Carrefour Kairos - Site personnel d`Hermann Giguèrehttps://www.hgiguere.net/2024-03-28T15:50:01+01:00Webzine Maker46.814776-71.2https://www.hgiguere.net/favicon.icohttps://www.hgiguere.net/var/style/logo.jpg?v=1219314725Homélie pour le 2e dimanche de l'Avent Année A « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche »2020-09-21T20:13:00+02:00https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-2e-dimanche-de-l-Avent-Annee-A-Convertissez-vous-car-le-royaume-des-Cieux-est-tout-proche_a923.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/38556113-33593131.jpg2019-12-03T18:00:00+01:00Hermann Giguère
Les lectures d’aujourd’hui ont du souffle, en particulier la première tirée du prophète Isaïe. Ces lectures sont la Parole de Dieu en œuvre. Comme le dit saint Paul dans la deuxième lecture, elles ont été écrites à l'avance dans les Livres saints pour nous instruire, « afin que, grâce à la persévérance et au réconfort des Écritures, nous ayons l’espérance ».
I – Un cadre paradisiaque
Commençons par la première lecture. Celle-ci décrit avec une touche poétique un univers paradisiaque réconcilié avec Dieu. « Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira...La vache et l’ourse auront même pâture, leurs petits auront même gîte. Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage. Le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra ; sur le trou de la vipère, l’enfant étendra la main. Il n’y aura plus de mal ni de corruption sur toute ma montagne sainte ».
Au-delà de la poésie des descriptions, il est juste de penser que rien de la réalité créée n’échappe à notre Dieu. Il est Celui qui ramène à lui tout l’univers qui s’en est éloigné de diverses façons. Il l’a créé beau et bon et il le veut toujours ainsi. Dans le contexte d’aujourd’hui le ton que donne Isaïe à notre démarche de l’Avent peut s’inscrire dans une perspective écologique où comme le souhaite le pape François la préoccupation pour la terre, notre maison commune, fait partie de l’annonce du Salut (cf. Encyclique Laudato si’ nos 13,14,15). Le salut pour le prophète Isaïe, se manifestera à travers un envoyé qui est décrit comme un rejeton de la racine de Jessé qui est le père du roi David, image de Jésus Sauveur.
Retenons de ce passage de l'Écriture que dans notre monde réside une force et une puissance qui sont au-delà de ce que nous voyons et qui révèlent l’amour du Créateur pour ses créatures.
II – Un long chemin et un précurseur
Depuis la chute d’Adam et Ève qui a entraîné une dérive du beau et du bon créés par Dieu, l’histoire humaine s’est déroulée sur une longue période de temps avant de voir poindre une lumière que la foi des anciens comme Abraham, Isaac et Jacob, a reconnue et qu'ils ont partagée avec leur descendance dont nous sommes les héritiers. Cette lumière a dirigé leurs pas et les a inspirés. Elle a illuminé l’histoire du Peuple choisi, le peuple d'Israël qui a vécu des hauts et des bas, mais en qui l’action de Dieu s'est faite sentir tout le temps, car Dieu a fait alliance avec ce peuple et il ne l’abandonne pas. Par lui ce sont toutes les nations qui sont rejointes. Isaïe le présente ici « comme un étendard pour les peuples, les nations le chercheront, et la gloire sera sa demeure ». Le Dieu de l’Alliance offre ainsi le salut à tous les peuples.
Au terme d'un long temps de préparation et d'attente éclateront l’amour et la miséricorde de Dieu. C’est ce mystère que nous fêtons à Noël : un Dieu qui s’incarne et habite avec nous pour toujours en Jésus Sauveur. Jean-Baptiste est présenté comme celui qui annonce cette Bonne nouvelle de la venue du Sauveur. On l'a appelé le Précurseur. Il reprend à son compte les oracles des prophètes. Jean-Baptiste, constate saint Luc, « est celui que désignait la parole prononcée par le prophète Isaïe : Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers ». Sa mission est de préparer la venue de Celui qui est attendu, du Sauveur donné par Dieu qu’annonçaient les prophètes et qui est maintenant sur le point de se manifester.
