Petit Séminaire diocésain de Québec
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Le Petit Séminaire diocésain de Québec se résume maintenant à une corporation propriétaire d'édifices.
Prière de vérifier, si nécessaire, les informations avec l'Archidiocèse de Québec - tél: 418 688 1211

Voici les articles parus dans le Bulletin d'information des Pères maristes, "Le Chaînon" Société de Marie Canada, volume 28 numéro 2, septembre 2008. On y verra l'histoire de cette collaboration inspirée qui est tout à leur honneur. Les premiers contacts furent faits au nom du cardinal Ouellet par le Supérieur général du Séminaire de Québec qui administre la nouvelle oeuvre. Ces contacts eurent lieu en mars 2008 et tout de suite le conseil provincial et la communauté des pères maristes se sont montrés disposés à accueillir la demande du cardinal. Et le 8 septembre 2008, le nouveau Petit Séminaire diocésain de Québec était inauguré solennellement.


Cérémonie d'inauguration du Petit Séminaire diocésain de Québec le 8 septembre 2008
Cérémonie d'inauguration du Petit Séminaire diocésain de Québec le 8 septembre 2008
Un nouveau souffle

Le premier août dernier, la Corporation des Pères Maristes et le Séminaire de Québec signaient un contrat de location visant à accueillir dans nos locaux un projet de « petit séminaire » pour un groupe de 23 jeunes et trois animateurs, les abbés André Gagné, Jimmy Rodrigue et un stagiaire, Éric Montambault. Il suffit d’entendre les jeunes qui occupent une grande partie de nos locaux dévaler les escaliers pour se rendre compte que quelque chose de neuf bouge à Colin comme si la maison avait retrouvé sa vocation.

Le projet du Petit Séminaire diocésain de Québec est donc bien démarré. Les jeunes sont entrés officiellement le 1er septembre. Le groupe était déjà bien soudé puisque, au cours du mois d'août, ils avaient vécu un camp de cinq jours dans un lieu diocésain appelé "Petit Cap" pour s'approprier les objectifs du projet et apprendre à se connaître. Dès le 2 septembre au matin, ils étaient tous à la messe de 7h00 de sorte qu’après le déjeuner de 7h30, ils pouvaient prendre l’autobus pour se rendre au collège Champigny où ils sont inscrits pour suivre les cours de niveau secondaire. La présence de ces jeunes et de leurs trois animateurs ont aussi des répercussions sur la vie de la communauté. Certains d’entre nous ont dû déménager et il a fallu rafraîchir certains locaux. Plusieurs confrères ont d’ailleurs mis à contribution leurs talents respectifs de sorte que tout était en place dans les délais prévus.

Le 8 septembre, en la Fête de la Nativité de Marie, pouvait donc avoir lieu, sous la présidence de l’Archevêque de Québec, le Cardinal Marc Ouellet, la messe d’inauguration et la bénédiction officielle du Petit Séminaire. Pendant l’été, plusieurs événements se sont succédés dans le cadre des fêtes du 400e anniversaire de la ville de Québec. Plusieurs en ont profité. Mais, en premier lieu, il faut certainement retenir le Congrès eucharistique international. Pour beaucoup de confrères qui ont participé à cet événement, ce fut un grand moment de foi. J’entends encore le commentaire de l’un d’entre eux affirmant que ce fut pour lui « une expérience unique, l’expérience d’Église de sa vie »

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Maintenant la fin de septembre approche. Les couleurs d’automne colorent déjà nos forêts et cela veut dire que nous aurons encore une fois un hiver. À cet égard, je perçois un certain traumatisme car beaucoup ont souvenir du dernier hiver. Il a tellement neigé! Pour le moment, profitons des beautés que nous offre notre nature. La variété des saisons est tellement belle en ce pays. Il me reste donc, au nom de la communauté de Colin, qu’à souhaiter à tous une belle saison d’automne et un bon début d’hiver.

Jacques Parent, s.m.
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La Maison Colin : un berceau

Les médias en ont parlé récemment, il se passe du nouveau à la Maison Jean-Claude
Colin des Pères Maristes, à Saint-Augustin-de-Desmaures. Une nouvelle oeuvre est en train de
voir le jour à l’intérieur de ses murs, il s’agit du nouveau Petit Séminaire diocésain inauguré
officiellement par monsieur le cardinal Marc Ouellet, archevêque de Québec, le lundi 8
septembre dernier en la fête de la naissance de la Vierge Marie. Vingt-deux jeunes adolescents,
de la première à la quatrième secondaire, y ont élu domicile. L’Église diocésaine de Québec a
voulu offrir à des jeunes ouverts à la possibilité de devenir prêtres un jour, si telle est la volonté
de Dieu sur eux, un milieu de vie propice à les soutenir dans leur vie chrétienne et dans leur
générosité à le servir au coeur de leur quotidien, dans une vie de groupe intense et propice au
soutien mutuel et fraternel. Des camps, des périodes d’animation spirituelle et de catéchèse
viendront s’ajouter aux activités d’ordre scolaire et académique qu’ils poursuivent au Collège de
Champigny.

