Carrefour Kairos - Site personnel d`Hermann Giguèrehttps://www.hgiguere.net/2024-03-29T09:03:51+01:00Webzine Maker46.814776-71.2https://www.hgiguere.net/favicon.icohttps://www.hgiguere.net/var/style/logo.jpg?v=1219314725Homélie pour le 30e dimanche du temps ordinaire Année A : « Le grand commandement »2023-11-01T21:06:00+01:00https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-30e-dimanche-du-temps-ordinaire-Annee-A-Le-grand-commandement_a1143.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/75165642-52590978.jpg2023-10-24T18:00:00+02:00Hermann Giguère
Dans le système parlementaire britannique qui est le nôtre au Québec et au Canada, on appelle les partis d’opposition la « Loyale Opposition de Sa Majesté » et à Ottawa, la capitale du Canada, le chef de l’opposition officielle jouit même d’une demeure et d’un budget de fonction.
S’il en est ainsi c’est qu’on considère dans notre système démocratique que l’opposition par ses questions et ses interventions permet d’en connaître plus sur les véritables intentions du gouvernement.
Toutes proportions gardées, dans les passages des derniers dimanches que l’évangile selon saint Mathieu nous a racontés, les opposants à Jésus par leurs questions - souvent dans le but de l’embêter comme celle sur le paiement de l’impôt à l’empereur romain– jouent un rôle similaire. C’est grâce à ces interventions que Jésus livre l’originalité de son message,
Nous en avons un autre exemple ce matin avec la question d'un opposant à Jésus sur le grand commandement.
I - Une nouveauté?
Commençons par noter que la réponse de Jésus faisant état de l’amour de Dieu et de l’amour du prochain à placer au cœur de son message reprend des invitations que déjà l’Ancien Testament proposait au peuple d’Israël.
Ainsi dans la fameuse prière du Schema Israël [en français : Écoute Israël] que les Juifs récitent encore deux fois par jour aujourd’hui, on dit : « Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’Unique. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. (Deutéronome 6, 4-5). Et dans le livre des Lévites, parmi de nombreuses recommandations pratiques, on trouve celle-ci : « Tu ne te vengeras pas. Tu ne garderas pas de rancune contre les fils de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis le Seigneur. » (Lévitique 19, 18).
Vous voyez que la réponse de Jésus a un côté qui ne surprend sûrement pas ses auditeurs. Ils connaissent déjà ces commandements. Leur question « Quel est le grand commandement ? » vise à ce que Jésus leur indique dans les 613 commandements qu’ils recensaient dans lesi [Écritures]i lesquels viennent en premier. Voilà la question.
La réponse de Jésus sans les surprendre va apporter un éclairage à cet ensemble de prescriptions qu’on appelait des commandements et qui étaient répartis dans les divers livres des Écritures qu’on nommait la Loi et les Prophètes.
II - Le pivot de toute la Loi et les Prophètes
En référant à ces enseignements de la Loi et des Prophètes, Jésus leur donne une orientation nouvelle. Cette nouveauté réside dans la jonction essentielle entre les deux commandements qu’il rappelle. Réécoutons la réponse de Jésus : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes ».
Dans cette réponse deux mots expriment la nouveauté apportée par Jésus « semblable » et « dépend ».
« Semblable » : Jésus met un lien insécable et indéfaisable entre l’amour de Dieu et l’amour du prochain. Il refuse de répondre aux pharisiens en mettant une priorité. L’un et l’autre commandement sont unis de telle sorte que l’un ne va pas sans l’autre.
Les premiers chrétiens l’ont compris dès les débuts de l’Église et la première lettre attribuée à l’apôtre saint Jean le proclame dans un texte percutant que vous avez sûrement entendu et retenu et que je vous cite. « Si quelqu’un dit : ‘ J’aime Dieu’, alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas. Et voici le commandement que nous tenons de lui : celui qui aime Dieu, qu’il aime aussi son frère. » (I Jean 4, 20-21).
L’enseignement de Jésus ne peut être mieux résumé.
L’autre terme que j’ai noté pour nous dans la réponse de Jésus c’est le mot « dépend » : « De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes ».
