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UNE VIE AVEC KAROL
Publiés mercredi 24 janvier 2007 en Italie et annoncés pour le 8 février 2007 en France, les mémoires du cardinal Stanislaw Dziwisz apportent de nouvelles clés pour comprendre l'un des plus longs pontificats.

Un regard précieux

Qui, mieux que celui qui était entré à son service le 8 octobre 1966 comme secrétaire personnel à l’archevêché de Cracovie, pouvait, après quarante années de vie quotidienne à ses côtés, décrire la personnalité profonde de ce pape ? Stanislaw Dziwisz est celui-là. Il a publié mercredi 24 janvier en Italie un livre de mémoires intitulé Une vie avec Karol à paraître en Pologne le 29 janvier et en France le 8 février (Coédition Desclée de Brouwer/Seuil, 260 p., 18 € ).

Trop proche évidemment pour être objectif, le livre assume cette subjectivité. C’est un portrait réussi, vu de l’intérieur, peint par la personne au monde qui connaissait au plus près Jean-Paul II. La complicité de l’excellent journaliste italien Gian Franco Svidercoschi (à qui l’on doit un livre sur l’ami juif d’enfance de Karol Wojtyla) donne un ensemble très agréable à lire, où la méthode question-réponse est avantageusement remplacée par une alternance entre les souvenirs de celui qui est devenu le cardinal Dziwisz, et les notes du journaliste qui mettent en perspective le récit du témoin.

Une lumière inédite

Voici donc une lumière inédite jetée sur la vie de ce géant de l’histoire : des ambiances polonaises, des passages croustillants sur la vie au Vatican ou en dehors – voir les fameuses « expéditions » secrètes en montagne –, des descriptions de la psychologie du pape défunt, de ses méthodes de travail et des notes encore jamais publiées sur la chute du communisme.

Mais aussi la façon dont Jean-Paul II abordait l’Église (la repentance de l’an 2000, qui a pesé lourd sur ses épaules), des révélations sur des attachements personnels forts (ainsi envers l’évêque assassiné Oscar Romero) ou vis-à-vis du continent chinois – « le » grand regret du pape, qui avait commencé à en apprendre la langue, et des mises au point comme la relation avec la CIA. Enfin, une visite des plus originales des voyages internationaux. À défaut d’une biographie scientifique, voici le premier portrait « en gros plan » de Jean-Paul II.

Les deux points qui précèdent sont adaptés d'un article de Jean-Marie GUENOIS du journal LA CROIX du 25 janvier 2007.

Un humour certain

L'histoire d'un homme devenu pape, tel est le fil conducteur des mémoire du cardinal Dziwisz, son secrétaire personnel.

Le cardinal évoque la vie à Cracovie avec de "microscope partout" disait alors l'évêque Karol Wojtyla épié dans ses moindres faits et gestes. Il rappelle le commentaire humoristique après l'élection ("ils peuvent faire ce qu'ils veulent"), la rencontre du pape avec Mère Teresa à Calcutta où il lui dit "si je le pouvais, j'installerais le pape ici".

Ces notes sur l'humour de Jean-Paul II sont de Matteo Spicuglia 23/01/2007 de korazim.com


Quelque révélations inédites glanées ça et là:

- Avant l'an 2000, le pape avait écrit un document prévoyant la procédure à suivre s'il venait à perdre ses facultés à cause de la maladie de Parkinson. Le cardinal Dziwisz le confirme à la page 193. C'est la première confirmation officielle de ce document semblable à celui qu'avait fait Paul VI. Le pape Jean-Paul II fit cette démarche après avoir décidé de demeurer à son poste "aussi longtemps que le Seigneur m'en donnera les forces". Il était arrivé à cette conclusion après avoir abordé la "question de la démission" comme les journaux l'ont révélé deux mois avant sa mort. Le cardinal Dziwisz développe ce chapitre sans jamais confirmer officiellement que le pape a réellement songé à démissionner. Il note toutefois que le pape demanda l'opinion de plusieurs de ses collaborateurs dont celle de celui qui deviendra son successeur, le cardinal Ratzinger.

- Ali Agca, le terroriste turc qui tira sur le pape en 1981, ne demanda jamais pardon. Comme on le sait Jean-Paul II lui pardonna et lui serra la main dans sa prison, cependant ce qui intéressait Agca c'était seulement «les révélations de Fatima et pourquoi le pape n'était pas mort".

- Une autre précision historique c'est que le pape Jean-Paul II selon le cardinal Dziwisz "ne donna jamais de l'argent ni directement ni indirectement au syndicat Solidarnosc" (Solidarité), le syndicat polonais qui résista au régime communiste. On l'a toujours laissé entendre pour discréditer le pape, mais "c'est un mensonge" écrit le cardinal Dziwisz.

- Une anecdote sympathique. Le pape Jean-Paul est allé skier plus de cent fois incognito dans les Abruzzes, région proche de Rome, et il prenait le télésiège comme tout le monde sans être reconnu. Une fois, un enfant l'identifia, mais personne ne le crut.




L'Agence de nouvelles ZENIT rapporte dans sa dépêche de dimanche le 2 février 2007 que le livre du cardinal Dziwisz en polonais et en italien est déjà en réimpression. Il paraîtra en français le 8 février 2007.

Voici la dépêche de ZENIT:

Le livre du cardinal Dziwisz sur Jean-Paul II déjà en réimpression
« Une vie avec Karol »

ROME, Dimanche 4 février 2007 (ZENIT.org) – Le livre de l’archevêque de Cracovie, le cardinal Stanislas Dziwisz, sur Jean-Paul II, intitulé « Une vie avec Karol » (en collaboration avec Gian Franco Svidercoschi), est déjà en réimpression en polonais et en italien.

En polonais, le livre de celui qui fut secrétaire de Jean-Paul II depuis son épiscopat à Cracovie jusqu’à sa mort à Rome le 2 avril 2005, a été présenté à Cracovie, et aussitôt épuisé. Il avait été tiré à 250.000 exemplaires (éditions Tba) : le public se l’est arraché en quelques jours.

En Italie, l’éditeur Rizzoli et la Librairie éditrice du Vatican ont déjà imprimé la seconde édition, annoncée dans les librairies de Rome pour la fin de la semaine prochaine.

Lors de présentation à la presse, le cardinal Dziwisz a fait le point sur l’avancée de la cause de béatification du pape Wojtyla, annonçant qu’elle devrait se conclure le 2 avril prochain, au niveau diocèsain, soit 2 ans après le décès du pape polonais.

Il sera édité en France par Desclée Du Brouwer, une marque éditoriale de « Parole et Silence », en co-édition avec Le Seuil. La sortie en librairie est prévue dans quelques jours.


25/01/2007

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NOMMER DES EVEQUES SANS ERREUR
Si l'on remonte la chaîne des responsabilités qui a permis la nomination de Mgr Wielgus à un poste aussi sensible que celui d'archevêque de Varsovie, on constate de possibles dysfonctionnement et des contrôles mal réalisés

A qui la faute ? La question hante les conversations à Rome, après la démission forcée du tout nouvel archevêque de Varsovie, Mgr Stanislaw Wielgus, dimanche 7 janvier. Comment a-t-on pu désigner, pour un poste si emblématique, un homme dont le passé contenait tant de zones d’ombre ? À quel niveau un processus aussi éprouvé et complexe que celui de la nomination des évêques dans l’Église catholique a-t-il pu faillir ?

Lorsque l’on remonte la chaîne des responsabilités cependant, il semble que, comme souvent en pareil cas, il y ait eu une accumulation de faits et de dysfonctionnements successifs : la situation nouvelle de la Pologne après Jean-Paul II, les divisions de l’épiscopat polonais, la personnalité fragile de l’évêque en question, et des carences du contrôle à certains niveaux.

Car nommer un évêque prend du temps, tant la procédure – secrète – est étroitement encadrée par le droit canonique. La première étape engage l’épiscopat du pays concerné et le nonce qui y représente le pape. Les évêques, parce qu’il est de leur devoir de donner tous les deux ou trois ans à la nonciature, dans le plus grand secret, des noms de candidats possibles à l’épiscopat. Le nonce, parce que, lorsqu’un siège est vacant, c’est à lui que revient la charge d’une enquête à partir des noms déjà donnés, mais aussi pour en engranger d’autres.

Pour cela, il consulte le président de la Conférence épiscopale, les évêques de la province ecclésiastique concernée, éventuellement d’autres évêques, des prêtres (vicaires généraux, par exemple) et des laïcs. Ensuite, pour approfondir l’enquête et trouver « l’homme juste », il reprend l’enquête et questionne de nouveau les évêques.
Les pays sensibles traités directement au Vatican

La deuxième étape met en jeu la curie à Rome et à nouveau le nonce apostolique. Ce dernier envoie le résultat de son enquête à la Congrégation pour les évêques ou, pour les territoires d’anciens pays de mission (Afrique, Asie, une partie de l’Amérique latine), à la Congrégation pour l’évangélisation des peuples.

Quant aux pays « connaissant une situation exceptionnelle », ils sont directement traités par la Secrétairerie d’État, au plus haut niveau du Vatican. C’est encore le cas de la Chine. Et c’était, jusqu’à très récemment, celui des anciens pays du bloc communiste, comme la Pologne. Ce n’est qu’en 2005 que Benoît XVI, à peine élu, a fait rentrer ces pays dans le droit commun. Jusqu’à cette date, donc, les nominations d’évêques pour la Pologne relevaient de la seule Secrétairerie d’État, voire du pape et de son strict entourage. Le pays natal de Jean-Paul II constituait un « territoire réservé ».

Dans le cas habituel, les fonctionnaires de la Congrégation pour les évêques reçoivent des fiches-portraits élaborées par le nonce. Concernant Mgr Wielgus, le nonce n’a pas jugé bon de faire une demande à l’État polonais des archives pourtant accessibles… Mais la Congrégation peut aussi retravailler les dossiers et demander davantage de précisions… Puis les dossiers sont examinés par les cardinaux et évêques membres de cette Congrégation.

Ce conseil (dont font partie 28 cardinaux et 8 évêques) se réunit environ deux fois par mois, sous la houlette du préfet de la congrégation, le cardinal Giovanni Battista Re – mais les cardinaux non résidents à Rome ne sont pas toujours tous là. Les évêques s’arrêtent alors sur une liste de trois noms (la terna), ou parfois plus : un choix qui sera ensuite transmis au pape.
Au pape revient la décision finale

C’est au pape, et à lui seul, que revient la décision finale. Il demande parfois un complément d’enquête, mais peut aussi refuser les candidats. La nomination d’un évêque repose donc sur un long processus, qui peut prendre des mois, parfois plus d’un an, impliquant toute l’échelle hiérarchique. Enfin, ultime étape, et non la moindre, l’élu est informé de la décision du pape. Il peut accepter, mais il peut aussi refuser – auquel cas il faut reprendre toute la procédure à zéro…

Concernant Mgr Wielgus, pourquoi les contrôles n’ont-ils pas fonctionné ? La situation était nouvelle. Les archives polonaises sont ouvertes depuis peu, le premier cas de prêtre impliqué remonte ainsi à avril 2005. La curie fonctionne sur des principes pluriséculaires, avec une force d’inertie importante, et ne s’adapte que lentement aux nouveaux contextes : deux ans, à l’échelle de Rome, ce n’est rien !

