Article paru dans la revue Pastorale Québec Vol. 131, n. 1 janvier-février 2019 pp. 8-9. Merci à l'abbé René Tessier rédacteur en chef, pour l'autorisation de le reproduire sur ce blogue.


Personnes priantes qu'on nomme orants dans les catacombes (Domaine public)
Personnes priantes qu'on nomme orants dans les catacombes (Domaine public)
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Lorsqu'on observe un "sujet qui prie", un "priant", on est renvoyé à une attitude, une expérience. Ce "sujet", cette personne met quelque chose en action. Il cherche à ouvrir un espace de communication, de dialogue. L'attitude, l'expérience particulière qui se développe et apparaît alors prend naissance et origine (anthropologiquement et existentiellement) à partir d'un "aveu d'insuffisance" ouvrant sur l'altérité, sur une espace où vont pouvoir se nouer des rapports interpersonnels, mais sans jamais enlever une sorte de tension faite de présence et d'absence, de proximité (d'union) et de distance (de séparation), de clarté radieuse et de nuit enténébrée...

La prière, en dernière analyse, est une réponse d'acceptation amoureuse du Dessein d'amour de Dieu, "formulée" ou rendue tangible d'une manière ou d'une autre.