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Homélie pour le 5e dimanche du Carême Année A « Seigneur, si tu avais été ici... »

Homélies dominicales pour les temps liturgiques par Mgr Hermann Giguère P. H. du Séminaire de Québec. Homélie pour le 5e dimanche du carême Année A 29 mars 2020. Textes: Ezéchiel 37, 12-14, Romains 8, 8-11 et Jean 11, 1-45.



Scène de la résurrection de Lazare tirée de Via Vitae (« Chemin de Vie »), chef d'œuvre de l'orfèvre et joailler parisien Joseph Chaumet (1852-1928) représentant les principales scènes de la vie de Jésus, musée eucharistique du Hiéron, Paray-le-Monial, Saône-et-Loire, France.  (Crédits photo : © Croquant / Wikimedia Commons / CC BY-SA 3.0 & GFDL)
Scène de la résurrection de Lazare tirée de Via Vitae (« Chemin de Vie »), chef d'œuvre de l'orfèvre et joailler parisien Joseph Chaumet (1852-1928) représentant les principales scènes de la vie de Jésus, musée eucharistique du Hiéron, Paray-le-Monial, Saône-et-Loire, France. (Crédits photo : © Croquant / Wikimedia Commons / CC BY-SA 3.0 & GFDL)
Le récit de la résurrection de Lazare est un des récits les plus spectaculaires de l’évangile avec celui de la tempête apaisée par Jésus (cf. Marc 4, 35- 41, Mathieu 8, 23-27, Luc 8, 22-25). Ces deux récits poursuivent le même but à savoir nous montrer que pour Jésus, notre Seigneur et notre Sauveur, les limites habituelles n’existent pas. La puissance de la grâce de Dieu qu’il apporte au monde franchit tous les obstacles. Il n’y a plus de barrières si la foi est au rendez-vous.

Voilà, sommairement dit, le message qu’on peut retenir de l’évangile de ce dimanche. Mais prenons le temps d’y regarder de plus près, si vous le voulez bien, car le récit de la résurrection de Lazare comporte pour nous aujourd'hui un enseignement très adapté à nos communautés chrétiennes.

I – Trop tard

Sans entrer dans les détails de ce récit, je retiens un point qui m’a frappé et qui est repris par divers auteurs aujourd’hui comme le Père Martin Werlen, ancien abbé d’Einsiedeln en Suisse (référence à la fin). Ce que j’ai retenu c’est que Jésus arrive trop tard sur les lieux. Marthe ne se gêne pas pour le lui faire remarquer : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. » De son côté, Jésus ne se presse pas pour entrer en action : « Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait. Puis, après cela, il dit aux disciples : ‘‘Revenons en Judée’’ ».

Cette mise en scène du récit n’est pas anodine. Elle nous fait penser au premier miracle de Jésus à Cana où Marie lui fait remarquer qu’il n’y a plus de vin… trop tard pour les invités qui en redemandent (cf. Jean 2, 8-10).

Ce thème du « trop tard » parcourt plusieurs récits des évangiles et il est riche d’enseignement pour nous. Dans tous le cas, il est associé à une démarche de foi dans le Dieu de l’impossible comme Jésus le dit a ses disciples incrédules : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. » (Marc 10, 27)

Tout est possible pour Dieu.

II – Une foi sans retenue

Le retard de Jésus à se rendre à Béthanie alors qu’on lui a annoncé la maladie de son ami Lazare prépare une venue qui sera l’occasion d’un message essentiel pour la vie des disciples. C’est dans la conversation avec Marthe qu’il ressort le mieux.

Celle-ci est peinée de la disparition de son frère. Elle le dit simplement à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera ». Et la conversation continue pour se terminer par une profession de foi de Marthe : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde ».

Nous y sommes. Dans cette réponse de Marthe nous avons une profession de foi absolue où elle s’en remet totalement à Dieu et reconnait en Jésus son Envoyé. Elle ne met aucune limite à sa foi. Elle ne pose pas de questions. Elle fait confiance à une personne. Cette personne est Jésus qu’on voit tout ému et qui pleure. Ses liens humains sont bien réels, mais il porte en lui la puissance de Dieu. Il la manifestera pour ressusciter son ami Lazare.

Pour Dieu, il n’est jamais trop tard.

III – Application

Ces quelques mots ont cherché dans ce récit un message adapté à notre Église aujourd’hui. Celui-ci touche surtout les Églises qui sont en perte de vitesse. On a l’habitude de dire qu’il est minuit moins cinq pour ces Églises et qu’il faut au plus vite se mettre à l’œuvre. Ce qu’on fait en inventant des moyens de rassemblement nouveaux, des techniques de leadership, des suivis bien planifiés etc. et pourtant le temps passe. Rien ne permet de l’arrêter.

