numéro 48) Et plus loin, les membres du Synode continuent en disant : « Selon l’ordre de la création, l’amour conjugal entre un homme et une femme et la transmission de la vie sont ordonnés l’un à l’autre (cf. Genèse 1, 27-28). De cette façon, le Créateur a fait participer l’homme et la femme à l’œuvre de sa création et a en même temps fait d’eux des instruments de son amour, leur confiant la responsabilité de l’avenir de l’humanité à travers la transmission de la vie humaine. » (Numéro 63)
Conclusion
Voilà quelques réflexions choisies parmi plusieurs possibilités. Ce qui est le plus important ce ne sont pas mes réflexions, mais la vie des couples chrétiens. Ils sont sur un chemin où ils s’ouvrent aux appels de Dieu. Chaque couple et chaque famille sont appelés à être à leur façon une image de l’amour et de la fidélité de Dieu pour son Peuple.
N’ayons pas peur de les confier au Seigneur dans une prière fréquente. Les difficultés d’aujourd’hui touchent les jeunes en particulier, ils ont besoin de notre soutien et de notre prière.
Que ce repas à la table de la famille de Dieu que forme la communauté chrétienne réunie autour de la Parole de Dieu et du Corps et du Sang du Christ nourrisse tous nos repas familiaux et annonce le repas éternel dans la gloire du ciel auquel nous aspirons toutes et tous et auquel nous sommes toutes et tous appelés.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
2 octobre 2018
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Mgr Pierre Gaudette : Les divorcés-remariés et l’accès aux sacrements de Pénitence et d’Eucharistie Note 2 révisée2015-10-04T14:48:00+02:00https://www.hgiguere.net/Mgr-Pierre-Gaudette-Les-divorces-remaries-et-l-acces-aux-sacrements-de-Penitence-et-d-Eucharistie-Note-2-revisee_a663.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/8304827-13000109.jpg2015-09-24T03:09:00+02:00Hermann Giguère
Texte final révisé en septembre 2015 en format PDF intitulé : " Les divorcés-remariés et l’accès aux sacrements de Pénitence et d’Eucharistie (texte révisé) Octobre 2015 "
Il s'agit ici d'une version révisée d'un texte publié en avril 2015 où l’auteur a voulu apporter quelques réaménagements qui, espère-t-il, clarifient sa pensée.
Voici le plan de la réflexion de Mgr Gaudette dans le texte révisé qu’il présente ainsi :
"Le présent synode sur la famille a un but essentiellement pastoral. Il ne s’agit pas d’abord de développer le corps de doctrine concernant le mariage et la famille. Cela a été fait avec beaucoup de profondeur sous le pontificat de Jean-Paul II. Il s’agit plutôt de dégager, dans le contexte d’aujourd’hui une pastorale adéquate pour les personnes en situation problématique, et plus particulièrement pour les divorcés remariés. « Quelle attitude, par exemple, adopter face à des divorcés remariés qui fréquentent leur paroisse et expriment le désir de communier? » Question éminemment pastorale.
Pour y répondre, il nous faut au point de départ
(1) être à l’écoute des personnes en cause et discerner quelle perception elles ont de leur situation. Il nous faut aussi
(2) être conscients des difficultés inédites de la conscience morale dans une société pluraliste. Nous en déduirons
(3) la nécessité d’une approche morale et
pastorale différente de l’approche traditionnelle axée sur la formulation des normes. Enfin,
(4) nous aborderons la question plus précise des divorcés remariés."
