Carrefour Kairos - Site personnel d`Hermann Giguèrehttps://www.hgiguere.net/2024-03-29T02:11:46+01:00Webzine Maker46.814776-71.2https://www.hgiguere.net/favicon.icohttps://www.hgiguere.net/var/style/logo.jpg?v=1219314725Homélie pour le 4e dimanche du temps ordinaire Année B : « Il enseignait avec autorité »2023-12-22T15:42:00+01:00https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-4e-dimanche-du-temps-ordinaire-Annee-B-Il-enseignait-avec-autorite_a1159.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/76400450-54594789.jpg2024-01-23T18:00:00+01:00Hermann Giguère
Vous avez sûrement rencontré des personnes qui en imposent comme on dit. Ce sont des gens dont émane un quelque chose de spécial. On voit dans l’évangile de ce jour que Jésus était de ce type de personnes. Saint Marc l’exprime en disant qu’il enseignait en homme qui a autorité.
I - Une autorité particulière
Le charisme de ces personnes qui les fait sortir du groupe peut provenir de diverses sources. Cela peut provenir, par exemple, de leurs richesses, de leurs connaissances ou encore de leur carrière dans le spectacle. On en a eu un exemple dans la médiatisation impressionnante des funérailles de Johnny Halliday en décembre 2016. Son image a rejoint non seulement ses fans mais aussi toutes les classes de la société. Il est apparu comme un personnage hors normes.
Ce matin Jésus est présenté par saint Marc comme un personnage hors normes lui aussi. Il apparaît au tout début de ses prédications comme quelqu’un qui n’est pas dans la foulée des prédicateurs du temps qu’on appelait les scribes. Ceux-ci étaient reconnus pour leurs connaissances des Écritures qu'ils transcrivaient, qu'ils enseignaient et qu'ils interprétaient. Qu'est-ce qui différencie Jésus des scribes ? D’où lui vient cette assurance qui impressionne les personnes qui l’entendent ? Pourquoi dégage-t-il autant d’autorité ?
La réponse de saint Marc tient en un mot : Jésus transpire la puissance divine de partout. Ses paroles ne sont pas de simples arguments rationnels, elles sont pleines d’un sens profond qui en fait des paroles de Dieu qui rejoignent tout le monde. Elles sont remplies de la puissance de Dieu.
Cette action de la puissance divine qui se sent dans les paroles de Jésus est manifeste pour saint Marc dans les autres signes que sont les miracles et les guérisons, car pour saint Marc Jésus ne se contente pas de parler, il pose des gestes qui sont autant de signes révélateurs de son identité profonde, de ce qu'il est. C'est ce qui se passe dans la deuxième partie de notre évangile où Jésus procède à un exorcisme pour chasser le démon.
II – Un signe percutant : un exorcisme
Dans la synagogue où Jésus parlait, il se trouvait un pauvre type diminué dans son esprit, tourmenté intérieurement par l’esprit impur c’est-à-dire par une présence du mal et du péché que Jésus vient combattre. Cette présence se manifeste de diverses façons. On la voit ici comme une manifestation de Satan, l’Adversaire de Jésus.
Jésus connaît cette présence. Il la rencontre à tout moment. Comment la combattra-t-il ? En l'affrontant directement. On le voit ici dans un face à face où il écrase l’Adversaire « Tais-toi et sors de cet homme » commande-t-il.
Sa victoire est telle que les personnes dans la synagogue n’en reviennent pas. « Qu'est-ce que cela veut dire ? ». On reconnaît alors que ce geste comme son enseignement illustre la présence divine qui est en lui et qui en impose. Autour de lui, on constate que l’enseignement de Jésus est nouveau, donné avec autorité et que Jésus commande même aux esprits impurs et que ceux-ci lui obéissent.
Il y a, chez Jésus, une unité entre son enseignement avec autorité et son activité de guérisseur et d’exorciste lorsqu'il chasse les démons. Dans les deux cas, c’est la puissance de Dieu qui se manifeste en lui.
III- Application
Ce qu’il est important de retenir ce matin c’est que Jésus trouve non seulement en lui les paroles et les gestes qui attirent les gens, mais qu’il les puise dans une source divine.
Pour l’évangéliste saint Marc et pour les premiers chrétiens auxquels il s’adresse, la figure de Jésus dépasse tout ce qu’ils voient autour d’eux. Il y a en lui ce quelque chose de spécial que les autres prédicateurs n’ont pas. Des prophètes puissants sont venus comme nous le rappelle la première lecture. En Jésus cependant il y a une nouvelle présence de Dieu qui le met sur un registre unique. Déjà au tout début de son ministère Jésus sort du rang. Dans la suite de son évangile saint Marc racontera comment concrètement s’est vécu cette lancée qui, comme on le sait, conduira Jésus sur la croix du Calvaire.
Les paroles et les gestes de Jésus rejoignent les attentes et les besoins des gens. Il leur annonce un chemin de vérité, de paix, de bonheur, de partage dans une société divisée et malmenée par l’occupant romain. Voilà pourquoi, sa renommée se répand rapidement car la ville de Capharnaüm est une ville où passent de nombreux commerçants et où les échanges avec l’extérieur sont nombreux. Ainsi la renommée de Jésus dépasse sa Galilée natale. Il deviendra le porte-étendard des pauvres et des petits. Il se présentera comme l'Envoyé de Dieu qui a reçu l’onction pour annoncer la Bonne Nouvelle que les aveugles voient, que les sourds entendent, que les prisonniers sont libérés, que la justice est rétablie. (Luc 4, 18-19 voir la citation complète à la fin). Jésus, l'Envoyé de Dieu, est porteur de la puissance divine qu’il met au service de ses frères et sœurs en enseignant et en guérissant.
On peut être surpris de la place importante des guérisons et des miracles dans saint Marc. Il y a une raison bien simple : ce sont des signes visibles de l’action de Dieu présente en Jésus. On peut, bien sûr, analyser ces signes avec des données plus modernes où ce qui apparaissait comme un miracle est bien explicable par des causes naturelles. Toutefois, n’oublions jamais le but de ces récits qui se proposent de manifester la puissance divine à l’œuvre en Jésus. C'est le message de foi qu’ils proposent qui est pour nous l'essentiel.
Conclusion
On peut se demander si aujourd’hui nous y croyons à cette puissance divine en Jésus. Est-ce que nous reconnaissons qu’il parle avec autorité et que ce qui nous a été transmis de lui mérite d’être continuellement présent à notre cœur ? Comment y arriver ? En relisant souvent les paroles de l’Évangile, en les méditant et en les laissant produire en nous leurs fruits de grâce et de lumière.