Aussi étonnant que cela paraisse, il est possible que dans cette nomination, dont le processus a commencé il y a plus d’un an, Rome ne se soit pas inquiétée outre mesure du passé « communiste » du candidat. « Avant que les archives s’ouvrent, on ne pouvait que faire confiance aux responsables de l’Église », explique un responsable romain.
Procédure allégée pour un candidat déjà évêque

De plus, ces contrôles sont importants lorsque l’on nomme un nouvel évêque, qui fait l’objet d’une enquête approfondie. La procédure est très allégée lorsque, comme ici, le candidat est déjà évêque et qu’il s’agit seulement d’un transfert : Mgr Wielgus avait été nommé évêque de Plock en 1999, sans que son passé soit remis en cause à l’époque par Jean-Paul II.

De plus, le nonce, qui constitue, on l’a vu, la cheville ouvrière de ces nominations, est actuellement un Polonais, Mgr Jozef Kowalczyk. Situation exceptionnelle, là encore, héritage de l’époque où la Pologne était le pays du pape. Mais, note-t-on aujourd’hui à Rome, ce n’est pas le meilleur moyen de garantir son objectivité…

S’ajoute enfin la personnalité même de Mgr Wielgus qui, confie un bon connaisseur du dossier, est fragile – ce dont avaient profité les agents communistes. Il aurait pu refuser la nomination, ou demander un délai pour que la lumière soit faite. Or, soumis à une pression médiatique intense, il a multiplié les faux pas, nié les faits pour ensuite les reconnaître, demander pardon et tenter… d’impliquer le pape.

Celui-ci a lancé, mercredi 10 janvier, lors de l'audience générale, un appel voilé à la prudence dans le choix des évêques. Evoquant le geste de l'imposition des mains dans l'Eglise primitive, il a rappelé qu'il s'agissait "d'une action importante, à accomplir avec discernement".

Isabelle DE GAULMYN, à Rome

Tiré du journal "La Croix" du 12 janvier 2007
13/01/2007

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JEUNES PLEINS D`ESPERANCE
On compait 20 000 Croates et aussi 8 000 Polonais, 1 300 Roumains, 1 000 Ukrainiens, 1 500 jeunes de langue allemande. Les Français étaient 1 800, dont trois évêques : Mgr Benoît Rivière (Autun, président du Conseil pour la pastorale des enfants et des jeunes), Mgr Jean-Yves Riocreux (Pontoise) et Mgr Marc Stenger (Troyes).

Avant le départ pour Zagreb, les derniers avis pratiques recommandaient de prendre des vêtements chauds. Le conseil était loin d’être superflu. Blottie derrière une petite montagne, la capitale croate n’est pas à l’abri des rigueurs hivernales. Prudemment, chacun avait fait le plein de bonnets, de gros blousons et de solides chaussures. Et la chaleur de l’accueil n’a pas tardé à réchauffer les plus frileux.

Tous les pèlerins de la 29e Rencontre européenne de jeunes – environ 40.000 d’une trentaine de pays – ont été logés au sein des familles. Audrey Marty et ses amies de l’Aveyron ne tarissent pas d’éloges sur les qualités de leurs hôtes et sur la mobilisation des jeunes qui ont reçu les groupes dans les 150 paroisses de la ville et des environs : «Vraiment, ils ont mis le paquet.»

«L’accueil dans les familles nous a beaucoup touchés», confie Frère Richard, de Taizé qui, parlant le croate, a fait partie de l’équipe de préparation arrivée début septembre. Certaines de ces familles ont souffert de la guerre. D’autres sont réfugiées.

«Toutes ont fait un effort admirable. Elles ont vraiment ouvert les portes de leur cœur et de leurs demeures. Le cardinal Josip Bozanic, archevêque de Zagreb, et ses évêques auxiliaires ont été constamment à nos côtés et nous ont facilité le travail d’organisation. Ainsi que la municipalité et les autorités civiles et politiques. D’ailleurs, plusieurs personnalités, dont le premier ministre, Ivo Salader, ont tenu à manifester leur sympathie et leur solidarité par leur présence, un jour ou l’autre, à la prière du soir. Même le grand mufti de Croatie et le rabbin de Zagreb, poursuit Frère Richard, ont voulu, un temps, se joindre à nous.»

Aux sources de l’Évangile par la prière

Les rencontres de jeunes, organisées chaque année dans une grande ville d’Europe par la communauté œcuménique de Taizé, se veulent à l’image des rencontres sur la colline bourguignonne : «Des invitations à aller aux sources de l’Évangile par la prière, le silence, une recherche.» Appelées aussi «pèlerinage de confiance sur la terre», elles désirent nourrir l’espérance. Beaucoup de jeunes s’interrogent, a rappelé à plusieurs reprises au cours de ces méditations quotidiennes Frère Alois, prieur de la communauté.

«Une insécurité matérielle grandit dans notre Europe prospère, a-t-il souligné. Le chômage en pousse beaucoup à l’émigration, des injustices criantes, des déséquilibres écologiques ébranlent la confiance dans la vie… et pourtant nombreux sont les signes d’espérance. Ces jours-ci, il nous est donné d’en voir un : tant de jeunes sont prêts à rendre plus visible l’unité de la famille humaine, ils sont disposés à ne pas rester passifs, mais à se mettre en route vers un avenir de paix.»

Pendant cinq jours, surmontant les obstacles des langues, des nationalités, des conflits historiques et des confessions religieuses, les jeunes réunis à Zagreb ont cherché «à trouver les énergies pour aborder avec courage et confiance l’avenir : le leur, l’avenir des sociétés et celui de l’Église». Chaque matin, par petits groupes dans les paroisses, ils ont médité et discuté la Lettre de Calcutta, écrite par Frère Alois à la suite de la rencontre asiatique d’octobre.

L’après-midi, ils ont participé aux différents carrefours proposés au parc des expositions ou dans la ville. La palette, très large, pouvait satisfaire les curiosités les plus diverses : certains, accueillis par le mufti, visitaient la mosquée ; d’autres découvraient le folklore croate ou l’Église orthodoxe serbe ; d’autres encore se retrouvaient pour échanger sur des initiatives de solidarité…

La même passion de la réconciliation

Arrivée de Moscou, Natalia, de parents athées, a été bénévole à Taizé pendant huit mois. La prière de la communauté, confie-t-elle, l’a aidée à entrer dans sa propre tradition orthodoxe. Jean-Denis et Sébastien, tous deux membres de la communauté de l’Arche d’Ambleteuse, dans le Pas-de-Calais, ont surtout aimé les groupes de partage et la longue prière du soir : une heure de chants, de lectures, de célébration de la lumière et autour de la croix.

Julien et Aude, Parisiens de 22 ans, sont des habitués des rencontres de Taizé et des JMJ. «L’idée est la même, analyse Julien, c’est de rassembler des jeunes et de leur donner un nouvel élan spirituel. Mais les JMJ sont sans doute plus festives, plus bruyantes ; les rencontres plus silencieuses, plus intérieures.»

«Sans les frères, on n’aurait jamais rencontré les Serbes», témoigne Maryan, un jeune Croate dont la paroisse a accueilli 15 Serbes, les «ennemis» d’hier. «Notre histoire est compliquée», ont répondu, pudiques, des familles à des hôtes légitimement curieux. « Il ne s’agit pas d’oublier un passé douloureux, a recommandé Frère Alois, mais l’Évangile nous appelle à dépasser la mémoire par le pardon pour interrompre la chaîne qui fait perdurer des ressentiments.»

Avec sa personnalité propre et beaucoup de simplicité, Frère Alois a pris le relais de Frère Roger. La même passion de la réconciliation, de l’unité et de la paix l’anime. «Dieu ne cesse de chercher notre amitié, a-t-il déclaré aux jeunes en guise d’envoi et en leur confiant une copie d’une icône copte de l’amitié. Et cette amitié, nous la vivons entre nous aussi. Le Christ nous réunit dans une seule communion, celle de l’Église. Élargissons alors cette amitié, dépassons les séparations qui demeurent. » Le pèlerinage de confiance continue. Prochaine étape, dans un an, à Genève.

Adaptation d'un article de BERNARD JOUANNO, à ZAGREB (Croatie)

Tiré du journal La Croix 1 janvier 2007

03/01/2007

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RETOUR A L`ESPRIT DU CONCILE
"Il vaut la peine, écrit-il, de recueillir la nouveauté profonde que le discours du pape contient en ce qui regarde le thème de la présence de catholiques dans la vie publique et en particulier dans la vie politique: une nouveauté qui de quelque façon est un retour aus positions montinienne (ndlr du pape Paul VI - Montini de son nom de famille) et du Concile Vatican II."

"Un concile, continue-t-il, disons-le entre parenthèse, qui aussi dans l'intervention d'ouverture du cardinal Tettamanzi (ndlr archevêque de Milan) semble finalment reproposé comme point de référence dominant".

Pourquoi un retour? Parce que maintenant le risque de voir l'Église en bloc comme une force sociale qui fait bloc au risque de perdre de vue des distinctions fondamentales. "Maintenant, commente Pietro Scoppola, dans le sparoles du pape ces disticntions reviennent avec pleine clarté: autre est le rôle de l'Église et de son magistère, autre est le rôle des fidèles laïques qui redevient défini avec les paroles anciennes et oubliées que nous avions lues dans Gaudium et Spes (ndlr Constitution sur l'Église dans le monde de ce temps de Vatican II) et que maintenant nous réentendons avec une intime satisfaction".

Tiré du journal italien La
Repubblica
du vendredi 20 octobre 2006 p. 25

Dans le journal La Croix du 19 octobre la journaliste Isabelle DE GAULMYN écrivait:

"Présence culturelle [de l'Église], donc, mais aussi présence politique. Depuis dix ans, le cardinal Camillo Ruini, président de la Conférence des évêques italiens, fait de l’Église catholique un acteur incontournable du jeu politique national. Ce qui n’est pas sans provoquer des réticences, au sein de la hiérarchie ecclésiale comme des laïcs. L’engagement politique des évêques fut d’ailleurs au cœur des débats de cette semaine de congrès. La présentation des liens entre Église et État par le sociologue romain Luca Diotallevi a provoqué mardi des discussions très serrées dans l’assemblée...