Le mot « dépend » traduit un mot grec qui implique que tout se tient ensemble et que l’une ou l’autre des parties ne peut être isolée. Tout se résume dans ces deux commandements, non pas que les autres disparaissent, mais parce qu’ils les inspirent tous et leur donnent sens.
Toutes les Écritures qui sont la Parole de Dieu ne peuvent se lire, se comprendre, se vivre en dehors de cette perspective. Le mouvement vertical – l’amour de Dieu – et le mouvement horizontal – l’amour du prochain – se croisent et se confondent comme les deux bras de la Croix.
III – Le chemin de l’amour vrai
Le chemin de l’amour de Dieu et du prochain prend sa source en Dieu lui-même qui est Amour. Ce chemin est constitué d’étapes que nous découvrons et vivons dans les situations concrètes de notre vie de couple, de célibataire, de consacré. Pour toutes et pour tous, ce chemin les amène à quitter le registre d’un amour égoïste où l’on aime l’autre (Dieu ou le prochain) pour ce que cela nous rapporte, pour notre bénéfice personnel, pour les dons qu’on reçoit.
Saint Bernard, un grand docteur de l’Église, qualifie cet amour d’amour servile ou intéressé. Il incite à marcher petit à petit vers un amour désintéressé où c’est l’autre en lui-même qui est l’objet de notre amour. Cet amour saint Bernard l’appelle amour filial et fraternel qui peut s’épanouir jusqu’au sommet de l’amour mystique.
Ce chemin de l’amour nous y sommes engagés depuis notre baptême. Le chrétien est un être que Dieu a rempli de son amour (que le Nouveau Testament appelle agapè) pour qu’il en vive et témoigne ainsi que notre Dieu est Amour.
C’est donc une Bonne nouvelle qui retentit pour nous aujourd’hui. Suivre Jésus n’est pas une affaire compliquée, remplie de prescriptions, de commandements de toutes sortes. Suivre Jésus c’est aimer comme Lui : aimer comme Dieu notre Père aime ses enfants les regardant avec des yeux toujours remplis de bonté, de compassion et de miséricorde.
Conclusion
Prenons conscience ce matin que nous sommes tous aimés de Dieu et que cet amour nous grandit et nous permet d’aimer nous aussi comme lui.
Que cette Eucharistie vienne par la communion au Corps et au Sang du Christ enraciner en nous l’amour éternel du Père pour chacun et chacune de nous et rendons lui grâces de ce don merveilleux.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
24 octobre 2023
LECTURES DE LA MESSE pour le 30e dimanche du temps ordinaire Année A
PREMIÈRE LECTURE
« Si tu accables la veuve et l’orphelin, ma colère s’enflammera » (Ex 22, 20-26)
Lecture du livre de l’Exode
Ainsi parle le Seigneur :
« Tu n’exploiteras pas l’immigré,
tu ne l’opprimeras pas,
car vous étiez vous-mêmes des immigrés au pays d’Égypte.
Vous n’accablerez pas la veuve et l’orphelin.
Si tu les accables et qu’ils crient vers moi,
j’écouterai leur cri.
Ma colère s’enflammera et je vous ferai périr par l’épée :
vos femmes deviendront veuves, et vos fils, orphelins.
Si tu prêtes de l’argent à quelqu’un de mon peuple,
à un pauvre parmi tes frères,
tu n’agiras pas envers lui comme un usurier :
tu ne lui imposeras pas d’intérêts.
Si tu prends en gage le manteau de ton prochain,
tu le lui rendras avant le coucher du soleil.
C’est tout ce qu’il a pour se couvrir ;
c’est le manteau dont il s’enveloppe,
la seule couverture qu’il ait pour dormir.
S’il crie vers moi, je l’écouterai,
car moi, je suis compatissant ! »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 17 (18), 2-3, 4.20, 47.51ab)
R/ Je t’aime, Seigneur, ma force. (Ps 17, 2a)
Je t’aime, Seigneur, ma force :
Seigneur, mon roc, ma forteresse,
Dieu mon libérateur, le rocher qui m’abrite,
mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire !
Louange à Dieu ! Quand je fais appel au Seigneur,
je suis sauvé de tous mes ennemis.
