Cette semaine, j’ai rencontré des paroissiens qui m’ont raconté comment ils trouvaient ça difficile de parler de leur foi aux gens qui les entourent. Quand ils essaient de parler de la foi, les gens leur répondent qu’il y a des scandales dans l’Église. Ils ne parlent que des scandales. Il n’y a pas moyen de leur parler d’autres choses. Je ne sais pas, vous, comment vous réagissez, quand vous entendez parler de scandales dans l’Église, à la commission Charbonneau ou ailleurs. J’aimerais qu’on regarde comment Jésus, lui, a vécu ça quand on lui a demandé de donner son opinion sur un scandale et quand on a essayé de l’accuser d’être lui-même l’auteur d’un scandale. Ce n’est pas un thème facile.
L’histoire se passe environ deux jours avant la crucifixion de Jésus. Jésus est au Temple devant une une grande foule. C’est alors qu’il est interrompu par un groupe de pharisiens qui viennent lui parler d’une affaire scandaleuse. Ce matin-là, il y a une femme qui a été prise en flagrant délit d’adultère. Elle a fait quelque chose d’interdit, elle le savait et elle s’est fait prendre. Il y a des pharisiens qui l’ont traînée sur la place publique en plein milieu de la foule et ils se sont mis à raconter ses problèmes intimes à tout le monde. Ils l’ont amenée à Jésus. Pourquoi est-ce que les pharisiens ont fait ça ? Ils se présentent comme les grands défenseurs de la loi de Moïse, mais on sait que ce n’est pas si vrai que ça. La loi de Moïse disait ceci : «si l’on prend sur le fait un homme couchant avec une femme mariée, ils mourront tous les deux, l’homme qui a couché avec la femme, et la femme elle-même.» (Dt 22,22). Les pharisiens accusent la femme, mais ont l'air «d'oublier» d'accuser l’homme. L’autre chose, c’est que l’on connaît bien l’intention des pharisiens. Leur but, c’est d’essayer d’impliquer Jésus dans un scandale pour le discréditer et le faire tuer. Le stratagème est simple. Ils savent que Jésus fait bon accueil aux personnes qui sont considérées comme ayant de mauvaises vies. Si Jésus est pris en flagrant délit de protéger la femme adultère, c’est lui Jésus qui va être condamné à mort pour non respect de la Loi. Alors Jésus a le choix entre se faire tuer ou laisser la femme adultère se faire tuer.
Qu’est-ce que fait Jésus face à ça? Il pose un geste qui a l’air ben bizarre à première vue. Pour bien comprendre, c’est bon de visualiser la scène. Jésus est assis. Les pharisiens sont debout devant lui avec la femme adultère et il y a une grande foule tout autour qui les regardent faire. Jésus se baisse devant tout le monde et il se met à écrire par terre. En faisant ça, il se met plus bas que tout le monde. Plus bas que la foule, plus bas que les pharisiens et plus bas que la femme adultère. Absolument tout le monde peut le regarder de haut. Mais lui, Jésus, il regarde par terre. Cette semaine, j’ai regardé en direct la présentation du nouveau pape. Avant même qu’il apparaisse au balcon, la première chose dont on nous a dit, c’est qu’il avait choisi le nom de François en l’honneur de François d’Assise. François d’Assise, c’est un saint du Moyen Âge à une époque où l’Église était très riche et pleine de scandales. On raconte que Dieu avait demandé à François de reconstruire son Église en menant une vie d’humilité et de pauvreté. Cette semaine, le tout premier geste du pape François a été de s’abaisser devant la foule, de s’incliner et de demander à la foule de bien vouloir le bénir. Moi, ça m’a énormément touché de voir ça. J’en ai pleuré.
Ceci étant dit, Jésus s’est abaissé devant la foule, mais ça n’a pas l’air d’avoir impressionné les pharisiens. Ils insistent pour que Jésus réponde à leurs questions. Jésus se redresse un instant pour dire : «que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui lance la première pierre» et tout de suite après, il s’abaisse de nouveau par terre. Plus tard, quand Jésus se retrouve seul avec la femme adultère, c’est là qu’il lui dit : «Va, et désormais ne pèche plus».
Comment est-ce qu’on peut interpréter tout ça? Je retiens d’abord l’attitude d’humilité de Jésus. Il ne condamne pas la femme adultère et il ne condamne pas non plus les pharisiens. Deuxièmement, Jésus reconnaît le mal qui a été fait. Il reconnaît le péché de la femme adultère et il reconnaît aussi les intentions tordues des pharisiens. Troisièmement, Jésus fait preuve de discrétion. Alors que les pharisiens ont étalé l’histoire sur la place publique, Jésus, lui, règle ça en privé dans une conversation avec la femme adultère. Et le dernier point, qui est peut-être le plus important, Jésus fait quelque chose pour corriger la situation. Il nous invite à la conversion et en faisant ça, il ouvre un chemin de vie. Il demande à la femme adultère de changer de vie et il demande aux pharisiens de convertir leurs attitudes dans leur manière d’accuser quelqu’un.