C’est ce que nous faisons à chaque Eucharistie dans la première partie qui s’appelle la Liturgie de la Parole. L’Église a choisi des textes des évangiles susceptibles de nous aider dans ce sens. Elle les accompagne d'autres textes de l'Écriture tirés de l'Ancien Testament et des Lettres de saint Paul. Faisons confiance à l’Esprit Saint qui nous fera retenir telle ou telle parole reçue dans ces textes, qui la fera mûrir en nous et qui nous enseignera comment la mettre en pratique.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
23 janvier 2024
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« L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. » (Luc 4, 18-19)
PREMIÈRE LECTURE
« Je ferai se lever un prophète ; je mettrai dans sa bouche mes paroles » (Dt 18, 15-20)
Lecture du livre du Deutéronome
Moïse disait au peuple :
« Au milieu de vous, parmi vos frères,
le Seigneur votre Dieu
fera se lever un prophète comme moi,
et vous l’écouterez.
C’est bien ce que vous avez demandé au Seigneur votre Dieu,
au mont Horeb, le jour de l’assemblée, quand vous disiez :
“Je ne veux plus entendre la voix du Seigneur mon Dieu,
je ne veux plus voir cette grande flamme,
je ne veux pas mourir !”
Et le Seigneur me dit alors :
“Ils ont bien fait de dire cela.
Je ferai se lever au milieu de leurs frères
un prophète comme toi ;
je mettrai dans sa bouche mes paroles,
et il leur dira tout ce que je lui prescrirai.
Si quelqu’un n’écoute pas les paroles
que ce prophète prononcera en mon nom,
moi-même je lui en demanderai compte.
Mais un prophète qui aurait la présomption de dire en mon nom
une parole que je ne lui aurais pas prescrite,
ou qui parlerait au nom d’autres dieux,
ce prophète-là mourra.” »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(94 (95), 1-2, 6-7abc, 7d-9)
R/ Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur. (cf. 94, 8a.7d)
Venez, crions de joie pour le Seigneur,
acclamons notre Rocher, notre salut !
Allons jusqu’à lui en rendant grâce,
par nos hymnes de fête acclamons-le !
Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,
adorons le Seigneur qui nous a faits.
Oui, il est notre Dieu ;
nous sommes le peuple qu’il conduit
le troupeau guidé par sa main.
Aujourd’hui écouterez-vous sa parole ?
« Ne fermez pas votre cœur comme au désert,
comme au jour de tentation et de défi,
où vos pères m’ont tenté et provoqué,
et pourtant ils avaient vu mon exploit. »
DEUXIÈME LECTURE
La femme qui reste vierge a le souci des affaires du Seigneur, afin d’être sanctifiée » (1 Co 7, 32-35)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères,
j’aimerais vous voir libres de tout souci.
Celui qui n’est pas marié a le souci des affaires du Seigneur,
il cherche comment plaire au Seigneur.
Celui qui est marié a le souci des affaires de ce monde,
il cherche comment plaire à sa femme,
et il se trouve divisé.
La femme sans mari,
ou celle qui reste vierge,
a le souci des affaires du Seigneur,
afin d’être sanctifiée dans son corps et son esprit.
Celle qui est mariée a le souci des affaires de ce monde,
elle cherche comment plaire à son mari.
C’est dans votre intérêt que je dis cela ;
ce n’est pas pour vous tendre un piège,
mais pour vous proposer ce qui est bien,
afin que vous soyez attachés au Seigneur sans partage.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Il enseignait en homme qui a autorité » (Mc 1, 21-28)
Alléluia. Alléluia.
Le peuple qui habitait dans les ténèbres
a vu une grande lumière.
Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort,
une lumière s’est levée.
Alléluia. (Mt 4, 16)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm.
Aussitôt, le jour du sabbat,
il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.
On était frappé par son enseignement,
car il enseignait en homme qui a autorité,
et non pas comme les scribes.
Or, il y avait dans leur synagogue
un homme tourmenté par un esprit impur,
qui se mit à crier :
« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ?
Es-tu venu pour nous perdre ?
Je sais qui tu es :
tu es le Saint de Dieu. »
Jésus l’interpella vivement :
« Tais-toi ! Sors de cet homme. »
L’esprit impur le fit entrer en convulsions,
puis, poussant un grand cri, sortit de lui.
Ils furent tous frappés de stupeur
et se demandaient entre eux :
« Qu’est-ce que cela veut dire ?
Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité !
Il commande même aux esprits impurs,
et ils lui obéissent. »
Sa renommée se répandit aussitôt partout,
dans toute la région de la Galilée.
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Homélie pour la fête de Sainte Marie, Mère de Dieu, le 1er janvier, le Jour de l'An (Luc 2, 16-21)2024-01-09T14:35:00+01:00https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-la-fete-de-Sainte-Marie-Mere-de-Dieu-le-1er-janvier-le-Jour-de-l-An-Luc-2-16-21_a1154.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/75838355-53431757.jpg2023-12-27T18:00:00+01:00Hermann Giguère
Trois mots peuvent résumer ce que j'ai préparé comme homélie ce matin en m'inspirant des textes des lectures, de la fête de Marie, Mère de Dieu qui est célébrée le 1 janvier de chaque année et de la Journée mondiale pour la paix qui prend place elle aussi le 1 janvier : bénédiction, méditation et témoignage.
I- Bénédiction pour tous
En ce premier jour de l'année il convient de regarder en avant et demander la bénédiction du Seigneur sur nous et sur toutes les personnes qui nous sont chères ainsi que sur ceux et celles qui sont sans ressources et démunis.
Dans notre culture québécoise, le Jour de l'An a toujours été consacré aux réunions familiales. Parmi les gens d'un certain âge comme moi qui ne se souvient pas, avec un peu de nostalgie sans doute, des repas chez les grands parents, des promenades en traîneau, des jeux avec les cousins et cousines, de la bénédiction du Jour de l'An etc.?
Aujourd'hui, les choses ont bien changées, mais le Jour de l'An pour nous ici rassemblés à l'église est l'occasion de lever nos yeux vers l'Auteur de tout bien, de reprendre les paroles du vieux cantique traditionnel : "Mon Dieu bénissez la nouvelle année, Rendez heureux nos parents nos amis."