Lui m’a dégagé, mis au large,
il m’a libéré, car il m’aime.
Vive le Seigneur ! Béni soit mon Rocher !
Qu’il triomphe, le Dieu de ma victoire !
Il donne à son roi de grandes victoires,
il se montre fidèle à son messie.
DEUXIÈME LECTURE
« Vous vous êtes convertis à Dieu en vous détournant des idoles afin de servir Dieu et d’attendre son Fils » (1 Th 1, 5c-10)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens
Frères,
vous savez comment nous nous sommes comportés chez vous
pour votre bien.
Et vous-mêmes, en fait, vous nous avez imités, nous et le Seigneur,
en accueillant la Parole au milieu de bien des épreuves,
avec la joie de l’Esprit Saint.
Ainsi vous êtes devenus un modèle pour tous les croyants
de Macédoine et de Grèce.
Et ce n’est pas seulement en Macédoine et en Grèce
qu’à partir de chez vous la parole du Seigneur a retenti,
mais la nouvelle de votre foi en Dieu s’est si bien répandue partout
que nous n’avons pas besoin d’en parler.
En effet, les gens racontent, à notre sujet,
l’accueil que nous avons reçu chez vous ;
ils disent comment vous vous êtes convertis à Dieu
en vous détournant des idoles,
afin de servir le Dieu vivant et véritable,
et afin d’attendre des cieux son Fils
qu’il a ressuscité d’entre les morts,
Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, et ton prochain comme toi-même » (Mt 22, 34-40)
Alléluia. Alléluia.
Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, dit le Seigneur ;
mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui.
Alléluia. (Jn 14, 23)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
les pharisiens,
apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens,
se réunirent,
et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus
pour le mettre à l’épreuve :
« Maître, dans la Loi,
quel est le grand commandement ? »
Jésus lui répondit :
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur,
de toute ton âme et de tout ton esprit.
Voilà le grand, le premier commandement.
Et le second lui est semblable :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
De ces deux commandements
dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Homélie pour le 18e dimanche du temps ordinaire Année B : « Cailles et manne » 2021-07-23T02:13:00+02:00https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-18e-dimanche-du-temps-ordinaire-Annee-B-Cailles-et-manne_a1019.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/56061161-41817818.jpg2021-07-27T18:00:00+02:00Hermann Giguère
La première lecture nous parle de cailles et de manne. Les cailles sont des petits oiseaux délicieux à consommer et la manne était, semble-t-il, une espèce d’herbe comestible qui poussait dans le désert. N’ayez crainte, je ne vous donnerez pas des recettes pour les utiliser en cuisine. Ce qui serait intéressant peut-être! Mais ici, ce matin, je me contenterai de les regarder comme nourriture. C’est la raison pour laquelle, je pense, on a retenu ce passage du live de l’Exode comme première lecture qui reçoit une application stimulante dans les paroles de Jésus que l’Évangile nous rapporte
I- Des images
Comme je viens de le dire, ces deux aliments, les cailles et la manne, sont présentés comme une nourriture et même une nourriture merveilleuse. Vous le voyez, on est dans un monde très riche et très varié, celui de la nourriture. Lorsqu’il est question de nourriture, on peut penser aux marchés d’alimentation que nous fréquentions malgré la pandémie, ou aux marchés en plein air qui reprennent vie et où les gens à chaque jour viennent chercher ce qui les nourrira. On peut penser aussi aux images venues d'Afrique ou on voit des gens en train d’écraser les grains de mil ou de sorgo. On pourrait continuer encore longtemps avec ces images. Je m’arrête pour essayer de dégager ce qui se dégage des images de nourriture : les cailles et la manne qui ont inspiré Jésus dans le passage de l’évangile qu’on vient de lire. Il en ressort, selon moi, deux chose importantes que Jésus veut nous faire comprendre : croissance et soutien de la vie qu'il applique à la nourriture que lui donne.
