J'aimerais cela entendre Jésus me dire « Tu n'es pas loin du Royaume de Dieu ». Et vous?
C'est ce qu'il a dit à ce scribe qui venait honnêtement chercher des lumières auprès de lui pour son cheminement de vie.
Regardons cette scène très parlante pour nous, car nous sommes, je l’espère, comme ce scribe, des personnes qui cherchent Dieu. Notre recherche de Dieu, comme celle du scribe, doit s’appuyer sur des bases fermes. Celles-ci sont des incontournables qui sont rappelés ici par Jésus.
I – Le premier commandement
Le premier fondement de notre recherche de Dieu se doit de donner la priorité à Dieu. C’est ce que les croyants et les croyantes du peuple d’Israël avaient compris. Le texte de la première lecture le proclame avec clarté et sans équivoque : « Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’Unique. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force ».
Ce « Écoute, Israël » a traversé les siècles. Il est devenu le cœur de la prière que tout juif croyant répétait le matin et le soir et que les juifs d’aujourd’hui récitent encore à chaque jour. C’est comme l’équivalent du « Notre Père » des chrétiens. On appelle cette prière le « Shema' Israël » où le mot « Shema' » est le mot hébreu pour dire « Écoute ».
Le « Shema' Israël » s’inspire du texte du Deutéronome que nous avons entendu dans la première lecture. Il a subi des ajouts au cours des siècles, mais son but est toujours le même : proclamer l’absolu et la priorité de Dieu dans toutes les sphères de la vie personnelle et dans la société.
Il ne s’agit pas seulement d’une affirmation, mais aussi et surtout d’une conviction vécue avec son coeur : « Ces paroles que je te donne aujourd’hui resteront dans ton cœur. » L’attitude du bon juif, du scribe qui rencontre Jésus ici, est une attitude de relation personnelle et de communion intime avec Dieu. Elle se manifeste non seulement dans le respect de ses lois, mais aussi par des sentiments d’amour, de reconnaissance, de confiance. Les psaumes que vous connaissez bien en sont remplis. « Je t’aime, Seigneur, ma force : Seigneur, mon roc, ma forteresse » proclame le chant de méditation d’aujourd’hui. (Psaume 17, 2).
II – Le second commandement
En écoutant la suite de la réponse de Jésus au scribe, nous passons à un autre fondement essentiel dans notre recherche de Dieu . Après avoir répondu que le premier commandement est «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force », Jésus, reprenant l'enseignement déjà présent dans l'Ancien Testament, continue en disant « Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là ».
On ne peut manquer d’être un peu surpris d’entendre ici le « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». C’est normal, car on identifie cette invitation à la nouveauté du message et de la prédication de Jésus. Mais, on voit ici que Jésus ne l’a pas créée. Elle faisait déjà partie de l’Ancien Testament.
Jésus cependant l’a reprise et il en a fait l’essentiel de son message. Ce qu'il a fait, c'est lier les deux commandements l’un à l’autre. Pas d’amour de Dieu sans amour du prochain et pas d'amour du prochain sans amour de Dieu. L’amour du prochain pour Jésus est le visage que prend l’amour de Dieu dans la vie du croyant. L'apôtre saint Jean et ses disciples l'avaient bien compris. On lit, en effet, dans la première Lettre de saint Jean « Si quelqu’un dit : "J’aime Dieu", alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas ». (I Jean 4, 20)
Et dans la suite de notre scène, Jésus reconnaît que le scribe est sur cette voie qu'Il prêchera par le « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Il lui dit avec affection « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu ».
III – Application
Nous sommes invités nous aussi comme le scribe à nous laisser imprégner de l’amour de Dieu que nous aimerons de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit et de toute notre force. Cet amour de Dieu nous tournera vers les autres car, comme Jésus le dit ailleurs dans l’Évangile, les autres, spécialement les plus démunis et les plus pauvres, sont Dieu lui-même qui vient à notre rencontre dans nos vies de chaque jour.
