Carrefour Kairos - Site personnel d`Hermann Giguèrehttps://www.hgiguere.net/2024-03-29T11:17:22+01:00Webzine Maker46.814776-71.2https://www.hgiguere.net/favicon.icohttps://www.hgiguere.net/var/style/logo.jpg?v=1219314725Homélie pour le 27e dimanche du temps ordinaire Année C « Si vous aviez la foi... »2019-10-03T01:37:00+02:00https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-27e-dimanche-du-temps-ordinaire-Annee-C-Si-vous-aviez-la-foi_a913.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/34112383-31266062.jpg2019-10-01T18:00:00+02:00Hermann Giguère
Jésus est en marche vers Jérusalem depuis sa Galilée natale ce qui fait un peu plus de 100 kilomètres. Il fait cette longue marche à pied. Il la fait avec ses apôtres et plusieurs personnes qui le suivent. Tout ce beau monde monte à Jérusalem pour la Pâque. Durant cette marche, on prend des pauses, on cause et Jésus communique soit aux apôtres qu'il prend à part parfois soit à toute le monde ses pensées sur l’Alliance avec Dieu vécue par Israël en annonçant qu’elle deviendra une nouvelle Alliance dont il est porteur comme il l'a dit à Nazareth devant se concitoyens. En effet, c'est là qu'un jour, après avoir lu les paroles du prophète Isaïe décrivant la venue du Messie, il a proclamé : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre ».(cf. Luc 4, 21)
I - Les exigences de la Nouvelle Alliance
Dans sa prédication publique et dans ses conversations privées, Jésus promet l’accomplissement de ce que Dieu a promis. Pour entrer dans son Royaume, les exigences sont radicales toutefois, elles vont bien au-delà des exigences de la Loi de Moïse. Les gens sont surpris, mais intéressés et gagnés à cette nouvelle façon de voir les relations de l'humanité avec Dieu, un Dieu qui n'est pas seulement une Maître exigeant mais un père pour ses enfants.
C’est ainsi que devant ces nouvelles exigences et l’incitation à choisir ce camp par opposition à celui des gens remplis d’eux-mêmes et profiteurs des réalités de ce monde comme le riche dont parlait l’évangile de dimanche dernier, les disciples sont un peu dépassés. Ils comprennent ce que Dieu attend d’eux. Ils sont prêts à adhérer à la vision de Jésus, mais ils ne sentent pas assez de force pour réussir à vivre ces nouvelles exigences.
C’est pourquoi ils demandent à Jésus d’augmenter leur foi, de leur donner une foi plus forte. Cette foi qu’ils demandent c’est l’abandon à la volonté de Dieu, c'est d’être capables de se laisser guider par les enseignements de Jésus dans toute leur vie.
Pour leur répondre, Jésus utilise une comparaison surprenante et il leur dit que s’ils avaient un peu de foi ils diraient à l’arbre qu'ils voient devant eux de se planter dans la mer et il le ferait! Par cette image, il leur indique que pour Dieu un tout petit peu de foi peut transformer toute une vie. Rien n'est impossible à Dieu. Il compare ce petit peu de foi à une graine de moutarde qui est une des plus petites graines qu’on trouve en Palestine. Elle est toute petite mais elle donne une plante vigoureuse. Ainsi de la foi.
Comme les apôtres, demandons au Seigneur d'augmenter notre foi car bien souvent nous laissons les visions humaines obscurcir celle-ci alors qu’en vivant dans l'abandon nous sommes sûrs que Dieu lui-même fera des merveilles et même des miracles.
II – La fidélité dans la foi
Le disciple qui s'abandonne dans une foi confiante est un disciple vivant la fidélité comme le souhaite la fin du texte lu dans la première lecture où il est dit « le juste vivra par sa fidélité ». Jésus, dans la petite parabole qui suit ses paroles sur la foi, explique que la fidélité du disciple est comparable à celle d’un ouvrier ou serviteur sur une ferme. Il fait son travail et en plus dans les mœurs du temps, il s’occupe du ravitaillement et de la bouffe. C’est tout un contrat, mais il est clair quand il accepte de boulot.
Sans juger des exigences de ce type de contrat, Jésus, retient que pour son disciple, il en va de même. Il a été choisi. Son engagement avec son Maître qui est Dieu est un engagement qu’il doit respecter en tout temps. Les deux ne sont pas sur le même pied. Le disciple, pour Jésus, est comme le serviteur. Il ne peut rien exiger de Dieu. C'est toujours Dieu qui a l’initiative dans son mouvement d’amour qui l’a rejoint et l’a sauvé. Le disciple ne peut prétendre imposer ses exigences à son Dieu.