Jean-Baptiste dans le passage d'évangile qui qui vient d'être lu en est encore au début de sa prédication. Il invite les personnes qui l’entendent à changer leur cœur, à se convertir. « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche ». Il prépare le terrain. Son baptême, lorsqu'il leur offre de les plonger dans l’eau du Jourdain, est un moment de purification qui ouvre à l’accueil de Celui qui doit venir. Lui, comme il dit, « les baptisera dans l’Esprit Saint ».
III – Application
À deux mille ans de distance, le temps de l’Avent, fait de nous des personnes qui se mettent en était d’écoute et d’attente de Celui qui est venu, qui vient et qui viendra. Les ans qui nous séparent de sa venue historique en Palestine que nous fêterons à Noël ne sont pas un obstacle à sa rencontre. Nous pouvons comme les personnes qui entendaient Jean-Baptiste nous tourner vers Dieu qui nous purifiera et qui nous enverra son Esprit.
Chaque année le temps de l’Avent nous est donné pour entrer dans cet esprit de préparation et d’attente, attente qui ne se juge pas sur le résultat mais sur l’intensité et les sentiments qui l’accompagnent. Soyons de plus en plus des femmes et des hommes qui savent développer une attente qui se traduit en une espérance tenace et confiante appuyée sur la Parole de Dieu.
Nous avancerons dans notre attente - notre Avent - cette année si nous prenons le temps de nous arrêter un peu, de temps à autre. Bien sûr, les préparatifs des Fêtes nous occupent. Ayons à cœur cependant de réserver quelques moments pour relire la Parole de Dieu, pour présenter au Seigneur nos prières ou pour offrir un geste de partage. Il n’y a pas de recette. Chacune et chacun peut le faire à sa façon.
Conclusion
En terminant, redisons avec foi cette prière traditionnelle de l’Avent tirée du prophète Isaïe qui est reprise au Bréviaire :
« Vienne la rosée sur la terre,
Naisse l’espérance en nos cœurs.
Brille dans la nuit la lumière.
Bientôt va germer le Sauveur.
Au désert un cri s’élève :
Préparez les voies du Seigneur ».
(Hymne du Bréviaire pour le temps de l’Avent : « Rorate caeli desuper et nubes pluant Justum »)
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
3 décembre 2019
Lectures de la messe pour le 2e dimanche de l'Avent Année A
Première lecture
« Il jugera les petits avec justice » (Is 11, 1-10)
Lecture du livre du prophète Isaïe
En ce jour-là,
un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David,
un rejeton jaillira de ses racines.
Sur lui reposera l’esprit du Seigneur :
esprit de sagesse et de discernement,
esprit de conseil et de force,
esprit de connaissance et de crainte du Seigneur
– qui lui inspirera la crainte du Seigneur.
Il ne jugera pas sur l’apparence ;
il ne se prononcera pas sur des rumeurs.
Il jugera les petits avec justice ;
avec droiture, il se prononcera
en faveur des humbles du pays.
Du bâton de sa parole, il frappera le pays ;
du souffle de ses lèvres, il fera mourir le méchant.
La justice est la ceinture de ses hanches ;
la fidélité est la ceinture de ses reins.
Le loup habitera avec l’agneau,
le léopard se couchera près du chevreau,
le veau et le lionceau seront nourris ensemble,
un petit garçon les conduira.
La vache et l’ourse auront même pâture,
leurs petits auront même gîte.
Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage.
Le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra ;
sur le trou de la vipère, l’enfant étendra la main.
Il n’y aura plus de mal ni de corruption
sur toute ma montagne sainte ;
car la connaissance du Seigneur remplira le pays
comme les eaux recouvrent le fond de la mer.
Ce jour-là, la racine de Jessé
sera dressée comme un étendard pour les peuples,
les nations la chercheront,
et la gloire sera sa demeure.
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 71 (72), 1-2, 7-8, 12-13, 17)
R/ En ces jours-là, fleurira la justice,
grande paix jusqu'à la fin des temps. (cf. Ps 71, 7)
Dieu, donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
Qu’il gouverne ton peuple avec justice,
qu’il fasse droit aux malheureux !
En ces jours-là, fleurira la justice,
grande paix jusqu'à la fin des lunes !