Le pape Paul VI qui a terminé le Concile Vatican II en 1965 et qui a été reconnu comme saint canonisé le 14 octobre 2018 l’avait bien compris. Permettez-moi de vous citer une phrase de lui que le frère Roger de Taizé avait retenue et qu’il utilisait souvent dans sa prédication : « L’homme est sacré par l’innocence de son enfance, le mystère de sa pauvreté,… à travers le visage de tout homme – spécialement lorsque les larmes et les souffrances l’ont rendu plus transparent – nous pouvons reconnaître le visage du Christ ».
Oui ! À travers ceux et celles que nous rencontrons, que nous servons, qui sont délaissés, qui vivent l’isolement, à travers le pauvre, le malade ou la personne âgée que nous visitons etc. c’est Jésus que nous rencontrons. « Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! » (Mathieu 25, 35-36).
Conclusion
Que cette Eucharistie dominicale nous rende de plus en plus conscients et conscientes du lien qu’il y a entre l‘amour de Dieu et l'amour du prochain et fasse de nous des disciples-missionnaires comme le souhaite le pape François. Nous exprimons ce lien ici dans cette célébration lorsque nous échangeons la paix avec les personnes autour de nous - en respectant les règles sanitaires bien sûr. Nous le vivons encore lorsque nous quittons l’église et retournons parmi nos frères et sœurs au travail, dans la famille, dans les loisirs de toutes sortes etc. où Dieu nous fait signe et où il se rend présent d’une façon continuelle à travers les personnes qui croisent notre chemin.
En partageant le Corps et le Sang du Christ nous trouvons la force et l'élan nécessaires pour vivre ce défi d'un choix qui nous tourne vers nos frères et soeurs à la suite de Celui qui est devenu par sa mort sur la croix, comme le dit si bien la Lettre aux Hébreux dans la deuxième lecture, le Grand Prêtre « qu’il nous fallait : saint, innocent, immaculé » et qui est toujours vivant pour intercéder en notre faveur.
Amen!
Mgr Hermann Giguère, P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
l’Université Laval
Séminaire de Québec
29 octobre 2024
C'est ce qu'il a dit à ce scribe qui venait honnêtement chercher des lumières auprès de lui pour son cheminement de vie.
Regardons cette scène très parlante pour nous, car nous sommes, je l’espère, comme ce scribe, des personnes qui cherchent Dieu. Notre recherche de Dieu, comme celle du scribe, doit s’appuyer sur des bases fermes. Celles-ci sont des incontournables qui sont rappelés ici par Jésus.
I – Le premier commandement
Le premier fondement de notre recherche de Dieu se doit de donner la priorité à Dieu. C’est ce que les croyants et les croyantes du peuple d’Israël avaient compris. Le texte de la première lecture le proclame avec clarté et sans équivoque : « Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’Unique. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force ».
Ce « Écoute, Israël » a traversé les siècles. Il est devenu le cœur de la prière que tout juif croyant répétait le matin et le soir et que les juifs d’aujourd’hui récitent encore à chaque jour. C’est comme l’équivalent du « Notre Père » des chrétiens. On appelle cette prière le « Shema' Israël » où le mot « Shema' » est le mot hébreu pour dire « Écoute ».
Le « Shema' Israël » s’inspire du texte du Deutéronome que nous avons entendu dans la première lecture. Il a subi des ajouts au cours des siècles, mais son but est toujours le même : proclamer l’absolu et la priorité de Dieu dans toutes les sphères de la vie personnelle et dans la société.
