Le blogue de Roger Laroche

Dans la première lecture qu’on a entendue, on nous parle du peuple juif qui a vécu 40 ans dans le désert. Et pendant qu’ils étaient dans le désert, ils ont traversé une dure épreuve. Ils ont connu la pauvreté et ils ont senti la faim. Et cette histoire-là des Juifs dans le désert, elle n’est pas encore finie. Ici dans la paroisse, il y a des gens qui connaissent la pauvreté, il y a des gens qui manquent d’argent pour leur épicerie. Mais il n’y a pas seulement de la pauvreté matérielle. Il y a des gens qui sont malades ou qui sont blessés par la vie de toutes sortes de manières. Je vous propose qu’on relise la Parole de Dieu d’aujourd’hui pour chercher ce que Dieu veut nous dire. 

La semaine dernière, on a fêté l’Ascension et on a entendu les dernières paroles de Jésus avant de monter au ciel. Jésus avait demandé à ses disciples de rester à Jérusalem pour attendre la venue de l’Esprit saint. Après le départ de Jésus, les disciples se sont réunis plusieurs fois dans leur local pour prier ensemble en attendant l’Esprit. Et c’est à ce moment-là qu’arrive la fête d’aujourd’hui, la fête de la Pentecôte : «Quand arriva la Pentecôte (le cinquantième jour après Pâques), ils se trouvaient réunis tous ensemble. » L’Esprit Saint n’est pas arrivé n’importe quand et n’importe comment. Il est arrivé au moment même où les apôtres étaient réunis ensemble dans leur local en train de prier. Ça a été une expérience de groupe. Tout le monde a reçu l’Esprit Saint en même temps. Aujourd’hui, on est dans la même situation que les apôtres. On est des chrétiens rassemblés dans l’église. On est ici pour prier ensemble et pour attendre l’Esprit saint. Et l’Esprit saint va venir. 

Avez-vous déjà eu l’impression que Jésus est absent, qu’il ne serait pas là au milieu de nous ? C’est justement de ça qu’il est question dans la fête de l’Ascension : le mystère de l’absence de Jésus. Les apôtres étaient habitués à voir Jésus tous les jours. Mais aujourd’hui, Jésus leur a été enlevé. Ils sont obligés d’apprendre à vivre sans voir Jésus : ils doivent fonctionner comme l’Église d’aujourd’hui.  

Avez-vous l’impression, vous autres, que vous portez du fruit ? Avez-vous l’impression que vous apportez quelque chose de positif dans le monde ? Avez-vous l’impression que le monde va être meilleur parce que vous êtes là et qu’il manquerait quelque chose si vous n’étiez pas là ? Il me semble que ces questions-là sont bien importantes et qu’elles sont reliées à notre bonheur. C’est le fait de sentir qu’il y a quelque chose de soi, que notre vitalité apporte quelque chose au monde. C’est de ça qu’il est question dans l’Évangile d’aujourd’hui. Si vous le voulez, je vous propose qu’on écoute ce que Jésus a à nous dire sur comment faire pour porter du fruit, à partir de la parabole de la vigne. On va voir ça du point de vue de Dieu le Père, du point de vue de Jésus et de notre point de vue à nous. 

Êtes-vous certains, vous autres, que vous croyez que Jésus est ressuscité ? Si oui, sur quoi est-ce que vous vous basez pour croire en la résurrection ? Dans l’Évangile d’aujourd’hui, on raconte qu’est-ce que Jésus a fait le jour de Pâques pour amener ses apôtres à croire en la résurrection. Il a essayé des choses qui ont marché, et d’autres qui n’ont pas l’air d’avoir marché. 

Ce soir, Jésus trouve ça dur. Il sait qu’il va se faire tuer demain. C’est aussi ce soir que Jésus fait l’institution de l’eucharistie. On raconte que la nuit où il fut livré, Jésus PRIT du pain, en rendant grâce il le BÉNIT, il le ROMPIT et le DONNA à ses disciples en disant : «prenez et mangez-en tous : ceci est mon corps livré pour vous». On est habitué d’entendre ces paroles-là toutes les messes et je vous propose qu’on les regarde pour voir qu’est-ce qu’elles nous disent sur la manière dont Jésus vit son jeudi saint. Et surtout comment il fait pour faire face à la souffrance. 

Je vous propose une petite réflexion pour approfondir qui est l’homme Jésus, ce qu’il a vécu pendant sa passion. Je vous propose ça comme un drame en plusieurs actes, tel que raconté par saint Marc. 

Comment est-ce que je vais faire pour vous parler du pardon alors que j’ai moi-même beaucoup de misère à pardonner? Je ne sais pas si vous autres, vous trouvez ça facile de pardonner, mais pas moi. Quand quelqu’un nous fait mal et que ça fait vraiment mal ; quand quelqu’un nous blesse et qu’on est vraiment blessé : qu’est-ce qu’on fait ? Je vous propose qu’on regarde l’Évangile d’aujourd’hui et qu’on essaie de voir qu’est-ce que Jésus veut nous apprendre. Jésus nous raconte l’histoire d’un roi et il nous propose de suivre l’exemple de ce roi-là. 

Est-ce que ça vous est déjà arrivé de vous sentir différents des autres ? Est-ce que ça vous est déjà arrivé d’être en désaccord avec d’autres personnes? Est-ce que ça vous est déjà arrivé d’être indignés, d’être révoltés, d’être en maudit ou d’être en colère ? Quand ça vous arrive, avez-vous l’impression que c’est correct de vous sentir comme ça ? Qu’est-ce que vous pensez que Dieu pense de votre sentiment de colère ? Pensez-vous qu’il est plutôt avec vous ou plutôt contre vous ? 

L’Évangile d’aujourd’hui nous parle d’un sujet qu’on trouve un peu arriéré de nos jours: la tentation. En préparant mon homélie, je me demandais : pour les gens de notre paroisse, ça veut dire quoi une tentation ? Est-ce que vous en avez des tentations ? Comment est-ce que vous vivez ça ? Comme nous sommes tous des disciples de Jésus, ce que je vous propose, c’est de réfléchir sur l’expérience de la tentation dans nos vies, en regardant comment lui, Jésus a vécu ça.