Qu’il domine de la mer à la mer,
et du Fleuve jusqu'au bout de la terre !
Il délivrera le pauvre qui appelle
et le malheureux sans recours.
Il aura souci du faible et du pauvre,
du pauvre dont il sauve la vie.
Que son nom dure toujours ;
sous le soleil, que subsiste son nom !
En lui, que soient bénies toutes les familles de la terre ;
que tous les pays le disent bienheureux !
Deuxième lecture
Le Christ sauve tous les hommes (Rm 15, 4-9)
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
Frères,
tout ce qui a été écrit à l'avance dans les livres saints
l’a été pour nous instruire,
afin que, grâce à la persévérance et au réconfort des Écritures,
nous ayons l’espérance.
Que le Dieu de la persévérance et du réconfort
vous donne d’être d’accord les uns avec les autres
selon le Christ Jésus.
Ainsi, d’un même cœur, d’une seule voix,
vous rendrez gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ.
Accueillez-vous donc les uns les autres,
comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu.
Car je vous le déclare : le Christ s’est fait le serviteur des Juifs,
en raison de la fidélité de Dieu,
pour réaliser les promesses faites à nos pères ;
quant aux nations, c'est en raison de sa miséricorde
qu'elles rendent gloire à Dieu,
comme le dit l’Écriture :
C’est pourquoi je proclamerai ta louange parmi les nations,
je chanterai ton nom.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche » (Mt 3, 1-12)
Alléluia. Alléluia.
Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers :
tout être vivant verra le salut de Dieu.
Alléluia. (cf. Lc 3, 4.6)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ces jours-là,
paraît Jean le Baptiste,
qui proclame dans le désert de Judée :
« Convertissez-vous,
car le royaume des Cieux est tout proche. »
Jean est celui que désignait la parole
prononcée par le prophète Isaïe :
Voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers.
Lui, Jean, portait un vêtement de poils de chameau,
et une ceinture de cuir autour des reins ;
il avait pour nourriture des sauterelles et du miel sauvage.
Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain
se rendaient auprès de lui,
et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain
en reconnaissant leurs péchés.
Voyant beaucoup de pharisiens et de sadducéens
se présenter à son baptême,
il leur dit :
« Engeance de vipères !
Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ?
Produisez donc un fruit digne de la conversion.
N’allez pas dire en vous-mêmes :
‘Nous avons Abraham pour père’ ;
car, je vous le dis :
des pierres que voici,
Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham.
Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres :
tout arbre qui ne produit pas de bons fruits
va être coupé et jeté au feu.
Moi, je vous baptise dans l’eau,
en vue de la conversion.
Mais celui qui vient derrière moi
est plus fort que moi,
et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales.
Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.
Il tient dans sa main la pelle à vanner,
il va nettoyer son aire à battre le blé,
et il amassera son grain dans le grenier ;
quant à la paille,
il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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Homélie pour le 3e dimanche de l'Avent Année C « Soyez dans la joie »2018-12-12T00:25:00+01:00https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-3e-dimanche-de-l-Avent-Annee-C-Soyez-dans-la-joie_a867.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/26917055-27400327.jpg2018-12-11T20:00:00+01:00Hermann Giguère
Le pape François dans sa dernière Exhortation apostolique qui portait sur la sainteté a repris, comme premiers mots, les mots de saint Paul qui sont dans le chant d’entrée de ce 3e dimanche de l’Avent : « Soyez dans la joie et exultez », « Gaudete et exultate » en latin.
On appelle ce 3e dimanche de l’Avent le « Dimanche de la joie » à cause de ces paroles. Les lectures de la Parole de Dieu retenues pour ce dimanche proclament ce message : « Soyez dans la joie et exultez ». « Exulter » est le mot retenu avec à propos pour ce 3e dimanche de l'Avent dans la thématique générale pour le temps de l'Avent en 2018 « Que devons-nous faire ? » suggérée par le Prions en Église canadien.
