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Ce livre est le fruit de plus de cinq ans de recherches et d'enquêtes. Les auteurs se sont donné la peine de vérifier leurs affirmations. Au-delà des données recueillies, l'intérêt de leur enquête réside dans la méthode employée pour les classer et les mettre en relation les unes avec les autres. Cette méthode est inspirée de la sémiotique et ils la nomment la sémiométrie.
En quoi consiste-t-elle? Prenez par exemple le cinquième trait identitaire : "villageois". Ce terme du point de vue de la sémiométrie est le dénominateur commun d'un ensemble de mots comme campagne, conservateur, familial, local, nationaliste, partage, simplicité et traditionnel qui sont perçus plus favorablement par les Franco-Québécois que par les Anglo-Québécois. Pour les auteurs "le langage est le marqueur d'identité". C'est à partir de mots que se révèlent les traits identitaires.
Cette méthode fait ressortir sept traits identitaires propres aux Franco-Québécois. En effet, le Code Québec recherché se limite aux Québécois de langue française, les "canadiens-français" disait-on autrefois. Ceci étant dit, le portrait tracé par les sept traits retenus est très révélateur : heureux, consensuel, détaché, victime, villageois, créatif et fier. Ce sont ces traits qui forment le Code Québec et qui sont comme les terrains où les communicateurs de toutes sortes lancent leurs messages avec profit. Plusieurs exemples en sont donnés comme la campagne de publicité de Bell au milieu des années 90 avec Benoît Brière etc. Dans la présentation de chaque trait identitaire, on fait appel à des enquêtes récentes, on illustre ce trait par des considérations tirées du marketing, on présente les mots sous le trait décrit et on donne les résultats chiffrés des enquêtes pertinentes. On le voit l'ouvrage a une structure simple. Il est agréable à lire. Le style est soigné sans être recherché. On peut le parcourir du début à la fin ou aller à tel ou tel trait identitaire selon son intérêt. Tel est le message qu'a livré aux prêtres du Séminaire de Québec, lors d'une journée de ressourcement, Mgr Yvon-Joseph Moreau, évêque du diocèse de Ste-Anne-de-la-Pocatière au Québec, le 28 octobre 2016. Cette journée s'est tenue au Pavillon Jean-Olivier-Briand du Séminaire de Québec qui est la résidence des prêtres du Séminaire et des séminaristes du Grand Séminaire de Québec.
Mgr Yvon-Joseph Moreau, évêque de Ste-Anne de la Pocatière devant la statue de sainte Anne au Séminaire de Québec (Crédits photo : H. Giguère)
Mgr Moreau a commencé son entretien en citant la devise du pape François "Miserando et eligendo" qu'il a proposé de traduire ainsi "miséricordié et choisi" et pour appuyer ce départ, il s'est référé à la Règle de saint Benoît où celui-ci, après plusieurs citations de l'Écriture, conclut en écrivant "Ne jamais désespérer de la miséricorde de Dieu".
Sur cette lancée, Mgr Moreau s'est attardé sur le mot "miséricorde". Il a noté à la suite de l'exégète Jean Duhaime dans Parabole de décembre 2015 que le mot français "miséricorde" avait été banni du psautier de la traduction dite Bible de Jérusalem au profit du mot "tendresse" ou "amour". Inspiré par ce mot de Jean XIII : "Le plus beau nom et le pus bel attribut de Dieu c'est sa misréricorde", Mgr Moreau évoque les textes fondateurs du livre de l'Exode. Il rappelle qu'en Exode 34, 6 le Seigneur se présente comme un Dieu tendre et miséricordieux. C'est la "carte de visite" de Dieu, commente-t-il. Et en Exode 3. 7, où le Seigneur dit à Moïse "J'ai vu la misère de mon peuple, et j'ai entendu ses cris, je suis descendu pour le délivrer", Mgr Moreau voit là non seulement la vocation de Moïse, mais il y décèle derrière ces mots le coeur même de Dieu, la "vocation de Dieu". Car comme le dit le pape François "ignorer la souffrance de l'Humanité, c'est ignorer Dieu" dont le nom est "Miséricorde". RéflexionsLorsqu'on regarde et observe un "sujet qui prie", un "priant", on est renvoyé à une attitude, une expérience. Ce "sujet", cette personne met quelque chose en action. Il cherche à ouvrir un espace de communication, de dialogue.
L'attitude, l'expérience particulière qui se développe et apparaît alors prend naissance et origine (anthropologiquement et existentiellement)
- à partir d'un "aveu d'insuffisance" ouvrant sur l'altérité, sur une espace où vont pouvoir se nouer des rapports interpersonnels - mais sans jamais enlever une sorte de tension faite de présence et d'absence, de proximité (d'union) et de distance (de séparation), de clarté radieuse et de nuit enténébrée... La prière, en dernière analyse, est une réponse d'acceptation amoureuse du Dessein d'amour de Dieu, "formulée" ou rendue tangible d'une manière ou d'une autre. La grâce ne détruit pas la nature. Il en est ainsi dans la prière comme dans toute activité spirituelle. Donc, je suis en droit de parler toujours de ma prière, même dans les plus hauts sommets de contemplation mystique. La prière reste toujours humaine. C'est le coeur, la voix d'un homme, d'une femme, qui se saisit dans sa relation à Dieu. D'où actualité permanente des psaumes. |
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