Le cardinal Dionigi Tettamanzi, archevêque de Milan, a ainsi mis en garde, dès le discours d’ouverture du congrès lundi, contre toute tentation de récupération des valeurs chrétiennes par la politique : « Il vaut mieux être chrétien sans le dire que le proclamer sans l’être », a-t-il dit, citant saint Ignace d’Antioche.« L’Église n’a pas à être un agent politique » Certes, a repris Benoît XVI jeudi, « l’Église n’a pas à être un agent politique ». Mais en même temps, a-t-il poursuivi, « elle a un intérêt profond pour le bien de la communauté politique (…) et offre à divers niveaux sa contribution spécifique ».
..Une invitation [de Benoît XVI] aux chrétiens italiens à être « dans le monde sans être du monde », que le pape devait d’ailleurs reprendre quelques heures plus tard durant la célébration dans le stade de Vérone.






Extraits de l'homélie du pape Benoît XVIdans le stade de Vérone le 19 octobre 2006

De la force de cet amour, de la foi solide dans la résurrection de Jésus qui fonde l'espérance, naît et se renouvelle constamment notre témoignage chrétien. C'est là que s'enracine notre «Credo», le symbole de foi dans lequel la prédication du début a puisé, et qui continue de manière inaltérée à nourrir le Peuple de Dieu. Le contenu du «kérygme», de l’annonce, qui constitue la substance de tout le message évangélique, est le Christ, le Fils de Dieu fait Homme, mort et ressuscité pour nous. Sa résurrection est le mystère qui caractérise le christianisme, l'accomplissement surabondant de toutes les prophéties de salut, également de celle que nous avons écoutée dans la première Lecture, tirée de la partie finale du Livre du prophète Isaïe. Du Christ ressuscité, prémisses de l'humanité nouvelle, régénérée et régénératrice, est né en réalité comme le prophète l’a prédit, le peuple des «pauvres» qui ont ouvert leur cœur à l'Evangile et sont devenus et deviennent toujours à nouveau, des «chênes de justice», «des plantations de Yahvé pour se glorifier», des reconstructeurs de ruines, des restaurateurs de villes désolées, estimés de tous comme la race bénie du Seigneur (cf. Is 61, 3-4.9). Le mystère de la résurrection du Fils de Dieu, qui, monté au ciel à côté du Père, a répandu l'Esprit Saint sur nous, nous fait embrasser d'un seul regard le Christ et l'Eglise : le Ressuscité et les ressuscités, les Prémisses et la plantation de Dieu, la Pierre d'angle et les pierres vivantes, pour reprendre une autre image de la Première lecture de Pierre (cf. 2, 4-8). Ce qui s’est produit au début, avec la première communauté apostolique, doit se produire également maintenant.

En effet, à partir du jour de la Pentecôte la lumière du Seigneur ressuscité a transfiguré la vie des Apôtres. Ceux-ci avaient désormais la claire perception de ne pas être simplement des disciples d'une doctrine nouvelle et intéressante, mais des témoins choisis et responsables d'une révélation à laquelle était lié le salut de leurs contemporains et de toutes les générations futures. La foi pascale remplissait leur cœur d'une ardeur et d'un zèle extraordinaires, qui les rendait prêts à affronter chaque difficulté et même la mort, et qui donnait à leurs paroles une irrésistible énergie de persuasion. Ainsi, un groupe de personnes, dépourvues de ressources humaines et uniquement fortes de leur foi, affronta sans peur de dures persécutions et le martyre. L'Apôtre Jean écrit : «Et ce qui nous a fait vaincre le monde, c'est notre foi» (1 Jn 5, 4b). L’exactitude de cette affirmation est documentée également en Italie par presque deux millénaires d'histoire chrétienne, à travers d'innombrables témoignages de martyrs, de saints et de bienheureux, qui ont laissé des traces indélébiles en chaque lieu de la belle péninsule dans laquelle nous vivons. Certains d'entre eux ont été évoqués au début du Congrès et leurs figures en accompagnent les travaux.

Nous sommes aujourd’hui les héritiers de ces témoins victorieux ! Mais c'est précisément de cette constatation que naît la question : qu'en est-il de notre foi ? Dans quelle mesure savons-nous aujourd'hui la communiquer ? La certitude que le Christ est ressuscité nous assure qu'aucune force adverse ne pourra jamais détruire l'Eglise. Nous sommes également animés par la conscience que seul le Christ peut satisfaire les attentes profondes de chaque cœur humain et répondre aux interrogations les plus troublantes sur la douleur, l'injustice et le mal, sur la mort et l'au-delà. Notre foi est donc fondée, mais il faut que cette foi devienne vie en chacun de nous. Un vaste effort capillaire à accomplir se présente alors, pour que chaque chrétien se transforme en «témoin» capable et prêt à assumer l'engagement de rendre compte à tous et toujours de l'espérance qui l'anime (cf. 1 P 3, 15). C'est pourquoi il faut recommencer à annoncer avec vigueur et joie l'événement de la mort et de la résurrection du Christ, cœur du christianisme, ligne directrice de notre foi, puissant levier de nos certitudes, vent impétueux qui balaye toute peur et indécision, tout doute et calcul humain. Ce n'est que de Dieu que peut venir le changement décisif du monde. Ce n'est qu'à partir de la Résurrection que l'on comprend la véritable nature de l'Eglise et de son témoignage, qui n'est pas quelque chose de détaché du mystère pascal, mais bien son fruit, sa manifestation et sa réalisation de la part de ceux qui, recevant l'Esprit Saint, sont envoyés par le Christ pour poursuivre cette même mission (cf. Jn 2, 21-23).

«Témoins de Jésus ressuscité» : cette définition des chrétiens dérive directement du passage de l'Evangile de Luc aujourd'hui proclamé, mais également des Actes des Apôtres (cf. Ac 1, 8.22). Témoins de Jésus ressuscité. Ce «de» doit être bien compris ! Il signifie que le témoin est «de» Jésus ressuscité, c'est-à-dire qu'il appartient à Lui, et précisément en tant que tel il peut lui rendre un témoignage valable, il peut parler de Lui, Le faire connaître, conduire à Lui, transmettre sa présence. C'est exactement le contraire de ce qui se produit pour l'autre expression : «espérance du monde». Ici, la préposition «de» n'indique pas du tout l'appartenance, car le Christ n'est pas du monde, de même que les chrétiens ne doivent pas, non plus, être du monde. L'espérance, qui est le Christ, est dans le monde, est pour le monde, mais elle l'est précisément parce que le Christ est Dieu, est «le Saint» (en hébreu Qadosh). Le Christ est espérance pour le monde parce qu'il est ressuscité, et il est ressuscité parce qu'il est Dieu. Les chrétiens aussi peuvent apporter l'espérance au monde, car ils sont au Christ et à Dieu dans la mesure où ils meurent avec Lui au péché et renaissent avec Lui à la vie nouvelle de l'amour, du pardon, du service, de la non-violence. Comme le dit saint Augustin : «Tu as cru, tu as été baptisé : la vieille vie est morte, elle a été tuée sur la croix, ensevelie dans le baptême. La vieille vie a été ensevelie, cette vie dans laquelle tu as mal vécu : que la nouvelle vie renaisse» (Sermone Guelf. IX, in M. Pellegrino, Vox Patrum, 177). Ce n'est que si, comme le Christ, je ne suis pas du monde, que les chrétiens peuvent être espérance dans le monde et pour le monde.


© Copyright du texte original en italien : Libreria Editrice Vaticana
Traduction réalisée par Zenit.org


22/10/2006

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ASSISE 2006...POUR LA PAIX
En octobre 1986, le pape Jean-Paul II convoqua à Assise la Journée mondiale de Prière pour la paix, un événement historique sans précédent qui a vu à côté du souverain pontife, les représentants des grandes religions mondiales réunis, du Dalaï Lama à l’archevêque de Canterbury.

Commençait alors un parcours qui fête aujourd’hui ses 20 ans, que la Communauté de Sant’Egidio a suivi de manière particulière en organisant les Rencontres Hommes et Religions. Ces rencontres ont traversé, année après année, les principales villes italiennes et les capitales européennes ; en constituant une occasion extraordinaire de dialogue et de dépassement des oppositions culturelles et religieuses.

Pour un monde paix. Religions et cultures en dialogue sera le thème de la rencontre internationale et de la journée de prière pour la paix organisées les 4 et 5 septembre 2006 par la Communauté de Sant’Egidio, à Assise, en collaboration avec la Conférence épiscopale d’Ombrie.

A une époque marquée par le terrorisme et la guerre, comme par les efforts de dialogue et de réconciliation, les religions ont un rôle important dans l’espace public alors qu’elles sont toujours plus confrontées au défi de l’instrumentalisation extrémiste.

Parmi d’autres, seront notamment présents le Grand Rabbin Cohen de Haïfa, les rabbins Toaf et De Segni de Rome, Ibrahim Ezzedine, conseiller de la Présidence aux Emirats arabes unis, le secrétaire de la Fédération luthérienne mondiale, Noko, le président de la Conférence des Eglises Européennes, Jean-Arnold de Clermont, les cardinaux Paul Poupard et Stanislas Dziwisz et des représentants de toutes les confessions chrétiennes d’Orient et d’Occident, avec une forte présence de régions de « frontières » comme Israël et le Moyen Orient, le Pakistan, l’Extrême Prient et la Méditerranée.

Pour plus de détails Cliquez ici

Tiré de Cathobel
Agence d'information religieuse



Voici des extraits du texte du Message de Benoît XVI pour le 20e anniversaire des Rencontres d'Assise

Agence Fides
06/09/2006

Le Pape Benoît XVI rappelle les nombreuses initiatives jaillies de la Rencontre de 1986, qui « chacune avec sa spécificité, mettent en évidence la valeur de l’intuition de Jean-Paul II, et en montrent l’actualité à la lumière des événements arrivés ces vingt dernières années et de la situation présente de l’humanité ». En outre le Message souligne que pour construire la paix « les voies d’ordre culturelles, politique, et économiques sont certes importantes. Mais en premier lieu la paix se construit dans les cœurs. C’est là en effet que se développent des sentiments qui peuvent l’alimenter, ou au contraire la menacer, l’affaiblir, l’étouffer. Le cœur de l’homme, d’autre part, est le lieu des interventions de Dieu. Par conséquent, à côté de la dimension « horizontale » des rapports avec les autres hommes, d’une importance fondamentale, se révèle, dans ce domaine, la dimension « verticale » du rapport de chacun avec Dieu, dans lequel chaque chose a son fondement ».

Dans sa conclusion, le Saint-Père Benoît XVI rappelle le choix de la Cité d’Assise, « universellement connue pour la figure de Saint François » et souligne : « Le témoignage qu’il rendit à son époque en fait un point de repère naturel pour tous ceux qui encore aujourd’hui cultivent l’idéal de la paix, du respect de la nature, du dialogue entre les personnes, entre les religions et les cultures. Il est cependant important de rappeler, si l’on ne veut pas trahir son message, que ce fut le choix radical du Christ de lui fournir la clé de la compréhension de la fraternité à laquelle tous les hommes sont appelés, et à laquelle les créatures inanimées - depuis « frère soleil » à « sœur lune » - participent aussi d’une certaine manière. J’aime par conséquent rappeler que, en coïncidence avec le vingtième anniversaire de l’initiative de prière pour la paix de Jean-Paul II, a lieu aussi le huitième centenaire de la conversion de Saint François. Les deux commémorations s’éclairent réciproquement. C’est dans les paroles qui lui sont adressées par le Crucifix de Saint Damien - « Va, François, répare ma maison… », dans son choix de pauvreté radicale, dans le baiser au lépreux dans lequel s’exprime sa nouvelle aptitude à voir et à aimer le Christ dans ses frères souffrants, que commençait cette aventure humaine et chrétienne qui continue à fasciner de nombreux hommes de notre temps et fait de cette Cité le but d’innombrables pèlerinages ».

