Noël arrive dans un peu plus de 2 semaines. Je ne sais pas comment vous vivez ça, la préparation à Noël, mais j’aurais des questions à vous proposer. Qu’est-ce que vous espérez vivre, à Noël, cette année ? Voulez-vous revivre la nostalgie des Noëls d’autrefois ? Croyez-vous qu’il pourra y avoir du neuf à Noël cette année ? Croyez-vous que Jésus pourra arriver dans votre vie d’une manière nouvelle ? Croyez-vous que Jésus pourra arriver dans votre famille d’une manière nouvelle ? Je vous propose qu’on regarde comment Jean Baptiste s’est préparé à l’arrivée de Jésus.
On raconte que Jean Baptiste a vécu dans le désert pendant plusieurs années. Il vivait à l’écart, loin du bruit, loin des agitations, loin du luxe. À un moment donné, on dit que la parole de Dieu est comme tombée sur lui. Il a vécu une expérience spirituelle. On ne nous donne pas de détails, mais ce qui est évident, c’est qu’à partir de ce moment, il s’est mis à croire que le Messie était sur le bord d’arriver. Jean Baptiste n’est pas tout seul. Moi aussi je suis convaincu que Jésus va venir et qu’il a quelque chose de neuf pour nous. Il s’agit d’être attentif pour le reconnaître quand il va être là.
Après son expérience au désert, Jean Baptiste est parti pour s’en aller sur le bord d’un fleuve, sur le bord du Jourdain. Et là il se met à proclamer un baptême de conversion. C’est quoi, ça, la conversion? Il y aurait beaucoup de choses à dire, mais avant tout, se convertir, ça veut dire se tourner vers Dieu. Pour aller plus loin, j’aimerais qu’on regarde comment on en parle dans la première lecture, dans le livre de Baruch. Baruch dit : «Tiens-toi debout, Jérusalem. Tiens-toi sur la hauteur. Quitte ta robe de tristesse et de misère.» Lâche les chemins qui t’amènent au malheur. «Revêts la parure de la gloire de Dieu. Dieu va déployer ta splendeur partout sous le ciel.» Dieu va montrer au monde comment tu es beau, comment tu es belle.» Il me semble que c’est intéressant, ça. Se convertir, c’est laisser nos chemis de mort, laisser Dieu travailler en nous et déployer tout ce qu’on est. Accomplir ce qu’on est comme humain et comme chrétien.
Et la conversion, ce n’est pas juste une affaire personnelle et privée, qui se passe uniquement entre moi et Dieu. Dans l’Évangile, quand les gens allaient voir Jean Baptiste, pour montrer leur conversion, ils posaient un geste. Ils allaient se faire baptiser par quelqu’un d’autre et ils faisaient ça en public, devant tout le monde. … Il y a deux mois, il y a eu un synode à Rome sur la nouvelle évangélisation. Il y a des centaines d’évêques du monde entier qui se sont réunis pour se demander qu’est-ce qu’il faudrait faire pour évangéliser le monde d’aujourd’hui. Il y a une des conclusions qui portait justement sur la conversion (proposition 22 ). Ce que les évêques ont dit c’est que si on veut évangéliser le monde, la première chose à faire, c’est de nous convertir nous-mêmes comme évêques. Les évêques ont déclaré publiquement qu’ils avaient eux-mêmes besoin de conversion.
Qu’est-ce que ça donne de faire ça ? Je retiens la dernière phrase de l’Évangile d’aujourd’hui. Ça donne que «toute chair verra le salut de Dieu.» … La semaine dernière, je passais la guignolée avec un groupe et dans le groupe, il y avait plusieurs adolescents. En regardant les adolescents, je me demandais : «ces jeunes-là, est-ce qu’ils vont le voir le salut de Dieu ? S’ils ne sont pas intéressés à entendre parler de Dieu, ils vont voir Dieu comment ? Ces jeunes-là vont peut-être rencontrer des chrétiens. Si autour d’eux, ils voient des chrétiens qui se tournent publiquement vers Dieu, des chrétiens qui disent ouvertement qu’ils ont eux-mêmes besoin de conversion, des chrétiens qui vont vers les autres, des chrétiens qui ont l’air de s’accomplir, d’être de plus en plus vivants, peut-être qu’en voyant ces chrétiens-là, ces jeunes-là vont voir le salut de Dieu.
Si vous le voulez, j’aimerais terminer avec une prière qui ramasse tout ça. … «Seigneur, dans ton Évangile, Jean Baptiste demande aux gens de se convertir publiquement en se faisant baptiser. Et bien Seigneur, c’est pour ça qu’on est venus à l’église aujourd’hui: pour nous tourner vers toi dans un lieu public. Fais Seigneur que notre conversion soit sincère et qu’en se convertissant, on puisse te découvrir d’une manière nouvelle. Seigneur, j’aimerais te présenter d’une façon spéciale nos proches et en particulier les personnes qui ont pris des distances face à ton Église. Donne-leur, Seigneur, de te voir. Qu’en nous voyant vivre, ils puissent voir quelque chose de toi. AMEN»
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