I – La vraie joie
La liturgie d’aujourd’hui présente une image de la joie qui n'est pas n'importe quelle joie, c'est celle qui vient de l’attente d’un Sauveur promis. Cette joie ne se réfère pas aux besoins immédiats tels que, par exemple, manger, boire, avoir un toit, mais elle s’ouvre sur un projet qui est celui que Dieu a pour son peuple. Elle sort le disciple de son monde limité pour le faire entrer dans celui du Salut donné par Dieu au monde. C’est ce que dit le prophète Sophonie dans ce beau texte que nous venons de lire :
« Le Seigneur ton Dieu est en toi,
c’est lui, le héros qui apporte le salut.
Il aura en toi sa joie et son allégresse,
il te renouvellera par son amour ;
il exultera pour toi et se réjouira,
comme aux jours de fête. »
Vous voyez que la joie des disciples ne leur appartient pas en propre. Elle est la joie même de Dieu qui est en eux. Il est en toi, il a en toi sa joie et son allégresse comme le dit si bien le prophète.
Retenons que le chemin de la joie chrétienne que saint Paul vante et à laquelle peuvent s'appliquer les mots du prophète Sophonie est celui d’une obéissance à la volonté de Dieu qui remplit tout l'être de la personne et qui la rend accordée au vouloir divin, au Dessein d'amour de Dieu pour ses enfants.
II - Le chemin de la joie : la conversion
C’est ce que Jean-Baptiste propose à ceux qui l’écoutent et lui demandent quoi faire de leur vie. Jean-Baptiste leur répond de se concentrer sur leur vie de tous les jours pour y reconnaître la volonté de Dieu, car c'est dans leur vie quotidienne, dans leur devoir d'état, qu'il est présent en tout temps. À ceux qui lui demandent « Que devons-nous faire ? » il dit : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même ! ». Aux administrateurs (ici les collecteurs d’impôt) il dit « soyez de bons administrateurs » : « N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. », puis aux soldats « soyez de bons soldats » : « Ne faites violence à personne, n’accusez personne à tort ; et contentez-vous de votre solde ».
À chacun et à chacune de nous, Jean-Baptiste dirait à peu près ceci: « Sois une bon père ou un bonne mère pour tes enfants, sois un employé soucieux des autres, sois un bénévole généreux de son temps, sois celui ou celle qui reconnaît l'amour de Dieu pour toi, sois une jeune personne ouverte au défis d'aujourd'hui qui n'a pas peur de dire ce qu'elle croit, tâche de voir le Christ dans toute personne que tu rencontres et apprends à l’aimer... etc. »
Pour répondre à la volonté de Dieu sur nous, il est important de prendre une décision personnelle, c'est pourquoi Jean-Baptiste invite toutes les personnes qui l'écoutent sur les bords du Jourdain à manifester leur réel désir de conversion, de réponse aux appels de Dieu, en s'avançant dans les eaux du Jourdain pour être purifiés par l'eau qu'il verse sur eux. C'est de là que vient son surnom le « Baptiste » littéralement le « Baptiseur». Et il leur dit lorsqu'elles sortent de l'eau : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu ».
Demandons au Seigneur ce baptême dans l'Esprit que Jean-Baptiste annonce. Sans un désir de conversion profond, la fidélité à la volonté de Dieu qui est le chemin de la joie n'a pas de racine. Inspirons-nous de l'exemple de saint François d’Assise qui priait ainsi devant le crucifix à San Damiano : « Ô Dieu très grand, je vous demande de dissiper les ténèbres de mon esprit et de m'illuminer pour faire en toute chose votre sainte volonté qui ne saurait nous égarer ».
C'est dans une réponse généreuse à la volonté de Dieu sur nous que nous pourrons goûter la joie que Saint Paul souhaite aux Philippiens. « Soyez dans la joie, réjouissez-vous en toutes circonstances et rendez grâce à Dieu… Le Seigneur est proche. Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes ».
III – Application : la joie de la foi
La suite de Jésus n'est pas un idéal hors de notre portée, mais bien plutôt une joie qui remplit tout l'être et l'épanouit et que nous pouvons laisser transparaître autour de nous. C'est ce que le pape François appelle « la joie de la foi ». Il a d'ailleurs présenté, avec conviction et avec ardeur, le programme de son pontificat sous le titre « la joie de l’évangile ». Les disciples de Jésus qui forment le peuple de Dieu sont invités par le pape François à se débarrasser de leur mine attristée pour donner une image de nouveauté et de joie.