08/09/2006

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DIX NOUVEAUX SÉMINARISTES
La communauté du Grand Séminaire de Québec comptera donc au total 31 séminaristes dont 10 sont actuellement en stage dans leur diocèse respectif. Les activités reprendront du côté du Grand Séminaire dans les prochaines semaines alors que les 21 séminaristes résidents viendront progressivement s’installer. Au terme de la journée du 28 août, tous seront rendus pour débuter l’année de formation.


J’ai le bonheur aussi de vous informer que Monsieur le Cardinal Ouellet, archevêque de Québec, a renouvelé pour 3 ans les mandats de mesdames Céline Lamonde et Charlotte Plante ainsi que celui de l’abbé Gilles Nadeau comme membres de l'Équipe de formation. Nous y reconnaissons la satisfaction et la confiance du Cardinal Ouellet à l’égard de l’équipe de formation que nous constituons.

Nombreuses sont les ordinations en cette année 2006 alors que ce n’est pas moins de 6 candidats qui auront été ordonnés prêtres depuis janvier : Julio Duran pour Trois-Rivières, Norman jr Poisson-Rioux pour Sherbrooke, Martin Pelletier pour Ste-Anne-de-la-Pocatière, Tony Deblois pour Gaspé, Miché Paré pour Québec, le 27 août prochain, et Jean-Paul Lacroix également pour Québec, le 17 septembre prochain. Il faut remonter à l’année 1991 pour constater un tel nombre d’ordinations de candidats ayant fait leur formation à Québec. La prochaine année sera sans aucun doute plus modeste à ce niveau puisque seulement 2 séminaristes sont en 4e étape.

En terminant, monsieur Pierre Robitaille, diacre séminariste, quittera la maison le 31 août prochain pour vivre un stage diaconal à la paroisse Notre-Dame de l’Annonciation de l’Ancienne-Lorette. Pierre poursuivra à temps partiel la rédaction de sa thèse de doctorat.


Mario Côté, ptre Supérieur du Grand Séminaire de Québec

24 août 2006

25/08/2006

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LE PADRE DES CADETS
En début de semaine, il terminait un stage en tant qu'intervenant en pastorale au camp musical des cadets de Saint-Gabriel-de-Valcartier. Les campeurs l'appellent affectueusement « le Padre ». Un surnom qu'il aime bien, puisqu'il a choisi de devenir prêtre.

Cet ancien mécanicien automobile vient de compléter sa première année d'études au Grand Séminaire de Québec. Une fois ordonné, Jean-Philippe s'occupera du diocèse de Baie-Comeau, dans son patelin.

Il ne sait toutefois pas ce qu'il l'attend, avec les églises qui ne sont plus remplies comme avant. Il assiste, note-t-il, à la transformation de l'Église, et s'aventure en terrain inconnu. « Les choses changent beaucoup, l'évêque ne sait même pas comment on va me payer plus tard ». À propos de sa vie future, il se dit toutefois inconfortable avec l'idée de vivre dans un presbytère.

Questions incontournables

Les sujets controversés touchant l'Église, Jean-Philippe les aborde prudemment. « Je m'étais préparé pour ça », dit-il en souriant aux différentes questions. Il dit partager la vision de l'Église au sujet du mariage gai. « Ce n'est pas dans la manière de penser de la vie conjugale : la procréation et la survie de l'espèce. » Le mariage des prêtres ? Il croit que le célibat va de pair avec le sacerdoce : « Il y a des hommes mariés dans l'Église, comme les diacres (clercs qui ont reçu l'ordre immédiatement inférieur à la prêtrise). Personne ne m'impose ça. »

Bien entendu, opter pour le célibat a été difficile. Or, le Grand Séminaire offre des cours du type « comment bien vivre son célibat » et des cours de sexualité, nécessaires selon le futur prêtre. Il souhaite d'ailleurs compléter sa maîtrise en sciences humaines, sur le sujet, afin d'être le mieux outillé possible.

Et qu'advient-il du stéréotype de vie religieuse rangée ? Cigarette au bec, Jean-Philippe clarifie les faits : les séminaristes ont le droit de boire de l'alcool et de fumer. Le jeune homme est aussi un grand adepte de plein air et fait du sport dès qu'il peut. « On est dans le trafic ! », assure-t-il.

Paru dans le journal "Le Solei" du 16 août 2006 dans la rubrique VIVRE ICI
Laurie Richard

17/08/2006

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Lancement album ÉMERGENCES
C'est avec enthousiasme et fierté que l'équipe du Centre Québec Ixthus du Séminaire de Québec consacré à la nouvelle évangélisation auprès des jeunes adultes vous convie au lancement officiel d'un album unique en son genre : Émergences, le lundi 13 mars prochain, de 18 h à 20 h, au Centre d'art La Chapelle dans le quartier Vanier à Québec.

Lorsque 26 jeunes artistes joignent leurs talents et idéaux pour créer un album alliant engagement social et spiritualité, le résultat est saisissant…

Nous vous présentons le produit de quinze mois de gestation fébrile : une compilation composée de douze pièces de styles très divers – pop, folk-rock, progressif- à l'image des goûts et valeurs des artistes qui l'ont modelée.

Émergences est un projet audacieux… Permettre à de jeunes auteurs, compositeurs et interprètes de vivre une première expérience d'enregistrement professionnel, dans un esprit de coopération, de complicité et d'engagement, qui se démarque des productions habituelles.

Justice sociale, sens, cohérence, amour, humanisme, paix, foi intégrée… « Par la musique, toucher des âmes, des cœurs, des consciences, pour que le monde change un peu », confie Marylène Hains, auteure-compositrice-interprète, et professeure de philosophie. Pour sa part, l'auteur-compositeur-interprète Rami Renno, dont les origines sont musulmanes, lance un message radical de fraternité et d'accueil, en se joignant à ce projet porté par la foi chrétienne catholique.

Le lundi 13 mars prochain, venez assister au lancement d'Émergences, durant lequel vous aurez la chance de rencontrer les artisans de l'album, et d'assister à une présentation spéciale : cinq pièces de l'album version spectacle, en grande première !

Quand : Le lundi 13 mars 2006
Heure : 18 h à 20 h
· 18 h : Accueil, rencontre des artistes
· 18 h 30 : Spectacle : Cinq pièces de l'album en grande première !
· 19 h : Temps disponible pour entrevues et rencontre des artistes
Lieu : Centre d'art La Chapelle, 620, av. Plante, Vanier (Québec)

Au plaisir de s'y retrouver !

Valérie Roberge-Dion
Centre Québec Ixthus du Séminaire de Québec


www.quebecixthus.com


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01/03/2006

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DANS LE VENT...
Boralex et Gaz Métro procèdent présentement à l'installation des mâts de lecture de vent sur le territoire de la Seigneurie. Cette opération permettra d’effectuer la cueillette de données et ainsi d’établir le potentiel éolien du territoire. Rappelons que Boralex est déjà très active dans le secteur éolien en France, où elle exploite depuis 2002, trois parcs d'éoliennes et prévoit la mise en service commercial de trois autres d’ici la fin de l'année. Boralex deviendra ainsi le plus important producteur indépendant d’énergie éolienne en France.

« Nous sommes heureux de nous associer avec Gaz Métro et le Séminaire de Québec afin de mettre à profit, au Québec, notre expertise dans le secteur de l’éolien », a déclaré Bernard Lemaire, Président du conseil et chef de la direction de Boralex. Quant à Robert Tessier, Président et chef de la direction de Gaz Métro, il a tenu à souligner que: « Gaz Métro voit dans ce projet une occasion de diversifier ses activités au Québec dans le secteur des énergies renouvelables. De s'associer à une firme réputée en ce domaine et de bénéficier d'un site qui parait d'une qualité exceptionnelle rend ce projet des plus prometteur.»

De plus, les parties entendent participer à l'appel d'offres auquel Hydro-Québec Distribution devrait procéder prochainement, pour une capacité éolienne totale installée de 2000 MW – tel qu'annoncé par le ministre des Ressources naturelles et de la Faune le 10 août 2005.

Acquise par Monseigneur de Laval et léguée au Séminaire, la Seigneurie est la plus grande propriété forestière privée d’un seul tenant au Canada. D’une superficie de près de 1600 km2, ce vaste territoire s’étend de la route 175, dans la région de Stoneham, jusqu’à la rivière du Gouffre à Saint-Urbain.

« Nous sommes fiers de pouvoir nous associer à ce magnifique projet de production “d’énergie verte”. L’exploitation de la ressource éolienne pourrait s’ajouter harmonieusement à celle de la forêt et des clubs de chasse et pêche », affirme monsieur l’abbé Jacques Roberge, procureur du Séminaire de Québec.

BORALEX EN BREF
Boralex concentre ses activités dans quatre types de production - énergie hydroélectrique, énergie thermique ou de cogénération à base de gaz naturel ou de résidus de bois, énergie éolienne - pour lesquels la Société a développé une expertise reconnue et axée sur l’énergie renouvelable. Elle emploie plus de 250 personnes et possède dix-sept centrales au Québec, aux États-Unis et en France, regroupant une capacité totale installée de plus de 300 MW. La Société exploite également un centre de collecte et de tri de bois urbain situé à Montréal. De plus, Boralex détient 23 % des parts de Fonds de revenu Boralex énergie qui regroupe dix centrales d’une capacité installée de près de 190 MW, au Québec et aux États-Unis. La gestion de ces centrales est effectuée par Boralex. (www.boralex.com)

GAZ MÉTRO EN BREF
Avec plus de 2 milliards $ d’actifs et plus de 1 500 employés au Québec, Gaz Métro est une grande entreprise énergétique québécoise et l’un des plus importants distributeurs de gaz naturel au Canada. Gaz Métro dessert quelque 157 000 clients au Québec avec un réseau de conduites souterraines de près de 10 000 km. Une filiale, Vermont Gas Systems, dessert environ 36 000 clients.

Gaz Métro détient par ailleurs des participations financières importantes dans deux entreprises de transport de gaz naturel (TQM et Portland Natural Gas Transmission System) et dans une entreprise spécialisée dans les réservoirs souterrains d’entreposage de gaz naturel (Intragaz). Gaz Métro vend également des biens et services, par l'entremise de diverses sociétés, dans les domaines de l'énergie (le groupe Gaz Métropolitain Plus) et de la fibre optique (Câble VDN), ainsi que du diagnostic et de la réhabilitation des réseaux d'aqueduc et d'eaux usées (Aqua Data et Aqua-Rehab).



