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Homélie pour le 13e dimanche du temps ordinaire Année B (Marc 5, 21-43) : « La vieille femme et la jeune fille »

Homélies dominicales pour les temps liturgiques par Mgr Hermann Giguère P. H. du Séminaire de Québec. Homélie pour le 13e dimanche du temps ordinaire Année A à la Chapelle du Lac Poulin le 27 juin 2021 . Textes : Sagesse 1, 13-15 ; 2, 23-24, 2Corinthiens 8, 7.9.13-15 et Marc 5, 21-43.



Jésus et la fille de Jaïre (Crédits photo : Bernadette Lopez, alias Berna dans Évangile et peinture)
Jésus et la fille de Jaïre (Crédits photo : Bernadette Lopez, alias Berna dans Évangile et peinture)
Quelles scènes, dignes d’une vidéo qui ferait fureur sur Facebook, j’en suis sûr. Mais au-delà du caractère spectaculaire de ces deux guérisons, il y a un message plus important. En effet, saint Marc dans son évangile qui s’adresse aux premiers chrétiens, en leur racontant la vie de Jésus, désire ici leur montrer que le Jésus que les apôtres ont connu, qu'ils ont touché, avec qui ils ont mangé est non seulement un prédicateur recherché, mais aussi il répand et donne la vie autour de lui comme Dieu le fait depuis toujours. Voilà le message à retenir ce matin.

I – La scène

Pour illustrer ce message saint Marc nous raconte deux épisodes révélateurs avec des gens bien en chair et en os qui sont comme les acteurs de notre vidéo : Jésus, un père éploré, une vieille femme découragée et une jeune fille disparue trop vite.

Reprenons-les dans l’ordre.

Jésus : il est ici en plein ministère. Il revient de l’autre côté de la mer de Galilée, du pays des Géraséniens. Cette région se trouve aujourd’hui en Jordanie. Il retrouve sa région familière de ce côté-ci du lac en Israël maintenant pas loin de Capharnaüm. Il est entouré de gens de toutes sortes qui l’accueillent et qui se pressent autour de lui. Son ministère qui dure depuis quelque temps commence à porter fruit. Il attire de plus en plus de monde. Jésus enseigne. Il passe son message, mais aussi il montre par ses gestes, ses miracles, qu'il a une relation particulière avec Dieu. C’est ce qu’il fait ici avec cette vieille dame et cette jeune fille.

Le père éploré : c’est un chef religieux, il s’occupe de la synagogue où se fait la prière des Juifs. Il est aussi un bon père de famille. Il ne sait plus quoi faire pour sa fille qui parait avoir rendu l’âme. Comme d'autres il se tourne vers Jésus. Il le supplie avec une foi totale de venir la guérir.

La vieille femme découragée : celle-ci souffre dans corps depuis 12 ans. Quelle épreuve ! Elle a tout essayé pour soulager son mal. Rien n’y fait, elle n’en peut plus. Elle a entendu parler de Jésus et se dit « si jamais je peux lui parler ou même seulement toucher son vêtement peut-être que ce sera la fin de mon épreuve » car elle perçoit que Jésus a un côté divin, hors du commun des mortels. Elle se glisse dans la foule en poussant et en forçant son chemin jusqu’à Jésus dont elle touche le vêtement.

La jeune fille : elle est étendue sans vie apparente. Comment est-ce arrivé ? Nul ne le sait même pas son père. Elle ne dit rien, mais elle sera l’objet d’une tendresse de Jésus à nulle autre pareille

II – L’action

Une fois le décor planté, regardons qu’est-ce qui se passe dans cette vidéo.

L’action se concentre autour des gestes et des paroles de Jésus.

Avec le chef de la synagogue qui apprend que sa fille est morte, Jésus prend l’initiative de répondre à la demande qu’il lui avait faite. Il va chez lui avec Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques. « Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l’agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. Il entre et leur dit : ’Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort ‘ ». Et il lui prend la main et le miracle se produit. Elle se lève. Elle revient à la vie à la surprise de tous.

Dans le cas de la vieille femme, Jésus, après s’être senti touché par quelqu’un, intervient en demandant qui c’est. On lui répond qu’il y a tellement de monde que ça peut être n’importe qui. Pourtant Jésus sait que c’est la vielle femme malade, car il connaît sa foi en lui par qui Dieu répand la vie. Et il lui dit « Ma fille ta foi t'a sauvée ». Et elle est guérie sur le champ.