Déjà dans l'Ancien Testament, nos pères dans la foi savaient se tourner vers Dieu et solliciter sa bénédiction avec des mots qui sont parvenus jusqu'à nous et que nous pouvons faire nôtres ce matin. Ils sont empruntés à Aaron le frère de Moïse et rapportés dans le livre des Nombres et je les fais miens : "Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu'il se penche vers toi ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu'il t'apporte la paix !" (Nombres 6, 22-27).
III- Méditation avec Marie, Mère de Dieu
Une année bénie par Dieu c'est ce que je nous souhaite à toutes et à tous. Pour savoir comment recevoir cette bénédiction, il y a un modèle, c'est celui de la Vierge Marie "bénie entre toutes les femmes" comme le dit l'Ave Maria. La Vierge bénie de Dieu a accueilli dans la foi et la confiance le don du Fils de Dieu dont elle devient la Mère.
C'est cette situation à nulle autre pareille qui a amené le Peuple de Dieu à lui donner le titre de "theotokos" que le concile d'Éphèse a consacré en 431. Le terme grec veut dire "celle qui donne naissance à Dieu". En effet, Marie est devenue Mère de Dieu par l'enfantement de Jésus, Fils de Dieu et, ce qui en résulte c'est qu'elle est et demeure toujours Mère de Dieu. Le cardinal de Bérulle, un grand spirituel du XVIIe siècle, disait de Marie qu'elle est toujours en "état de Mère". Elle l'est pour son fils et par extension pour ses frères et soeurs que nous sommes car sur la croix son fils Jésus en saint Jean nous a confié à elle : "Femme, voilà ton fils" "Voilà ta mère! (Jean 19, 26-27)
L'évangile que nous venons de lire nous montre Marie toute remplie de ce mystère. Elle "retenait tous ces événements et les méditait dans son coeur". En effet, la beauté de ce rôle de Mère de Dieu ne se crie pas sur les toits, mais il se vit dans le coeur et dans le quotidien. Marie, comme toutes les mères verra à nourrir son enfant, à l'éduquer, à le soutenir, à l'aimer plus que tout. Ce faisant, elle nous montre le visage humain de Dieu qui se fait l'un de nous dans l'incarnation de son Fils.
L'image de la "theotokos", de la Mère de Dieu, a été inspiratrice pour des générations et des générations de chrétiens et elle l'est encore pour nous aujourd'hui. Elle nous révèle la proximité de notre Dieu qui fait alliance avec nous si nous ouvrons la porte comme Marie l'a fait.
Que cette nouvelle année nous trouvent ouverts et disponibles à l'Esprit qui continue de souffler dans nos vies et qui nous inspirera les mots et les gestes à faire.
III- Témoignage pour la paix
Dans la ligne de cette ouverture et de cette disponibilité dont je viens de parler, le témoignage des chrétiens porte avant tout sur la paix dans le monde car l'Église a consacré cette journée à la paix dans le monde et chaque année le pape publie le 1 janvier un message pour la Journée mondiale pour la paix car, voyez-vous, les chrétiens sont dans le monde des témoins de la venue de Jésus qui témoigne de l'amour de Dieu pour l'humanité.
Comme chrétiens, nous sommes appelés à être des témoins du don de la paix, don de Dieu. À travers les obstacles et les lenteurs, remplis de confiance en Dieu, nous pouvons témoigner que la paix est possible dans le monde, dans nos familles, dans nos relations professionnelles, en nous et autour de nous.
Oui! nous pouvons témoigner que c'est possible parce nous voulons mettre nos efforts personnels pour une recherche sérieuse et vraie de cette paix que le monde ne peut donner mais que Dieu lui-même donne. Les guerres en Ukraine et en Palestine nous demandent de faire monter vers Dieu une prière insistante.
Le don de la paix nous le recevons à chaque Eucharistie lorsque le président nous dit "Que la paix soit avec vous". Et par la suite, le président ou le diacre nous invite à poser un geste d'échange de la paix. On se contente souvent d'un petit geste de la main ou d'un regard, mais quel que soit le geste, lorsque nous le faisons, nous montrons que nous voulons construire une paix durable.
Conclusion
Que cette messe aujourd'hui qui nous rassemble dans la foi commune en Jésus, Fils de Dieu et fils de Marie, Mère de Dieu, soit pour nous une ouverture aux surprises de l'Esprit au cours de l'année qui commence. Soyons comme des "portes de miséricorde" qui s'ouvrent à tous ceux et celles qui sont dans le besoin. Et que le Corps du Christ reçu dans la communion soit notre soutien.
Bonne, Heureuse et Sainte année à vous toutes et à vous tous!
Amen!
Mgr Hermann Giguère P. H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
27 décembre 2023
Le titre de Théotokos (du grec Θεοτόκος, « qui a enfanté Dieu »), ou la Mère de Dieu, attribué à la Vierge Marie, apparaît sous la plume d’Alexandre d’Alexandrie en 325, l’année du Premier concile de Nicée, avant celui définitif du concile d'Éphèse(431). Dans l'Église latine, le titre de Mère de Dieu est parfois rendu par deipare [celle qui donne naissance à Dieu] pour éviter toute confusion qui laisserait entendre que Marie précède Dieu et l'engendre.
La fête du 1er janvier qui avant 1974 célébrait la circoncision de Jésus qui l'avait eu comme un bon juif huit jours après sa naissance est devenue sous Paul VI la fête de Marie, Mère de Dieu. Voir l'Exhortation apostolique "Marialis cultus" sur la dévotion mariale du pape Paul VI le 2 février 2074 numéro 5.
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Ils invoqueront mon nom sur les fils d’Israël, et moi, je les bénirai » (Nb 6, 22-27)
Lecture du livre des Nombres
Le Seigneur parla à Moïse. Il dit :
« Parle à Aaron et à ses fils. Tu leur diras :
Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël :
“Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage,
qu’il te prenne en grâce !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage,
qu’il t’apporte la paix !”
Ils invoqueront ainsi mon nom sur les fils d’Israël,
et moi, je les bénirai. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 66 (67), 2-3, 5, 6.8)
R/ Que Dieu nous prenne en grâce
et qu’il nous bénisse ! (Ps 66, 2a)
Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse,
que son visage s’illumine pour nous ;
et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut, parmi toutes les nations.
Que les nations chantent leur joie,
car tu gouvernes le monde avec justice ;
tu gouvernes les peuples avec droiture,
sur la terre, tu conduis les nations.
Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ;
qu'ils te rendent grâce tous ensemble !