Nous l’oublions parfois, hélas! lorsque nous sommes tentés de dire dans nos prières. « Mon Dieu, si tu me donnes cela, je te remercierai par un don à l’Église, mais si tu ne me donnes pas cela je bouderai, je laisserai de côté mes rencontres avec toi et je filerai mon chemin sans toi ». On sera toujours tentés de négocier comme cela avec Dieu alors que Jésus ici nous dit : « On ne négocie pas avec Dieu. Il sait ce dont vous avez besoin, vous êtes des serviteurs un point c’est tout ».
III – Application
J’aurais aimé être dans le groupe autour de Jésus pour l’entendre de vive voix faire ces recommandations et lui poser mes questions. Mais à bien y penser, il me permet de le faire aujourd’hui encore car il est toujours présent. Vivant et ressuscité il ne nous a pas quittés. C’est lui que je rencontre dans la célébration eucharistique en ce moment. Je fais confiance à l’Esprit Saint pour qu’il ouvre mon cœur et mon intelligence à la compréhension et à l’acceptation de son message.
Le message de Jésus, la Bonne Nouvelle, son Évangile a nourri des générations de disciples, dont ce matin la deuxième lecture nous présente un témoin exceptionnel. Il s’agit de Timothée qui a été converti par saint Paul et qu’il a choisi comme un de ses successeurs. Il lui rappelle dans cette lettre qu’il a reçu un esprit de force, d’amour et de pondération pour garder le dépôt de la foi dans toute sa beauté, avec l’aide de l’Esprit Saint qui habite en nous. (Cf. 2 Timothée 1, 6-7 )
Cet Esprit est toujours à l’œuvre dans l’Église aujourd’hui, dans ceux et celles qui veulent suivre Jésus comme Timothée. Ne l’oublions pas.
Conclusion
Demandons au Seigneur de se manifester en nous par un abandon confiant à la parole du Seigneur Jésus, d'« augmenter notre foi » et soyons sûrs qu’il veille à ce que l’Esprit Saint fasse fructifier ce qui a été semé en nous.
Faisons, si vous le voulez bien, cette belle prière qu'on trouve dans la liturgie des ordinations presbytérales et diaconales : « Achève en nous, Seigneur, ce que tu as commencé ».
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
1 octobre 2019
Lectures de la messe pour le 27e dimanche du temps ordinaire Année C
Première lecture
« Le juste vivra par sa fidélité » (Ha 1, 2-3 ; 2, 2-4)
Lecture du livre du prophète Habacuc
Combien de temps, Seigneur, vais-je appeler,
sans que tu entendes ?
crier vers toi : « Violence ! »,
sans que tu sauves ?
Pourquoi me fais-tu voir le mal
et regarder la misère ?
Devant moi, pillage et violence ;
dispute et discorde se déchaînent.
Alors le Seigneur me répondit :
Tu vas mettre par écrit une vision,
clairement, sur des tablettes,
pour qu’on puisse la lire couramment.
Car c’est encore une vision pour le temps fixé ;
elle tendra vers son accomplissement, et ne décevra pas.
Si elle paraît tarder, attends-la :
elle viendra certainement, sans retard.
Celui qui est insolent n’a pas l’âme droite,
mais le juste vivra par sa fidélité.
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 94 (95), 1-2, 6-7ab, 7d-8a.9)
R/ Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur ! (cf. Ps 94, 8a.7d)
Venez, crions de joie pour le Seigneur,
acclamons notre Rocher, notre salut !
Allons jusqu’à lui en rendant grâce,
par nos hymnes de fête acclamons-le !
Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,
adorons le Seigneur qui nous a faits.
Oui, il est notre Dieu ;
nous sommes le peuple qu’il conduit.
Aujourd’hui écouterez-vous sa parole ?
« Ne fermez pas votre cœur comme au désert,
où vos pères m’ont tenté et provoqué,
et pourtant ils avaient vu mon exploit. »
Deuxième lecture
« N’aie pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur » (2 Tm 1, 6-8.13-14)
Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre à Timothée
Bien-aimé,
je te le rappelle, ravive le don gratuit de Dieu
ce don qui est en toi depuis que je t’ai imposé les mains
Car ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné,
mais un esprit de force, d’amour et de pondération.