Il ne s’agit pas seulement d’une affirmation, mais aussi et surtout d’une conviction vécue avec son coeur : « Ces paroles que je te donne aujourd’hui resteront dans ton cœur. » L’attitude du bon juif, du scribe qui rencontre Jésus ici, est une attitude de relation personnelle et de communion intime avec Dieu. Elle se manifeste non seulement dans le respect de ses lois, mais aussi par des sentiments d’amour, de reconnaissance, de confiance. Les psaumes que vous connaissez bien en sont remplis. « Je t’aime, Seigneur, ma force : Seigneur, mon roc, ma forteresse » proclame le chant de méditation d’aujourd’hui. (Psaume 17, 2).
II – Le second commandement
En écoutant la suite de la réponse de Jésus au scribe, nous passons à un autre fondement essentiel dans notre recherche de Dieu . Après avoir répondu que le premier commandement est «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force », Jésus, reprenant l'enseignement déjà présent dans l'Ancien Testament, continue en disant « Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là ».
On ne peut manquer d’être un peu surpris d’entendre ici le « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». C’est normal, car on identifie cette invitation à la nouveauté du message et de la prédication de Jésus. Mais, on voit ici que Jésus ne l’a pas créée. Elle faisait déjà partie de l’Ancien Testament.
Jésus cependant l’a reprise et il en a fait l’essentiel de son message. Ce qu'il a fait, c'est lier les deux commandements l’un à l’autre. Pas d’amour de Dieu sans amour du prochain et pas d'amour du prochain sans amour de Dieu. L’amour du prochain pour Jésus est le visage que prend l’amour de Dieu dans la vie du croyant. L'apôtre saint Jean et ses disciples l'avaient bien compris. On lit, en effet, dans la première Lettre de saint Jean « Si quelqu’un dit : "J’aime Dieu", alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas ». (I Jean 4, 20)
Et dans la suite de notre scène, Jésus reconnaît que le scribe est sur cette voie qu'Il prêchera par le « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Il lui dit avec affection « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu ».
III – Application
Nous sommes invités nous aussi comme le scribe à nous laisser imprégner de l’amour de Dieu que nous aimerons de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit et de toute notre force. Cet amour de Dieu nous tournera vers les autres car, comme Jésus le dit ailleurs dans l’Évangile, les autres, spécialement les plus démunis et les plus pauvres, sont Dieu lui-même qui vient à notre rencontre dans nos vies de chaque jour.
Le pape Paul VI qui a terminé le Concile Vatican II en 1965 et qui a été reconnu comme saint canonisé le 14 octobre 2018 l’avait bien compris. Permettez-moi de vous citer une phrase de lui que le frère Roger de Taizé avait retenue et qu’il utilisait souvent dans sa prédication : « L’homme est sacré par l’innocence de son enfance, le mystère de sa pauvreté,… à travers le visage de tout homme – spécialement lorsque les larmes et les souffrances l’ont rendu plus transparent – nous pouvons reconnaître le visage du Christ ».
Oui ! À travers ceux et celles que nous rencontrons, que nous servons, qui sont délaissés, qui vivent l’isolement, à travers le pauvre, le malade ou la personne âgée que nous visitons etc. c’est Jésus que nous rencontrons. « Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! » (Mathieu 25, 35-36).
Conclusion
Que cette Eucharistie dominicale nous rende de plus en plus conscients et conscientes du lien qu’il y a entre l‘amour de Dieu et l'amour du prochain et fasse de nous des disciples-missionnaires comme le souhaite le pape François. Nous exprimons ce lien ici dans cette célébration lorsque nous échangeons la paix avec les personnes autour de nous - en respectant les règles sanitaires bien sûr. Nous le vivons encore lorsque nous quittons l’église et retournons parmi nos frères et sœurs au travail, dans la famille, dans les loisirs de toutes sortes etc. où Dieu nous fait signe et où il se rend présent d’une façon continuelle à travers les personnes qui croisent notre chemin.
En partageant le Corps et le Sang du Christ nous trouvons la force et l'élan nécessaires pour vivre ce défi d'un choix qui nous tourne vers nos frères et soeurs à la suite de Celui qui est devenu par sa mort sur la croix, comme le dit si bien la Lettre aux Hébreux dans la deuxième lecture, le Grand Prêtre « qu’il nous fallait : saint, innocent, immaculé » et qui est toujours vivant pour intercéder en notre faveur.