Que Dieu nous bénisse,
et que la terre tout entière l’adore !
DEUXIÈME LECTURE
« Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme » (Ga 4, 4-7)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Galates
Frères,
lorsqu’est venue la plénitude des temps,
Dieu a envoyé son Fils,
né d’une femme
et soumis à la loi de Moïse,
afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi
et pour que nous soyons adoptés comme fils.
Et voici la preuve que vous êtes des fils :
Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs,
et cet Esprit crie
« Abba ! », c’est-à-dire : Père !
Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils,
et puisque tu es fils, tu es aussi héritier :
c’est l’œuvre de Dieu.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né. Quand fut arrivé le huitième jour, l’enfant reçut le nom de Jésus » (Lc 2, 16-21)
Alléluia. Alléluia.
À bien des reprises, Dieu, dans le passé,
a parlé à nos pères par les prophètes ;
à la fin, en ces jours où nous sommes,
il nous a parlé par son Fils.
Alléluia. (cf. He 1, 1-2)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem,
et ils découvrirent Marie et Joseph,
avec le nouveau-né
couché dans la mangeoire.
Après avoir vu,
ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé
au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient
de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements
et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ;
ils glorifiaient et louaient Dieu
pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu,
selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième jour,
celui de la circoncision,
l’enfant reçut le nom de Jésus,
le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Homélie pour la fête de Sainte Marie, Mère de Dieu, le 1er janvier, le Jour de l'An (Luc 2, 16-21)2022-01-02T04:51:00+01:00https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-la-fete-de-Sainte-Marie-Mere-de-Dieu-le-1er-janvier-le-Jour-de-l-An-Luc-2-16-21_a1041.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/60004735-43983796.jpg2021-12-27T18:00:00+01:00Hermann Giguère
Trois mots peuvent résumer ce que j'ai préparé comme homélie ce matin en m'inspirant des textes des lectures, de la fête de Marie, Mère de Dieu qui est célébrée le 1 janvier de chaque année et de la Journée mondiale pour la paix qui prend place elle aussi le 1 janvier : bénédiction, méditation et témoignage.
I- Bénédiction pour tous
En ce premier jour de l'année il convient de regarder en avant et demander la bénédiction du Seigneur sur nous et sur toutes les personnes qui nous sont chères ainsi que sur ceux et celles qui sont sans ressources et démunis.
Dans notre culture québécoise, le Jour de l'An a toujours été consacré aux réunions familiales. Parmi les gens d'un certain âge comme moi qui ne se souvient pas, avec un peu de nostalgie sans doute, des repas chez les grands parents, des promenades en traîneau, des jeux avec les cousins et cousines, de la bénédiction du Jour de l'An etc.?
Aujourd'hui, les choses ont bien changées, mais le Jour de l'An pour nous ici rassemblés à l'église est l'occasion de lever nos yeux vers l'Auteur de tout bien, de reprendre les paroles du vieux cantique traditionnel : "Mon Dieu bénissez la nouvelle année, Rendez heureux nos parents nos amis."
Déjà dans l'Ancien Testament, nos pères dans la foi savaient se tourner vers Dieu et solliciter sa bénédiction avec des mots qui sont parvenus jusqu'à nous et que nous pouvons faire nôtres ce matin. Ils sont empruntés à Aaron le frère de Moïse et rapportés dans le livre des Nombres et je les fais miens : "Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu'il se penche vers toi ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu'il t'apporte la paix !" (Nombres 6, 22-27).
III- Méditation avec Marie, Mère de Dieu
Une année bénie par Dieu c'est ce que je nous souhaite à toutes et à tous. Pour savoir comment recevoir cette bénédiction, il y a un modèle, c'est celui de la Vierge Marie "bénie entre toutes les femmes" comme le dit l'Ave Maria. La Vierge bénie de Dieu a accueilli dans la foi et la confiance le don du Fils de Dieu dont elle devient la Mère.
C'est cette situation à nulle autre pareille qui a amené le Peuple de Dieu à lui donner le titre de "theotokos" que le concile d'Éphèse a consacré en 431. Le terme grec veut dire "celle qui donne naissance à Dieu". En effet, Marie est devenue Mère de Dieu par l'enfantement de Jésus, Fils de Dieu et, ce qui en résulte c'est qu'elle est et demeure toujours Mère de Dieu. Le cardinal de Bérulle, un grand spirituel du XVIIe siècle, disait de Marie qu'elle est toujours en "état de Mère". Elle l'est pour son fils et par extension pour ses frères et soeurs que nous sommes car sur la croix son fils Jésus en saint Jean nous a confié à elle : "Femme, voilà ton fils" "Voilà ta mère! (Jean 19, 26-27)
L'évangile que nous venons de lire nous montre Marie toute remplie de ce mystère. Elle "retenait tous ces événements et les méditait dans son coeur". En effet, la beauté de ce rôle de Mère de Dieu ne se crie pas sur les toits, mais il se vit dans le coeur et dans le quotidien. Marie, comme toutes les mères verra à nourrir son enfant, à l'éduquer, à le soutenir, à l'aimer plus que tout. Ce faisant, elle nous montre le visage humain de Dieu qui se fait l'un de nous dans l'incarnation de son Fils.
L'image de la "theotokos", de la Mère de Dieu, a été inspiratrice pour des générations et des générations de chrétiens et elle l'est encore pour nous aujourd'hui. Elle nous révèle la proximité de notre Dieu qui fait alliance avec nous si nous ouvrons la porte comme Marie l'a fait.
Que cette nouvelle année nous trouvent ouverts et disponibles à l'Esprit qui continue de souffler dans nos vies et qui nous inspirera les mots et les gestes à faire.
III- Témoignage pour la paix
Dans la ligne de cette ouverture et de cette disponibilité dont je viens de parler, le témoignage des chrétiens porte avant tout sur la paix dans le monde car l'Église a consacré cette journée à la paix dans le monde et chaque année le pape publie le 1 janvier un message pour la Journée mondiale pour la paix car, voyez-vous, les chrétiens sont dans le monde des témoins de la venue de Jésus qui témoigne de l'amour de Dieu pour l'humanité.
Dans son message pour la 55e Journée mondiale pour la paix du 1 janvier 2022, le pape François propose trois voies pour construire une paix durable. Tout d’abord, le dialogue entre les générations comme base pour la réalisation de projets communs. Deuxièmement, l’éducation en tant que facteur de liberté, de responsabilité et de développement. Enfin, le travail pour une pleine réalisation de la dignité humaine. "Éducation, travail, dialogue entre les générations : des outils pour construire une paix durable" voilà le thème du message du pape François pour cette 55e Journée Mondiale de la Paix qui est célébrée aujourd'hui le 1er janvier 2022.