III – La leçon

Ces deux faits qui prennent place dans la prédication de Jésus sont rapportés par saint Marc dans un but particulier. En racontant ces deux faits, il veut qu’on retienne que Jésus en répondant aux demandes de ces deux personnes, par les deux miracles, se présente comme l'Envoyé de Dieu, Dispensateur de la vie, comme celui qui vient de Dieu pour donner la vie dans le monde.

Le message qu’il y a dans ces deux guérisons est clair, c’est que notre Dieu n’est pas du côté de la mort et du mal. Il est pour la vie. La première lecture tirée du Livre de la Sagesse, attribué à Salomon et écrit deux cent ans avant Jésus, le disait déjà dans ces mots : « Dieu n’a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants. Il les a tous créés pour qu’ils subsistent ; ce qui naît dans le monde est porteur de vie ».

Ce message est présenté ici dans un décor particulier qui pourrait risquer de nous arrêter sur les détails de l’intervention de Jésus, sur son côté miraculeux, mais justement ces détails sont là pour nous dire que Jésus n’est pas un homme comme les autres. À travers lui, Dieu se manifeste de façon extraordinaire et répand la vie à ceux et celles qui croient en lui. C'est le cas de Jaïre, le père de la jeune fille, ainsi que de la vieille dame qui sont pour nous des modèles de foi totale en Jésus.

Regardez Jaïre. Lorsque Jésus répond à sa demande de venir chez lui pour voir sa fille qui est mal en point, il l’invite à un acte de foi totale. « Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue : ‘ Ne crains pas, crois seulement’ ». Quant à la vieille dame, Jésus lui dit : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal ».

Dans les deux cas, on le voit, c’est la foi qui amorce la guérison, qui permet à Dieu de se manifester à travers Jésus comme le Dispensateur de la vie. Quel beau message ce dimanche-ci ! Jésus nous manifeste que Dieu donne la vie en abondance à ceux et celles qui se tournent vers Lui avec foi, car « tout est possible à Dieu ». (Marc 10, 27)

Nous sommes des hommes et des femmes qui croient que la vie triomphe de la mort, des hommes et des femmes qui ne se laissent jamais écrasés, des hommes et des femmes qui mettent leur confiance en Celui qui est le Dispensateur de la vie et qui ainsi luttent et œuvrent de diverses façons pour que les forces de vie triomphent sur les forces de mort dans le monde, dans nos familles, autour de nous et en nous.

Conclusion

Que notre été où la COVID nous laisse respirer un peu soit l'occasion de reprendre - avec précautions - nos rencontres, nos promenades, nos contacts avec les parents et les amis. Que ce soit aussi pour nous l’occasion de rendre grâces à Dieu pour le don de la vie qui se manifeste en nous, dans nos enfants, dans nos activités de toutes sortes.


C'est ce que nous faisons dans cette Eucharistie qui est l’action de grâces par excellence avec Jésus le Dispensateur de vie et notre chemin vers Dieu car il est, comme il l'a dit, le Chemin, la Vérité et la Vie (Jean 14, 6).

Amen!

Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec

22 juin 2021





















LECTURES DE LA MESSE pour le 13e dimanche du temps ordinaire Année B

PREMIÈRE LECTURE
« C’est par la jalousie du diable que la mort est entrée dans le monde » (Sg 1, 13-15 ; 2, 23-24)
Lecture du livre de la Sagesse

Dieu n’a pas fait la mort,
il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants.
Il les a tous créés pour qu’ils subsistent ;
ce qui naît dans le monde est porteur de vie :
on n’y trouve pas de poison qui fasse mourir.
La puissance de la Mort ne règne pas sur la terre,
car la justice est immortelle.

Dieu a créé l’homme pour l’incorruptibilité,
il a fait de lui une image de sa propre identité.
C’est par la jalousie du diable
que la mort est entrée dans le monde ;
ils en font l’expérience,
ceux qui prennent parti pour lui.

– Parole du Seigneur.

PSAUME
(29 (30), 2.4, 5-6ab, 6cd.12, 13)
R/ Je t’exalte, Seigneur : tu m’as relevé. (29, 2a)

Je t’exalte, Seigneur : tu m’as relevé,
tu m’épargnes les rires de l’ennemi.
Seigneur, tu m’as fait remonter de l’abîme
et revivre quand je descendais à la fosse.

Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles,
rendez grâce en rappelant son nom très saint.
Sa colère ne dure qu’un instant,
sa bonté, toute la vie.

Avec le soir, viennent les larmes,
mais au matin, les cris de joie.
Tu as changé mon deuil en une danse,
mes habits funèbres en parure de joie.

Que mon cœur ne se taise pas,
qu’il soit en fête pour toi,
et que sans fin, Seigneur, mon Dieu,
je te rende grâce !

DEUXIÈME LECTURE
« Ce que vous avez en abondance comblera les besoins des frères pauvres » (2Co 8, 7.9.13-15)
Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères,
puisque vous avez tout en abondance,
la foi, la Parole, la connaissance de Dieu,
toute sorte d’empressement et l’amour qui vous vient de nous,
qu’il y ait aussi abondance dans votre don généreux !
Vous connaissez en effet le don généreux
de notre Seigneur Jésus Christ :
lui qui est riche, il s’est fait pauvre à cause de vous,
pour que vous deveniez riches par sa pauvreté.
Il ne s’agit pas de vous mettre dans la gêne
en soulageant les autres,
il s’agit d’égalité.
Dans la circonstance présente,
ce que vous avez en abondance comblera leurs besoins,
afin que, réciproquement, ce qu’ils ont en abondance
puisse combler vos besoins,
et cela fera l’égalité,
comme dit l’Écriture à propos de la manne :
Celui qui en avait ramassé beaucoup
n’eut rien de trop,
celui qui en avait ramassé peu
ne manqua de rien.

– Parole du Seigneur.

ÉVANGILE
« Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » (Mc 5, 21-43)
Alléluia. Alléluia.
Notre Sauveur, le Christ Jésus, a détruit la mort ;
il a fait resplendir la vie par l’Évangile.
Alléluia. (2 Tm 1, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus regagna en barque l’autre rive,
et une grande foule s’assembla autour de lui.
Il était au bord de la mer.
Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre.
Voyant Jésus, il tombe à ses pieds
et le supplie instamment :
« Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité.
Viens lui imposer les mains
pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. »
Jésus partit avec lui,
et la foule qui le suivait
était si nombreuse qu’elle l’écrasait.

Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans…
– elle avait beaucoup souffert
du traitement de nombreux médecins,
et elle avait dépensé tous ses biens
sans avoir la moindre amélioration ;
au contraire, son état avait plutôt empiré –
… cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus,
vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement.
Elle se disait en effet :
« Si je parviens à toucher seulement son vêtement,
je serai sauvée. »
À l’instant, l’hémorragie s’arrêta,
et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal.
Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui.
Il se retourna dans la foule, et il demandait :
« Qui a touché mes vêtements ? »
Ses disciples lui répondirent :
« Tu vois bien la foule qui t’écrase,
et tu demandes : “Qui m’a touché ?” »
Mais lui regardait tout autour
pour voir celle qui avait fait cela.
Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante,
sachant ce qui lui était arrivé,
vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.
Jésus lui dit alors :
« Ma fille, ta foi t’a sauvée.
Va en paix et sois guérie de ton mal. »

Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre,
le chef de synagogue, pour dire à celui-ci :
« Ta fille vient de mourir.
À quoi bon déranger encore le Maître ? »
Jésus, surprenant ces mots,
dit au chef de synagogue :
« Ne crains pas, crois seulement. »
Il ne laissa personne l’accompagner,
sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques.
Ils arrivent à la maison du chef de synagogue.
Jésus voit l’agitation,
et des gens qui pleurent et poussent de grands cris.
Il entre et leur dit :
« Pourquoi cette agitation et ces pleurs ?
L’enfant n’est pas morte : elle dort. »
Mais on se moquait de lui.
Alors il met tout le monde dehors,
prend avec lui le père et la mère de l’enfant,
et ceux qui étaient avec lui ;
puis il pénètre là où reposait l’enfant.
Il saisit la main de l’enfant, et lui dit :
« Talitha koum »,
ce qui signifie :
« Jeune fille, je te le dis, lève-toi! »
Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher
– elle avait en effet douze ans.
Ils furent frappés d’une grande stupeur.
Et Jésus leur ordonna fermement
de ne le faire savoir à personne ;
puis il leur dit de la faire manger.

– Acclamons la Parole de Dieu.


Mardi 22 Juin 2021
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