La décision rendue vendredi 18 mars par la Cour européenne des droits de l’homme était particulièrement attendue dans la péninsule italienne, mais aussi dans tous les pays qui, de l'Autriche à la Russie, s'étaient ému de la condamnation, en 2009, de l'Italie dans «l'affaire Lautsi». Du nom de cette mère de famille qui, en 2006, avait contesté la présence de crucifix au mur des salles de l’école publique fréquentée par ses deux fils. Une pratique contraire, selon elle, au principe de laïcité selon lequel elle voulait les éduquer.
En 2009, un premier jugement de la CEDH avait conclu, à l’unanimité de ses sept juges, à la violation par l’Italie de l’article 2 du protocole n° 1 – sur le droit à l’instruction – de la Convention européenne des droits de l’homme. la décision avait suscité un tollé non seulement en Italie mais dans de nombreux pays européens, Rome avait obtenu le renvoi de l’affaire en appel devant la Grande Chambre, la plus importante formation (avec 17 juges) de la CEDH.
Celle-ci a donc tranché vendredi après-midi : si le crucifix est bel et bien un symbole religieux, il n'y a pas « d'éléments attestant l'éventuelle influence que l'exposition sur des murs de salles de classe d'un symbole religieux pourrait avoir sur les élèves », estime-t-elle. Avant de conclure : « on ne saurait donc raisonnablement affirmer qu'elle a ou non un effet sur de jeunes personnes, dont les convictions ne sont pas encore fixées ».
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