Amen!
Mgr Hermann Giguère, P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
l’Université Laval
Séminaire de Québec
29 octobre 2024
Les lectures affichées ci-dessous sont celles du calendrier romain. Pour ce jour, il existe des lectures spécifiques pour : Belgique, France
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Écoute, Israël : Tu aimeras le Seigneur de tout ton cœur » (Dt 6, 2-6)
Lecture du livre du Deutéronome
Moïse disait au peuple :
« Tu craindras le Seigneur ton Dieu.
Tous les jours de ta vie,
toi, ainsi que ton fils et le fils de ton fils,
tu observeras tous ses décrets et ses commandements,
que je te prescris aujourd’hui,
et tu auras longue vie.
Israël, tu écouteras,
tu veilleras à mettre en pratique
ce qui t’apportera bonheur et fécondité,
dans un pays ruisselant de lait et de miel,
comme te l’a dit le Seigneur, le Dieu de tes pères.
Écoute, Israël :
le Seigneur notre Dieu est l’Unique.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur,
de toute ton âme et de toute ta force.
Ces paroles que je te donne aujourd’hui
resteront dans ton cœur. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 17 (18), 2-3, 4, 47.51ab)
R/ Je t’aime, Seigneur, ma force. (Ps 17, 2a)
Je t’aime, Seigneur, ma force :
Seigneur, mon roc, ma forteresse,
Dieu mon libérateur, le rocher qui m’abrite,
mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire !
Louange à Dieu !
Quand je fais appel au Seigneur,
je suis sauvé de tous mes ennemis.
Vive le Seigneur ! Béni soit mon Rocher !
Qu’il triomphe, le Dieu de ma victoire,
Il donne à son roi de grandes victoires,
il se montre fidèle à son messie.
DEUXIÈME LECTURE
« Jésus, parce qu’il demeure pour l’éternité, possède un sacerdoce qui ne passe pas » (He 7, 23-28)
Lecture de la lettre aux Hébreux
Frères,
dans l’ancienne Alliance,
un grand nombre de prêtres se sont succédé
parce que la mort les empêchait de rester en fonction.
Jésus, lui, parce qu’il demeure pour l’éternité,
possède un sacerdoce qui ne passe pas.
C’est pourquoi il est capable de sauver d’une manière définitive
ceux qui par lui s’avancent vers Dieu,
car il est toujours vivant
pour intercéder en leur faveur.
C’est bien le grand prêtre qu’il nous fallait :
saint, innocent, immaculé ;
séparé maintenant des pécheurs,
il est désormais plus haut que les cieux.
Il n’a pas besoin, comme les autres grands prêtres,
d’offrir chaque jour des sacrifices,
d’abord pour ses péchés personnels,
puis pour ceux du peuple ;
cela, il l’a fait une fois pour toutes
en s’offrant lui-même.
La loi de Moïse établit comme grands prêtres
des hommes remplis de faiblesse ;
mais la parole du serment divin, qui vient après la Loi,
établit comme grand prêtre le Fils,
conduit pour l’éternité à sa perfection.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. Tu aimeras ton prochain » (Mc 12, 28b-34)
Alléluia. Alléluia.
Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, dit le Seigneur ;
mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui.
Alléluia. (Jn 14, 23)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
un scribe s’avança vers Jésus pour lui demander :
« Quel est le premier de tous les commandements ? »
Jésus lui fit cette réponse :
« Voici le premier :
Écoute, Israël :
le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur, de toute ton âme,
de tout ton esprit et de toute ta force.
Et voici le second :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit :
« Fort bien, Maître,
tu as dit vrai :
Dieu est l’Unique
et il n’y en a pas d’autre que lui.