Comme chrétiens, nous sommes appelés à être des témoins du don de la paix, don de Dieu. À travers les obstacles et les lenteurs, remplis de confiance en Dieu, nous pouvons témoigner que la paix est possible dans le monde, dans nos familles, dans nos relations professionnelles, en nous et autour de nous.
Oui! nous pouvons témoigner que c'est possible parce nous voulons mettre nos efforts personnels pour une recherche sérieuse et vraie de cette paix que le monde ne peut donner mais que Dieu lui-même donne.
Cette paix nous la recevons à chaque Eucharistie lorsque le président nous dit "Que la paix soit avec vous". Et par la suite, le président ou le diacre nous invite à poser un geste d'échange de la paix. On se contente maintenant, à cause de la pandémie, d'un petit geste de la main ou d'un regard, mais quel que soit le geste, lorsque nous le faisons, nous montrons que nous voulons, comme nous y invite le pape François, "construire une paix durable".
Conclusion
Que cette messe aujourd'hui qui nous rassemble dans la foi commune en Jésus, Fils de Dieu et fils de Marie, Mère de Dieu, soit pour nous une ouverture aux surprises de l'Esprit au cours de l'année qui commence. Soyons comme des "portes de miséricorde" qui s'ouvrent à tous ceux et celles qui sont dans le besoin. Et que le Corps du Christ reçu dans la communion soit notre soutien.
Bonne, Heureuse et Sainte année à vous toutes et à vous tous!
Amen!
Mgr Hermann Giguère P. H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
le 27 décembre 2021
Le titre de Théotokos (du grec Θεοτόκος, « qui a enfanté Dieu »), ou la Mère de Dieu, attribué à la Vierge Marie, apparaît sous la plume d’Alexandre d’Alexandrie en 325, l’année du Premier concile de Nicée, avant celui définitif du concile d'Éphèse(431). Dans l'Église latine, le titre de Mère de Dieu est parfois rendu par deipare [celle qui donne naissance à Dieu] pour éviter toute confusion qui laisserait entendre que Marie précède Dieu et l'engendre.
La fête du 1er janvier qui avant 1974 célébrait la circoncision de Jésus qui l'avait eu comme un bon juif huit jours après sa naissance est devenue sous Paul VI la fête de Marie, Mère de Dieu. Voir l'Exhortation apostolique "Marialis cultus" sur la dévotion mariale du pape Paul VI le 2 février 2074 numéro 5.
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Ils invoqueront mon nom sur les fils d’Israël, et moi, je les bénirai » (Nb 6, 22-27)
Lecture du livre des Nombres
Le Seigneur parla à Moïse. Il dit :
« Parle à Aaron et à ses fils. Tu leur diras :
Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël :
“Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage,
qu’il te prenne en grâce !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage,
qu’il t’apporte la paix !”
Ils invoqueront ainsi mon nom sur les fils d’Israël,
et moi, je les bénirai. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 66 (67), 2-3, 5, 6.8)
R/ Que Dieu nous prenne en grâce
et qu’il nous bénisse ! (Ps 66, 2a)
Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse,
que son visage s’illumine pour nous ;
et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut, parmi toutes les nations.
Que les nations chantent leur joie,
car tu gouvernes le monde avec justice ;
tu gouvernes les peuples avec droiture,
sur la terre, tu conduis les nations.
Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ;
qu'ils te rendent grâce tous ensemble !
Que Dieu nous bénisse,
et que la terre tout entière l’adore !
DEUXIÈME LECTURE
« Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme » (Ga 4, 4-7)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Galates
Frères,
lorsqu’est venue la plénitude des temps,
Dieu a envoyé son Fils,
né d’une femme
et soumis à la loi de Moïse,
afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi
et pour que nous soyons adoptés comme fils.
Et voici la preuve que vous êtes des fils :
Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs,
et cet Esprit crie
« Abba ! », c’est-à-dire : Père !
Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils,
et puisque tu es fils, tu es aussi héritier :
c’est l’œuvre de Dieu.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né. Quand fut arrivé le huitième jour, l’enfant reçut le nom de Jésus » (Lc 2, 16-21)
Alléluia. Alléluia.
À bien des reprises, Dieu, dans le passé,
a parlé à nos pères par les prophètes ;
à la fin, en ces jours où nous sommes,
il nous a parlé par son Fils.
Alléluia. (cf. He 1, 1-2)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem,
et ils découvrirent Marie et Joseph,
avec le nouveau-né
couché dans la mangeoire.
Après avoir vu,
ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé
au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient
de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements
et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ;
ils glorifiaient et louaient Dieu
pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu,
selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième jour,
celui de la circoncision,
l’enfant reçut le nom de Jésus,
le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Homélie pour le 4e dimanche du temps ordinaire Année B « Il enseignait avec autorité »2021-01-05T21:10:00+01:00https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-4e-dimanche-du-temps-ordinaire-Annee-B-Il-enseignait-avec-autorite_a991.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/52314413-39924819.jpg2021-01-26T18:00:00+01:00Hermann Giguère
Vous avez sûrement rencontré des personnes qui en imposent comme on dit. Ce sont des gens dont émane un quelque chose de spécial. On voit dans l’évangile de ce jour que Jésus était de ce type de personnes. Saint Marc l’exprime en disant qu’il enseignait en homme qui a autorité.
I - Une autorité particulière
Le charisme de ces personnes qui les fait sortir du groupe peut provenir de diverses sources. Cela peut provenir, par exemple, de leurs richesses, de leurs connaissances ou encore de leur carrière dans le spectacle. On en a eu un exemple dans la médiatisation impressionnante des funérailles de Johnny Halliday en décembre 2016. Son image a rejoint non seulement ses fans mais aussi toutes les classes de la société. Il est apparu comme un personnage hors normes.
Ce matin Jésus est présenté par saint Marc comme un personnage hors normes lui aussi. Il apparaît au tout début de ses prédications comme quelqu’un qui n’est pas dans la foulée des prédicateurs du temps qu’on appelait les scribes. Ceux-ci étaient reconnus pour leurs connaissances des Écritures qu'ils transcrivaient, qu'ils enseignaient et qu'ils interprétaient. Qu'est-ce qui différencie Jésus des scribes ? D’où lui vient cette assurance qui impressionne les personnes qui l’entendent ? Pourquoi dégage-t-il autant d’autorité ?