Jamais pareil projet n’aurait pu être initié sans la collaboration de la communauté des
Pères Maristes qui ont bienveillamment accepté d’offrir, pour les besoins du Petit Séminaire
diocésain de Québec, les espaces et les locaux dont ils disposaient à la Maison Jean-Claude
Colin. Bien sûr, cette Maison accueillait depuis un certain nombre d’années des groupes divers
de jeunes comme de moins jeunes pour des activités pastorales et spirituelles. On a dû revoir
les priorités, vu l’impossibilité maintenant d’offrir des chambres pour des groupes qui ont besoin
d’un lieu d’hébergement pour un séjour prolongé. Des sessions continueront tout de même de
se tenir à la Maison Jean-Claude Colin, dans la mesure où elles ne nécessitent pas l’usage de
chambres pour les couchers.

Quelle extraordinaire collaboration de la part des Pères Maristes, tout à fait en
conformité avec le souffle originel, selon ce qu’en disait le père Yvan Carré dans le mot qu’il
adressait à l’assemblée présente à l’occasion de la célébration d’inauguration de la nouvelle
oeuvre! Les Pères Maristes, en effet, se sont toujours montrés soucieux des besoins de l’Église,
là où ils se trouvaient, et d’apporter leur concours pour des projets d’ordre diocésain, surtout
quand ils concernaient la jeunesse et la relève vocationnelle. C’est un heureux mariage. La
Maison Jean-Claude Colin continue d’être bouillonnante d’activités, toujours mariste, mais
rattachée pour une part à l’Église diocésaine dans sa mission d’assurer une relève sacerdotale
pour l’avenir.

Si parfois dans l’Église d’aujourd’hui, nous avons la douleur de devoir fermer des
institutions et abandonner des oeuvres, la naissance du nouveau Petit Séminaire se veut un
signe d’espérance, dans la foulée du Congrès eucharistique, pour une Église qui choisit de vivre
et de se donner les moyens nécessaires pour assurer sa vitalité. Que le Seigneur qui se fait
« Don de Dieu pour le salut du monde » féconde les efforts de ceux qui poursuivent la mission
de trouver des ministres de l’Eucharistie qui continuent de rassembler le peuple de Dieu et de le
nourrir de sa Parole et de sa Présence. Car « en Lui, nous vivrons »!

André Gagné, ptre,
Recteur du PSDD

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Le Petit Séminaire de Québec renaît
Dossier
Le mardi 09 septembre 2008
Le Soleil
Québec

L’objectif du Petit Séminaire est de préparer la
relève sacerdotale.

Yan Doublet
Le Soleil
Québec


Primat de l’Église canadienne et archevêque de Québec, le cardinal Marc Ouellet a inauguré, lundi
soir, le nouveau Petit Séminaire diocésain de Québec, une première au Canada français depuis le
concile Vatican II et du jamais-vu, au Québec, depuis la Révolution tranquille.
« J’ai pris l’initiative de relancer le Petit Séminaire de Québec, a déclaré au Soleil le cardinal Ouellet. À
long terme, mon objectif est de préparer la relève sacerdotale car on manque de main-d’oeuvre dans ce
domaine ». Interrogé sur le sort de l’établissement fondé en 1668 par Mgr François de Laval, le premier
évêque de la Nouvelle-France, le chef de l’Église canadienne se montre direct : « Ce que l’on appelle
encore le Petit Séminaire de Québec (dans le Vieux-Québec) est une autre école qui ne correspond pas à
une préparation sacerdotale. Dans un futur prochain, le Petit Séminaire de Québec devra prendre le nom
de Collège François-de-Laval ».
Jusqu’en 1985, le Petit Séminaire de Québec était administré par la Corporation du Séminaire de Québec,
aussi responsable d’administrer les autres oeuvres découlant du patrimoine de Monseigneur de Laval et du
diocèse de Québec, dont le Grand Séminaire de Québec. Depuis, c’est une corporation privée sans but
lucratif qui gère les destinées de l’établissement scolaire où se côtoient filles et garçons.
Le nouveau Petit Séminaire diocésain de Québec, officialisé lundi soir par une messe célébrée dans la
chapelle de l’établissement, accueille cet automne 22 pensionnaires, dont la moitié sont en première
secondaire. Ils logent tous dans l’immeuble qui appartient à la communauté des Pères Maristes, au 4947,
rue Clément-Lockquell, dans ce qui fut jadis le Campus intercommunautaire de Cap-Rouge, à Saint-
Augustin-de-Desmaures. Le jour, les 22 élèves — tous des garçons évidemment — étudient au Collège de
Champigny, « une école mixte », précise le cardinal, mais le reste du temps, sauf les fins de semaine, ils
logent dans l’imposant édifice blanc du campus. « Mais les conditions ont changé avec les séminaires de
jadis. Il n’y a pas de dortoir », raconte le recteur de l’institution, l’abbé André Gagné. « Chaque étudiant a
sa chambre individuelle. On célébrera la messe deux fois par semaine seulement, les mardis et les
jeudis ». Selon lui, la renaissance du Petit Séminaire, si chère au cardinal Ouellet, rappelle fortement les
circonstances qui ont prévalu à la fondation du premier Petit Séminaire de Québec, il y a 340 ans, quand
Mgr de Laval a ouvert, à ses frais, un pensionnat pour les élèves qui étudiaient au Collège des Jésuites et
qui désiraient entrer, plus tard, au Grand Séminaire de Québec pour y devenir prêtres.