« Ne soyez jamais des hommes, des femmes tristes: un chrétien ne peut jamais l'être! Ne vous laissez jamais prendre par le découragement! Notre joie n'est pas une joie qui naît du fait de posséder de nombreuses choses, mais du fait d'avoir rencontré une Personne: Jésus, du fait de savoir qu'avec lui nous ne sommes jamais seuls, même dans les moments difficiles. (…) et il y en a tant! Nous accompagnons, nous suivons Jésus, mais surtout nous savons que Lui nous accompagne et nous met sur ses épaules: ici se trouve notre joie, l'espérance que nous devons porter dans notre monde. Portons à tous la joie de la foi! » (Homélie du Dimanche des Rameaux 24 mars 2013)
Notre vie de chrétiens et de chrétiennes remplie de la présence de Jésus est une vie qui n'est pas écrasante. Elle nous libère et nous donne la vraie joie de vivre, la « joie de la foi ». Dans nos vies bousculées et tourmentées parfois, nous sommes invités durant le temps de l'Avent à regarder vers le Sauveur qui est venu et qui continue de venir. Il est à près de nous. Il nous soutient et nous stimule. Il refait nos forces et nous relève au besoin. La pratique de recevoir le Sacrement du Pardon dans le temps de l'Avent va dans ce sens.
Soyons dans la joie et l’allégresse!
Conclusion
Notre Eucharistie dominicale est une action de grâces qui nous remplit de joie car nous y rencontrons celui qui nous la donne. Le mot « eucharistie » est la transcription d’un mot grec qui signifie « action de grâces, remerciement, louange ». Oui! laissons monter vers Dieu, en union avec Jésus, notre action de grâces pleine de joie en partageant le Pain et le Vin consacrés.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Séminaire de Québec
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Lectures de la messe du 3e dimanche de l'Avent Année C
Première lecture
« Le Seigneur exultera pour toi et se réjouira » (So 3, 14-18a)
Lecture du livre du prophète Sophonie
Pousse des cris de joie, fille de Sion !
Éclate en ovations, Israël !
Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie,
fille de Jérusalem !
Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi,
il a écarté tes ennemis.
Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi.
Tu n’as plus à craindre le malheur.
Ce jour-là, on dira à Jérusalem :
« Ne crains pas, Sion !
Ne laisse pas tes mains défaillir !
Le Seigneur ton Dieu est en toi,
c’est lui, le héros qui apporte le salut.
Il aura en toi sa joie et son allégresse,
il te renouvellera par son amour ;
il exultera pour toi et se réjouira,
comme aux jours de fête. »
– Parole du Seigneur.
Cantique
(Is 12, 2-3, 4bcde, 5-6)
R/ Jubile, crie de joie,
car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël. (cf. Is 12, 6)
Voici le Dieu qui me sauve :
j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.
Exultant de joie, vous puiserez les eaux
aux sources du salut.
« Rendez grâce au Seigneur,
proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! »
Redites-le : « Sublime est son nom ! »
Jouez pour le Seigneur, il montre sa magnificence,
et toute la terre le sait.
Jubilez, criez de joie, habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël !
Deuxième lecture
« Le Seigneur est proche » (Ph 4, 4-7)
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens
Frères,
soyez toujours dans la joie du Seigneur ;
je le redis : soyez dans la joie.
Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes.
Le Seigneur est proche.
Ne soyez inquiets de rien,
mais, en toute circonstance,
priez et suppliez, tout en rendant grâce,
pour faire connaître à Dieu vos demandes.
Et la paix de Dieu,
qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir,
gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Que devons-nous faire ? » (Lc 3, 10-18)
Alléluia. Alléluia.
L’Esprit du Seigneur est sur moi :
il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres.
Alléluia. (cf. Is 61, 1)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
les foules qui venaient se faire baptiser par Jean
lui demandaient :
« Que devons-nous faire ? »
Jean leur répondait :
« Celui qui a deux vêtements,
qu’il partage avec celui qui n’en a pas ;
et celui qui a de quoi manger,
qu’il fasse de même ! »
Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts)
vinrent aussi pour être baptisés ;
ils lui dirent :
« Maître, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit :
« N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »
Des soldats lui demandèrent à leur tour :
« Et nous, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit :
« Ne faites violence à personne,
n’accusez personne à tort ;
et contentez-vous de votre solde. »
Or le peuple était en attente,
et tous se demandaient en eux-mêmes
si Jean n’était pas le Christ.