N’est-on pas plutôt dans la situation où Jésus se retrouve avec Lazare ? Il est trop tard. Il n’est plus minuit moins cinq, mais minuit et cinq. C’est dans cette situation que le Dieu de l’impossible se révèle. Ce qui paraît mort ne l’est pas vraiment, ce qui est passé n’est pas disparu, ce qui a rassemblé n’est pas mort. Ce qui manque c’est la foi en l’action toujours vivante du Dieu de l’impossible. C’est lorsque tout semble perdu, lorsqu’il est trop tard du point de vue de nos regards humains, que la grâce de Dieu éclate sans retenue. Le prophète Ézéchiel nous le rappelle dans la première lecture : « Quand j’ouvrirai vos tombeaux et vous en ferai remonter, ô mon peuple ! Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez ».

Cet abandon confiant n’est pas du défaitisme. Il nous met sur la bonne voie, celle de la foi qui, non seulement s’exprime dans des rites ou des instituions, mais dans une relation personnelle avec celui en qui on met sa confiance. Cette relation personnelle se vivra en nous faisant sortir de nos étroitesses et de nos projets à courte vue. Cette relation personnelle sera une relation d’amour, de confiance et d’abandon. C’est une relation qui fait vivre comme le dit saint Paul dans la deuxième lecture : « Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus, le Christ, d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous ».

Jésus a vécu profondément un abandon total à Dieu toute sa vie et, ici devant le tombeau de Lazare, de façon exceptionnelle la réponse de Dieu éclate devant tout le monde lorsque Lazare sort du tombeau. L’abandon total de Jésus se terminera sur la croix, mais alors que c’est trop tard pour la plupart de ses disciples, le matin de Pâques la situation est retournée. Il est ressuscité. Il a franchi les limites de la mort et il est vivant pour nous sauver.

Pourquoi ne pourrait-il pas aujourd’hui faire la même chose avec nos communautés chrétiennes, particulièrement celles qui sont démunies et appauvries de toutes sortes façons ?

Conclusion

Ce récit de la résurrection de Lazare nous provoque à un surplus de foi dans une époque où se manifeste l’incroyance sous toutes ses formes et où même les personnes croyantes se laissent séduire par l’air ambiant.

Associons-nous de façon spéciale ce matin aux personnes qui se préparent au baptême, les catéchumènes. Normalement, elles seraient baptisées la Nuit de Pâques mais à cause de la crise du coronavirus qui a chamboulé leur préparation et qui limite les rassemblements, il en sera autrement cette année. L’évangile de la résurrection de Lazare préfigure ce que sera le baptême pour elles : le passage de la mort à la vie.

Pour elles comme pour nous, le « trop tard » nous permet d’aller avec confiance vers le Dieu qui peut tout. Le « minuit et cinq » se transforme en une résurrection semblable à celle de Lazare. C’est Lui, Jésus, le Roi et le Maître, qui décide de relever ce qui est mort et de le transformer en vie éternelle.

Entrons avec joie dans ce monde de la vie en plénitude qui est commencée en nous par le baptême.


Amen!

Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec


25 mars 2020

___________________________________

Martin Werden, Trop tard! Une provocation pour l'Église Une espérance pour tous, Éditions Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse), 2019, 216 pp.
















LECTURES DE LA MESSE du 5e dimanche du Carême Année A

PREMIÈRE LECTURE

« Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez » (Ez 37, 12-14)
Lecture du livre du prophète Ézékiel

Ainsi parle le Seigneur Dieu :
Je vais ouvrir vos tombeaux
et je vous en ferai remonter,
ô mon peuple,
et je vous ramènerai sur la terre d’Israël.
Vous saurez que Je suis le Seigneur,
quand j’ouvrirai vos tombeaux
et vous en ferai remonter,
ô mon peuple !
Je mettrai en vous mon esprit,
et vous vivrez ;
je vous donnerai le repos sur votre terre.
Alors vous saurez que Je suis le Seigneur :
j’ai parlé
et je le ferai
– oracle du Seigneur.

– Parole du Seigneur.

PSAUME
(Ps 129 (130), 1-2, 3-4, 5-6ab, 7bc-8)
R/ Près du Seigneur est l’amour,
près de lui abonde le rachat. (Ps 129, 7bc)

Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur,
Seigneur, écoute mon appel !
Que ton oreille se fasse attentive
au cri de ma prière !