Alors, quoi faire quand on entend parler de scandales ? Peut-être que la première étape, ce serait de prendre du recul et de prier pour tout le monde. Prier pour les victimes, prier pour les agresseurs, prier pour les accusateurs et prier pour tous ceux qui ont entendu parler de l’histoire et qui en ont été affectés. Dans quelques instants, on va commencer la prière eucharistique. Jésus va être humble, il va s’abaisser devant nous. On va pouvoir le regarder de haut comme un petit morceau de pain dans nos mains. Alors, si vous le voulez, accueillons l’humble Jésus qui est avec nous aujourd’hui.
Qu’est-ce que fait Jésus face à ça? Il pose un geste qui a l’air ben bizarre à première vue. Pour bien comprendre, c’est bon de visualiser la scène. Jésus est assis. Les pharisiens sont debout devant lui avec la femme adultère et il y a une grande foule tout autour qui les regardent faire. Jésus se baisse devant tout le monde et il se met à écrire par terre. En faisant ça, il se met plus bas que tout le monde. Plus bas que la foule, plus bas que les pharisiens et plus bas que la femme adultère. Absolument tout le monde peut le regarder de haut. Mais lui, Jésus, il regarde par terre. Cette semaine, j’ai regardé en direct la présentation du nouveau pape. Avant même qu’il apparaisse au balcon, la première chose dont on nous a dit, c’est qu’il avait choisi le nom de François en l’honneur de François d’Assise. François d’Assise, c’est un saint du Moyen Âge à une époque où l’Église était très riche et pleine de scandales. On raconte que Dieu avait demandé à François de reconstruire son Église en menant une vie d’humilité et de pauvreté. Cette semaine, le tout premier geste du pape François a été de s’abaisser devant la foule, de s’incliner et de demander à la foule de bien vouloir le bénir. Moi, ça m’a énormément touché de voir ça. J’en ai pleuré.
Ceci étant dit, Jésus s’est abaissé devant la foule, mais ça n’a pas l’air d’avoir impressionné les pharisiens. Ils insistent pour que Jésus réponde à leurs questions. Jésus se redresse un instant pour dire : «que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui lance la première pierre» et tout de suite après, il s’abaisse de nouveau par terre. Plus tard, quand Jésus se retrouve seul avec la femme adultère, c’est là qu’il lui dit : «Va, et désormais ne pèche plus».
Comment est-ce qu’on peut interpréter tout ça? Je retiens d’abord l’attitude d’humilité de Jésus. Il ne condamne pas la femme adultère et il ne condamne pas non plus les pharisiens. Deuxièmement, Jésus reconnaît le mal qui a été fait. Il reconnaît le péché de la femme adultère et il reconnaît aussi les intentions tordues des pharisiens. Troisièmement, Jésus fait preuve de discrétion. Alors que les pharisiens ont étalé l’histoire sur la place publique, Jésus, lui, règle ça en privé dans une conversation avec la femme adultère. Et le dernier point, qui est peut-être le plus important, Jésus fait quelque chose pour corriger la situation. Il nous invite à la conversion et en faisant ça, il ouvre un chemin de vie. Il demande à la femme adultère de changer de vie et il demande aux pharisiens de convertir leurs attitudes dans leur manière d’accuser quelqu’un.
Alors, quoi faire quand on entend parler de scandales ? Peut-être que la première étape, ce serait de prendre du recul et de prier pour tout le monde. Prier pour les victimes, prier pour les agresseurs, prier pour les accusateurs et prier pour tous ceux qui ont entendu parler de l’histoire et qui en ont été affectés. Dans quelques instants, on va commencer la prière eucharistique. Jésus va être humble, il va s’abaisser devant nous. On va pouvoir le regarder de haut comme un petit morceau de pain dans nos mains. Alors, si vous le voulez, accueillons l’humble Jésus qui est avec nous aujourd’hui.
Texte commenté
«Jésus s'était rendu au mont des Oliviers ; de bon matin, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s'assit et se mit à enseigner.Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu'on avait surprise en train de commettre l'adultère. Ils la font avancer, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu'en dis-tu ? »Ils parlaient ainsi pour le mettre à l'épreuve, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus s'était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol.Comme on persistait à l'interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la pierre. »Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol.Quant à eux, sur cette réponse, ils s'en allaient l'un après l'autre, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de lui. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-il donc ? Alors, personne ne t'a condamnée ? »Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »» (Jean 8,1-11)
«Jésus s'était rendu au mont des Oliviers ; de bon matin, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s'assit et se mit à enseigner.Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu'on avait surprise en train de commettre l'adultère. Ils la font avancer, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu'en dis-tu ? »Ils parlaient ainsi pour le mettre à l'épreuve, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus s'était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol.Comme on persistait à l'interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la pierre. »Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol.Quant à eux, sur cette réponse, ils s'en allaient l'un après l'autre, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de lui. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-il donc ? Alors, personne ne t'a condamnée ? »Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »» (Jean 8,1-11)
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