Jean s’adressa alors à tous :
« Moi, je vous baptise avec de l’eau ;
mais il vient, celui qui est plus fort que moi.
Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales.
Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.
Il tient à la main la pelle à vanner
pour nettoyer son aire à battre le blé,
et il amassera le grain dans son grenier ;
quant à la paille,
il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
Par beaucoup d’autres exhortations encore,
il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net
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Homélie pour le 2e dimanche de l'Avent Année C « Faire route »2018-12-04T19:46:00+01:00https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-2e-dimanche-de-l-Avent-Annee-C-Faire-route_a866.htmlhttps://www.hgiguere.net/photo/art/imagette/26916619-27400166.jpg2018-12-04T20:00:00+01:00Hermann Giguère
Les lectures de l’évangile dominical au cours de cette année liturgique - l’année C - qui est commencée dimanche dernier seront tirées de l’évangile selon saint Luc. Elles reprendront, bien entendu, des évènements et des paroles que rapportent les évangiles selon saint Mattieu ou selon saint Marc ou selon saint Jean, mais celui de saint Luc y mettra une touche particulière. Ce matin, en ce 2e dimanche de de l’Avent, avec les textes de la Parole de Dieu qui nous sont proposés nous entrons de plein pied dans cette tonalité particulière de l’évangile de saint Luc.
I – L’arrière-fond biblique
Pour désigner cette tonalité particulière de l’évangile selon saint Luc un exégète bien connu à Québec, l’abbé Alain Faucher, appelle l’évangile de saint Luc « l’évangile de l’histoire du salut ». Il écrit : « Luc est souvent considéré comme l’évangile de l’histoire du salut. Jésus y fait route vers le Père au milieu des humains. L’évangile utilise 50 fois le verbe ‘faire route’. Les temps arrivent à maturité dans l’Évangile selon Luc…la grâce de Dieu qui libère, guérit et sauve s’est manifestée dans la personne et l’action de Jésus » (revue Pastorale Québec vol. 130 n. 8 novembre 2018 p. 23).
Avec une telle perspective, saint Luc ne nous renvoie pas dans un monde éthéré ou perdu dans les nuages. Cette histoire du salut qui s’accomplit en plénitude en Jésus a des repères clairs et concrets. Elle s’inscrit dans le temps et l’espace. Elle a connu un long parcours.
L’Écriture Sainte la fait commencer au tout début de l’humanité dans le jardin d’Éden où Adam et Ève voulant se faire les égaux de Dieu entrent en conflit avec celui-ci. C’est ce qu’on a appelé le « péché originel ». L'histoire du salut est marquée par la miséricorde et l’amour de Dieu qui ne se dément pas et qui n’abandonne pas ses enfants. C’est pourquoi Dieu se manifeste à Abraham, puis à Moïse. Il se choisit un peuple, le peuple d’Israël, les fils et les filles d’Abraham pour le servir. Il le libère de l’esclavage d’Égypte. Pour le guider et l’instruire, il envoie les prophètes dont le dernier est Jean-Baptiste que l’évangile d’aujourd’hui nous présente.
II – Jean-Baptiste en marche dans la région du Jourdain
Ce Jean-Baptiste est présenté en marche sur les routes, en action pour annoncer la richesse et la beauté de l’Alliance de Dieu avec son peuple, de l'histoire du salut à l'oeuvre. Il prend le relais de tous les prophètes qui l’ont précédé. On l'a appelé, à juste titre, « le Précurseur » car il prépare le chemin pour le Sauveur que Dieu a promis depuis longtemps, Jésus, dont nous célébrerons la naissance à Noël. Avec raison, le Prions en Église canadien retient pour le 2e dimanche de l'Avent le mot « Préparer » qui s'insère bien dans la thématique générale proposée pour le temps de l'Avent en 2018 « Que devons-nous faire ? ».