Source Boralex :
Madame Mylène Masse
Directrice des communications
Tel.: 514-985-1353
Téléc.: 514-985-1355
@:mylene_masse@cascades.com

Source Gaz Métro :
Madame Julie Cusson
Conseillère principale, Affaires publiques et gouvernementales
Tel: 514-598-3744
Téléc. 514-598-3198
@ : jcusson@gazmetro.com

Source Séminaire de Québec :
Monsieur l’abbé Jacques Roberge
Procureur du Séminaire
Tel. : 418-692-3981
Télec. : 418-692-4345
@ : jroberge@globetrotter.net


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12/10/2005

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HANS KUNG CHEZ LE PAPE
Benoît XVI reçoit le théologien suisse Hans Küng
Un nouveau geste d’apaisement

ROME, Lundi 26 septembre 2005 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a reçu en audience samedi matin – et pendant plusieurs heures – le théologien suisse Hans Küng, annonce le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, M. Joaquin Navarro Valls.

Notons que le mois dernier Benoît XVI avait reçu Mgr Bernard Fellay, responsable de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X : les observateurs voient dans la visite du prof. Küng un nouveau geste de dialogue et d’apaisement du pape Benoît XVI.

La rencontre, explique M. Navarro Valls, « s’est déroulée dans un climat amical. Les deux parties étaient d’accord que cela n’aurait pas de sens d’entrer, dans le cadre de cette rencontre, dans une discussion sur des questions doctrinales persistantes entre Hans Küng et le magistère de l’Eglise catholique. Le colloque s’est donc centré sur des thématiques qui ont revêtu, récemment, un intérêt particulier pour le travail de Hans Küng, la question du « Weltethos », de l’éthique mondiale, et le dialogue de la raison et des sciences naturelles avec la raison et la foi chrétienne ».

« Le prof. Küng a souligné que son projet de « Weltethos » n’est pas une construction intellectuelle abstraite, continuait M. Navarro Valls, mais qu’elle met plutôt en lumière les valeurs morales à propos desquelles les grandes religions du monde convergent, en dépit des différences, qui peuvent être perceptibles en tant que critères valides de la raison, étant donné leur caractère raisonnable évident ».

« Le pape a apprécié, continuait la déclaration du Vatican, l’effort du prof. Küng de contribuer à une reconnaissance renouvelée des valeurs morales essentielles de l’humanité, à travers le dialogue des religions et la rencontre avec la raison séculière. Il a souligné que l’engagement pour une conscience renouvelée des valeurs qui soutiennent la vie humaine, est même un objectif important de son pontificat ».

« En même temps, le pape a réaffirmé son accord sur la tentative de Hans Küng de relancer le dialogue entre la foi et les sciences naturelles et de faire valoir, face à la pensée scientifique, le caractère raisonnable et la nécessité de la Gottesfrage (la question de Dieu) ».

Il concluait : « Pour sa part, le prof. Küng a applaudi les efforts du pape en faveur du dialogue des religions et aussi à propos de la rencontre des différents groupes sociaux du monde moderne ».

Dans un entretien accordé à l'Associated Press, Hans Küng a indiqué que l'audience avait duré plusieurs heures et que la conversation avait été « très constructive et même amicale ».

Il n’a pas parlé de « réconciliation » mais de « respect mutuel », affirmant : « Même si nous avons suivi des chemins de plus en plus différents (...) nous sommes tous les deux des chrétiens et nous servons la même Eglise ».

Hans Küng, né en Suisse en 1928, est prêtre catholique. Il avait été nommé par le pape Jean XXIII comme conseiller officiel du Concile, alors qu’il était professeur de Théologie dogmatique et oecuménique et directeur de l' Institut d' Etudes Œcuméniques de l'Université Eberhard-Karl de Tübingen. Il s’était vu retirer le droit d'enseigner la théologie au nom de l’Eglise catholique dans cette l'université, en 1979 après avoir contesté des éléments de la foi de l'Eglise.

Il est ensuite devenu directeur d'un département indépendant de la faculté de théologie de l'Institut de recherche oecuménique de Tübingen. Il s'était déclaré « profondément déçu » par l’élection de Benoît XVI au siège de Pierre en avril dernier.

« Je suis sûr que (cet entretien) sera perçu dans le monde catholique (...) comme un signe d'espoir car cela montre que (le pape) a des intentions plus positives que ce que l'on pensait peut-être au départ », a déclaré le théologien.

En 1968, il avait rédigé la déclaration « Pour la liberté de la Théologie », remaniée par Yves Congar, Karl Rahner et Edward Schillebeecks et finalement signée par 1360 théologiens du monde entier, parmi lesquels figurait aussi Joseph Ratzinger.
ZF05092604

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27/09/2005

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DEUX MOMENTS DE LA JMJ 2005
LE PAPE DÉJEUNE AVEC 12 JEUNES À COLOGNE

Selon une dépêche de l'Agence Zenit de COLOGNE, Vendredi 19 août 2005 au deuxième jour de son voyage à Cologne, le pape a déjeuné ce vendredi avec 12 jeunes représentant les pèlerins des cinq continents présents aux JMJ. Il les a conquis, en servant notamment d’interprète à ceux qui ne se comprenaient pas.

« Il a vraiment tenté de jeter des ponts entre nous », a déclaré Klaus Langenstück, 22 ans, Allemand, au cours de la conférence de presse qui a eu lieu au centre de presse de Cologne à laquelle participaient les 12 jeunes qui ont eu l’honneur de déjeuner avec Benoît XVI ce vendredi, au Séminaire Majeur de la ville.

Les jeunes ont précisé que le pape a prié en latin, avant et après le repas. Mgr Franz Josef H. Bode, évêque d’Osnabrück et président de la Commission épiscopale pour la pastorale des jeunes, était également présent.

« C’est vraiment un homme comme nous. Cela a détendu l’atmosphère », a déclaré Martin Hounzinme Adonha, 27 ans, originaire du Bénin.

« Le pape est surtout une personne qui écoute. J’ai été très surpris par le fait qu’il soit resté longtemps avec nous, alors que sa journée était si dense », a déclaré Johny Bassous, 20 ans, venu de Bethléem. « Je lui ai demandé quel message il souhaitait que je transmette aux chrétiens palestiniens. La réponse qu’il m’a donnée était un message de réconciliation, a poursuivi le jeune Palestinien. Nous chrétiens, devons témoigner parmi les autres religions du message de réconciliation et de paix contenu dans l’Evangile ».

Voici la liste des douze jeunes qui ont déjeuné avec le pape :
Christille Giraudet de Boudemange, France, 20 ans
Jason Mackiewicz, Irlande, 28 ans
Nicolàs José Frias Ossandon, Chili, 19 ans
Martin Hounzinme Adonha, Bénin, 27 ans
Yunju RosaLee, Chine, 21 ans
Lauriane-Salomé Moufouma-Okia, Congo, 26 ans
Véronique Rondeau, Canada, 23 ans
Anna Franziska Herbst, Alemagne, 18 ans
Klaus Langenstück, Alemagne, 22 ans
Aleksander Pavkovic, Slovénie, 28 ans
Lubica Jovanovic, Australie, 19 ans
Johny Bassous, Palestine, 20 ans




LE DISCOURS DU PRÉSIDENT DE L'ALLEMAGNE À L'ARRIVÉE DU PAPE À LA JMJ DE COLOGNE


Le président fédéral M. Horst Köhler souhaite la bienvenue au pape

Discours prononcé à l’aéroport à l'arrivée du pape Benoît XVI à Cologne. Voici tel que reproduit par l'Agence Zenit le discours de bienvenue prononcé par le président fédéral M. Horst Köhler.


Très Saint Père,

Bienvenue dans votre patrie,
Bienvenue en Allemagne!
Nous vous souhaitons tous très chaleureusement la bienvenue.

Nous sommes heureux que vous soyez parmi nous. Heureux que votre premier voyage vous mène ici, en Allemagne. C'est un jour de fête pour nous tous.

La Journée mondiale de la jeunesse, dont vous êtes l'hôte, est quelque chose de merveilleux. C'est formidable de pouvoir accueillir des jeunes en si grand nombre. Nous sommes très émus que l'un d'entre nous, un Allemand, soit devenu pape et je l'affirme également en tant que chrétien protestant. Ici, dans votre patrie, je voudrais vous exprimer encore une fois tous nos vœux de succès – que Dieu vous protège dans vos hautes fonctions.

Votre élection en tant que pape est d'une importance historique: après le pape de Pologne, premier pays à avoir été envahi par l'Allemagne dans la Seconde Guerre mondiale, c'est quel¬qu'un qui appartient à ce que l'on a appelé la génération des enfants de la FLAK, la défense antiaérienne, qui est élu comme successeur de Saint Pierre. Qu'il en soit ainsi me donne confiance, soixante ans après la fin de l'idéologie du mépris de Dieu et des hommes qui a régné en Allemagne. Cela a également été compris dans le monde entier comme un signe de réconciliation – et je peux aujourd'hui raconter que, quelques minutes à peine après votre élection, le président polonais M. Kwasniewski fut le premier à me téléphoner pour nous transmettre ses félicitations.

Très Saint Père, il y a bientôt cinquante ans, vous débutiez, tout près d'ici, à l'université de Bonn, votre carrière universitaire, en tant que très jeune professeur de théologie. À l'époque, votre interprétation de la foi a enthousiasmé ceux qui vous écoutaient et depuis, votre prestige dans le monde de la science n'a cessé de croître. Pour vous, la foi et la théologie ne relèvent pas de cercles spécialisés, isolés du monde. Vous avez toujours veillé à ce que les principales affirmations du Credo prennent aussi leur sens dans la culture séculière et la politique.

Bien sûr, cela ne pouvait pas toujours faire l'unanimité. Mais vous avez raison de préférer le désaccord à l'indifférence. Les principes de la foi doivent aussi être le sel de la terre. Des éru¬dits partout dans le monde ont cherché le dialogue avec vous, comme encore récemment votre contemporain Jürgen Habermas.
Il s'agit, je pense, d'un honneur pour la théologie allemande et pour les humanités allemandes dans leur ensemble que vous passiez de la chaire professorale au trône de Saint Pierre.

Lorsque, en 1992, vous avez été élu membre associé étranger de la prestigieuse Académie des sciences morales et politiques, au fauteuil laissé vacant par le décès du grand Andreï Sakharov, vous avez dit de ce dernier: C'était plus qu'un important érudit, c'était un grand homme. En vous aussi se marient l'érudition et la sagesse. C'est pourquoi les hommes et les femmes, au sein de l'Église catholique et bien au-delà, cherchent et reconnaissent en vous une autorité morale.