L’aimer de tout son cœur,
de toute son intelligence, de toute sa force,
et aimer son prochain comme soi-même,
vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. »
Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse,
lui dit :
« Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. »
Et personne n’osait plus l’interroger.
– Acclamons la Parole de Dieu.
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Écoute, Israël : Tu aimeras le Seigneur de tout ton cœur » (Dt 6, 2-6)
Lecture du livre du Deutéronome
Moïse disait au peuple :
« Tu craindras le Seigneur ton Dieu.
Tous les jours de ta vie,
toi, ainsi que ton fils et le fils de ton fils,
tu observeras tous ses décrets et ses commandements,
que je te prescris aujourd’hui,
et tu auras longue vie.
Israël, tu écouteras,
tu veilleras à mettre en pratique
ce qui t’apportera bonheur et fécondité,
dans un pays ruisselant de lait et de miel,
comme te l’a dit le Seigneur, le Dieu de tes pères.
Écoute, Israël :
le Seigneur notre Dieu est l’Unique.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur,
de toute ton âme et de toute ta force.
Ces paroles que je te donne aujourd’hui
resteront dans ton cœur. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 17 (18), 2-3, 4, 47.51ab)
R/ Je t’aime, Seigneur, ma force. (Ps 17, 2a)
Je t’aime, Seigneur, ma force :
Seigneur, mon roc, ma forteresse,
Dieu mon libérateur, le rocher qui m’abrite,
mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire !
Louange à Dieu !
Quand je fais appel au Seigneur,
je suis sauvé de tous mes ennemis.
Vive le Seigneur ! Béni soit mon Rocher !
Qu’il triomphe, le Dieu de ma victoire,
Il donne à son roi de grandes victoires,
il se montre fidèle à son messie.
DEUXIÈME LECTURE
« Jésus, parce qu’il demeure pour l’éternité, possède un sacerdoce qui ne passe pas » (He 7, 23-28)
Lecture de la lettre aux Hébreux
Frères,
dans l’ancienne Alliance,
un grand nombre de prêtres se sont succédé
parce que la mort les empêchait de rester en fonction.
Jésus, lui, parce qu’il demeure pour l’éternité,
possède un sacerdoce qui ne passe pas.
C’est pourquoi il est capable de sauver d’une manière définitive
ceux qui par lui s’avancent vers Dieu,
car il est toujours vivant
pour intercéder en leur faveur.
C’est bien le grand prêtre qu’il nous fallait :
saint, innocent, immaculé ;
séparé maintenant des pécheurs,
il est désormais plus haut que les cieux.
Il n’a pas besoin, comme les autres grands prêtres,
d’offrir chaque jour des sacrifices,
d’abord pour ses péchés personnels,
puis pour ceux du peuple ;
cela, il l’a fait une fois pour toutes
en s’offrant lui-même.
La loi de Moïse établit comme grands prêtres
des hommes remplis de faiblesse ;
mais la parole du serment divin, qui vient après la Loi,
établit comme grand prêtre le Fils,
conduit pour l’éternité à sa perfection.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. Tu aimeras ton prochain » (Mc 12, 28b-34)
Alléluia. Alléluia.
Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, dit le Seigneur ;
mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui.
Alléluia. (Jn 14, 23)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
un scribe s’avança vers Jésus pour lui demander :
« Quel est le premier de tous les commandements ? »
Jésus lui fit cette réponse :
« Voici le premier :
Écoute, Israël :
le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur, de toute ton âme,
de tout ton esprit et de toute ta force.
Et voici le second :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit :
« Fort bien, Maître,
tu as dit vrai :
Dieu est l’Unique
et il n’y en a pas d’autre que lui.
L’aimer de tout son cœur,
de toute son intelligence, de toute sa force,
et aimer son prochain comme soi-même,
vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. »
Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse,
lui dit :
« Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. »
Et personne n’osait plus l’interroger.
– Acclamons la Parole de Dieu.