N’aie donc pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur,
et n’aie pas honte de moi, qui suis son prisonnier ;
mais, avec la force de Dieu, prends ta part des souffrances
liées à l’annonce de l’Évangile.
Tiens-toi au modèle donné par les paroles solides
que tu m’as entendu prononcer
dans la foi et dans l’amour qui est dans le Christ Jésus.
Garde le dépôt de la foi dans toute sa beauté,
avec l’aide de l’Esprit Saint qui habite en nous.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Si vous aviez de la foi ! » (Lc 17, 5-10)
Alléluia. Alléluia.
La parole du Seigneur demeure pour toujours ;
c’est la bonne nouvelle qui vous a été annoncée.
Alléluia. (cf. 1 P 1, 25)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
les Apôtres dirent au Seigneur :
« Augmente en nous la foi ! »
Le Seigneur répondit :
« Si vous aviez de la foi,
gros comme une graine de moutarde,
vous auriez dit à l’arbre que voici :
‘Déracine-toi et va te planter dans la mer’,
et il vous aurait obéi.
Lequel d’entre vous,
quand son serviteur aura labouré ou gardé les bêtes,
lui dira à son retour des champs :
‘Viens vite prendre place à table’ ?
Ne lui dira-t-il pas plutôt :
‘Prépare-moi à dîner,
mets-toi en tenue pour me servir,
le temps que je mange et boive.
Ensuite tu mangeras et boiras à ton tour’ ?
Va-t-il être reconnaissant envers ce serviteur
d’avoir exécuté ses ordres ?
De même vous aussi,
quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné,
dites :
‘Nous sommes de simples serviteurs :
nous n’avons fait que notre devoir’ »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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Homélie pour le 2e dimanche de l'Avent Année C « Faire route »2018-12-04T19:46:00+01:00https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-2e-dimanche-de-l-Avent-Annee-C-Faire-route_a866.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/26916619-27400166.jpg2018-12-04T20:00:00+01:00Hermann Giguère
Les lectures de l’évangile dominical au cours de cette année liturgique - l’année C - qui est commencée dimanche dernier seront tirées de l’évangile selon saint Luc. Elles reprendront, bien entendu, des évènements et des paroles que rapportent les évangiles selon saint Mattieu ou selon saint Marc ou selon saint Jean, mais celui de saint Luc y mettra une touche particulière. Ce matin, en ce 2e dimanche de de l’Avent, avec les textes de la Parole de Dieu qui nous sont proposés nous entrons de plein pied dans cette tonalité particulière de l’évangile de saint Luc.
I – L’arrière-fond biblique
Pour désigner cette tonalité particulière de l’évangile selon saint Luc un exégète bien connu à Québec, l’abbé Alain Faucher, appelle l’évangile de saint Luc « l’évangile de l’histoire du salut ». Il écrit : « Luc est souvent considéré comme l’évangile de l’histoire du salut. Jésus y fait route vers le Père au milieu des humains. L’évangile utilise 50 fois le verbe ‘faire route’. Les temps arrivent à maturité dans l’Évangile selon Luc…la grâce de Dieu qui libère, guérit et sauve s’est manifestée dans la personne et l’action de Jésus » (revue Pastorale Québec vol. 130 n. 8 novembre 2018 p. 23).
Avec une telle perspective, saint Luc ne nous renvoie pas dans un monde éthéré ou perdu dans les nuages. Cette histoire du salut qui s’accomplit en plénitude en Jésus a des repères clairs et concrets. Elle s’inscrit dans le temps et l’espace. Elle a connu un long parcours.
L’Écriture Sainte la fait commencer au tout début de l’humanité dans le jardin d’Éden où Adam et Ève voulant se faire les égaux de Dieu entrent en conflit avec celui-ci. C’est ce qu’on a appelé le « péché originel ». L'histoire du salut est marquée par la miséricorde et l’amour de Dieu qui ne se dément pas et qui n’abandonne pas ses enfants. C’est pourquoi Dieu se manifeste à Abraham, puis à Moïse. Il se choisit un peuple, le peuple d’Israël, les fils et les filles d’Abraham pour le servir. Il le libère de l’esclavage d’Égypte. Pour le guider et l’instruire, il envoie les prophètes dont le dernier est Jean-Baptiste que l’évangile d’aujourd’hui nous présente.