La réponse de saint Marc tient en un mot : Jésus transpire la puissance divine de partout. Ses paroles ne sont pas de simples arguments rationnels, elles sont pleines d’un sens profond qui en fait des paroles de Dieu qui rejoignent tout le monde. Elles sont remplies de la puissance de Dieu.
Cette action de la puissance divine qui se sent dans les paroles de Jésus est manifeste pour saint Marc dans les autres signes que sont les miracles et les guérisons, car pour saint Marc Jésus ne se contente pas de parler, il pose des gestes qui sont autant de signes révélateurs de son identité profonde, de ce qu'il est. C'est ce qui se passe dans la deuxième partie de notre évangile où Jésus procède à un exorcisme pour chasser le démon.
II – Un signe percutant : un exorcisme
Dans la synagogue où Jésus parlait, il se trouvait un pauvre type diminué dans son esprit, tourmenté intérieurement par l’esprit impur c’est-à-dire par une présence du mal et du péché que Jésus vient combattre. Cette présence se manifeste de diverses façons. On la voit ici comme une manifestation de Satan, l’Adversaire de Jésus.
Jésus connaît cette présence. Il la rencontre à tout moment. Comment la combattra-t-il ? En l'affrontant directement. On le voit ici dans un face à face où il écrase l’Adversaire « Tais-toi et sors de cet homme » commande-t-il.
Sa victoire est telle que les personnes dans la synagogue n’en reviennent pas. « Qu'est-ce que cela veut dire ? ». On reconnaît alors que ce geste comme son enseignement illustre la présence divine qui est en lui et qui en impose. Autour de lui, on constate que l’enseignement de Jésus est nouveau, donné avec autorité et que Jésus commande même aux esprits impurs et que ceux-ci lui obéissent.
Il y a, chez Jésus, une unité entre son enseignement avec autorité et son activité de guérisseur et d’exorciste lorsqu'il chasse les démons. Dans les deux cas, c’est la puissance de Dieu qui se manifeste en lui.
III- Application
Ce qu’il est important de retenir ce matin c’est que Jésus trouve non seulement en lui les paroles et les gestes qui attirent les gens, mais qu’il les puise dans une source divine.
Pour l’évangéliste saint Marc et pour les premiers chrétiens auxquels il s’adresse, la figure de Jésus dépasse tout ce qu’ils voient autour d’eux. Il y a en lui ce quelque chose de spécial que les autres prédicateurs n’ont pas. Des prophètes puissants sont venus comme nous le rappelle la première lecture. En Jésus cependant il y a une nouvelle présence de Dieu qui le met sur un registre unique. Déjà au tout début de son ministère Jésus sort du rang. Dans la suite de son évangile saint Marc racontera comment concrètement s’est vécu cette lancée qui, comme on le sait, conduira Jésus sur la croix du Calvaire.
Les paroles et les gestes de Jésus rejoignent les attentes et les besoins des gens. Il leur annonce un chemin de vérité, de paix, de bonheur, de partage dans une société divisée et malmenée par l’occupant romain. Voilà pourquoi, sa renommée se répand rapidement car la ville de Capharnaüm est une ville où passent de nombreux commerçants et où les échanges avec l’extérieur sont nombreux. Ainsi la renommée de Jésus dépasse sa Galilée natale. Il deviendra le porte-étendard des pauvres et des petits. Il se présentera comme l'Envoyé de Dieu qui a reçu l’onction pour annoncer la Bonne Nouvelle que les aveugles voient, que les sourds entendent, que les prisonniers sont libérés, que la justice est rétablie. (Luc 4, 18-19 voir la citation complète à la fin). Jésus, l'Envoyé de Dieu, est porteur de la puissance divine qu’il met au service de ses frères et sœurs en enseignant et en guérissant.
On peut être surpris de la place importante des guérisons et des miracles dans saint Marc. Il y a une raison bien simple : ce sont des signes visibles de l’action de Dieu présente en Jésus. On peut, bien sûr, analyser ces signes avec des données plus modernes où ce qui apparaissait comme un miracle est bien explicable par des causes naturelles. Toutefois, n’oublions jamais le but de ces récits qui se proposent de manifester la puissance divine à l’œuvre en Jésus. C'est le message de foi qu’ils proposent qui est pour nous l'essentiel.
Conclusion
On peut se demander si aujourd’hui nous y croyons à cette puissance divine en Jésus. Est-ce que nous reconnaissons qu’il parle avec autorité et que ce qui nous a été transmis de lui mérite d’être continuellement présent à notre cœur ? Comment y arriver ? En relisant souvent les paroles de l’Évangile, en les méditant et en les laissant produire en nous leurs fruits de grâce et de lumière.
C’est ce que nous faisons à chaque Eucharistie dans la première partie qui s’appelle la Liturgie de la Parole. L’Église a choisi des textes des évangiles susceptibles de nous aider dans ce sens. Elle les accompagne d'autres textes de l'Écriture tirés de l'Ancien Testament et des Lettres de saint Paul. Faisons confiance à l’Esprit Saint qui nous fera retenir telle ou telle parole reçue dans ces textes, qui la fera mûrir en nous et qui nous enseignera comment la mettre en pratique.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
le 26 janvier 2020
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« L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. » (Luc 4, 18-19)
PREMIÈRE LECTURE
« Je ferai se lever un prophète ; je mettrai dans sa bouche mes paroles » (Dt 18, 15-20)
Lecture du livre du Deutéronome
Moïse disait au peuple :
« Au milieu de vous, parmi vos frères,
le Seigneur votre Dieu
fera se lever un prophète comme moi,
et vous l’écouterez.
C’est bien ce que vous avez demandé au Seigneur votre Dieu,
au mont Horeb, le jour de l’assemblée, quand vous disiez :
“Je ne veux plus entendre la voix du Seigneur mon Dieu,
je ne veux plus voir cette grande flamme,
je ne veux pas mourir !”
Et le Seigneur me dit alors :
“Ils ont bien fait de dire cela.
Je ferai se lever au milieu de leurs frères
un prophète comme toi ;
je mettrai dans sa bouche mes paroles,
et il leur dira tout ce que je lui prescrirai.
Si quelqu’un n’écoute pas les paroles
que ce prophète prononcera en mon nom,
moi-même je lui en demanderai compte.
