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La crainte d'être catholique au Québec. Les apôtres ont peur des Juifs. Apparition de Jésus ressuscité.


Rédigé le Lundi 8 Avril 2013 à 10:52 | Lu 593 fois | 0 commentaire(s)


Homélie pour le deuxième dimanche de Pâques (année C, cf. Jean 20, 19-31; avril 2013)


La crainte d'être catholique au Québec. Les apôtres ont peur des Juifs. Apparition de Jésus ressuscité.
Vous sentez-vous à l’aise d’être chrétiens, d’êtres catholiques dans le Québec d’aujourd’hui ? D’après ce que disent les sondages, la majorité des Québécois ont des sentiments de méfiance, d’amertume ou d’hostilité envers l’Église catholique. Dans notre pays, il y a beaucoup de gens indifférents, mais il y a aussi beaucoup de militants antireligieux qui s’expriment sur la place publique. On n’a qu’à lire les journaux de temps en temps pour s’en rendre compte.  Ils critiquent l’Église sur un ton très dur. Et il y a plusieurs catholiques qui trouvent ça gênant de dire qu’ils croient en Dieu, qu’ils croient en la résurrection ou qu’ils croient en l’Église catholique. 

Dans l’Évangile qu’on vient d’entendre (Jean 20, 19-31), on dit que les disciples avaient verrouillé les portes de leur maison parce qu’ils avaient «peur des Juifs». Les Juifs dont on parle, ici, ce sont ceux qui voulaient du mal à Jésus ou à ses disciples. Pourquoi est-ce que les apôtres avaient peur des Juifs ? En fait, d’après l’évangéliste saint Jean, ils ont commencé à avoir peur bien avant la mort de Jésus. Ça faisait longtemps que Jésus était pourchassé par les autorités. Les disciples de Jésus avaient été expulsés des synagogues. Ils savaient qu’ils étaient en danger s’ils disaient ouvertement qu’ils croyaient que Jésus était le messie. Ça, c’était avant la mort de Jésus. Après sa mort, c’était encore pire. Les apôtres avaient peur de vivre en société parce qu’ils étaient reconnus publiquement comme ayant été des disciples de Jésus.

C’est à ce moment-là que Jésus arrive et qu’il vient rejoindre les apôtres. On dit que le soir de Pâques, «Jésus vint, il se tint au milieu d’eux et il leur dit : ‟la paix soit avec vous″». Et tout en leur disant ça, «il leur montre ses mains et son côté.» On peut voir les marques des clous sur ses mains et le trou de la lance dans son côté. Le Jésus qui est au milieu des apôtres, c’est le même Jésus qui est mort sur la croix. Il a été blessé et il est encore marqué par ses blessures. D’une certaine manière, ça confirme que les apôtres ont raison d’avoir peur. Il y a des gens qui leur veulent du mal. Ils l’ont fait et et le premier à qui ils ont fait du mal, c’est à Jésus lui-même. Mais la bonne nouvelle, c’est que même si Jésus a été blessé et qu’il est encore marqué par ses cicatrices, il a été remis debout. Il est ressuscité. Il est vivant. Il continue de se tenir debout et il est au milieu de ses disciples. Cette histoire-là, elle ne s’est pas passée seulement il y a 2000 ans. Aujourd’hui, le corps du Christ, le corps de Jésus ressuscité, c’est l’Église, c’est nous autres. C’est l’Église qui est blessée, mais Dieu la remet debout. Il nous remet debout avec nos cicatrices.  Dans l’église, en ce moment, je reconnais plusieurs personnes qui pourraient dire qu’elles sont blessées dans leur corps ou dans leur âme et qui sont ici debout. 

Après ça, Jésus envoie ses apôtres en mission. Il leur donne son Esprit Saint et tout de suite après, il leur explique c’est quoi leur première mission. Leur première mission, c’est de pardonner les péchés, d’être miséricordieux, d’apporter la paix dans le monde.  

Tout ça, ça peut avoir l’air un peu abstrait. Pour rendre ça concret, j’aimerais vous proposer une expérience de prière contemplative. Si vous le voulez bien, je vous propose tout simplement de fermer vos yeux. Imaginez que vous êtes assis ici dans l’église avec tout le monde. Imaginez que vous avez un peu peur de ceux qui nous critiquent et qui critiquent notre religion. Les portes sont fermées. On cherche à se protéger du monde extérieur.

(minute de silence)

Maintenant, Jésus apparaît, au milieu de nous, en plein milieu de l’église. Il nous dit : «la paix soit avec vous». Il nous montre ses mains et son côté qui ont été blessés sur la croix.

(minute de silence)

Il se met à souffler sur nous pour nous donner son propre Esprit. Prenons le temps de respirer le souffle de Jésus.

(minute de silence)

Le souffle de Jésus, le souffle saint, c’est ça qu’on appelle l’Esprit Saint. Maintenant, Jésus nous envoie dans le monde et notre première mission, c’est de pardonner, d’être miséricordieux et d’apporter la paix dans le monde.

(minute de silence)

«Donne-nous, Seigneur, de bien recevoir ton Esprit Saint. Rends-nous miséricordieux et donne la paix à notre monde. Amen.»





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Profil
Roger Laroche
Roger Laroche
J'ai fait un stage dans l'Unité pastorale du Vieux-Beauport à Québec. Je suis psychologue et j'ai travaillé durant plusieurs années dans les hôpitaux de Montréal. Je suis à l'origine du Comité Jeunesse 12-35 ans du Vieux-Beauport qui offre des activités aux ados et aux jeunes adultes. Dans ce blogue, je mets en ligne mes principales prises de parole et des commentaires que je vous partage avec joie. En espérant que tout cela saura vous plaire.




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