II – Jean-Baptiste en marche dans la région du Jourdain
Ce Jean-Baptiste est présenté en marche sur les routes, en action pour annoncer la richesse et la beauté de l’Alliance de Dieu avec son peuple, de l'histoire du salut à l'oeuvre. Il prend le relais de tous les prophètes qui l’ont précédé. On l'a appelé, à juste titre, « le Précurseur » car il prépare le chemin pour le Sauveur que Dieu a promis depuis longtemps, Jésus, dont nous célébrerons la naissance à Noël. Avec raison, le Prions en Église canadien retient pour le 2e dimanche de l'Avent le mot « Préparer » qui s'insère bien dans la thématique générale proposée pour le temps de l'Avent en 2018 « Que devons-nous faire ? ».
Jean-Baptiste prépare la venue du Sauveur dans laquelle culminera l'histoire du salut. Les précisions historiques que saint Luc donne : « l’an quinze du règne de l’empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode étant alors au pouvoir en Galilée » etc. servent non seulement à situer le dernier des prophètes « fils de Zacharie », mais aussi et surtout à incarner le mystère du salut qui s'accomplit dans la venue du Sauveur promis qui naîtra à Bethléhem et que Jean-Baptiste baptisera plus tard.
Cette Bonne Nouvelle de la venue du Sauveur nous remplit de joie. Nous pouvons reprendre à notre compte les exclamations du livre de Baruc dans la première lecture en nous mettant à la place de Jérusalem : « Quitte ta robe de tristesse et de misère, et revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours, enveloppe-toi dans le manteau de la justice de Dieu, mets sur ta tête le diadème de la gloire de l’Éternel ».
Le Sauveur promis est venu, il est mort et il est ressuscité. Il continue de venir. Dans nos années du 21e siècle, les temps sont accomplis. Nous sommes les nouveaux auditeurs et les nouvelles auditrices de Jean-Baptiste. Préparons le chemin du Sauveur. C’est à nous que Jean-Baptiste parle. C’est nous qui avons à accueillir la Bonne Nouvelle qu’il proclame et à nous convertir en revivant le baptême que nous avons reçu. Le rappel de la prédication de Jean-Baptiste parcourant toute la région du Jourdain est une invitation à nous mettre en marche nous aussi sans tarder et sans hésitation dans cette nouvelle année que le Seigneur nous donne de vivre à l’école de saint Luc.
III - Des disciples en marche
Pour nous accompagner dans notre marche, nous avons des modèles dont la deuxième lecture fait état: les Philippiens que saint Paul loue pour leur accueil du message qu’ils ont reçu de lui.
Voilà des gens simples et ordinaires qui se situent dans une réponse empressée et concrète à l’appel qui leur a été fait de recevoir la Bonne Nouvelle de l’Évangile, c'est-à-dire Jésus lui-même Ressuscité et toujours vivant. « J’en suis persuadé, celui qui a commencé en vous un si beau travail le continuera jusqu’à son achèvement au jour où viendra le Christ Jésus » écrit saint Paul dans cette belle lettre aux chrétiens et chrétiennes de la ville de Philippes en Grèce.
Retenons que Dieu a commencé aussi en nous, comme chez les Philippiens, son beau travail et qu’il désire le poursuivre. Nous faisons route. Nous sommes le Peuple de Dieu en marche. Point n’est besoin de longue démonstration pour le comprendre, car si, au Québec, la stabilité des institutions semblait la priorité parfois, la débandade actuelle de ce que fut l’Église québécoise, nous oblige à réaliser dans les faits que l’Église est toujours en route, en marche.
Elle n’est pas uns institution figée, mais bien le Peuple de Dieu à l'écoute des signes des temps comme le souhaite le Concile Vatican II : « L’Église a le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Évangile, de telle sorte qu’elle puisse répondre, d’une manière adaptée à chaque génération, aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future et sur leurs relations réciproques» (Constitution L’Église dans le monde de ce temps article 4).
Comment le faire me demanderez-vous? Plusieurs voies sont possibles, celle que je nous conseille pour cette année c’est de nous décentrer de nos problèmes et de laisser l’Esprit de Dieu nous conduire et nous guider. Il n’y a pas de recette autre pour le Peuple de Dieu en route que de se laisser guider par celui qui en est l’âme et l’inspiration. L’Église n'est-elle pas, comme le répète souvent saint Paul, le Corps du Christ ?
