L'élaboration du document remonte à 2004 avec la constitution par la Congrégation d'une commission d'experts en philosophie, revêtant à la fois une compétence intellectuelle et institutionnelle, représentant les diverses aires linguistiques et géographiques, en mesure de faire des propositions. Le texte amendé a été reçu par la Congrégation en 2010, puis approuvé par le Pape en janvier dernier pour ce qui regarde principalement les normes d'application de la Constitution Sapientia Christiana.
Ensuite Mgr.Bruguès a exposé l'application de la réforme aux facultés de théologie, notamment quant au nombre d'années d'étude. Il s'agira désormais de trois années consacrées à la philosophie de la connaissance, de la nature, de l'homme, de l'être, et enfin à la philosophie morale, auxquelles s'ajoute la logique. Cet enseignement complet du premier cycle de l'enseignement ecclésiastique (facultés, instituts affiliés et séminaires), devra bénéficier d'un corps enseignant fixe, bien qualifié et en nombre suffisant. "Les disciplines strictement philosophiques devront constituer au moins 60 % des cours de première et deuxième année". Après quoi, le Père Morerod a précisé que "l'étude de la philosophie aide le théologien à être conscient de ses préjugés philosophiques, à les évaluer en évitant d'imposer sa théologie ou à sa prédication un cadre conceptuel incompatible avec la foi. Pour être juste, la réflexion critique sur les systèmes philosophiques doit rechercher la vérité au delà des apparences. Un philosophe non chrétien peut être utile à la théologie, tandis qu'un philosophe chrétien voulant démontrer l'existence de Dieu risquerait d'avoir un impact inverse".
OP/
VIS 20110322 (470)
Interventions
du CARDINAL ZENON GROCHOLEWSKI, préfet
de MONSEIGNEUR JEAN-LOUIS BRUGUÈS, O.P., secrétaire
et du PÈRE CHARLES MOREROD, O.P., recteur de l'Université pontificale saint Thomas d'Aquin
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