Madame Claire Simard, Directrice générale du Musée de la civilisation
Maître Henri Grondin, Président du Conseil d’administration du Musée de la civilisation
Monsieur Jacques Langlois, Président et directeur général de la Commission de la Capitale Nationale
Monseigneur Hermann Giguère, Supérieur général du Séminaire de Québec,
Distingués invités,
Demain, le six mai, marquera le troisième centenaire du jour où le bienheureux François de Laval rendit son âme à Dieu. Ayant atteint l’âge vénérable de quatre-vingt-cinq ans, il terminait un itinéraire de vie dont un demi-siècle avait été consacré au service du Christ et de son Église dans la charge épiscopale sur cette terre d’Amérique qu’il chérissait plus que tout.
En tant que vingt-troisième successeur de ce premier évêque de Québec, je souhaite vivement que l’exposition inaugurée aujourd’hui nous permette d’approfondir notre connaissance de celui qui a déployé tant d’énergie pour faire naître l’Église dans ce vaste territoire confié à ses soins. Qu’elle soit aussi une opportunité d’entrer dans son âme, de se laisser prendre par la personne que fut « françois, premier evesque de quebec ».
La célébration du quatrième centenaire de fondation de la ville de Québec et la tenue d’une année jubilaire François de Laval mise de l’avant par le Séminaire de Québec sont deux bonnes occasions pour rouvrir nos ivres d’histoire. Le recul du temps et le progrès général des connaissances permettent au chercheur d’interroger plus finement les sources, de faire une cueillette plus complète des faits pertinents. Alors comme pour tout personnage qui a marqué l’histoire, il est opportun de « dépoussiérer », je dirais, le personnage, de tenter d’entrer dans l’âme et l’esprit de cet homme, François de Laval, de cet homme engagé pour une cause, celle du Christ, de son Évangile et de son Église.
Cet engagement est marqué de dates et de certains faits saillants où il a laissé son empreinte. Permettez-moi d’attirer votre attention sur quelques aspects de la vie si remplie de François de Laval.
- L’opposition de François de Laval au commerce de l’alcool avec les Amérindiens nous fait voir en lui un défenseur de la dignité humaine des Amérindiens.
-Les voyages pastoraux qu’il a accomplis jusqu’à un âge avancé, à pied ou en canot, les soins qu’il donnait lui-même aux malades sont le fait d’un apôtre.
-L’envoi de prêtres en Acadie ou dans le Mississipi avec les instructions pastorales appropriées révèlent une âme missionnaire soucieuse de porter la Bonne Nouvelle du Salut jusqu’au bout du monde.
- La fondation du Séminaire. François de Laval a mis beaucoup d’énergie pour fonder et organiser solidement son Séminaire à Québec.
Le concile de Trente avait promu l’institution du séminaire comme un lieu d’appel, de discernement et de formation au sacerdoce. Déjà quelques grandes figures ecclésiales comme saint Charles Borromée, saint Vincent de Paul et saint Jean Eudes avaient montré que le renouveau de l’Église passait par un clergé bien formé. C’est dans cette foulée que François de Laval va agir pour recruter et former les prêtres dont il avait besoin pour son Église et pour subvenir aux besoins tant matériels que spirituels de ceux qu’il appelle des ouvriers évangéliques.
Je me permets de souligner ici l’actualité de l’inspiration de François de Laval. À trois siècles de distance, en cette Année jubilaire de François de Laval, en 2008, un projet est en train de se mettre en place dans notre diocèse pour relancer l’appel et la formation en vue du sacerdoce. Ce projet, c’est un nouveau Petit séminaire diocésain de Québec dont j’ai signé le décret d’érection le 19 mars dernier. Tel que donné aux Attendus du décret, ce Petit séminaire diocésain «sera centré sur la vocation sacerdotale, et les jeunes résidents, tout en recevant une éducation dans une institution privée d’enseignement reconnue par l’État, seront formés à la vie spirituelle, instruits des vérités de foi et encouragés à la piété afin de développer le germe d’une vocation sacerdotale.» (Décret d’érection).
Dans un contexte bien différent, c’est un but similaire à celui de François de Laval que nous poursuivons et que nous confions à la protection de la Sainte Famille de Jésus, de Marie et de Joseph, qu’il affectionnait tout spécialement.
En visitant l’exposition qui nous est offerte aujourd’hui sur François de Laval, nous pouvons lire en parallèle la vie du premier évêque de Québec et les enjeux du travail pastoral dans son diocèse aujourd’hui. Je ne doute pas que nous serons encore impressionnés par la richesse de sa
personnalité, que nous serons stimulés à oeuvrer en notre temps avec la même ardeur qui était la sienne, et que nous verrons apparaître des fruits spirituels neufs et abondants.
Oui, vraiment, cette exposition sur le « premier évêque de Québec » arrive à point. Trois siècles après sa mort, François de Laval n’est pas qu’un souvenir; il est une inspiration.