II - Les effets de la nourriture
En premier lieu, la nourriture est là pour assurer le développement et la croissance des êtres. Regardons un jeune enfant ou encore un adolescent ou une adolescente. Dans les deux cas, ils se nourrissent avidement parfois. Pourquoi? . L’enfant passe ses premiers mois à se gaver au sein de sa mère puis, par la suite, à se nourrir le mieux possible pour bien former son corps. L’adolescent ou l'adolescente connaît une période intensive qui lui échappe parfois où son organisme demande continuellement d’être alimenté de toutes sortes de façons.
Voilà donc une première caractéristique de toute nourriture : la croissance et le développement de la personne. C’est la même chose dans le règne animal.
Deuxième caractéristique de la nourriture : le soutien de la vie. Regardons maintenant à l’autre bout du parcours humain et observons les personnes âgées. Elles sont soucieuses de leur nourriture parce qu'elles ont besoin de se garder en forme malgré leurs limites. Leur proches leurs disent souvent « Maman, Papa, tu ne manges pas assez ». Ou encore ils vont les aider à manger à chaque repas lorsqu’elles sont incapables de le faire par elles-mêmes. On leur facilite la tâche. C’est grâce à la nourriture que nous demeurons en vie. Sans nourriture pas de vie. Les camps de réfugiés nous le lancent en pleine face parfois, lorsque que les organismes d’aide internationale ne peuvent suffire. Ce sont alors de milliers et des milliers de personne qui décèdent.
III - Application
C’est sur cette lancée que nous pouvons maintenant relire les paroles que l’évangéliste saint Jean met dans la bouche de Jésus.
Dans ce passage Jésus, après avoir fait le miracle de la multiplication des pains, en dégage des leçons. Il commence par une invitation : « Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme ».
Ce faisant, Jésus veut sensibiliser ses auditeurs et auditrices à ce qui est important dans la vie. Il faut être conscient que les besoins physiques ne sont pas les seuls que nous avons. Nous sommes comme humains des êtres non seulement corporels mais aussi spirituels par notre intelligence et notre esprit. Au-delà des nourritures physiques, il y a des nourritures plus spirituelles comme l’art, la contemplation de la nature, les amitiés etc. Nous en avons besoin si nous voulons croître et nous développer comme personne humaine. Jésus ajoute que toutes ces nourritures humaines, physiques ou spirituelles restent, ne donnent pas ce que lui donne. Elles sont limitées, la nourriture qu’il donne, lui, est bien supérieure, car elle conduit à la vie éternelle.
Par la suite, Jésus continue en révélant que cette nourriture spirituelle qu’il donne et dont toute personne humaine a besoin a son origine en Dieu. « Ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »
Quelle belle révélation! La multiplication des pains est l’occasion pour Jésus de nous donner l’heure juste sur la nourriture dont notre être a besoin. Ce serait une vision à courte vue que de se limiter à toutes les nourritures humaines, physiques ou même spirituelles, en les séparant de leur auteur qui est Dieu qui les donne comme un père ou une mère qui nourrit ses enfants.
Voilà la merveilleuse révélation de ce passage. Notre Dieu est un Père qui s’occupe de nous nourrir pour nous faire grandir et nous développer dans la foi et nous garder remplis de la vie même de Dieu qui est en nous par le sacrement du Baptême.
Conclusion
Au cours de cette célébration prenons la peine de répéter avec confiance la prière que font les disciples « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là ».
Ce pain-là viendra au moment où nous avons faim. Il arrivera par surprise parfois comme les cailles et la manne. Il sera donné en abondance. Il permettra d’avancer avec vigueur sur la route qui est la nôtre par les voies où le Seigneur nous conduit.
Que cette Eucharistie qui nous présente sous le signe du Pain et du Vin la vraie nourriture que Dieu donne soit notre vie et qu’elle se développe en vie éternelle pour tous et toutes, ce que je vous souhaite de tout cœur.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
27 juillet 2021
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Du ciel, je vais faire pleuvoir du pain pour vous » (Ex 16, 2-4.12-15)
Lecture du livre de l’Exode
En ces jours-là,
dans le désert, toute la communauté des fils d’Israël
récriminait contre Moïse et son frère Aaron.
Les fils d’Israël leur dirent :
« Ah ! Il aurait mieux valu mourir
de la main du Seigneur, au pays d’Égypte,
quand nous étions assis près des marmites de viande,
quand nous mangions du pain à satiété !