Mais un prophète qui aurait la présomption de dire en mon nom
une parole que je ne lui aurais pas prescrite,
ou qui parlerait au nom d’autres dieux,
ce prophète-là mourra.” »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(94 (95), 1-2, 6-7abc, 7d-9)
R/ Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur. (cf. 94, 8a.7d)
Venez, crions de joie pour le Seigneur,
acclamons notre Rocher, notre salut !
Allons jusqu’à lui en rendant grâce,
par nos hymnes de fête acclamons-le !
Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,
adorons le Seigneur qui nous a faits.
Oui, il est notre Dieu ;
nous sommes le peuple qu’il conduit
le troupeau guidé par sa main.
Aujourd’hui écouterez-vous sa parole ?
« Ne fermez pas votre cœur comme au désert,
comme au jour de tentation et de défi,
où vos pères m’ont tenté et provoqué,
et pourtant ils avaient vu mon exploit. »
DEUXIÈME LECTURE
La femme qui reste vierge a le souci des affaires du Seigneur, afin d’être sanctifiée » (1 Co 7, 32-35)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères,
j’aimerais vous voir libres de tout souci.
Celui qui n’est pas marié a le souci des affaires du Seigneur,
il cherche comment plaire au Seigneur.
Celui qui est marié a le souci des affaires de ce monde,
il cherche comment plaire à sa femme,
et il se trouve divisé.
La femme sans mari,
ou celle qui reste vierge,
a le souci des affaires du Seigneur,
afin d’être sanctifiée dans son corps et son esprit.
Celle qui est mariée a le souci des affaires de ce monde,
elle cherche comment plaire à son mari.
C’est dans votre intérêt que je dis cela ;
ce n’est pas pour vous tendre un piège,
mais pour vous proposer ce qui est bien,
afin que vous soyez attachés au Seigneur sans partage.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Il enseignait en homme qui a autorité » (Mc 1, 21-28)
Alléluia. Alléluia.
Le peuple qui habitait dans les ténèbres
a vu une grande lumière.
Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort,
une lumière s’est levée.
Alléluia. (Mt 4, 16)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm.
Aussitôt, le jour du sabbat,
il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.
On était frappé par son enseignement,
car il enseignait en homme qui a autorité,
et non pas comme les scribes.
Or, il y avait dans leur synagogue
un homme tourmenté par un esprit impur,
qui se mit à crier :
« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ?
Es-tu venu pour nous perdre ?
Je sais qui tu es :
tu es le Saint de Dieu. »
Jésus l’interpella vivement :
« Tais-toi ! Sors de cet homme. »
L’esprit impur le fit entrer en convulsions,
puis, poussant un grand cri, sortit de lui.
Ils furent tous frappés de stupeur
et se demandaient entre eux :
« Qu’est-ce que cela veut dire ?
Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité !
Il commande même aux esprits impurs,
et ils lui obéissent. »
Sa renommée se répandit aussitôt partout,
dans toute la région de la Galilée.
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Homélie pour le 16e dimanche du temps ordinaire Année C « Dis-lui donc de m’aider »2019-07-16T03:13:00+02:00https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-16e-dimanche-du-temps-ordinaire-Annee-C-Dis-lui-donc-de-m-aider_a902.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/32550836-30318898.jpg2019-07-16T18:00:00+02:00Hermann Giguère
« Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses » dit Jésus à Marthe. Tandis qu’à Marie, il dit qu’elle a choisi la meilleure part. On est toujours un peu surpris par cet épisode de l’évangile, même heurté – ma sœur me dit qu’elle ne peut supporter ce récit qui la chavire, elle qui met toute son énergie pour sa famille, ses enfants et ses petits-enfants.
Est-ce que Jésus ici est en train de dire que ça ne vaut pas la peine de se dévouer, de se démener pour sa famille, pour recevoir des parents ou des amis?
I – Deux visites
À première vue, on peut penser cela, mais ici Jésus ne veux pas, je pense, décerner un trophée et donner un prix d’excellence à l’une des deux sœurs. Jésus, à partir de ce fait de la vie courante (tout le monde sait un peu ce que c’est que de recevoir de la « visite » comme on dit au Québec) veut nous nous montrer et nous apprendre à bien recevoir les visites de Dieu dans notre vie, nous apprendre comment recevoir Dieu dans le quotidien, au travail, dans la prière, à l’Eucharistie, à la maison etc.
Dans la scène que raconte saint Luc, c’est Marthe et Marie qui sont les hôtesses, qui font l’hospitalité, qui reçoivent le Fils de Dieu : Jésus. Dans la première lecture, on nous présente aussi un personnage qui reçoit. C’est Abraham au chêne de Mambré qui se démène pour recevoir dignement des visiteurs (trois anges qui représentent les trois personnes de la Sainte Trinité). Il est comme Marthe. Il fait tuer un veau, sa femme prépare des galettes. C’est l’hospitalité chaleureuse des gens du désert qui s’exprime simplement.
II – Message
Quel est le message de ces deux scènes ? Dans le deux cas remarquez ceci : les hôtes (Marie et Marthe et Abraham) se rendent compte (Marthe peut-être moins) que finalement ce n’est pas eux qui reçoivent, qui accueillent les visiteurs, mais c’est leur visiteur lui-même (les anges, Dieu, Jésus) qui les reçoit, qui leur apporte sa présence, qui leur ouvre son intimité.
C’est un renversement : le visiteur (Dieu, Jésus) accueille la personne visitée. En français d’ailleurs le mot hôte se dit tant de la personne qui reçoit que de celle qui est reçue. Voilà une belle clé de lecture de ces textes.
Appliquons cela à la scène de l’évangile. Les reproches de Jésus à Marthe « tu en fais trop » sont plutôt une mise en garde. Jésus ici nous dit en somme : « Attention de seulement faire des choses et de ne pas être avec les personnes ».
Ça vous est sûrement arrivé de vous dire après que les visiteurs étaient partis (ou que vos enfants avaient quittés) « Mon Dieu, on a regardé la télé tout le temps, on a fait le tour des boutiques etc.., mais on n‘a pas pris le temps de se parler et surtout d’écouter celui ou celle qui était avec nous. Ce qui arrive c’est qu’on a peur, parfois, de ces moments plus vrais de partage, d’intimité. On les court-circuite On s’agite, on s’affaire, on a son travail, ses engagements, ses loisirs. Les enfants disent parfois à leurs parents « Tu n’as jamais le temps d’être là. Tu es toujours parti ». Ça peut être l’inverse aussi : « Tu es toujours sur ton cellulaire » diront les parents.