Bonne lecture!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Séminaire de Québec
23 septembre 2015
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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Les divorcés-remariés et l’accès aux sacrements de Pénitence et d’Eucharistie Note 2 par Mgr Pierre Gaudette2015-05-26T01:42:00+02:00https://www.hgiguere.net/Les-divorces-remaries-et-l-acces-aux-sacrements-de-Penitence-et-d-Eucharistie-Note-2-par-Mgr-Pierre-Gaudette_a632.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/7410345-11415688.jpg2015-04-18T03:02:00+02:00Pierre Gaudette
Pour donner un aperçu de la position de Mgr Gaudette, voici un extrait de sa conclusion : «Plutôt que de parler de scandale, je parlerais plutôt d’une exigence de réalisme. Le divorce est toujours un échec. Il est une atteinte à l’indissolubilité attachée à tout amour véritable, surtout lorsque les conjoints s’engagent officiellement face à la société et à l’Église. Mais il faut prendre en compte la faiblesse humaine qui ne résiste pas toujours aux sollicitations extérieures ou à la routine d’une vie commune sans échanges profonds. Oui, beaucoup de mariages indissolubles se sont dissous progressivement par manque d’attention des conjoints eux-mêmes ou ont éclaté en raison de crises soudaines. C’est que l’amour, condition et ciment de l’indissolubilité, n’a pas été suffisamment nourri et entretenu. L’Église doit pouvoir accompagner ceux et celles qui ont été brisés par cet échec de leur amour. Elle doit pouvoir éventuellement leur offrir le pardon du Seigneur, même s’ils se sont engagés dans une autre union, portés qu’ils sont maintenant par un amour qu’ils souhaitent authentique envers un autre partenaire.»
Et il continue : « Mais, pour éviter toute ambiguïté - et pour le bien même des personnes en cause - il conviendrait cependant, comme on l’a déjà suggéré plus haut, que l’accès au sacrement de Pénitence et d’Eucharistie se fasse au terme d’un temps officiel de pénitence ou mieux de discernement au cours duquel les divorcés remariés feraient le point sur leur situation et sur les appels qu’ils perçoivent de la part du Seigneur. Doivent-ils revenir à leur premier mariage? Se découvrent-ils appelés à vivre la continence totale dans la deuxième union, leur alliance conjugale devant alors être vécue comme alliance fraternelle? Doivent-ils vivre positivement leur vie de couple et construire ce nouvel amour qu’ils veulent indissoluble? Comme l’exprime très bien un théologien qui est en même temps père de famille, « n’y aurait-il pas dans l’effort de vivre la deuxième union dans la générosité, dans le respect et l’amour du conjoint, dans le souci des enfants tant de la première que de la deuxième union, n’y aurait-il pas là des signes de conversion susceptibles de conduire à la réception du sacrement ? » Il y aurait tout intérêt à ce que ce temps de discernement se termine par une célébration d’accueil dont il faudrait préciser les éléments. Le scandale, aujourd’hui, ce serait de ne pas offrir le pardon sacramentel et le corps du Christ à des personnes brisées par la rupture de leur mariage, engagées dans un amour qui se veut définitif et soucieuses de reconstruire leur vie à la suite du Christ.»
Pierre Gaudette
Faculté de théologie et de sciences religieuses
Université Laval, Québec
Membre de la Commission internationale de théologie de 1997 à 2008
Le 15 avril 2015
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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Note sur les divorcés-remariés et l’accès aux sacrements de Pénitence et d’Eucharistie2015-04-18T04:16:00+02:00https://www.hgiguere.net/Note-sur-les-divorces-remaries-et-l-acces-aux-sacrements-de-Penitence-et-d-Eucharistie_a581.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/6336468-9556606.jpg2014-02-18T03:27:00+01:00Pierre Gaudette
Mgr PIerre Gaudette a été professeur d'Éthique fondamentale à l'Université Laval pendant de nombreuses années et titulaire d'un cours sur les divorcés-remariés. De 2002 à 2008 il a été secrétaire de l'Assemblée des évêques catholiques du Québec. Il a été membre de la Commission théologique internationale. Son expertise et sa compétence lui ont permis de regarder toute la question de l'accès aux sacrements des divorcés-remariés avec des points de vue qui ouvrent des perspectives nouvelles sur cette question qui est à l'ordre du jour du Consistoire extraordinaire des cardinaux avec le pape François à Rome les 20 et 21 février 2014.
La citation de saint Cyprien de Carthage sur les lapsi (chrétiens qui sous la crainte du martyre avaient renié leur foi devant les persécuteurs) que Mgr Gaudette nous propose en Annexe "mérite réflexion, écrit-il, et, me semble-t-il, ouvre une porte intéressante".