Vous nous avez fait sortir dans ce désert
pour faire mourir de faim tout ce peuple assemblé ! »
Le Seigneur dit à Moïse :
« Voici que, du ciel, je vais faire pleuvoir du pain pour vous.
Le peuple sortira pour recueillir chaque jour sa ration quotidienne,
et ainsi je vais le mettre à l’épreuve :
je verrai s’il marchera, ou non, selon ma loi.
J’ai entendu les récriminations des fils d’Israël.
Tu leur diras :
‘Au coucher du soleil, vous mangerez de la viande
et, le lendemain matin, vous aurez du pain à satiété.
Alors vous saurez que moi, le Seigneur, je suis votre Dieu.’ »
Le soir même, surgit un vol de cailles qui recouvrirent le camp ;
et, le lendemain matin,
il y avait une couche de rosée autour du camp.
Lorsque la couche de rosée s’évapora,
il y avait, à la surface du désert, une fine croûte,
quelque chose de fin comme du givre, sur le sol.
Quand ils virent cela,
les fils d’Israël se dirent l’un à l’autre :
« Mann hou ? » (ce qui veut dire : Qu’est-ce que c’est ?),
car ils ne savaient pas ce que c’était.
Moïse leur dit :
« C’est le pain que le Seigneur vous donne à manger. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 77 (78), 3.4ac, 23-24, 25.52a.54a)
R/ Le Seigneur donne le pain du ciel ! (cf. 77, 24b)
Nous avons entendu et nous savons
ce que nos pères nous ont raconté :
et nous le redirons à l’âge qui vient,
les titres de gloire du Seigneur.
Il commande aux nuées là-haut,
il ouvre les écluses du ciel :
pour les nourrir il fait pleuvoir la manne,
il leur donne le froment du ciel.
Chacun se nourrit du pain des Forts,
il les pourvoit de vivres à satiété.
Tel un berger, il conduit son peuple.
Il le fait entrer dans son domaine sacré.
DEUXIÈME LECTURE
« Revêtez-vous de l’homme nouveau, créé selon Dieu » (Ep 4, 17.20-24)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens
Frères,
je vous le dis, j’en témoigne dans le Seigneur :
vous ne devez plus vous conduire comme les païens
qui se laissent guider par le néant de leur pensée.
Mais vous, ce n’est pas ainsi
que l’on vous a appris à connaître le Christ,
si du moins l’annonce et l’enseignement que vous avez reçus à son sujet
s’accordent à la vérité qui est en Jésus.
Il s’agit de vous défaire de votre conduite d’autrefois,
c’est-à-dire de l’homme ancien corrompu par les convoitises
qui l’entraînent dans l’erreur.
Laissez-vous renouveler
par la transformation spirituelle de votre pensée.
Revêtez-vous de l’homme nouveau,
créé, selon Dieu, dans la justice et la sainteté conformes à la vérité.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, celui qui croit en moi n’aura jamais soif » (Jn 6, 24-35)
Alléluia. Alléluia.
L’homme ne vit pas seulement de pain,
mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.
Alléluia. (Mt 4, 4b)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
quand la foule vit que Jésus n’était pas là,
ni ses disciples,
les gens montèrent dans les barques
et se dirigèrent vers Capharnaüm
à la recherche de Jésus.
L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent :
« Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis :
vous me cherchez,
non parce que vous avez vu des signes,
mais parce que vous avez mangé de ces pains
et que vous avez été rassasiés.
Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd,
mais pour la nourriture qui demeure
jusque dans la vie éternelle,
celle que vous donnera le Fils de l’homme,
lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. »
Ils lui dirent alors :
« Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? »
Jésus leur répondit :
« L’œuvre de Dieu,
c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »
Ils lui dirent alors :
« Quel signe vas-tu accomplir
pour que nous puissions le voir, et te croire ?
Quelle œuvre vas-tu faire ?
Au désert, nos pères ont mangé la manne ;
comme dit l’Écriture :
Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »
Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis :
ce n’est pas Moïse
qui vous a donné le pain venu du ciel ;
c’est mon Père
qui vous donne le vrai pain venu du ciel.