III – Le faire et l’être-avec
Vous voyez l’accent est mis sur le faire au lieu d’être mis sur l’être-avec. Et pourtant l’essentiel c’est l’être-avec. Voilà donc le message d’aujourd’hui dans l’évangile. Jésus nous rappelle que les relations avec les autres, ce n’est pas seulement de faire des choses pour eux ou pour elles, mais c’est de prendre le temps de les aimer. Comment? En les écoutant, en leur donnant du temps, en s’intéressant à leur personne, à ce qu’ils sont et non uniquement à ce qu’ils font.
Le message qu’on peut retenir c’est celui d’être des personnes dont les activités de service, de dévouement, de générosité (comme Marthe) sont animées par le désir de vivre à l’écoute de Jésus dans la prière (comme Marie). Pour cela il est bon de prendre des moments de tranquillité, même si ce n’est que quelques minutes ici et là. Tel est le message de Jésus : s'approcher des autres pour les servir comme Marthe et Abraham et rester en même temps à son écoute et à l’écoute de sa Parole comme Marie.
La scène de la visite de Jésus à Marthe et Marie suit la rencontre de Jésus avec le docteur de la Loi qui nous a valu la parabole du bon samaritain que nous avons entendue dimanche dernier. Saint Luc veut par cette scène de la visite de Jésus chez Marthe et Marie compléter l’enseignement du récit du bon samaritain en donnant ici la première place à l’écoute de Jésus et de sa Parole, alors que dans la parabole du bon samaritain, il mettait l’accent sur le service. Ces deux attitudes sont complémentaires. On n'a pas à choisir l'une ou l'autre, mais à les cultiver toutes les deux avec soin. L’important est de « chercher et trouver Dieu en toute chose » comme dit si bien saint Ignace de Loyola dans ses Exercices spirituels.
Conclusion
Je vous souhaite au cours de l’été de prendre quelques moments de pause où vous vous mettrez à l’écoute de vote cœur et de la Parole de Dieu devant un coucher de soleil, un paysage tout en couleur, une mer en mouvement, une rencontre inattendue etc. Pensez alors que Jésus fait une pause chez vous, une visite, comme il l’a fait chez Marthe et Marie et prenez le temps de l’accueillir.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
16 juillet 2019
Lectures de la messe pour le 16e dimanche du temps ordinaire Année C
Première lecture
« Mon seigneur, ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur » (Gn 18, 1-10a)
Lecture du livre de la Genèse
En ces jours-là,
aux chênes de Mambré, le Seigneur apparut à Abraham,
qui était assis à l’entrée de la tente.
C’était l’heure la plus chaude du jour.
Abraham leva les yeux,
et il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui.
Dès qu’il les vit, il courut à leur rencontre depuis l’entrée de la tente
et se prosterna jusqu’à terre.
Il dit :
« Mon seigneur, si j’ai pu trouver grâce à tes yeux,
ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur.
Permettez que l’on vous apporte un peu d’eau,
vous vous laverez les pieds,
et vous vous étendrez sous cet arbre.
Je vais chercher de quoi manger,
et vous reprendrez des forces avant d’aller plus loin,
puisque vous êtes passés près de votre serviteur ! »
Ils répondirent :
« Fais comme tu l’as dit. »
Abraham se hâta d’aller trouver Sara dans sa tente,
et il dit :
« Prends vite trois grandes mesures de fleur de farine,
pétris la pâte et fais des galettes. »
Puis Abraham courut au troupeau,
il prit un veau gras et tendre,
et le donna à un serviteur, qui se hâta de le préparer.
Il prit du fromage blanc, du lait,
le veau que l’on avait apprêté,
et les déposa devant eux ;
il se tenait debout près d’eux, sous l’arbre,
pendant qu’ils mangeaient.
Ils lui demandèrent :
« Où est Sara, ta femme ? »
Il répondit :
« Elle est à l’intérieur de la tente. »
Le voyageur reprit :
« Je reviendrai chez toi au temps fixé pour la naissance,
et à ce moment-là, Sara, ta femme, aura un fils. »
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 14 (15), 2-3a, 3bc-4ab, 4d-5)
R/ Seigneur, qui séjournera sous ta tente ? (Ps 14, 1a)
Celui qui se conduit parfaitement,
qui agit avec justice
et dit la vérité selon son cœur.
Il met un frein à sa langue.
Il ne fait pas de tort à son frère
et n’outrage pas son prochain.
À ses yeux, le réprouvé est méprisable
mais il honore les fidèles du Seigneur.
Il ne reprend pas sa parole.
Il prête son argent sans intérêt,
n’accepte rien qui nuise à l’innocent.
Qui fait ainsi demeure inébranlable.
Deuxième lecture
« Le mystère qui était caché depuis toujours mais qui maintenant a été manifesté » (Col 1, 24-28)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens
Frères,
maintenant je trouve la joie dans les souffrances
que je supporte pour vous ;
ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ
dans ma propre chair,
je l’accomplis pour son corps qui est l’Église.
De cette Église, je suis devenu ministre,
et la mission que Dieu m’a confiée,
c’est de mener à bien pour vous l’annonce de sa parole,
le mystère qui était caché depuis toujours
à toutes les générations,
mais qui maintenant a été manifesté
à ceux qu’il a sanctifiés.
Car Dieu a bien voulu leur faire connaître
en quoi consiste la gloire sans prix de ce mystère
parmi toutes les nations :
le Christ est parmi vous,
lui, l’espérance de la gloire !
Ce Christ, nous l’annonçons :
nous avertissons tout homme,
nous instruisons chacun en toute sagesse,
afin de l’amener à sa perfection dans le Christ.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Marthe le reçut. Marie a choisi la meilleure part » (Lc 10, 38-42)
Alléluia. Alléluia.
Heureux ceux qui ont entendu la Parole
dans un cœur bon et généreux,
qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance.
Alléluia. (cf. Lc 8, 15)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus entra dans un village.
Une femme nommée Marthe le reçut.
Elle avait une sœur appelée Marie
qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
Quant à Marthe, elle était accaparée
par les multiples occupations du service.
Elle intervint et dit :
« Seigneur, cela ne te fait rien
que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ?
Dis-lui donc de m’aider. »
Le Seigneur lui répondit :
« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci
et tu t’agites pour bien des choses.
Une seule est nécessaire.
Marie a choisi la meilleure part,
elle ne lui sera pas enlevée. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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