Si tu retiens les fautes, Seigneur,
Seigneur, qui subsistera ?
Mais près de toi se trouve le pardon
pour que l’homme te craigne.

J’espère le Seigneur de toute mon âme ;
je l’espère, et j’attends sa parole.
Mon âme attend le Seigneur
plus qu’un veilleur ne guette l’aurore.

Oui, près du Seigneur, est l’amour ;
près de lui, abonde le rachat.
C’est lui qui rachètera Israël
de toutes ses fautes.

DEUXIÈME LECTURE
« L’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus habite en vous » (Rm 8, 8-11)
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains

Frères,
ceux qui sont sous l’emprise de la chair
ne peuvent pas plaire à Dieu.
Or, vous, vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair,
mais sous celle de l’Esprit,
puisque l’Esprit de Dieu habite en vous.
Celui qui n’a pas l’Esprit du Christ ne lui appartient pas.
Mais si le Christ est en vous,
le corps, il est vrai, reste marqué par la mort à cause du péché,
mais l’Esprit vous fait vivre, puisque vous êtes devenus des justes.
Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts
habite en vous,
celui qui a ressuscité Jésus, le Christ, d’entre les morts
donnera aussi la vie à vos corps mortels
par son Esprit qui habite en vous.

– Parole du Seigneur.

ÉVANGILE
« Je suis la résurrection et la vie » (Jn 11, 1-45)
Gloire à toi, Seigneur,
gloire à toi.
Moi, je suis la résurrection et la vie, dit le Seigneur.
Celui qui croit en moi ne mourra jamais.
Gloire à toi, Seigneur,
gloire à toi. (cf. Jn 11, 25a.26)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
il y avait quelqu’un de malade,
Lazare, de Béthanie,
le village de Marie et de Marthe, sa sœur.
Or Marie était celle qui répandit du parfum sur le Seigneur
et lui essuya les pieds avec ses cheveux.
C’était son frère Lazare qui était malade.
Donc, les deux sœurs envoyèrent dire à Jésus :
« Seigneur, celui que tu aimes est malade. »
En apprenant cela, Jésus dit :
« Cette maladie ne conduit pas à la mort,
elle est pour la gloire de Dieu,
afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. »
Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare.
Quand il apprit que celui-ci était malade,
il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait.
Puis, après cela, il dit aux disciples :
« Revenons en Judée. »
Les disciples lui dirent :
« Rabbi, tout récemment, les Juifs, là-bas, cherchaient à te lapider,
et tu y retournes ? »
Jésus répondit :
« N’y a-t-il pas douze heures dans une journée ?
Celui qui marche pendant le jour ne trébuche pas,
parce qu’il voit la lumière de ce monde ;
mais celui qui marche pendant la nuit trébuche,
parce que la lumière n’est pas en lui. »
Après ces paroles, il ajouta :
« Lazare, notre ami, s’est endormi ;
mais je vais aller le tirer de ce sommeil. »
Les disciples lui dirent alors :
« Seigneur, s’il s’est endormi, il sera sauvé. »
Jésus avait parlé de la mort ;
eux pensaient qu’il parlait du repos du sommeil.
Alors il leur dit ouvertement :
« Lazare est mort,
et je me réjouis de n’avoir pas été là,
à cause de vous, pour que vous croyiez.
Mais allons auprès de lui ! »
Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau),
dit aux autres disciples :
« Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui ! »

À son arrivée,
Jésus trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà.
Comme Béthanie était tout près de Jérusalem
– à une distance de quinze stades
(c’est-à-dire une demi-heure de marche environ) –,
beaucoup de Juifs étaient venus
réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère.
Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus,
elle partit à sa rencontre,
tandis que Marie restait assise à la maison.
Marthe dit à Jésus :
« Seigneur, si tu avais été ici,
mon frère ne serait pas mort.
Mais maintenant encore, je le sais,
tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. »
Jésus lui dit :
« Ton frère ressuscitera. »
Marthe reprit :
« Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection,
au dernier jour. »
Jésus lui dit :
« Moi, je suis la résurrection et la vie.
Celui qui croit en moi,
même s’il meurt, vivra ;
quiconque vit et croit en moi
ne mourra jamais.
Crois-tu cela ? »
Elle répondit :
« Oui, Seigneur, je le crois :
tu es le Christ, le Fils de Dieu,
tu es celui qui vient dans le monde. »