Car le pain de Dieu,
c’est celui qui descend du ciel
et qui donne la vie au monde. »
Ils lui dirent alors :
« Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. »
Jésus leur répondit :
« Moi, je suis le pain de la vie.
Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ;
celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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Homélie pour le 30e dimanche du temps ordinaire Année A « Le grand commandement »2023-09-12T20:58:00+02:00https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-30e-dimanche-du-temps-ordinaire-Annee-A-Le-grand-commandement_a974.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/48955065-38234016.jpg2020-10-20T18:00:00+02:00Hermann Giguère
Dans le système parlementaire britannique qui est le nôtre au Québec et au Canada, on appelle les partis d’opposition la « Loyale Opposition de Sa Majesté » et à Ottawa, la capitale du Canada, le chef de l’opposition officielle jouit même d’une demeure et d’un budget de fonction.
S’il en est ainsi c’est qu’on considère dans notre système démocratique que l’opposition par ses questions et ses interventions permet d’en connaître plus sur les véritables intentions du gouvernement.
Toutes proportions gardées, dans les passages des derniers dimanches que l’évangile selon saint Mathieu nous a racontés, les opposants à Jésus par leurs questions - souvent dans le but de l’embêter comme celle sur le paiement de l’impôt à l’empereur romain– jouent un rôle similaire. C’est grâce à ces interventions que Jésus livre l’originalité de son message,
Nous en avons un autre exemple ce matin avec la question d'un opposant à Jésus sur le grand commandement.
I - Une nouveauté?
Commençons par noter que la réponse de Jésus faisant état de l’amour de Dieu et de l’amour du prochain à placer au cœur de son message reprend des invitations que déjà l’Ancien Testament proposait au peuple d’Israël.
Ainsi dans la fameuse prière du Schema Israël [en français : Écoute Israël] que les Juifs récitent encore deux fois par jour aujourd’hui, on dit : « Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’Unique. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. (Deutéronome 6, 4-5). Et dans le livre des Lévites, parmi de nombreuses recommandations pratiques, on trouve celle-ci : « Tu ne te vengeras pas. Tu ne garderas pas de rancune contre les fils de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis le Seigneur. » (Lévitique 19, 18).
Vous voyez que la réponse de Jésus a un côté qui ne surprend sûrement pas ses auditeurs. Ils connaissent déjà ces commandements. Leur question « Quel est le grand commandement ? » vise à ce que Jésus leur indique dans les 613 commandements qu’ils recensaient dans lesi [Écritures]i lesquels viennent en premier. Voilà la question.
La réponse de Jésus sans les surprendre va apporter un éclairage à cet ensemble de prescriptions qu’on appelait des commandements et qui étaient répartis dans les divers livres des Écritures qu’on nommait la Loi et les Prophètes.
II - Le pivot de toute la Loi et les Prophètes
En référant à ces enseignements de la Loi et des Prophètes, Jésus leur donne une orientation nouvelle. Cette nouveauté réside dans la jonction essentielle entre les deux commandements qu’il rappelle. Réécoutons la réponse de Jésus : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes ».
Dans cette réponse deux mots expriment la nouveauté apportée par Jésus « semblable » et « dépend ».
« Semblable » : Jésus met un lien insécable et indéfaisable entre l’amour de Dieu et l’amour du prochain. Il refuse de répondre aux pharisiens en mettant une priorité. L’un et l’autre commandement sont unis de telle sorte que l’un ne va pas sans l’autre.
Les premiers chrétiens l’ont compris dès les débuts de l’Église et la première lettre attribuée à l’apôtre saint Jean le proclame dans un texte percutant que vous avez sûrement entendu et retenu et que je vous cite. « Si quelqu’un dit : ‘ J’aime Dieu’, alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas. Et voici le commandement que nous tenons de lui : celui qui aime Dieu, qu’il aime aussi son frère. » (I Jean 4, 20-21).
L’enseignement de Jésus ne peut être mieux résumé.
L’autre terme que j’ai noté pour nous dans la réponse de Jésus c’est le mot « dépend » : « De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes ».