Jean-Baptiste prépare la venue du Sauveur dans laquelle culminera l'histoire du salut. Les précisions historiques que saint Luc donne : « l’an quinze du règne de l’empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode étant alors au pouvoir en Galilée » etc. servent non seulement à situer le dernier des prophètes « fils de Zacharie », mais aussi et surtout à incarner le mystère du salut qui s'accomplit dans la venue du Sauveur promis qui naîtra à Bethléhem et que Jean-Baptiste baptisera plus tard.
Cette Bonne Nouvelle de la venue du Sauveur nous remplit de joie. Nous pouvons reprendre à notre compte les exclamations du livre de Baruc dans la première lecture en nous mettant à la place de Jérusalem : « Quitte ta robe de tristesse et de misère, et revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours, enveloppe-toi dans le manteau de la justice de Dieu, mets sur ta tête le diadème de la gloire de l’Éternel ».
Le Sauveur promis est venu, il est mort et il est ressuscité. Il continue de venir. Dans nos années du 21e siècle, les temps sont accomplis. Nous sommes les nouveaux auditeurs et les nouvelles auditrices de Jean-Baptiste. Préparons le chemin du Sauveur. C’est à nous que Jean-Baptiste parle. C’est nous qui avons à accueillir la Bonne Nouvelle qu’il proclame et à nous convertir en revivant le baptême que nous avons reçu. Le rappel de la prédication de Jean-Baptiste parcourant toute la région du Jourdain est une invitation à nous mettre en marche nous aussi sans tarder et sans hésitation dans cette nouvelle année que le Seigneur nous donne de vivre à l’école de saint Luc.
III - Des disciples en marche
Pour nous accompagner dans notre marche, nous avons des modèles dont la deuxième lecture fait état: les Philippiens que saint Paul loue pour leur accueil du message qu’ils ont reçu de lui.
Voilà des gens simples et ordinaires qui se situent dans une réponse empressée et concrète à l’appel qui leur a été fait de recevoir la Bonne Nouvelle de l’Évangile, c'est-à-dire Jésus lui-même Ressuscité et toujours vivant. « J’en suis persuadé, celui qui a commencé en vous un si beau travail le continuera jusqu’à son achèvement au jour où viendra le Christ Jésus » écrit saint Paul dans cette belle lettre aux chrétiens et chrétiennes de la ville de Philippes en Grèce.
Retenons que Dieu a commencé aussi en nous, comme chez les Philippiens, son beau travail et qu’il désire le poursuivre. Nous faisons route. Nous sommes le Peuple de Dieu en marche. Point n’est besoin de longue démonstration pour le comprendre, car si, au Québec, la stabilité des institutions semblait la priorité parfois, la débandade actuelle de ce que fut l’Église québécoise, nous oblige à réaliser dans les faits que l’Église est toujours en route, en marche.
Elle n’est pas uns institution figée, mais bien le Peuple de Dieu à l'écoute des signes des temps comme le souhaite le Concile Vatican II : « L’Église a le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Évangile, de telle sorte qu’elle puisse répondre, d’une manière adaptée à chaque génération, aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future et sur leurs relations réciproques» (Constitution L’Église dans le monde de ce temps article 4).
Comment le faire me demanderez-vous? Plusieurs voies sont possibles, celle que je nous conseille pour cette année c’est de nous décentrer de nos problèmes et de laisser l’Esprit de Dieu nous conduire et nous guider. Il n’y a pas de recette autre pour le Peuple de Dieu en route que de se laisser guider par celui qui en est l’âme et l’inspiration. L’Église n'est-elle pas, comme le répète souvent saint Paul, le Corps du Christ ?
Conclusion
Voilà quelques considérations que m’ont inspirées les textes de la Parole de Dieu aujourd’hui. Elles peuvent, je l’espère, nous permettre d’entrer dans ce chemin de l’histoire du salut qui s’accomplit en Jésus et que nous suivrons avec l’évangile selon saint Luc tout au cours des dimanches de la nouvelle année liturgique.