Très Saint Père,
Vous arrivez dans un pays au sein duquel les Églises chrétiennes jouent un rôle actif. Je m'en réjouis.
Je pense notamment aux associations de la jeunesse catholique et protestante. Nombreux sont ceux qui reprochent aux jeunes d'aujourd'hui leur manque d'engagement ou leur égocentrisme. Ces critiques ne viseront certainement pas les milliers de moniteurs de groupes de jeunes qui prennent en charge des enfants ou des jeunes de leur âge au sein de diverses organisations telles les scouts et les guides, la Fédération allemande des organisations de la jeunesse catholique (Katholische Junge Gemeinde), l'UCJG et d'autres encore. De nombreux jeunes y font l'expérience de la valeur inestimable d'un engagement auprès des autres, découvrant à quel point il peut être gratifiant.

C'est précisément à travers le travail des jeunesses chrétiennes que les jeunes s'initient aux valeurs et développent des comportements de responsabilité qui sont d'une importance cruciale pour la société dans son ensemble. L'orientation tant souhaitée aujourd'hui ne peut venir que de ceux qui ont reçu une orientation. J'ai l'impression que, à cet égard, le travail des jeunesses chrétiennes apporte une contribution importante, voire indispensable.
Dans leur engagement social, les Églises sont guidées par une certaine image de l'homme, image qui n'est inspirée ni par le pragmatisme ni par le matérialisme. L'homme ne vit pas que de pain. Et ce n'est qu'à travers l'autre que l'homme parvient à lui-même. La liberté, la person¬nalité et la solidarité sont indissociables. C'est ce qu'enseigne, à juste titre, la doctrine sociale de l'Église catholique. C'est pourquoi le travail caritatif et diaconal des Églises représente beaucoup plus qu'un atelier de rapiéçage social.

Cet engagement implique toujours une incitation politique: celle de ne pas perdre des yeux les faibles, les malades, les mourants, les laissés pour compte du jeu de la concurrence. Les appels verbaux à la solidarité ne convainquent que lorsqu'ils s'accompagnent d'un engagement réel, de la pratique de l'amour du prochain.
Cette pratique de l'amour du prochain et l'engagement en faveur d'une société plus juste sont considérables dans les Églises de notre pays, comme j'ai souvent l'occasion de le constater. Pour cela, les laïcs bénévoles, qui font preuve d'un grand dévouement dans leur travail, méritent la reconnaissance des instances ecclésiastiques, et la nôtre également.

Très Saint Père,
Vous venez à la Journée mondiale de la jeunesse, à laquelle votre prédécesseur, Jean Paul II, que nous n'oublierons pas, avait convié la jeunesse du monde entier. La Journée mondiale de la jeunesse doit être un signe d'espoir. La solidarité mondiale des jeunes peut être porteuse de beaucoup de bien. Elle nous fait prendre conscience de notre responsabilité envers ce même monde auquel nous appartenons.

Je suis tout de même conscient que les programmes d'action ou les discussions théoriques ne sont pas la préoccupation majeure de la Journée mondiale de la jeunesse qui est axée sur la spiritualité, l'expérience spirituelle, la prière et la célébration de la foi. Le changement, le vrai, naît toujours dans les cœurs. Les centaines de milliers de jeunes ouverts et en quête d'une orientation nous donnent, précisément à nous qui sommes plus âgés, un signe d'espoir et de confiance. J'en ai moi-même fait l'expérience au cours des derniers jours.

En cette époque marquée par la peur du terrorisme et de la violence aux motifs présumément religieux, il est particulièrement bon de faire l'expérience de la foi et de la religion en tant que porteurs de paix et d'humanité. Vous-même, Très Saint Père, avez souvent évoqué des "pathologies", des erreurs de la religion, y compris chrétienne, tout comme il y a des erreurs de la raison éclairée. La religion et la raison doivent sans cesse se corriger et se purifier mutuellement, ainsi que vous le dites.
J'espère que cette Journée mondiale de la jeunesse dont vous êtes l'hôte sera le puissant témoignage d'une foi humaine, respectueuse de l'homme, d'une foi qui n'est pas indifférente au monde et aux hommes, une foi qui affirme que nous sommes tous les enfants de Dieu et que nous partageons un seul monde.
Encore une fois: bienvenue, Benoît XVI!

[Texte original: allemand – Traduction distribuée par les organisateurs des JMJ]
20/08/2005

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LES JOURNALISTES ET LA XXe JMJ
Des peurs et des craintes...

Gueydier commence par mettre en relief les "Peurs de l'Huma et du Monde". Pour Henri Tincq, du Monde, et Paul Falzon, de L’Humanité, écrit-il, les JMJ 2005 seront, à n’en pas douter, le sacre d’un pape qui veut « convertir l’Occident », mener une « reconquête », pire une « offensive spirituelle ».

Benoît XVI ne cherche, selon eux, qu’à « étendre son influence ». « Le costume a changé, écrit Henri Tincq, mais l’intransigeance doctrinale du cardinal Ratzinger reste la même ».

Gérard Leclerc, de son côté, signe un article dans Le Figaro où il ne nie pas « l’orthodoxie totale » du successeur de Jean-Paul II ni la dureté des conflits théologiques qui ont marqué l’Allemagne.

Mais il n’en croit pas moins à « l’élan du renouveau » provoqué par les JMJ, pour l’Eglise d’outre Rhin en particulier.

Motivation de jmjistes

Dans le reste de son article, Gueydier, s'arrête à "la motivation des jmjistes" (c'est-à-dire aux jeunes qui y participent, certains pour la deuxième, la troisième et même la quatrième fois) que mettent en évidence les médias français. On fera les adaptations nécessaires pour le Québec, car il ne semble pas y avoir dans nos medias autant de retomblées des XXe Journées Mondiales de la Jeunesse de Cologne. Cela s'explique en partie par le fait qu'elles se tiennent sur le continent européen. Celles de Toronto avaient suscitées on se le rappelle une extraordinaire couverture médiatique.

Quoiqu'il en soit voici le résumé des découpures de presse que fait Gueydier.Selon lui, les portraits des jeunes rassemblés à Cologne s’affinent dans la presse au fil des jours, au delà du look catho dépeint dans un article de Libération (« t ’as le look catho, catho t’as le look »), Cécile Calla, envoyée spéciale du Figaro, rend compte de la fascination de Tawaïnais découvrant l’Allemagne, de la qualité de l’accueil et du « sacré dépaysement » des jeunes de Cambrai et du Havre partis à la rencontre de l’ex-RDA.

Gueydier continue en citant le même quotidien où Mgr Lalanne, décrit les attentes des jeunes : « rencontrer d’autres jeunes d’autres pays », « rencontrer le nouveau pape », « se souvenir (en Allemagne) de l’importance de la construction de la paix », « consolider leur foi », « revenir à la source ».

Gueydier note que Mgr Lalanne qui est secrétaire général de la Conférence des Evêques de France se dit « ravi » de la participation des jeunes traditionalistes aux JMJ.

Par la suite, Gueydier fait état du dossier de trois pages de L’Express où on donne un coup de projecteur sur la « Catho Pride ». L'auteur du dossier, Claire Chartier y remarque que les jeunes catholiques « n’ont aucun complexe d’infériorité », « qu’ils ne souffrent pas de se savoir socialement minoritaires » et « qu’ils sont convaincus de défendre des valeurs humanistes autour desquelles tout le monde doit pouvoir se retrouver ».

Enfin, Gueydier rapporte que France Soir s’intéresse à deux jeunes jmjistes d’une vingtaine d’années. L’une, Aurélie, estime avoir été miraculeusement guérie d’une paralysie partielle à l’âge de deux ans. L’autre, Matthieu, se prépare à entrer au séminaire.

L'auteur de cette revue de presse conclut de façon un peu ironique en écrivant: "Bref, la question de la capotte anglaise qu’agitent encore et toujours Libération et L’Humanité ne semble guère intéresser tous ces jeunes pèlerins".

Consultez en direct ou en différé les émissions télévisées sur l'arrivée du pape, sur l'accueil des jeunes etc. sur

www.ktotv.com


Accessible en tout temps.



H.G.

le 18 août 2005
18/08/2005

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QUEBEC 400e et FDL300e en 2008



La Société du 400e anniversaire de Québec fait appel aux forces vives de la région pour enrichir sa programmation

Québec, le 29 juin 2005 – La Société du 400e anniversaire de Québec a lancé, aujourd’hui, deux appels de projets qui permettront d’enrichir la programmation des célébrations de 2008 d’une grande variété d’activités couvrant de nombreux champs d’intérêt.

Profitant d’une journée portes ouvertes à ses nouveaux bureaux du 1135, chemin Saint-Louis, M. Garneau a expliqué que la Société visait ainsi à enrichir sa programmation avec des initiatives provenant d’abord et avant tout des forces vives de la région. « La Société du 400e anniversaire de Québec est responsable de créer une programmation originale, qui comprendra par exemple les célébrations officielles de la date anniversaire du 3 juillet 2008 et l’animation de l’Espace 400e, dans le bassin Louise. Pour s’assurer que les célébrations représentent bien la vitalité et les forces de la région et qu’elles expriment bien la diversité des champs d’intérêt et du savoir-faire des gens d’ici, nous faisons aussi appel à des initiatives extérieures à la Société du 400e qui pourront élargir le registre des activités proposées et projeter l’image d’une ville tout entière en fête, tout au long de l’année. »


Les Cuvées spéciales

Le premier appel de projets invite les grands événements de la région de Québec – par exemple, le Carnaval de Québec, le Festival d’été de Québec ou les Fêtes de la Nouvelle-France – à concevoir des « Cuvées spéciales » de leur édition 2008. La Société vise à ce que ces volets de programmation ouvrent de nouvelles avenues, dans les champs d’expertise des événements participants, tout en se rattachant à des thématiques pertinentes aux célébrations du 400e.

Les activités accréditées

Le second appel de projets vise à susciter des propositions d’activités innovatrices, accessibles et aptes à susciter le rassemblement, et ce dans cinq domaines : art et culture; histoire et patrimoine; sports et loisirs; environnement, science et technologie; vie et société.

Tous les organismes dûment constitués peuvent soumettre des propositions. Par ailleurs, les projets d’infrastructure, d’édition, de produits de commercialisation, d’achat ou de restauration d’équipement ne seront pas admissibles.

« En lançant ses appels de projets, la Société du 400e se met dans la position de l’acheteur qui sélectionne les meilleures offres, pour offrir à la population et aux visiteurs qui viendront à Québec, en 2008, des célébrations véritablement uniques et mémorables. Il ne s’agit pas pour nous de devenir le subventionnaire de tous les projets qu’inspire cette occasion remarquable. Les initiatives proposées devront rejoindre les objectifs de la Société et les thématiques générales des célébrations. La sélection des projets se fera aussi en fonction d’une enveloppe budgétaire limitée. Il est donc très clair que nous ne pourrons donner une réponse positive à toutes les idées qui nous seront proposées, aussi louables soient-elles », a spécifié M. Garneau.