Conclusion
Voilà quelques considérations que m’ont inspirées les textes de la Parole de Dieu aujourd’hui. Elles peuvent, je l’espère, nous permettre d’entrer dans ce chemin de l’histoire du salut qui s’accomplit en Jésus et que nous suivrons avec l’évangile selon saint Luc tout au cours des dimanches de la nouvelle année liturgique.
Notre route, notre marche n’est pas finie. À nous de la reprendre une autre fois, non pas pour nous diminuer, nous culpabiliser, mais pour aller plus loin en gardant les yeux fixés sur Jésus qui nous donne l’assurance de sa présence dans le Pain et le Vin consacrés que nous partageons et auxquels nous communions.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Séminaire de Québec
Faculté de théologie et de sciences religieuses de l'Université Laval
Lectures de la messe du 2e dimanche de l'Avent Année C
Première lecture
« Dieu va déployer ta splendeur » (Ba 5, 1-9)
Lecture du livre du prophète Baruc
Jérusalem, quitte ta robe de tristesse et de misère,
et revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours,
enveloppe-toi dans le manteau de la justice de Dieu,
mets sur ta tête le diadème de la gloire de l’Éternel.
Dieu va déployer ta splendeur partout sous le ciel,
car Dieu, pour toujours, te donnera ces noms :
« Paix-de-la-justice »
et « Gloire-de-la-piété-envers-Dieu ».
Debout, Jérusalem ! tiens-toi sur la hauteur,
et regarde vers l’orient :
vois tes enfants rassemblés du couchant au levant
par la parole du Dieu Saint ;
ils se réjouissent parce que Dieu se souvient.
Tu les avais vus partir à pied,
emmenés par les ennemis,
et Dieu te les ramène, portés en triomphe,
comme sur un trône royal.
Car Dieu a décidé
que les hautes montagnes et les collines éternelles
seraient abaissées,
et que les vallées seraient comblées :
ainsi la terre sera aplanie,
afin qu’Israël chemine en sécurité
dans la gloire de Dieu.
Sur l’ordre de Dieu,
les forêts et les arbres odoriférants
donneront à Israël leur ombrage ;
car Dieu conduira Israël dans la joie,
à la lumière de sa gloire,
avec sa miséricorde et sa justice.
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 125 (126), 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6)
R/ Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête ! (Ps 125, 3)
Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,
nous étions comme en rêve !
Alors notre bouche était pleine de rires,
nous poussions des cris de joie.
Alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »
Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !
Ramène, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.
Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie.
Il s’en va, il s’en va en pleurant,
il jette la semence ;
il s’en vient, il s’en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.
Deuxième lecture
« Dans la droiture, marchez sans trébucher vers le jour du Christ » (Ph 1, 4-6.8-11)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens
Frères,
à tout moment, chaque fois que je prie pour vous tous,
c’est avec joie que je le fais,
à cause de votre communion avec moi,
dès le premier jour jusqu’à maintenant,
pour l’annonce de l’Évangile.
J’en suis persuadé,
celui qui a commencé en vous un si beau travail
le continuera jusqu’à son achèvement
au jour où viendra le Christ Jésus.
Dieu est témoin de ma vive affection pour vous tous
dans la tendresse du Christ Jésus.
Et, dans ma prière,
je demande que votre amour vous fasse progresser de plus en plus
dans la pleine connaissance et en toute clairvoyance
pour discerner ce qui est important.
Ainsi, serez-vous purs et irréprochables
pour le jour du Christ,
comblés du fruit de la justice
qui s’obtient par Jésus Christ,
pour la gloire et la louange de Dieu.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Tout être vivant verra le salut de Dieu » (Lc 3, 1-6)
Alléluia. Alléluia.
Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers :
tout être vivant verra le salut de Dieu.
Alléluia. (cf. Lc 3, 4.6)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
L’an quinze du règne de l’empereur Tibère,
Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée,
Hérode étant alors au pouvoir en Galilée,
son frère Philippe dans le pays d’Iturée et de Traconitide,
Lysanias en Abilène,
les grands prêtres étant Hanne et Caïphe,
la parole de Dieu fut adressée dans le désert
à Jean, le fils de Zacharie.
Il parcourut toute la région du Jourdain,
en proclamant un baptême de conversion
pour le pardon des péchés,
comme il est écrit dans le livre des oracles d’Isaïe, le prophète :
Voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers.
Tout ravin sera comblé,
toute montagne et toute colline seront abaissées ;
les passages tortueux deviendront droits,
les chemins rocailleux seront aplanis ;
et tout être vivant verra le salut de Dieu.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net