Marc Cardinal Ouellet
Archevêque de Québec
Primat du Canada
le 5 mai 2008
Maître Henri Grondin, Président du Conseil d’administration du Musée de la civilisation
Monsieur Jacques Langlois, Président et directeur général de la Commission de la Capitale Nationale
Monseigneur Hermann Giguère, Supérieur général du Séminaire de Québec,
Distingués invités,
Demain, le six mai, marquera le troisième centenaire du jour où le bienheureux François de Laval rendit son âme à Dieu. Ayant atteint l’âge vénérable de quatre-vingt-cinq ans, il terminait un itinéraire de vie dont un demi-siècle avait été consacré au service du Christ et de son Église dans la charge épiscopale sur cette terre d’Amérique qu’il chérissait plus que tout.
En tant que vingt-troisième successeur de ce premier évêque de Québec, je souhaite vivement que l’exposition inaugurée aujourd’hui nous permette d’approfondir notre connaissance de celui qui a déployé tant d’énergie pour faire naître l’Église dans ce vaste territoire confié à ses soins. Qu’elle soit aussi une opportunité d’entrer dans son âme, de se laisser prendre par la personne que fut « françois, premier evesque de quebec ».
La célébration du quatrième centenaire de fondation de la ville de Québec et la tenue d’une année jubilaire François de Laval mise de l’avant par le Séminaire de Québec sont deux bonnes occasions pour rouvrir nos ivres d’histoire. Le recul du temps et le progrès général des connaissances permettent au chercheur d’interroger plus finement les sources, de faire une cueillette plus complète des faits pertinents. Alors comme pour tout personnage qui a marqué l’histoire, il est opportun de « dépoussiérer », je dirais, le personnage, de tenter d’entrer dans l’âme et l’esprit de cet homme, François de Laval, de cet homme engagé pour une cause, celle du Christ, de son Évangile et de son Église.
Cet engagement est marqué de dates et de certains faits saillants où il a laissé son empreinte. Permettez-moi d’attirer votre attention sur quelques aspects de la vie si remplie de François de Laval.
- L’opposition de François de Laval au commerce de l’alcool avec les Amérindiens nous fait voir en lui un défenseur de la dignité humaine des Amérindiens.
-Les voyages pastoraux qu’il a accomplis jusqu’à un âge avancé, à pied ou en canot, les soins qu’il donnait lui-même aux malades sont le fait d’un apôtre.
-L’envoi de prêtres en Acadie ou dans le Mississipi avec les instructions pastorales appropriées révèlent une âme missionnaire soucieuse de porter la Bonne Nouvelle du Salut jusqu’au bout du monde.
- La fondation du Séminaire. François de Laval a mis beaucoup d’énergie pour fonder et organiser solidement son Séminaire à Québec.
Le concile de Trente avait promu l’institution du séminaire comme un lieu d’appel, de discernement et de formation au sacerdoce. Déjà quelques grandes figures ecclésiales comme saint Charles Borromée, saint Vincent de Paul et saint Jean Eudes avaient montré que le renouveau de l’Église passait par un clergé bien formé. C’est dans cette foulée que François de Laval va agir pour recruter et former les prêtres dont il avait besoin pour son Église et pour subvenir aux besoins tant matériels que spirituels de ceux qu’il appelle des ouvriers évangéliques.
Je me permets de souligner ici l’actualité de l’inspiration de François de Laval. À trois siècles de distance, en cette Année jubilaire de François de Laval, en 2008, un projet est en train de se mettre en place dans notre diocèse pour relancer l’appel et la formation en vue du sacerdoce. Ce projet, c’est un nouveau Petit séminaire diocésain de Québec dont j’ai signé le décret d’érection le 19 mars dernier. Tel que donné aux Attendus du décret, ce Petit séminaire diocésain «sera centré sur la vocation sacerdotale, et les jeunes résidents, tout en recevant une éducation dans une institution privée d’enseignement reconnue par l’État, seront formés à la vie spirituelle, instruits des vérités de foi et encouragés à la piété afin de développer le germe d’une vocation sacerdotale.» (Décret d’érection).
Dans un contexte bien différent, c’est un but similaire à celui de François de Laval que nous poursuivons et que nous confions à la protection de la Sainte Famille de Jésus, de Marie et de Joseph, qu’il affectionnait tout spécialement.
En visitant l’exposition qui nous est offerte aujourd’hui sur François de Laval, nous pouvons lire en parallèle la vie du premier évêque de Québec et les enjeux du travail pastoral dans son diocèse aujourd’hui. Je ne doute pas que nous serons encore impressionnés par la richesse de sa
personnalité, que nous serons stimulés à oeuvrer en notre temps avec la même ardeur qui était la sienne, et que nous verrons apparaître des fruits spirituels neufs et abondants.
Oui, vraiment, cette exposition sur le « premier évêque de Québec » arrive à point. Trois siècles après sa mort, François de Laval n’est pas qu’un souvenir; il est une inspiration.
Marc Cardinal Ouellet
Archevêque de Québec
Primat du Canada
le 5 mai 2008