La directrice générale de la Société du 400e anniversaire de Québec a pour sa part indiqué que les initiatives soumises dans le cadre des deux appels de projets seront analysées par des comités de sélection disposant de l’expertise requise pour faire des choix significatifs et pertinents. « Les activités accréditées et les cuvées spéciales des événements associés aux célébrations du 400e devront également répondre à des critères spécifiques, à commencer par leur caractère novateur. Nous cherchons des projets qui vont créer un événement, susciter de nouvelles façons de faire, créer des occasions mémorables, suivant des approches originales qui mettront en valeur l’excellence et l’expertise présentes dans la région. Les projets ne devront pas avoir été réalisés précédemment et les éléments de programmation régulière des organismes qui les proposent ne seront pas admissibles non plus. Notre but, c’est de susciter des partenariats qui permettront à la région toute entière de voir plus loin et qui seront conçus dans un esprit de dépassement et d’innovation. »

Les projets de Cuvées spéciales devront être déposés au plus tard le 14 octobre prochain. En fonction de la diversité des projets qui constitueront les activités accréditées, les propositions seront reçues en deux vagues : en décembre 2005, en octobre 2006. « À deux ans et demi des cérémonies d’ouverture, nous disposons du temps nécessaire pour procéder de façon ordonnée et travailler de façon structurée. C’est pourquoi, pour nous assurer que les très nombreux éléments de programmation soient livrés de façon fructueuse pour tous, nous cherchons à établir, dès maintenant, une méthode de travail productive et bien planifiée, avec des échéanciers et des critères clairs », a conclu Mme Laurence.

Le cahier de présentation de projets pour les activités accréditées est disponible sur le site Internet de la Société du 400e anniversaire de Québec, à l’adresse

www.quebec400.qc.ca.

La Société du 400e anniversaire de Québec est un organisme autonome, sans but lucratif, financé par le gouvernement du Canada et le gouvernement du Québec ainsi que par la Ville de Québec.





FRANÇOIS DE LAVAL 300e
FDL 300e


Concept de base pour l'organisation des Fêtes du tricentenaire de la mort du bienheureux François de Laval (1623-1708) en 2008



Le « concept de base » est destiné à servir d’horizon pour l’organisation des fêtes et il se déploie dans les objectifs plus spécifiques qu’on trouvera plus loin.

Les Fêtes du tricentenaire de la mort du bienheureux François de Laval (1623‑1708), fondateur du Séminaire de Québec et premier évêque de Québec, devraient permettre de jeter un regard sur le passé, mais en se gardant du risque de la nostalgie (voir le site internet : www.francoisdelaval.org ).

Ces fêtes mettront en évidence l’audace créatrice d’un homme qui, ordonné évêque à 35 ans (le 8 décembre 1658), dans la pleine maturité de sa vie, est envoyé pour annoncer la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ dans un nouveau monde et y inscrire la présence d’une Église « aux dimensions de l’Amérique française» à travers, principalement, la fondation d’une Société de prêtres diocésains, le Séminaire des Missions-Étrangères « établi à Québec sous le vocable de la Sainte-Famille », connu maintenant sous le nom de Séminaire de Québec (voir le site internet : www.seminairedequebec.org ).

Audacieux, François de Laval est aussi un visionnaire. Au-delà des défis à relever en son temps, le fondateur du Séminaire de Québec, a donné vie à une œuvre qui, à travers les guerres, les incendies, le manque de personnel et le vieillissement, a formé des générations de jeunes qui ont sans cesse redonné à notre Église et à notre société le goût de bâtir un monde toujours nouveau.

Comme évêque d’un immense territoire, François de Laval est un pasteur près des personnes qui lui sont confiées, les visitant en raquettes, en canot ou à pied. Il a vécu cinquante ans à Québec dont plus de vingt ans à titre d’évêque démissionnaire, émérite dirait-on aujourd’hui, en étant pour son Église un défenseur courageux et un père attentif et généreux.

Tout en ne négligeant aucun des âges de la vie, les Fêtes du fondateur du Séminaire et premier évêque de Québec devraient viser de façon toute spéciale les 16-35 ans pour les inviter à ne pas avoir peur d’aller de l’avant avec confiance au moment où ils prennent en main leur vie et s’insèrent dans un monde qu’ils veulent, eux aussi, meilleur.

Les objectifs

En ayant toujours en tête l’arrière-fond du « concept de base » énoncé plus haut, les objectifs suivants guideront le travail du Comité organisateur et, ils inspireront la programmation et la thématique des Fêtes du 300e anniversaire de la mort du bienheureux François de Laval.


Ils sont au nombre de quatre :

- Mieux faire connaître François de Laval comme pionnier de la Nouvelle‑France, premier évêque de Québec et fondateur du Séminaire ;

- Mettre en valeur les façons actuelles de vivre de son esprit et de s’inspirer de son héritage aux plans culturel, pastoral et social ;

- Redécouvrir l’audace et la foi de François de Laval pour s’en inspirer dans les défis contemporains ;

- Susciter chez les jeunes adultes de 16-35 ans un désir d’être en contact avec la richesse de leurs racines.



Pour diffusion.

Accepté par le Comité organisateur à sa réunion du 18 janvier 2005 et revu le 22 mars 2005.


Hermann Giguère, webmestre
le 29 juin 2005

30/06/2005

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JEUNES EN MARCHE VERS 2008
C'est dans une atmosphère de fête et de joie que la MONTÉE DES JEUNES 2005 s'est déroulée samedi et dimanche derniers à Québec.

Samedi, les jeunes ont entendu des catéchèses données par Mgr Durocher, évêque d'Alexandria-Cornwall et par le Père Tom Rosica qui fut l'organisateur de la JMJ de Toronto en 2002. Tous les deux développèrent l'importance de l'Eucharistie dans la vie chrétienne et ils échangèrent avec les jeunes sur leur perception personnelle de ce sacrement ainsi que sur les façons de le vivre aujourd'hui.

Dans la soirée de samedi les jeunes se retrouvèrent à la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec pour une célébration eucharistique présidée par le cardinal Marc Ouellet, archevêque de Québec. Après la messe, les jeunes se sont rendus en procession avec le Très Saint-Sacrement jusqu'à la chapelle des Ursulines à quelque centaines de mètres de la Basilique-cathédrale.

Une fois arrivé à la chapelle des Ursulines, le cortège s'est arrêté et une heure d'adoration animée par les Soeurs Dominicaines Adoratrices a suivi. Et pendant toute la nuit l'adoration s'est continuée.

Dimanche, un forum a rassemblé les délégués et les déléguées des diocèses. Des particpants et participantes au 48e Congrès eucharistique international de Guadalajara au Mexique ont relaté leur expérience et les jeunes ont fait des suggestions pour l'organisation du 49e Congrès à Québec en 2008.

Cette MONTÉE DES JEUNES 2005 sera suivie d'autres MONTÉES en 2006 et 2007. Elle inaugure très bien le cheminement vers le 49e Congrès eucharistique international et l'enthousiasme de jeunes présents fait entrevoir une participation des plus significatives de ceux-ci en 2008.


De notre correspondant
le 21 mai 2005
23/05/2005

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LE PAPE A QUEBEC EN 2008
Le cardinal Marc Ouellet,archevêque et président du comité organisateur du 49e congrès eucharistique international, en a donné confirmation à la conférence de presse qu'il avait convoquée le 19 mai 2005 au Centre d'interprétation de la Place Royale à Québec. Il avait, a-t-il confié aux journalistes présents, lancé l'invitation au Pape tout de suite après le conclave au cours duquel le successeur de Jean-Paul II a été choisi.

Le nouveau souverain pontife, sans aucune hésitation, a accepté l'invitation du cardinal Ouellet en lui disant qu'il sera là "si Dieu le veut". Le cardinal Ouellet a ajouté de façon humoristique à la conférence de presse que les organisateurs feraient tout en leur pouvoir pour "infléchir la volonté de Dieu".

Le Congrès eucharistique international qui se tiendra dans la Vieille Capitale sera le premier à avoir lieu au pays depuis 1910. Cette année-là Montréal avait accueilli les congressistes venus du monde entier.

Les Congrès eucharistiques ont débuté en France, en 1881 , et visaient à raviver la foi en la présence réelle de Jésus dans l'Eucharistie. Depuis un siècle, la formule des Congrès a évolué mais ils sont toujours une occasion privilégiée pour des chrétiens et chrétiennes de tous les pays du monde d'approfondir leur foi, de la partager, de la célébrer. Le Congrès eucharistique comprend habituellement: des célébrations de grande foule, des conférences publiques, des ateliers de discussion, l'adoration continuelle du St­Sacrement, des événements culturels et folkloriques. Le lien entre la célébration et l'engagement dans la société est souligné. Certaines activités ont une dimension oecuménique.


Le 48e Congrès a eu lieu au Mexique en octobre 2004 dans la ville de Guadalajara, la deuxième en importance du Mexique, avec plus de 4 millions d'habitants. Un diocèse y était fondé dès 1548.

Le diocèse de Québec fut d'abord un vicariat apostolique à partir de 1659 puis devint un diocèse au sens strict en 1674. Le premier évêque consacré à Paris en 1658 fut le Bienheureux François de Laval. Le diocèse de Québec a une riche tradition d'évangélisation, d'action sociale et de rayonnement aux dimensions de l'Amérique française puisqu'il fut jusqu'au milieu du dix-neuvième siècle l'unique diocèse catholique en Amérique du Nord qui couvrait d'abord toutes les posssessions françaises de l'Acadie à la Louisiane en passant par la valleé du St-Laurent et les Grand LAcs, puis après la Conquête anglaise en 1760 toute l'Amérique du Nord britannique. Le diocèse de Kingston est le premier qui a été détaché de Québec le 27 janvier 1826. Il fut suivi de Charlottetown à l'Ile-du-Prince-Édouard le 11 août 1829 et de Montréal en 1836.


Hermann Giguère

le 21 mai 2005

Tiré de SME-Infonet http://www.webzinemaker.com/sme/, webzine publié par la Société des prêtres du Séminaire de Québec.
21/05/2005

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A VOIR: L'OEUVRE DU SÉMINAIRE
Fondé en 1663, le Séminaire de Québec a tenu un rôle de premier plan dans l’évolution de la société québécoise, notamment en jetant les bases du système d’éducation du Québec et en créant la première université francophone en Amérique du Nord en 1852. Lieu d’enseignement mais aussi lieu de vie, découvrez toute la richesse de ce patrimoine sur une période de plus de 340 ans.

Si vous vous promenez dans le Vieux-Port de Québec et que vous levez les yeux vers la haute ville, inévitablement vous voyez l’une des admirables lanternes du Séminaire de Québec qui, malgré ses 342 ans, n’a rien perdu de sa prestance d’origine. On connaît sa mission religieuse et sa vocation éducative, mais mesure-t-on vraiment l’ampleur de son rôle économique et social dans le développement de la société québécoise? Situé sur le site même du Séminaire, le Musée de l’Amérique française rend hommage à cette institution phare en présentant, dès le 4 mai, l’exposition permanente L’Œuvre du Séminaire de Québec.