Ayant dit cela, elle partit appeler sa sœur Marie,
et lui dit tout bas :
« Le Maître est là, il t’appelle. »
Marie, dès qu’elle l’entendit,
se leva rapidement et alla rejoindre Jésus.
Il n’était pas encore entré dans le village,
mais il se trouvait toujours à l’endroit où Marthe l’avait rencontré.
Les Juifs qui étaient à la maison avec Marie
et la réconfortaient,
la voyant se lever et sortir si vite, la suivirent ;
ils pensaient qu’elle allait au tombeau pour y pleurer.
Marie arriva à l’endroit où se trouvait Jésus.
Dès qu’elle le vit,
elle se jeta à ses pieds et lui dit :
« Seigneur, si tu avais été ici,
mon frère ne serait pas mort. »
Quand il vit qu’elle pleurait,
et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi,
Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé,
et il demanda :
« Où l’avez-vous déposé ? »
Ils lui répondirent :
« Seigneur, viens, et vois. »
Alors Jésus se mit à pleurer.
Les Juifs disaient :
« Voyez comme il l’aimait ! »
Mais certains d’entre eux dirent :
« Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle,
ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? »

Jésus, repris par l’émotion,
arriva au tombeau.
C’était une grotte fermée par une pierre.
Jésus dit :
« Enlevez la pierre. »
Marthe, la sœur du défunt, lui dit :
« Seigneur, il sent déjà ;
c’est le quatrième jour qu’il est là. »
Alors Jésus dit à Marthe :
« Ne te l’ai-je pas dit ?
Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »
On enleva donc la pierre.
Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit :
« Père, je te rends grâce
parce que tu m’as exaucé.
Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ;
mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure,
afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. »
Après cela, il cria d’une voix forte :
« Lazare, viens dehors ! »
Et le mort sortit,
les pieds et les mains liés par des bandelettes,
le visage enveloppé d’un suaire.
Jésus leur dit :
« Déliez-le, et laissez-le aller. »
Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie
et avaient donc vu ce que Jésus avait fait,
crurent en lui.

– Acclamons la Parole de Dieu.



OU LECTURE BREVE

ÉVANGILE
« Je suis la résurrection et la vie » (Jn 11, 3-7.17.20-27.33b-45)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Marthe et Marie, les deux sœurs de Lazare,
envoyèrent dire à Jésus :
« Seigneur, celui que tu aimes est malade. »
En apprenant cela, Jésus dit :
« Cette maladie ne conduit pas à la mort,
elle est pour la gloire de Dieu,
afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. »
Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare.
Quand il apprit que celui-ci était malade,
il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait.
Puis, après cela, il dit aux disciples :
« Revenons en Judée. »

À son arrivée,
Jésus trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà.
Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus,
elle partit à sa rencontre,
tandis que Marie restait assise à la maison.
Marthe dit à Jésus :
« Seigneur, si tu avais été ici,
mon frère ne serait pas mort.
Mais maintenant encore, je le sais,
tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. »
Jésus lui dit :
« Ton frère ressuscitera. »
Marthe reprit :
« Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection,
au dernier jour. »
Jésus lui dit :
« Moi, je suis la résurrection et la vie.
Celui qui croit en moi,
même s’il meurt, vivra ;
quiconque vit et croit en moi
ne mourra jamais.
Crois-tu cela ? »
Elle répondit :
« Oui, Seigneur, je le crois :
tu es le Christ, le Fils de Dieu,
tu es celui qui vient dans le monde. »
Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé,
et il demanda :
« Où l’avez-vous déposé ? »
Ils lui répondirent :
« Seigneur, viens, et vois. »
Alors Jésus se mit à pleurer.
Les Juifs disaient :
« Voyez comme il l’aimait ! »
Mais certains d’entre eux dirent :
« Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle,
ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? »
Jésus, repris par l’émotion,
arriva au tombeau.
C’était une grotte fermée par une pierre.
Jésus dit :
« Enlevez la pierre. »
Marthe, la sœur du défunt, lui dit :
« Seigneur, il sent déjà ;
c’est le quatrième jour qu’il est là. »
Alors Jésus dit à Marthe :
« Ne te l’ai-je pas dit ?
Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »
On enleva donc la pierre.
Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit :
« Père, je te rends grâce
parce que tu m’as exaucé.
Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ;
mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure,
afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. »
Après cela, il cria d’une voix forte :
« Lazare, viens dehors ! »
Et le mort sortit,
les pieds et les mains liés par des bandelettes,
le visage enveloppé d’un suaire.
Jésus leur dit :
« Déliez-le, et laissez-le aller. »
Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie
et avaient donc vu ce que Jésus avait fait,
crurent en lui.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Mardi 24 Mars 2020
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