Le mot « dépend » traduit un mot grec qui implique que tout se tient ensemble et que l’une ou l’autre des parties ne peut être isolée. Tout se résume dans ces deux commandements, non pas que les autres disparaissent, mais parce qu’ils les inspirent tous et leur donnent sens.
Toutes les Écritures qui sont la Parole de Dieu ne peuvent se lire, se comprendre, se vivre en dehors de cette perspective. Le mouvement vertical – l’amour de Dieu – et le mouvement horizontal – l’amour du prochain – se croisent et se confondent comme les deux bras de la Croix.
III – Le chemin de l’amour vrai
Le chemin de l’amour de Dieu et du prochain prend sa source en Dieu lui-même qui est Amour. Ce chemin est constitué d’étapes que nous découvrons et vivons dans les situations concrètes de notre vie de couple, de célibataire, de consacré. Pour toutes et pour tous, ce chemin les amène à quitter le registre d’un amour égoïste où l’on aime l’autre (Dieu ou le prochain) pour ce que cela nous rapporte, pour notre bénéfice personnel, pour les dons qu’on reçoit.
Saint Bernard, un grand docteur de l’Église, qualifie cet amour d’amour servile ou intéressé. Il incite à marcher petit à petit vers un amour désintéressé où c’est l’autre en lui-même qui est l’objet de notre amour. Cet amour saint Bernard l’appelle amour filial et fraternel qui peut s’épanouir jusqu’au sommet de l’amour mystique.
Ce chemin de l’amour nous y sommes engagés depuis notre baptême. Le chrétien est un être que Dieu a rempli de son amour (que le Nouveau Testament appelle agapè) pour qu’il en vive et témoigne ainsi que notre Dieu est Amour.
C’est donc une Bonne nouvelle qui retentit pour nous aujourd’hui. Suivre Jésus n’est pas une affaire compliquée, remplie de prescriptions, de commandements de toutes sortes. Suivre Jésus c’est aimer comme Lui : aimer comme Dieu notre Père aime ses enfants les regardant avec des yeux toujours remplis de bonté, de compassion et de miséricorde.
Conclusion
Prenons conscience ce matin que nous sommes tous aimés de Dieu et que cet amour nous grandit et nous permet d’aimer nous aussi comme lui.
Que cette Eucharistie vienne par la communion au Corps et au Sang du Christ enraciner en nous l’amour éternel du Père pour chacun et chacune de nous et rendons lui grâces de ce don merveilleux.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
20 octobre 2020
Dans le système parlementaire britannique qui est le nôtre au Québec et au Canada, on appelle les partis d’opposition la « Loyale Opposition de Sa Majesté » et à Ottawa, la capitale du Canada, le chef de l’opposition officielle jouit même d’une demeure et d’un budget de fonction.
S’il en est ainsi c’est qu’on considère dans notre système démocratique que l’opposition par ses questions et ses interventions permet d’en connaître plus sur les véritables intentions du gouvernement.
Toutes proportions gardées, dans les passages des derniers dimanches que l’évangile selon saint Mathieu nous a racontés, les opposants à Jésus par leurs questions - souvent dans le but de l’embêter comme celle sur le paiement de l’impôt à l’empereur romain– jouent un rôle similaire. C’est grâce à ces interventions que Jésus livre l’originalité de son message,
Nous en avons un autre exemple ce matin avec la question sur le grand commandement.
I - Une nouveauté?
Commençons par noter que la réponse de Jésus faisant état de l’amour de Dieu et de l’amour du prochain à placer au cœur de son message reprend des invitations que déjà l’Ancien Testament proposait au peuple d’Israël.
Ainsi dans la fameuse prière du Schema Israël [en français : Écoute Israël] que les Juifs récitent encore deux fois par jour aujourd’hui, on dit : « Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’Unique. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. (Deutéronome 6, 4-5). Et dans le livre des Lévites, parmi de nombreuses recommandations pratiques, on trouve celle-ci : « Tu ne te vengeras pas. Tu ne garderas pas de rancune contre les fils de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis le Seigneur. » (Lévitique 19, 18).
Vous voyez que la réponse de Jésus a un côté qui ne surprend sûrement pas ses auditeurs. Ils connaissent déjà ces commandements. Leur question « Quel est le grand commandement ? » vise à ce que Jésus leur indique dans les 613 commandements qu’ils recensaient dans les Écritures lesquels viennent en premier. Voilà la question.