Financement
« Le cardinal participe lui-même au financement de notre séminaire », spécifie l’abbé Gagné, ce que ne
nie évidemment pas le prélat de l’Église canadienne. « Je me suis investi de cette mission et nous
apporterons ce qui est nécessaire », a confirmé le cardinal, sans pour autant dévoiler l’ampleur de sa
contribution. D’après le recteur, chaque élève représente un coût de 24 000 $ pour l’institution qu’il
dirige. « Nous demandons environ 3 500 $ aux parents pour la nourriture et le logement. Le reste est à nos
frais ». Le cardinal Ouellet spécifie que la renaissance du Petit Séminaire s’inscrit dans les célébrations de
l’année Mgr de Laval, engagées le 8 décembre 2007. « L’année 2008 marque le 350e anniversaire de son
ordination, le 300e anniversaire de sa mort et le 340e anniversaire de la fondation du premier séminaire à
Québec ». Mais au-delà de ces chiffres, l’archevêque de Québec croit que 2008 est « une excellente
année » pour l’Église de Québec.
« Nous ressentons encore les retombées du Congrès eucharistique de juin. L’un des grands fruits de ce
congrès a été de faire passer de quatre à neuf le nombre de postulants au Grand Séminaire ».
En ce qui concerne le Petit Séminaire, il attribue beaucoup sa renaissance au développement du
Mouvement des Brebis de Jésus, une organisation fondée à Sainte-Pétronille le 28 avril 1985 par soeur
Jocelyne Huot, une religieuse de Saint-François d’Assise. Cette dernière l’accompagnera à Rome, du 5 au
26 octobre, pour un synode sur la foi devant réunir quelque 250 évêques et une trentaine d’experts.
« Un sondage mené dans le mouvement nous a appris que beaucoup d’adolescents pensaient au sacerdoce
et que les parents voulaient s’engager à les diriger dans cette voie, raconte Mgr Ouellet. Je crois que la
renaissance du Petit Séminaire s’avère un excellent moyen pour les faire évoluer dans cette direction ».

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Un geste d'audace, selon le cardinal
Claude Vaillancourt
Le Soleil, Québec

« Vous faites preuve d’une audace peu commune », a lancé le cardinal Marc Ouellet aux 22 premiers
jeunes séminaristes rassemblés, hier soir, avec leurs parents dans l’ancienne chapelle des Pères
Maristes.
Profitant de son homélie lors de la messe célébrée pour ce « moment historique », dixit le cardinal
lui-même, Mgr Ouellet a tenu à saluer particulièrement les 22 élèves qui participent à cette
renaissance du Petit Séminaire de Québec. « Vous avez fait preuve d’une grande foi, d’une belle
générosité et d’une audace peu commune ».
« Le Petit Séminaire renaissant se veut un signe d’une Église qui ne craint pas de s’affirmer au
coeur même d’une société qui voudrait la ranger au rang du folklore et du patrimoine », a-t-il
ensuite enchaîné.
« Mais comme le disait le pape Benoît XVI aux jeunes, vous ne perdez rien, le Seigneur vous donne
tout », a-t-il ajouté.
Inauguré le jour de la Nativité de Marie, celle « des commencements et des recommencements », a
spécifié Mgr Ouellet, le séminaire est mis sous la protection de la Sainte-Famille, « dévotion si chère à
celui qui l’a fondé en 1668 ».

Au préalable, le cardinal Ouellet avait rappelé que ce séminaire, bien que nouveau, était « rattaché au
début de notre Église diocésaine, quand naissait l’âme canadienne et tout un peuple en même
temps ».
Il affirme que notre « société bouillonnante, qui se cherche et qui a pourtant ses forces et des
réalisations enviables, a besoin de raffermir ses bases ».
« Elle a besoin du Christ pour demeurer au service des personnes, dans le respect des droits
fondamentaux de chacune, dont le droit à la vie, le droit à la liberté religieuse, dans le respect des
valeurs familiales, et dans l’attention aux pauvres, aux petits, aux malades, aux exclus de toutes
sortes et aux jeunes ».

Claude Vaillancourt