Religion: une fracture chez les jeunes. La religion disparaît de l'univers des jeunes "pure laine" au Québec. Elle continue d'habiter l'univers des jeunes issus de l'immigration. Une cassure s'installe entre les jeunes. Où cela nous mènera-t-il? Cette enquête du journal "La Presse" précise le portrait des jeunes et de la religion au Québec particulièrement dans la grand région montréalaise. Bonne lecture.


JEUNES ET RELIGION AU QUEBEC
Lorsqu'il est question de religion, les jeunes «pure laine» et ceux issus de l'immigration ne sont pas en communion.

Cinquante et un pour cent des jeunes Québécois francophones affirment en effet croire en Dieu, par rapport à 73% chez les jeunes provenant de familles anglophones ou immigrées, révèle notre sondage sur les 18-30 ans. La Presse a donné rendez-vous à un musulman, une protestante et un athée sur un perron d'église pour discuter de cet écart.

«Dès que je parle du fait que je vais à l'église, il y a toujours un petit malaise», lance Annie Altidor, protestante d'origine haïtienne. «Je sens que les Québécois ont une écoeurantite aiguë envers la religion parce qu'ils ont été échaudés par l'Église catholique.»

Étienne Houde, athée de 25 ans qui a grandi à Trois-Rivières, est encore plus tranché lorsqu'il tente d'expliquer pourquoi seulement 27% des francophones sont pratiquants.

«Les jeunes de notre âge ont complètement tassé l'aspect religieux de leur vie, dit-il. J'irais jusqu'à dire qu'il existe chez certains une véritable haine envers l'Église catholique. On le voit tous les jours dans nos sacres.»

L'étudiant, qui fait une maîtrise en histoire, a grandi dans une famille chrétienne. Comme bien des jeunes de son âge, il a été baptisé, a fait sa première communion puis sa confirmation. Mais à l'adolescence, il a remis la pertinence de ces rites en question.

«J'ai trouvé réponse à mes questions existentielles à travers la philosophie, mes relations interpersonnelles et dans le milieu universitaire, dit-il. Je n'ai pas eu besoin d'un livre ou de me transcender dans l'au-delà.»

«Je crois que les jeunes associent à tort la religion à un lot de règlements», rétorque Annie, qui étudie la sexologie mais pratique l'abstinence. «Avoir la foi, ce n'est pas suivre aveuglément comme des brebis. Les croyants aussi se posent des questions.»

Haydar Moussa, musulman de 24 ans qui a immigré du Liban, partage le point de vue d'Annie.

«Le croyant n'est pas un extra-terrestre. La religion est un mode de vie qui encourage des valeurs comme ne pas voler, ne pas insulter autrui ou ne pas parler dans le dos des autres. Bref, on n'est pas si différents des jeunes du Québec.»

Les jeunes qui vivent dans la ville de Québec sont les moins croyants de la province, avec 46% de fidèles. Les moins de 30 ans en région sont les plus religieux, avec près de 57% de croyants.

Croyez-vous en Dieu?

OUI: 53,4%

NON: 45,7%

NSP/NRP: 0,8 %

Êtes-vous pratiquant?

OUI: 30,0%
NON: 70,0%

Méthodologie : Ce sondage a été réalisé du 5 au 19 août 2008 par Segma pour le compte de La Presse et des six autres quotidiens du Groupe Gesca, auprès de 608 Québécois de 18 à 30 ans. Sa marge d'erreur est de 4 points de pourcentage, 19 fois sur 20, davantage pour les sous-groupes.


Le samedi 20 septembre 2008
Daphné Cameron
Collaboration spéciale

Journal "La Presse" de Montréal (Canada)


Tiré de SME-Infonet http://www.webzinemaker.com/sme/, webzine publié par la Société des prêtres du Séminaire de Québec.

23/09/2008

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