La réponse de Jésus sans les surprendre va apporter un éclairage à cet ensemble de prescriptions qu’on appelait des commandements et qui étaient répartis dans les divers livres des Écritures qu’on nommait la Loi et les Prophètes.
II - Le pivot de toute la Loi et les Prophètes
En référant à ces enseignements de la Loi et des Prophètes, Jésus leur donne une orientation nouvelle. Cette nouveauté réside dans la jonction essentielle entre les deux commandements qu’il rappelle. Réécoutons la réponse de Jésus : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes ».
Dans cette réponse deux mots expriment la nouveauté apportée par Jésus « semblable » et « dépend ».
Jésus met un lien insécable et indéfaisable entre l’amour de Dieu et l’amour du prochain. Il refuse de répondre aux pharisiens en mettant une priorité. L’un et l’autre commandement sont unis de telle sorte que l’un ne va pas sans l’autre.
Les premiers chrétiens l’ont compris dès les débuts de l’Église et la première lettre attribuée à l’apôtre saint Jean le proclame dans un texte percutant que vous avez sûrement entendu et retenu et que je vous cite. « Si quelqu’un dit : ‘ J’aime Dieu’, alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas. Et voici le commandement que nous tenons de lui : celui qui aime Dieu, qu’il aime aussi son frère. » (I Jean 4, 20-21).
L’enseignement de Jésus ne peut être mieux résumé.
L’autre terme que j’ai noté pour nous dans la réponse de Jésus c’est le mot « dépend » : « De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes ».
Le mot « dépend » traduit un mot grec qui implique que tout se tient ensemble et que l’une ou l’autre des parties ne peut être isolée. Tout se résume dans ces deux commandements, non pas que les autres disparaissent, mais parce qu’ils les inspirent tous et leur donnent sens.
Toutes les Écritures, toute la Parole de Dieu, ne peut se lire, se comprendre, se vivre en dehors de cette perspective. Le mouvement vertical – l’amour de Dieu – et le mouvement horizontal – l’amour du prochain – se croisent et se confondent comme les deux bras de la Croix.
III – Le chemin de l’amour vrai
Le chemin de l’amour de Dieu et du prochain prend sa source en Dieu lui-même qui est Amour.
Quant à nous, l’amour est un chemin constitué d’étapes que nous découvrons et vivons dans les situations concrètes de notre vie de couple, de célibataire, de consacré.
Pour toutes et pour tous, ce chemin les amène à quitter le registre d’un amour égoïste où l’on aime l’autre (Dieu ou le prochain) pour ce que cela nous rapporte, pour notre bénéfice personnel, pour les dons qu’on reçoit. Saint Bernard, un grand docteur de l’Église, qualifie cet amour d’amour servile ou intéressé. Il incite à marcher petit à petit vers un amour désintéressé où c’est l’autre en lui-même qui est l’objet de notre amour. Cet amour saint Bernard l’appelle amour filial et fraternel qui peut s’épanouir jusqu’au sommet de l’amour mystique.
Ce chemin de l’amour nous y sommes engagés depuis notre baptême. Le chrétien est un être que Dieu a rempli de son amour (que saint Paul appelle Agapè) pour qu’il en vive et témoigne ainsi que notre Dieu est Amour.
C’est donc une Bonne nouvelle qui retentit pour nous aujourd’hui. Suivre Jésus n’est pas une affaire compliquée, remplie de prescriptions, de commandements de toutes sortes. Suivre Jésus c’est aimer comme Lui, aimer comme Dieu notre Père aime ses enfants les regardant avec des yeux toujours remplis de bonté, de compassion et de miséricorde.
Conclusion
Prenons conscience ce matin que nous sommes tous aimés de Dieu et que cet amour nous grandit et nous permet d’aimer nous aussi comme lui.
Que cette Eucharistie vienne par la communion au Corps et au Sang du Christ enraciner en nous l’amour éternel du Père pour chacun et chacune de nous et rendons lui grâces de ce don merveilleux.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
24 octobre 2017
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net