Notre route, notre marche n’est pas finie. À nous de la reprendre une autre fois, non pas pour nous diminuer, nous culpabiliser, mais pour aller plus loin en gardant les yeux fixés sur Jésus qui nous donne l’assurance de sa présence dans le Pain et le Vin consacrés que nous partageons et auxquels nous communions.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Séminaire de Québec
Faculté de théologie et de sciences religieuses de l'Université Laval
Lectures de la messe du 2e dimanche de l'Avent Année C
Première lecture
« Dieu va déployer ta splendeur » (Ba 5, 1-9)
Lecture du livre du prophète Baruc
Jérusalem, quitte ta robe de tristesse et de misère,
et revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours,
enveloppe-toi dans le manteau de la justice de Dieu,
mets sur ta tête le diadème de la gloire de l’Éternel.
Dieu va déployer ta splendeur partout sous le ciel,
car Dieu, pour toujours, te donnera ces noms :
« Paix-de-la-justice »
et « Gloire-de-la-piété-envers-Dieu ».
Debout, Jérusalem ! tiens-toi sur la hauteur,
et regarde vers l’orient :
vois tes enfants rassemblés du couchant au levant
par la parole du Dieu Saint ;
ils se réjouissent parce que Dieu se souvient.
Tu les avais vus partir à pied,
emmenés par les ennemis,
et Dieu te les ramène, portés en triomphe,
comme sur un trône royal.
Car Dieu a décidé
que les hautes montagnes et les collines éternelles
seraient abaissées,
et que les vallées seraient comblées :
ainsi la terre sera aplanie,
afin qu’Israël chemine en sécurité
dans la gloire de Dieu.
Sur l’ordre de Dieu,
les forêts et les arbres odoriférants
donneront à Israël leur ombrage ;
car Dieu conduira Israël dans la joie,
à la lumière de sa gloire,
avec sa miséricorde et sa justice.
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 125 (126), 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6)
R/ Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête ! (Ps 125, 3)
Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,
nous étions comme en rêve !
Alors notre bouche était pleine de rires,
nous poussions des cris de joie.
Alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »
Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !
Ramène, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.
Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie.
Il s’en va, il s’en va en pleurant,
il jette la semence ;
il s’en vient, il s’en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.
Deuxième lecture
« Dans la droiture, marchez sans trébucher vers le jour du Christ » (Ph 1, 4-6.8-11)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens
Frères,
à tout moment, chaque fois que je prie pour vous tous,
c’est avec joie que je le fais,
à cause de votre communion avec moi,
dès le premier jour jusqu’à maintenant,
pour l’annonce de l’Évangile.
J’en suis persuadé,
celui qui a commencé en vous un si beau travail
le continuera jusqu’à son achèvement
au jour où viendra le Christ Jésus.
Dieu est témoin de ma vive affection pour vous tous
dans la tendresse du Christ Jésus.
Et, dans ma prière,
je demande que votre amour vous fasse progresser de plus en plus
dans la pleine connaissance et en toute clairvoyance
pour discerner ce qui est important.
Ainsi, serez-vous purs et irréprochables
pour le jour du Christ,
comblés du fruit de la justice
qui s’obtient par Jésus Christ,
pour la gloire et la louange de Dieu.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Tout être vivant verra le salut de Dieu » (Lc 3, 1-6)
Alléluia. Alléluia.
Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers :
tout être vivant verra le salut de Dieu.
Alléluia. (cf. Lc 3, 4.6)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
L’an quinze du règne de l’empereur Tibère,
Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée,
Hérode étant alors au pouvoir en Galilée,
son frère Philippe dans le pays d’Iturée et de Traconitide,
Lysanias en Abilène,
les grands prêtres étant Hanne et Caïphe,
la parole de Dieu fut adressée dans le désert
à Jean, le fils de Zacharie.
Il parcourut toute la région du Jourdain,
en proclamant un baptême de conversion
pour le pardon des péchés,
comme il est écrit dans le livre des oracles d’Isaïe, le prophète :
Voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers.
Tout ravin sera comblé,
toute montagne et toute colline seront abaissées ;
les passages tortueux deviendront droits,
les chemins rocailleux seront aplanis ;
et tout être vivant verra le salut de Dieu.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Tiré du site internet Carrefour Kairos, site internet d'Hermann Giguère www.hgiguere.net