« Il y a dix ans, le jeune Musée de la civilisation intégrait le plus ancien musée d’histoire au Canada. Une telle intégration enrichissait notre collection nationale et nous héritions d’un patrimoine d’une valeur inestimable. Nous ne pouvions passer sous silence le travail remarquable de tous les prêtres unis et animés par la même volonté de faire du Séminaire de Québec un guide spirituel, une institution d’enseignement d’avant-garde, un acteur majeur du développement de notre société et même un modèle d’organisation pour l’établissement de plusieurs séminaires sur le territoire québécois », a affirmé madame Claire Simard, directrice générale du Musée de la civilisation lors de l’inauguration.

Dans un décor rappelant les longs corridors étroits des résidences religieuses, L’Oeuvre du Séminaire de Québec présente 120 objets – et de nombreuses photos anciennes – tirés des riches collections du Séminaire, dont certains n’ont jamais été admirés par le public. C’est le cas de l’immense carte représentant la ville en 1860 qui ornait les murs de la résidence des prêtres, ainsi que l’imposant étalage de clés anciennes et récentes qui permettaient aux prêtres, aux élèves, au personnel du Séminaire de passer d’un bâtiment à l’autre, d’un local à l’autre. Cette zone d’introduction nous fait donc prendre conscience de l’ampleur de ce bijou unique d’architecture historique où se côtoient aujourd’hui élèves du secondaire, universitaires, gens d’Église et visiteurs.

Ils sont prêtres…

Afin de permettre à la foi catholique et à la langue française de prendre racine et de s’épanouir en Amérique, Mgr François de Laval fonde le Séminaire des missions étrangères de Québec (SME) en 1663. Il dote ainsi l’Église de Nouvelle-France d’un cœur solide où réside une communauté de prêtres qui portent les sacrements et le message de l’Évangile aux colons et aux autochtones et où sont formés de jeunes gens, issus du pays, en vue du sacerdoce. Sous le régime anglais, le Séminaire de Québec s’impose comme un rempart contre l’invasion religieuse et culturelle anglaise en prenant la relève pédagogique des Jésuites et en continuant de célébrer et de propager la foi catholique tel que permis par la couronne britannique pour le maintien de la paix.

Les prêtres du Séminaire célèbrent la grandeur divine avec un certain décorum, comme en témoignent les objets de culte (calice, ciboire, patène, bibles) et objets personnels (cœur de dévotion, bagues épiscopales et fauteuil d’apparat). Un bel exemple de pérennité se trouve en l’une des plus belles pièces d’orfèvrerie de la collection, le calice dit de Mgr de Laval, fabriqué en France en 1673, emprunté il y a moins d’un mois par le cardinal Marc Ouellet.

… entrepreneurs, propriétaires terriens

Les âmes s’élèvent, mais il faut nourrir les corps! Pour assurer la subsistance de son institution, Mgr de Laval acquiert, en plus du fief de Sault-au-Matelot, la grande seigneurie de Beaupré et l’île d’Orléans, qu’il échange pour l’île Jésus, près de Montréal. Sages gestionnaires, les prêtres du Séminaire font fructifier ce précieux patrimoine territorial qui s’étend de Château-Richer à Baie-Saint-Paul, en passant par Saint-Joachim et Cap-Tourmente. On compte aussi des terres et domaines à Sillery, à la Canardière (devenu Maizerets) et à l’île aux Coudres. Sur ses propriétés, le Séminaire construit, entretient des bâtiments, exploite des moulins à farine, des moulins à scie, des pêcheries et des dizaines de fermes. Il fut un temps où 1 800 âmes résidaient sur le site du Séminaire de Québec, tandis qu’en ville et en région s’activaient couturières, cordonniers, ébénistes, sans compter les scieries, les pêcheries, les érablières. La survie d’innombrables travailleurs et leur famille dépendait de l’institution. Ces activités vont contribuer largement au maintien de la vitalité économique de la ville et de la région lorsque, à la fin du XIXe siècle, la construction navale décline.

Pour superviser et coordonner toute cette effervescence administrative, une seule personne : le procureur. C’est à la fois un ministre des Finances, des Travaux publics, de l’Agriculture, des Terres et des Forêts. Il voit à tout, il sait tout. L’importance de sa fonction est révélée par son trousseau de clés, la prestance de son fauteuil, ainsi que sa montre dernier cri.

… enseignants, érudits et artistes

L’ouverture d’esprit des prêtres du Séminaire de Québec est probablement ce qui caractérise le plus l’institution. Grands pédagogues, passionnés de connaissances, ils croyaient fermement que l’enseignement devait se greffer à la pratique. Voilà pourquoi ils n’hésitaient pas à faire de grands voyages aux États-Unis, en Europe, en Afrique, pour se procurer les meilleurs outils pour diffuser la connaissance. On initie aussi les étudiants à la discussion, aux échanges d’idées ainsi qu’à des activités novatrices, comme le théâtre, le dessin et la fanfare! Il en résulte un immense savoir dont l’aboutissement est la fondation de l’Université Laval en 1852, première université francophone en Amérique du Nord.

Ainsi, en formant l’élite cléricale et professionnelle (médecins, avocats, prêtres, politiciens, hommes d’affaires et artistes), le Séminaire de Québec permet aux francophones de se tailler une place dans un contexte social et politique dominé par les anglophones.

Circuit familial et projections audiovisuelles

Dans chaque zone de l’exposition, des photos d’époque sélectionnées parmi l’imposante collection iconographique présentent le visage humain de l’institution : séminaristes dans les jardins, pensionnaires dans la cour des petits, étudiants dans les laboratoires. On a concocté également un circuit famille afin que les plus jeunes puissent faire le tour avec intérêt et échanger avec leurs parents. Ils devront répondre à des questions identifiées par une clé. Par exemple : « De quoi est fabriqué l’encens utilisé dans les églises? », « On nomme le quartier où se situe le Séminaire le quartier latin. Pourquoi? » « Pouvez-vous nommer les quatre facultés fondatrices de l’Université Laval? » De plus, une vitrine consacrée à la vie d’un étudiant de la fin du XIXe siècle leur permettra de voir combien c’est différent d’aujourd’hui.

Parcourir L’Œuvre du Séminaire de Québec, c’est entrer au cœur du Séminaire de Québec où tout inspire la durée, la solidité, la noblesse et la force tranquille.

À voir au Musée de l’Amérique française!

Consultez notre complément virtuel
http://www.mcq.org/seminaire/

Renseignements :
Agnès Dufour (418) 528-2358
Relations de presse






Nous profitons de l'occasion pour vous présenter brièvement une autre exposition permanente qui concerne lâ Société des prêtres du Séminaire.


Histoire des collections du Séminaire de Québec
Le parcours et l'héritage d'une institution


Pendant plus de trois siècles, le Séminaire de Québec a amassé un imposant patrimoine matériel composé de véritables trésors de toutes sortes : œuvres d’art, orfèvrerie, archives, livres rares et anciens, instruments scientifiques et plus encore. Depuis le 5 mai 1999, le Musée de l’Amérique française nous invite à admirer les objets les plus significatifs de ces collections dans l’exposition permanente Histoire des collections du Séminaire de Québec.

L’esprit de l’exposition

Cette exposition nous fait découvrir, par le biais d’objets témoins, l’ampleur et la diversité des collections du Séminaire de Québec amassées au fil des ans autant à des fins éducatives que pour l’exercice du culte et la propagation de la foi. Il est étonnant de voir représentés autant de champs de la connaissance : de la physique à l’ornithologie en passant par la botanique et l’ethnologie étrangère.

L’exposition Histoire des collections du Séminaire de Québec est composée de quatre salles dont la première présente une vue d’ensemble des différents types de collections tandis que les trois « écrins » mettent en valeur des secteurs forts de collectionnement rattachés aux grands axes de la mission du Séminaire soit la religion, l’éducation et la culture.

Fine fleur et nature des collections
Un superbe ensemble d’objets portant des figurations de fleurs, de la nature ou encore du règne animal, végétal ou minéral illustrent les archives, la bibliothèque ancienne et les quelque dix-sept autres collections dont celles des meubles, des textiles, de numismatique et de philatélie. Cette présentation donne un excellent aperçu des champs d’intérêt des prêtres et démontre la richesse, l’ampleur et la variété des collections du Séminaire de Québec.

Écrin religieux : une école de formation aux valeurs chrétiennes

Les prêtres du Séminaire de Québec célèbrent la grandeur divine avec un certain décorum qu’on retrouve dans le faste des vêtements et ornements liturgiques ainsi que dans de véritables chefs-d’œuvre d’orfèvrerie. Cet écrin brille des feux de ces superbes pièces qui rappellent l’importance du Séminaire comme foyer de propagation de la foi, première mission du Séminaire en terre d’Amérique.

Écrin beaux-arts : la formation du goût et l’amour de la beauté

Les prêtres du Séminaire étaient des inconditionnels de l’art. De l’époque de Mgr de Laval au 19e siècle, ils ne cessent d’enrichir leur collection qui devient un des fleurons de l’institution. Sa composition, sa variété et sa richesse en ont fait un instrument d’éducation au sein de l’institution et de prestige social auprès de la communauté. Plusieurs tableaux faisant partie de cette collection ont exercé une grande influence sur la relève artistique québécoise. Les oeuvres choisies pour cet écrin offrent un panorama tant stylistique qu’historique et sont représentatives des principaux artistes de la collection tels Joseph Légaré, Antoine Plamondon, Théophile Hamel et Marc-Aurèle de Foy Suzor-Côté.

Écrin scientifique : témoin d’une science en progrès

Cette collection est le fruit du travail passionné de prêtres qui croyaient fermement que l’enseignement devait se greffer à la pratique. Les abbés Demers, Holmes, Hamel et Laflamme sont les principaux instigateurs de cette méthode. Toujours à l’affût du développement des nouveaux procédés scientifiques, ils enrichissent leurs collections et les mettent au service de l’enseignement. Cette passion permet au Séminaire de Québec de se comparer aux meilleurs établissements européens ou américains.

Environ vingt-cinq instruments scientifiques figurent dans cet écrin et certains d’entre eux sont très rares aujourd’hui, telle la machine d’Atwood fabriquée à Londres vers 1836 qui permet de vérifier les lois du mouvement et de la chute des corps. Ou encore la machine électrostatique de Wimshurst fabriquée à Chicago vers 1896 et destinée à plusieurs expériences dont la plus spectaculaire : la production de la foudre en miniature.

Parcourir l’exposition Histoire des collections du Séminaire de Québec, c’est remonter à l’origine de ces collections et en suivre le développement, c’est revivre l’aventure de ces enseignants, de ces savants et de ces collectionneurs animés par la passion de la connaissance, de la pédagogie et de l’histoire.

Renseignements :
Agnès Dufour(418) 528-2358
Relations de presse

03/05/2005

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Vous y trouverez l'homélie du dimanche publiée le mardi qui précède. Bonne méditation!





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